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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Dix contrevérités sur les retraites

Publié le 27 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes

Après la dernière séquence électorale, la bataille pour les retraites va constituer un des pôles centraux des mobilisations des prochains mois. Parce que Sarkozy lui-même en fait un enjeu central et aussi personnel de son entreprise de casse sociale. Il veut rester dans l’histoire comme celui qui aura gagné la « mère des batailles » après les échecs, tout relatifs..., de ses prédécesseurs. La question des retraites touche de multiples domaines, mais Sarkozy veut gagner la partie sur deux points essentiels : l’âge légal de départ et les cotisations. S’il gagne là-dessus, c’est l’ensemble du système de retraite par répartition qui sera ébranlé. Il peut enrober le tout de mesures sur d’autres aspects et certains dans le monde syndical et politique sont prêts à avaler la pilule. Pour ce qui nous concerne, c’est là où l’attaque principale est portée qu’il faut engager la riposte, tout en profitant du débat qui va s’engager pour poser l’ensemble des problèmes liés à la question des retraites, de la disparité des régimes, situations aux questions liées au logement, la dépendance etc.... Il faut peser sur le débat public pour sortir du cadre imposé par la droite, le patronat et les médias à leur service : nous publions donc ci dessous un premier argumentaire fait par ATTAC et la Fondation Copernic. A utiliser sans modération !

sine1) L’âge moyen de départ à la retraite est de 61,5 ans, reculer l’âge légal de départ à la retraite ne changerait donc rien.

 L’âge moyen de « départ à la retraite » est celui auquel on fait valoir son droit à pension. Ce qui est important, c’est l’âge de cessation d’activité. L’âge moyen de cessation d’activité est de 58,8 ans, et six salariés sur dix sont hors emploi (chômage, invalidité, inactivité ou dispense de recherche d’emploi) au moment de liquider leur retraite. Très souvent, les salariés ayant eu une carrière courte et/ou heurtée, en particulier les femmes, liquident leur retraite à 65 ans pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein sans décote, alors même qu’ils sont déjà hors du marché du travail. Reporter l’âge légal de la retraite au-delà de 60 ans aurait une double conséquence : les systèmes de chômage ou de préretraites vont devoir financer en plus ce que les systèmes de retraite financeront en moins, et en parallèle, la période hors emploi avant l’âge de départ en retraite s’allongera pour beaucoup, avec des ressources dérisoires ou nulles. L’âge du taux plein (65 ans) sera repoussé d’autant, signifiant qu’une proportion croissante de salarié-es devra reculer son départ pour atteindre la nouvelle borne ou bien avoir une pension amputée par la décote.

 

2) L’espérance de vie augmente, c’est normal de travailler plus longtemps.

L’augmentation de l’espérance de vie n’est pas nouvelle, elle n’a pas empêché que le temps passé au travail dans une vie baisse en parallèle. De plus, l’espérance de vie « en bonne santé », c’est-à-dire sans incapacité, est beaucoup plus faible que l’espérance de vie. Tout départ en retraite tardif obère de façon non négligeable le temps dont les salariés disposent pour jouir réellement de leur retraite. Enfin, les jeunes entrent de plus en plus tard dans la vie active et de nombreux salariés, dont une majorité de femmes, ont des carrières discontinues et n’arrivent déjà pas à réunir le nombre d’annuités demandé, alors même que les entreprises se débarrassent des salariés âgés. L’augmentation de la durée de cotisation ou le report de l’âge légal de départ à la retraite aurait donc des conséquences importantes lors de la liquidation de la retraite et se traduirait en pratique par une pension réduite pour le plus grand nombre.

3) Les jeunes ne pourront pas financer les pensions des futurs retraités.

Il faut donc que ces derniers travaillent plus longtemps. Pour que les jeunes puissent payer les pensions des retraités, il faut qu’ils ne soient pas au chômage et donc que les salariés âgés laissent leur place sur le marché du travail aux nouvelles générations. Décaler l’âge de départ à la retraite revient à préférer entretenir le chômage des jeunes plutôt que de payer des retraites. La retraite par répartition repose sur un contrat implicite : la génération qui travaille prend en charge part à la retraite bénéficie à la génération suivante et cette dernière prend à sa charge la génération en formation, et celle partie à la retraite. Ainsi chaque génération monte sur les épaules de la précédente et la création de richesse est partagée entre actifs et retraités. C’est ce contrat intergénérationnel que le gouvernement et le patronat tentent de détruire en voulant faire travailler plus longtemps les générations les plus jeunes.

4) Le système par répartition ne sera plus capable de garantir des pensions décentes aux jeunes générations.

Celles-ci doivent donc d’ores et déjà se prémunir en se constituant un supplément de retraite par une épargne privée. Si on estime possible de compléter les cotisations pour le système public par répartition par des versements dans une épargne privée, qu’est-ce qui empêche alors d’augmenter les cotisations et de garantir une meilleure retraite grâce au système par répartition ?

5) Les fonctionnaires sont des privilégiés Le niveau des retraites est équivalent dans le secteur privé et dans la fonction publique :

En moyenne 1625 euros par mois dans le privé, 1593 euros dans la fonction publique. Le mode de calcul de la retraite est différent dans le privé et dans le public, mais cela aboutit à un résultat similaire. Dans le secteur privé, elle est calculée sur les 25 meilleures années et les primes sont prises en compte. Dans le public, c’est le salaire des 6 derniers mois, mais les primes ne sont pas prises en compte et la retraite complémentaire n’est pas de même niveau que dans le secteur privé.

6) Il y aura trop de retraités et pas assez d’actifs.

Les projections démographiques ne sont pas des vérités scientifiques et sont basées sur des hypothèses concernant plusieurs paramètres (fécondité, chômage, taux d’activité des hommes et des femmes, etc.). Déjà, depuis quelques années, les projections ont beaucoup varié. Ainsi, à la fin des années 1990, tous les rapports officiels prévoyaient un effondrement de la natalité. Il n’en a rien été. Jusqu’à récemment, les mêmes rapports prévoyaient un effondrement de la population active dans le futur. Les dernières prévisions de l’Insee font maintenant apparaître une augmentation de la population active jusqu’en 2015 puis une stabilisation par la suite. En outre, les hypothèses retenues sur la population active sont très pessimistes, pour ne pas dire régressives : rien ne justifie en effet de projeter, dans la tranche de 25 à 45 ans, un taux d’emploi des femmes inférieur de 15 points à celui des hommes si ce n’est renoncer définitivement à toute politique visant l’égalité entre les femmes et les hommes. De fortes marges de manœuvre existent pourtant dans ce domaine, et un niveau d’emploi égal entre hommes et femmes signifie qu’on retrouverait le même ratio retraités/actifs qu’en 1970, donc sans aucune dégradation.

 7) On ne pourra pas financer les retraites.

À moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

8 ) La solution pour financer les retraites qui consiste à augmenter les cotisations patronales serait néfaste à la compétitivité des entreprises.

Différents scénarios ont été étudiés, avec l’hypothèse sur laquelle travaille le COR d’un gain de productivité de 1,5% par an. Un de ces scénarios établit qu’il est tout à fait possible de garantir à la fois le maintien du taux de remplacement (retraite moyenne/salaire moyen) et une progression identique du pouvoir d’achat des retraités et des salariés (de 1, 2%/an, soit une progression un peu moindre que celle de la productivité) par une augmentation de 6 points des cotisations patronales entre 2009 et 2050 : cette augmentation n’aurait aucun effet sur la sacro-sainte compétitivité des entreprises, puisque ce scénario est fait en prenant l’hypothèse du maintien à son niveau actuel de la part de la masse salariale (salaires et cotisations) dans la valeur ajoutée, donc sans impact sur les coûts. Ce scénario, même s’il n’est pas le plus favorable aux salarié-es et retraité-es puisqu’il suppose que la part de la masse salariale reste à son niveau actuel qui est historiquement bas, rend totalement inopérant le seul argument du Medef contre l’augmentation des cotisations. Un scénario plus favorable aux salariés et retraités est celui qui permet que la part de la masse salariale augmente en rognant sur les dividendes, ce qui laisse inchangé le coût du travail.

9) Pour financer les retraites, il faut une croissance productiviste.

Fonder le financement des retraites sur le partage des gains de productivité ne signifie pas que l’on mise sur une croissance économique forte. Quels que soient les gains de productivité futurs, ils devront être partagés entre le niveau de vie de tous, actifs comme retraités, la satisfaction de nouveaux besoins sociaux et la diminution du temps de travail. 10) Les dispositifs familiaux dont bénéficient les femmes sont contraires à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Ce sont très majoritairement les femmes qui prennent en charge les enfants et la gestion du foyer. De ce fait, elles sont pénalisées dans leur carrière, elles s’interrompent ou travaillent à temps partiel. Même en intégrant ces dispositifs familiaux, leur retraite est en moyenne inférieure de 40 % à celles des hommes. Ils sont donc encore aujourd’hui essentiels pour réduire les inégalités de pension entre femmes et hommes. Pourtant, le droit communautaire européen remet ponctuellement en cause l’existence de tels dispositifs. C’est une incohérence, puisqu’il reconnaît par ailleurs la notion de discrimination indirecte, c’est-à-dire la légitimité à donner un avantage particulier dès lors que celui-ci permet de réduire des inégalités sociales ou de sexe. Il est impossible de se réclamer du principe d’égalité pour augmenter les inégalités.

ATTAC- Fondation Copernic

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Concert de soutien aux Faucheurs volontaires

Publié le 20 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces

Diapositive1L'Association "Faisons la Manche sans OGM" organise un concert de soutien (aux Faucheurs volontaires d'OGM) le SAMEDI 24 AVRIL 2010, à 20 h 30,  à la ferme du BOIS LANDELLE à HUDIMESNIL (fléchage à partir du bourg) avec les groupes "OLISOPHIE" et "LES MOUSSETTES RIEUSES". Ambiance garantie !
Le prix d'entrée est de 5 euros pour les adultes (gratuit pour les enfants de moins de 12 ans) et on pourra se restaurer sur place (cf pièce jointe).
A l'heure où de nouvelles autorisations de culture d'Organismes Génétiquement Modifiés sont accordées par l'Union Européenne, les citoyens français doivent continuer à affirmer leur refus des OGMs dans les champs et dans leur assiette. Soutenir les faucheurs volontaires est une des façons de résister.
Nous comptons sur vous pour diffuser le plus largement possible cette information et nous espérons vous rencontrer à Hudimesnil lors de cette soirée.
Par avance, merci et à très bientôt !
I.Aubry, présidente de l'Association
Tel : 02.33.90.25.71

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Un million de voix pour l'interdiction des cultures OGM

Publié le 19 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Résistance

OGM.jpgLa Commission Européenne vient d'autoriser la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) pour la première fois depuis 12 ans, plaçant les profits du lobby OGM avant les préoccupations sanitaires des citoyens. Pourtant 60% des Européens estiment que nous avons besoin de plus d'informations avant de cultiver des plantes qui pourraient menacer notre santé et l'environnement.

Une nouvelle initiative donne à 1 million de citoyens européens une chance unique de déposer officiellement des propositions de lois à la Commission Européenne. Rassemblons un million de voix pour obtenir une interdiction des cultures OGM tant que la recherche n'a pas abouti. Signez la pétition ci-dessous et faites suivre cet appel à tous vos amis et vos proches.
N'oubliez pas d'inclure votre adresse postale pour que toutes nos signatures soient validées dans le cadre de l'initiative citoyenne européenne.

 
Au Président de la Commission Européenne José Manuel Barroso:
Nous vous appelons à décréter un moratoire sur l'introduction des plantes génétiquement modifiées en Europe et à mettre en place un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de mener à bien la recherche sur l'impact des OGM et de déterminer leur régulation.
 
 
FAITES PASSER
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Un toit c'est un droit !

Publié le 13 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Résistance

Bulletin d'information de la Fédération DAL - Paris, le 12 avril 2010

Pétition de soutien aux expulsés de Gennevilliers « 133 Avenue Marcel Paul »

50 ménages, dont 11 familles avec enfants ont été expulsés le 8 avril par d’importantes forces de police, d’un immeuble appartenant à GDF-Suez, situé 133 Avenue Marcel Paul à Gennevilliers.

Faute de logement, ils occupaient les lieux sans titre depuis 2004. Ils ont un travail. Ils ont fait, pour ceux qui l’ont pu, des demandes de logements social, et géraient les lieux paisiblement. Les habitants demandent à être relogés, et souhaitent vivre régulièrement dans un logement décent, signer un bail et payer un loyer.

Le 11 avril, les CRS sont intervenus, ont arraché brutalement et confisqué les tentes et le matériel de couchage mis à la disposition des familles par le DAL. Ensuite, les CRS ont mis à part les sans papiers, les ont aligné et ont interpellé 8 hommes choisit au hasard. Cette forme de représailles inadmissible nous rappelle des pratiques que l’on croyait bannies.

Au début d’une période des expulsions qui va s’annoncer désastreuse, nous appelons à la solidarité avec les expulsés de Gennevilliers, et exigeons que GDF, qui a engrangé 4,5 milliards de bénéfices en 2009, organise avec le département des Hauts de Seine le relogement de tout les expulsés du 133 Avenue Marcel Paul.

bandeau-petition-gennevilliersSignez la pétition de soutien aux expulsés de Gennevilliers « 133 Avenue Marcel Paul »

 

Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

 

Association Droit Au Logement (DAL) - 24 rue de la Banque - 75002 Paris : www.droitaulogement.org

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il y a 139 ans : La Commune

Publié le 12 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité

le 28 mars 1871 : Proclamation de la Commune de Paris à l'hôtel de ville.

   

commune-de-Paris.jpgLa Commune de Paris désigne une période insurrectionnelle à Paris qui dura deux mois environ, du 18 mars au 28 mai 1871 ("semaine sanglante" du 21 - 28 mai). Cette insurrection contre le gouvernement issu de l'Assemblée Nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel, établit une organisation proche de l'autogestion pour gérer la ville.

Dans plusieurs autres villes de France (Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Narbonne, Toulouse, Le Creusot, Limoges), des communes furent proclamées à partir du 23 mars 1871, mais elles furent toutes rapidement réprimées. Pour Karl Marx, c'est la première insurrection prolétarienne autonome. (...) lire la suite

ThumbnailServer2.jpg 

Jean Ferrat chante la Commune  

 

 voir le clip vidéo

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Halte à l'intox sur les retraites

Publié le 8 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes

Non à la destruction des solidarités sociales !

liberte.jpgLe gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.

Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.

La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.

 

signer la pétition

 

 

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Démocratie

Publié le 3 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Régionales 2010

alter50g.jpgQuand il en va de la démocratie !

A la veille des élections régionales, Alternative Citoyenne 50 avait élaboré un questionnaire destiné aux têtes des listes en présence en Basse-Normandie, dans la perspective de comparer les propositions et d'informer les citoyens.

Que pensez-vous qu'il en advint ? Et bien : zéro, nenni, nada, pas la queue d'une réponse !

Édifiant !

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Retraite, le débat est ouvert

Publié le 3 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Vu sur le Web

Pour alimenter le débat sur les retraitesensemble.gif

 

 

De: André Forcadel pour le coopér’acteur

   

    Ouvrir un débat sur la pérennisation du régime de retraite par répartition s’avère urgent, tant il semble évident que le président Sarkozy et son gouvernement voudraient l’escamoter.
L’obsession de ces chantres du monde capitaliste est de faire sauter le « verrou » de l’âge de départ à 60 ans avec, hélas, des voix concordantes émanant du PS et de sa première secrétaire.

    Depuis de nombreuses années, le patronat, qui bénéficie d’une oreille attentive de la part des politiques, veut nous faire croire qu’il n’y a que trois solutions pour financer les retraites :
         1. Réduire le niveau des pensions
         2. Augmenter les cotisations salariales
         3. Repousser l’âge de départ à la retraite en allongeant la durée de cotisation

    Notre premier sinistre, quant à lui, prétend qu’il faudrait trouver 100 milliards d’euros à l’horizon 2050 pour assurer le fonctionnement du système de retraite…. Chiffre fantôme car en aucun cas le premier sinistre ne précise de quelle étude il est tiré !

Mais allons un peu dans son sens et aidons notre brave homme à trouver ces milliards « manquants » :
Sans attendre, il est possible d’économiser :
       · 30, 7 milliards d’exonérations de cotisations sociales octroyées en 2008, sans création d’emploi…
       · 10 à 15 milliards de bouclier fiscal
       · 22 milliards en trois ans d’exonération de plus values de cession de titres de participation des entreprises (vente de filiales, les sociétés empochant des bénéfices non imposés).  Et complétons ce petit calcul par quelques mesures urgentes :
        · Augmentation des salaires : en vingt ans la part des salaires dans la richesse produite a baissé de 10 points, passant de 70 à 60%, ce qui représente 180 milliards d’euros par an partant dans la poche des actionnaires au détriment des salariés. Une hausse des salaires permettrait une hausse des cotisations et des rentrées fiscales plus importantes…
       · Taxation des produits financiers au même niveau que les salaires
       · Diminution considérable des heures supplémentaires : depuis 2007, elles n’ont cessé d’augmenter, malgré la crise (ou grâce à elle…) et sont exonérées de cotisations sociales. Or pour la seule année 2009 elles représentent l’équivalent de 402 000 contrats de travail à temps complet et une exonération de cotisations patronales de 3 milliards d’Euros…Merci qui ?

 

     Les conséquences de telles politiques sont désastreuses pour l’ensemble des salariés.
Le MEDEF et le gouvernement actuel considèrent que la baisse des cotisations par diminution du nombre d’actifs est inéluctable à l’horizon 2050
Or ces données ont été considérablement revues par le Conseil d’Orientation des Retraites qui s’est appuyé sur les prévisions de croissance démographiques réactualisées par l’INSEE en 2006 qui prévoit que la population active va continuer de croître.
D’autre part, dans un pays comme la France qui à fin 2009 présente un taux de chômage de 10%, dont 24% de jeunes de moins de 25 ans et un nombre plus important de précaires, le potentiel de main d’œuvre est énorme. Une politique différente en matière d’emploi (diminution significative des heures supplémentaire et fin des trappes à bas salaires avec les exonérations fiscales, recours à l’immigration) permettrait d’augmenter considérablement le nombre de cotisants et donc les ressources pour les pensions.
Vieillissement de la population et dette publique devraient, selon le MEDEF et nos dirigeants, conduire à retarder l’âge de la retraite pour tous.
C’est « mathématique » nous disent-ils pour mieux nous faire oublier que c’est « politique »

André Forcadel pour le coopér’acteur

voir la vidéo http://www.dailymotion.com/video/k1g5dSgkCKHOYZ1our8

 

 

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Forum-débat le 7 avril 2010

Publié le 2 Avril 2010 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces

FdG 50

 de la Manche 

organise un Forum-débat sur 

"Alternative politique et avenir des retraites"

Avec Francis Sitel  (Gauche unitaire) 

mercredi 7 avril 2010, 18h30 

Salle Jean Jaurès à  
Equeurdreville-Hainneville 

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