Dans ce contexte, La Vanguardia en Espagne souligne l’anxiété et le “silence assourdissant” de Bruxelles, où “personne ne se leurre sur les positions de Le Pen, qui a applaudi avec enthousiasme le Brexit il y a huit ans et a encouragé les Français à suivre le même chemin, ni sur les risques que les idées ultranationalistes du RN font peser sur l’UE”.
Le journal catalan rappelle notamment “[qu’une] des grandes promesses du RN, clairement inspirée du ‘chèque britannique’ demandé en son temps par Margaret Thatcher, consiste à réclamer une réduction de deux milliards d’euros par an de la contribution annuelle de la France au budget de l’UE.” Une demande jugée inapplicable, au moins à court terme, par des experts.
“L’élection en France risque de torpiller l’ordre mondial”, affirme même dans les colonnes de Politico le journaliste britannique John Lichfield. Ce scrutin “pourrait être le plus destructeur depuis la guerre – pas seulement pour la France mais aussi pour l’UE, l’alliance atlantique et ce qui reste de l’ordre mondial libéral d’après 1945”, estimait-il avant le premier tour.
“Vu le leadership de la France dans l’UE, son siège au Conseil de sécurité des Nations unies et l’étendue de sa puissance militaire, il s’agit tout autant d’une ‘élection mondiale’ que l’affrontement entre Biden et Trump en novembre.”