
Enfin la communauté de communes de Granville Terre et Mer a rendu sa copie sur sa stratégie pour favoriser les circuits courts, parfait après un an de consultations et de réunions, auxquelles nous avons participé.
Il faut rappeler pour ce faire que GTM avait chargé de la mission d’étude la Chambre d’Agriculture « alimentée » pour ce faire de la modique somme de 38000 €. Il faut savoir ou tout du moins rappeler que la chambre d’agriculture de la Manche est phagocytée par la trop puissante FDSEA (version départementale de la FNSEA).
Il est vrai qu’à l’été 2017 une enquête a eu lieu regroupant environ 450 témoignages, dont un tiers extérieur à GTM, mais bon, sur néanmoins 33 000 habitants. C’est pour vous dire la fiabilité du panel.
Au cours des réunions, effectivement les salariés de la chambre se sont activés pour générer au sein des participants des idées pour l’approvisionnement en circuit court.
Il faut préciser qu’à de nombreuses reprises nous avons demandé d’abord une définition du circuit court, qui en fait ne doit pas avoir plus d’un intermédiaire entre le producteur et le consommateur.
Mais si l’on est en circuit court, de plus au sein d’une communauté de communes pourquoi avoir un intermédiaire alors que l’on peut traiter directement avec les producteurs, soit par la vente à la ferme, soit sur les marchés, soit par le biais des AMAP (ASSOCIATIONS POUR LE MAINTIEN D’UNE AGRICULTURE PAYSANNE) ?
Pourquoi lors de la réunion de la Haye Pesnel il a été distribué le dépliant des producteurs de Manche Terroirs, qui mélange producteurs bios et conventionnels, alors qu’existe le catalogue des producteurs bios de la Manche édité par le Groupement des Agriculteurs Biologistes.
Pourquoi aussi ne pas dire clairement que l’agriculture biologique se fait SANS PESTICIDES
CHIMIQUES DE SYNTHESE, alors que l’agriculture conventionnelle en use et en abuse, sans prévenir le consommateur qui a droit à l’information.
Si des producteurs locaux conventionnels travaillent sans ces saloperies qui nous empoisonnent, et polluent les cours d’eaux et les nappes phréatiques, qu’ils le disent, mais soient capables de le justifier et le prouver.
Les états généraux de l’alimentation qui ont accouché d’une souris, puisque aucune interdiction du glyphosate n’a pu être inscrite, et les amendements proposant d’étiqueter les produits conventionnels du nombre de pesticides utilisés ont tous été rejetés.
Il a été aussi question, au cours de ces réunions, de l’approvisionnement en circuit court pour la restauration collective, à commencer par les cantines scolaires, et là d’un coup cela devient compliqué, alors qu’au niveau de l’école primaire la décision appartient à la commune, mais qu’au niveau des collèges domaine du conseil départemental il s’agit d’une volonté politique de faire ou pas.
Encore faut il que les cuisiniers des établissements scolaires jouent aussi le jeu, c’est tellement plus facile de commander à une centrale de restauration, qui vous livre de la bouffe toute prête à réchauffer, venant d’on ne sait où ?
Le maire de la Lucerne a déclaré à ce propos : « Il n’y a pas de raison que la restauration collective ne puisse pas proposer de produits locaux. Il faut allotir ». C’est curieux comme propos pour une commune qui nourrit gratuitement une trentaine d’élèves, mais avec seulement deux repas bios par mois, même si cela est positif, alors que le nombre de maraîchers bios dans le secteur se densifie .
Dans l’article de la Manche Libre du 1er décembre 2018 relatant cette réunion de GTM, il est question d’un plan de communication visant à promouvoir les produits locaux vis à vis du grand public, s’il s’agit de la brochure renouvelée de 2018, il faut préciser les informations au niveau de l’utilisation ou non des pesticides, en expliquant la différence entre les deux agricultures.
D’ailleurs lors des rassemblements de « Nous voulons des Coquelicots » le premier vendredi de chaque mois pour obtenir leur interdiction totale, peu d’élus sont présents, notamment à Granville où ni Mme le Maire ni la « Castafiore » «ne sont apparues » !!!
Il a été également proposé une marque locale d’identification, mais pourquoi diantre, bio ou pas bio, pesticidé ou non pesticidé, au moins c’est clair, mais au moins le consommateur aura le choix de vouloir s’empoisonner ou pas à petit feu !
Quant à l’élu RN il déclare : « C’est le moment de promouvoir les produits sans glyphosate et finalement vous oubliez tout ça » c’est pas faux, mais ce sont TOUS LES PESTICIDES qu’il faut virer, il ne faut pas la jouer petits bras !
Mais la cerise sur la gâteau (j’ai failli écrire gâteux) elle vient du vice président de GTM M. Mesnage qui déclare dans un premier temps : « Le but n’était pas de favoriser un type d’agriculture en particulier » Cela on l’avait bien compris en chargeant de l’étude la chambre d’agriculture, mais au moins d’expliquer précisément la différence entre les types de modèles agricoles.
Non content de sa sortie, il précise : « Il serait un peu hasardeux de dire qu’un produit qui n’est pas bio est forcément mauvais » Ce n’est pas tout à fait aussi simple que cela Monsieur le vice président, mais ce qui est certain, c’est que les produits bios comme je l’ai précisé plus haut ne contiennent aucun PESTICIDE CHIMIQUE DE SYNTHÈSE.
En plus vous semez sciemment ou pas le doute dans l’esprit du consommateur et ça ce n’est pas correct.
Par contre j’invite le consommateur a posé des questions partout où il s’approvisionne.

Joël BELLENFANT