L’industrie nucléaire accélère sa relance ! Il est urgent de réagir…

Scandale ! Après 17 années de travaux et un budget de 19,1 milliards, soit 5 fois plus que prévu, l’EPR de Flamanville a été autorisé à démarrer.

Malfaçons, fraudes et défaillances émaillent ce réacteur dont le couvercle ne sera qu’un immense déchet radioactif au bout de 15 à 18 mois d’utilisation. Repoussé en 2017 puis en 2020, le démarrage de l’EPR cet été a permis à EDF d’éviter de dépasser les délais de mise en service en vigueur. Mais il n’est pas trop tard pour faire machine arrière ! À Civaux, dernier réacteur mis en service en France, plus de 4 ans se sont écoulés entre l’autorisation et la mise en service commerciale. Agissons ensemble !

Comme si cela ne suffisait pas, le feu vert a été donné pour les travaux préparatoires pour les EPR2 à Penly (76). Vont commencer l’extraction de 5 millions de m³ de falaise, l’artificialisation de 20 hectares de fonds marins, le défrichement de plus de 5 hectares de bois et avec, la disparition d’espèces protégées. C’est une autorisation pure et simple de détruire la nature ! Comble de l’affaire : le décret d’autorisation de création des réacteurs n’a pas encore été obtenu par EDF, et vu l’envolée des coûts (+30%) ce n’est pas prêt d’arriver.

50 ans après le lancement du plan Messmer, la logique de la relance du nucléaire reste la même : le fait accompli pour rendre impossible une autre politique énergétique. Pourtant, seuls la sobriété, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables permettront de répondre aux enjeux climatiques tout en garantissant le respect des besoins énergétiques et du portefeuille de chacun·e.