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Madame, Monsieur,
L’Éducation nationale prévoit la fermeture de plusieurs centaines d’écoles en zone rurale à la rentrée prochaine, pour concentrer les élèves dans de grands établissements, et pour réaffecter des professeurs en ville, dans les zones prioritaires où le gouvernement a promis des classes de douze élèves pour les CP et CE1.
Aider les enfants des ZEP en difficulté est un objectif louable, mais doit-il se faire au détriment de nos enfants, dont le seul tort est de vivre à la campagne ? La dynamisation des territoires reculés est également un objectif politique : elle ne se fera pas sans écoles – aucune famille ne viendrait s’installer dans un désert scolaire !
Rejoignez la pétition au ministre de l’Éducation, pour qu’il stoppe cette vague de fermetures de classes : "Non aux déserts scolaires !"
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Ce sont encore 400 écoles qui vont disparaître à la rentrée prochaine !
Une fois de plus, ce sont les classes rurales qui vont être sacrifiées. Rien que dans la Somme, il y a 30 écoles qui vont fermer !
Dans certains endroits, les enfants seront obligés de faire bien plus d’une heure de bus pour aller à l’école tous les matins, parce que leur classe aura été supprimée et "fusionnée" avec une école lointaine.
Dans la presse, on annonce clairement "la fin des petites écoles de campagne" !
L’année dernière, 808 classes avaient déjà fermé dans les zones rurales.
Si l’on reste sans réagir, ce sera de pire en pire : de véritables déserts scolaires sont en train de se mettre en place, qui vont enclaver encore plus les territoires les plus reculés : des successions de villages, des zones entières, sans un enfant, faute d’école. Les familles qui restaient jusque-là vont déserter ces endroits pour s’agglutiner près des villes.
Alors quoi, doit-on tous aller vivre en ville pour que les enfants aient accès à un service public d’éducation décent ? Les agriculteurs doivent-ils obligatoirement choisir entre abandonner leur métier et aller en ville, ou rester à la campagne et envoyer leurs enfants en internat ?
Ceux qui habitent des petites villes et des villages y sont attachés. La plupart y ont leurs racines, d’autres sont venus y trouver la qualité de vie qui leur convient. Ils font vivre le tissu économique local, ils entreprennent, ils paient leur part d’impôts, et ce qu’ils demandent est simple : un peu de respect pour leur famille, et qu’on permette à leurs enfants d’être scolarisés dans des conditions acceptables.
Et qu’on arrête cette vague de fermetures délirante, où on supprime des classes à la campagne sous prétexte qu’il n’y a que vingt élèves, pour pouvoir permettre à d’autres d’être douze !
Qu’on ne nous dise pas que c’est une question de budget : un rapport du ministère de l’Éducation nationale montre que la part du personnel "non enseignant" (administration, personnel du ministère, des rectorats…), sur ses 1,1 million d’agents, atteint près de 20 %, pour un tiers de l’enveloppe salaires !
Ces dépenses généreuses mais superflues pourraient être réaffectées dans l’embauche de réels professeurs, et on pourrait ainsi garantir à nos enfants une école décente, sans augmenter d’un centime le budget de l’Éducation nationale.
En juillet 2017, le président de la République avait promis qu’il "n’y aura[it] plus de fermetures de classes dans les écoles primaires" des territoires "les plus ruraux".
Il faut faire pression pour que cette promesse soit tenue : rejoignez la pétition au ministre de l’Éducation !
Après avoir signé la pétition, s’il vous plaît, transférez ce message à vos amis, pour leur demander de rejoindre à leur tour la mobilisation : faites-leur savoir que 400 écoles vont fermer, et que ce sera encore pire en restant sans rien faire.
Et ensuite, n’hésitez pas à partager la pétition sur vos réseaux sociaux :
https://www.citizaction.fr/petition/non-aux-deserts-scolaires/
Références :
"Rentrée 2019 : vers la fin des petites écoles de campagne" (Le Parisien, 1er juillet 2019)
"400 écoles rurales vont fermer contrairement à la promesse de Macron" (Huffington Post, 1er juillet 2019)
"Fermetures de classes : les territoires ruraux en alerte" (Europe 1, 20 février 2018)
"Fermeture de classes : la fronde des écoles rurales qui s’estiment sacrifiées" (La Dépêche, 10 février 2018)
"L’Éducation nationale en chiffres" (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, 2017, ISBN 978-2-11-151754-7)
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