Borne choque avec sa réponse sur l'allocation adulte handicapé | |
Invitée de France Bleu ce mercredi 7 juin, Élisabeth Borne a été interrogée par une personne en situation de handicap qui lui demandait si le gouvernement comptait déconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette mesure, portée par la droite comme par la gauche pour permettre le calcul de l’aide sans tenir compte des revenus du conjoint, s’est toujours heurtée à la réticence des troupes d’Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale. Et si la nouvelle Première ministre, dans le sillage du chef de l’État, ne semble pas fermer la porte à cette refonte, c’est le début de sa réponse qui a installé un froid dans le studio... et sur les réseaux sociaux. Élisabeth Borne est alors questionnée par Dolorès, une femme qui se “retrouve en fauteuil”, ne “peut plus travailler”, après un “très grave accident”. “J’ai fait la demande d’AAH mais dans la mesure où mon époux touche 1800 euros par mois, on me dit que je n’ai droit à rien car il dépasse le plafond”, raconte-t-elle, avant d’ajouter, la voix serrée: ”J’ai rien. Si je n’ai pas mon époux aujourd’hui, je serais dans la rue quoi.” Une émotion “entendue” par la cheffe du gouvernement qui a tenu, d’abord, à parler de l’existence d’allocations ou d’aides sans plafond, pour toutes les personnes en situation de handicap. Jusque-là, rien de dérangeant pour les oppositions... c’est la suite, et le conseil ministériel pour retrouver un emploi, qui leur pose problème. Une réponse indécente pour certains, maladroite pour d’autres. |