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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Gestion comptable de la santé = Augmentation de la mortalité infantile !

Publié le 22 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Résistance

maternite.jpgDevant la tragédie de l’accident mortel survenu le week-end dernier sur l’autoroute A20, remettant au coeur de l’actualité politique, la question du démantèlement des services publics, Patrick Hallinger – membre de la direction de la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, répond aux questions de Regards.

  

 

 

 

 Comment réagissez-vous devant l’accouchement mortel qui a eu lieu sur l’A20 vendredi dernier ?

 

Patrick Hallinger. C’est un drame épouvantable et qui était malheureusement prévisible. Dès 2005, lors du lancement de notre mouvement de défense des services publics, nous avions initié un grand débat de société sur cette question. Le collectif rassemblait des mouvements de défense des hôpitaux et des maternités de proximité mais aussi des écoles – qui sont menacées notamment dans les territoires ruraux. Plus que jamais ces tragédies nous invitent à redoubler de vigilance et à poursuivre la mobilisation à l’échelle nationale et plus largement au niveau européen, pour défendre un service public pour tous, accessible et de qualité.

Quel peut-être le rôle des pouvoirs publics ? 

Le président a demandé une enquête concernant sur cet accident mortel. Il faut attendre les conclusions de cette enquête. Cela étant, le diagnostic est connu de tous, à commencer par les élu-es : il y a une profonde détérioration des services publics. Souvent ces même élu-es territoriaux s’étaient mobilisés en 2005 pour défendre un service public de qualité, partout et pour tous (cf. manifestation en 2005 dans les rues de Guéret (23) pour défendre les services publics et qui a fait naitre la convergence nationale des collectifs de défense des services publics). Aujourd’hui il faut aller plus loin, il faut certes une prise de conscience et une mobilisation politique, mais il faut que les syndicats et les citoyens s’emparent de cette question centrale des services publics.

Comment enrayer le démantèlement des services publics ?

Il faut dépasser la seule logique financière. Il faut repenser le projet de société en plaçant la question des services publics au coeur des politiques publiques. Il importe de revenir aux fondamentaux de la sécurité sociale. La sécurité sociale doit constituer un droit inaliénable, universel. Notre mouvement s’était élevé contre le TCE en 2005 car il constituait une nouvelle étape de mise en cause des services publics. Le gouvernement doit réaffirmer que les services publics, singulièrement la santé, sont un droit commun, un acquis sur lequel on ne peut revenir. Et agir concrètement, c’est à dire donner les moyens aux services publics de fonctionner, qu’il s’agisse de l’école, de la santé, de l’emploi etc.

Quel est votre regard sur l’action du gouvernement ?

Le gouvernement est devant des choix budgétaires importants. Il est face à un rendez-vous historique. Il peut changer la donne. Il doit placer l’humain au coeur de sa politique. Les services publics participent du vivre ensemble. Il est le garant du développement de l’emploi, de l’égalité entre les territoires. Un pays dynamique et prospère, c’est un pays qui investit dans l’industrie et le tertiaire mais qui s’appuie aussi sur des services publics forts. Ces secteurs d’activités sont interdépendants. Les services publics ne peuvent pas êtres mis en concurrence ainsi que le préconise le rapport sur la compétitivité (ndlr. rapport Gallois). Le gouvernement évoque des baisse de cotisations sociales. Qui va compenser les pertes ? Les usagers ? C’est un débat inquiétant.

Et comment compter vous peser sur les orientations du gouvernement ? 

Les projets en termes de services publics doivent être redéfinis. On sent aujourd’hui une hésitation du gouvernement. Elle est liée à la question des choix budgétaires qui ne sont pas tranchés. Nous avons une assemblée générale de notre mouvement le 1er décembre prochain. Nous allons interpeller le gouvernement pour que le changement s’opère maintenant. Les mobilisations européennes du 14 novembre à l’appel du CES (confédération européenne des syndicats) pour lutter contre les politiques d’austérité en Europe vont sans doute sonner le premier acte d’une mobilisation plus large.

Regards.fr.

 

Regards nouvelle formule : c'est des articles, des vidéos au quotidien sur regards.fr, un mensuel par abonement sur le net et un trimesriel papier, pour en savoir plus http://www.regards.fr/ ou cliquuer sur REGARDS dans la rubrique kiosque et lien.

 

 

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Alerte coups d'états : Bruxelles s'apprête à renverser les gouvernements européens

Publié le 20 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Europe

Poing-lev-.jpgLa menace de coups d’états en cascade à l’encontre des pays membres de la zone euro s’est précisée le jeudi 18 octobre 2012. Cette menace, proférée par la chancelière allemande, Angela Merkel, devant son parlement, le Bundestag, fait suite à la ratification par de nombreuses démocraties d’Europe d’un texte qui portait en lui les germes de ce coup de force: le TSCG. En effet, ce texte prévoyait d’ores et déjà une mise sous tutelle très stricte des budgets élaborés par des gouvernements démocratiquement élus et approuvés par les représentants des peuples européens afin qu’ils appliquent les programmes pour lesquels ils ont été élus.

Mais, la chancelière d’Allemagne, idéologiquement obsédée par le totem de la dette, totem mis en scène et instrumentalisé par des puissances financières malveillantes, vient de franchir un cap décisif dans l’abandon de la souveraineté des états et des peuples qu’ils représentent. Ainsi exige-t-elle que des supers commissaires politiques, non élus et échappant à tout contrôle, supervisent les politiques économiques des pays membres de la zone euro. Ces commissaires politiques de conviction néolibéraleauraient le pouvoir d’invalider les orientations politiques et économiques des gouvernements issus d’élections libres. Pire, ils auraient la possibilité d’invalider les budgets votés par les parlements et de les réorienter en fonction de la ligne fixée par le polit bureau des commissaires néolibéraux de Bruxelles.

Pourtant, au moment des processus de ratification du TSCG, beaucoup avaient pressenti le danger d’un tel coup de force, certains l’avaient même annoncé. Ils n’ont jamais été véritablement entendus par les gouvernements alors que les peuples, de leur côté, avaient parfaitement compris les terribles enjeux de ce traité. Par centaines de milliers, d’Athènes à Madrid, en passant par Lisbonne et Paris, ils ont cherché à ouvrir les yeux de leurs gouvernants. Mais ces derniers sont restés sourds, aveugles et surtout muets face aux risques.

Aujourd’hui ils sont au pied du mûr. Seront-ils capables de défendre leurs démocraties respectives? Telle est ce jour la question que se posent les partisans d’une Europe des peuples, une Europe écologique, sociale, solidaire et surtout démocratique. Car force est de constater que la chancelière d’Allemagne et les commissaires du bureau politique de Bruxelles sont, jusque là, toujours parvenus à leurs fins. Ils ont même obtenu de certains gouvernements fraîchement élus des revirements et des renoncementsspectaculaires quant à leurs promesses de plaider pour une Europe plus humaine.

Plus que jamais, les peuples d’Europe sont en alerte et préparent partout où ils le peuvent, des mobilisations. A gauche pour de vrai! nous formulons le souhait qu’ils soient enfin entendus comme le14 novembre prochain où ils adresseront aux commissaires politiques de Bruxelles un avertissement sans précédent en décrétant une grève générale illimitée.

Grève générale en Europe le 14 novembre

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l'Europe telle quelle se fait !

Publié le 17 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Europe

Les étapes décisives de la mise en place d’une Europe ultra-libérale, du démantèlement des politiques sociales et de la régression démocratique

 

1/ Traité de Rome (1957) : Guy Mollet, Président du Conseil, majorité SFIO

 

2/ Accords de Schengen (1985) : Laurent Fabius, Premier ministre, majorité PS

 

3/ Acte unique européen (1986) : Laurent Fabius, Premier ministre, majorité PS ; Jacques Delors, PS, président de la Commission européenne

 

4/ Traité de Maastricht (1992) : Pierre Bérégovoy, Premier ministre, majorité PS ; Jacques Delors, PS, président de la Commission européenne

 

5/ Traité d’Amsterdam (1997) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS

 

6/ Création de la BCE (1998) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS

 

7/ Création de la zone euro (1999) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS

 

8/ Sommet de Lisbonne (2000) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS

 

9/ Traité de Nice (2001) : Lionel Jospin, Premier ministre, majorité PS

 

10/ Sommet de Barcelone (2002), Lionel Jospin, Premier Ministre, majorité PS

 

11) Ratification du Traité de Lisbonne (2008), approuvée grâce à l’appui du PS

 

12) MES et TSCG : Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, majorité PS

 

Entre 1997 et 2002, sur les 15 Etats membres de l’Union européenne à cette époque, 13 sont composés de sociaux-démocrates.

Une gauche de gauche s’avère indispensable pour reconstruire une union des peuples d’Europe qui soit démocratique, sociale et écologique.

 

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4 mois ont suffi pour trahir !

Publié le 10 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Europe

traiteTiens ! il portait encore du rouge à l'époque !

 

Le président et son 1er ministre se sont  félicité que le traité MERKOZY ait été adopté avec les seules voix du PS. Belle victoire !

 

Nous savions en votant au printemps que les sociaux libéraux se font élire sur des promesses de gauche et dès qu’ils ont le pouvoir pratiquent une politique de droite, 4 mois ont suffi pour trahir...

 

20 députés PS et assimilés sur 314 ont eu le courage de voter contre un traité d’essence libéral et violent ! dixit Stéphane Travers, député PS de la circonscription de Coutances-Valognes

 

Groupe socialiste, républicain et citoyen ayant voté NON :

M. Pouria Amirshahi, Mme Marie-Françoise Bechtel, M. Jean-Pierre Blazy, Mmes Fanélie Carrey-Conte, Nathalie Chabanne, MM. Pascal Cherki, Henri Emmanuelli, Mme Linda Gourjade, MM. Jérôme Guedj, Razzy Hammadi, Mathieu Hanotin, Christian Hutin, Mme Chaynesse Khirouni, MM. Jean-Luc Laurent, Christophe Léonard, Michel Pouzol, Mme Marie-Line Reynaud, M. Denys Robiliard, Mme Barbara Romagnan et M. Gérard Sebaoun.

 

Le social libéral S. Travers, en s’abstenant, s'est soumis à la finance et n'a plus aucune légitimité populaire.

 

 

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Contre la charité, par Gérard Mordillat

Publié le 7 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité

Version intégrale de la tribune parue dans l'Humanité des débats de ce vendredi 5 octobre.

Le 2 décembre 1792 Robespierre déclarait à la tribune de la Convention : "Quel est l’objet de la société ? C’est le maintient des droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? Celui d’exister. La première lo isociale est donc celle qui garantit à tous ses membres les moyens d’exister". Exister n’est pas un droit, c’est un fait : l’homme existe mais les conditions de son existence sont – pardon de le préciser ! – toutes entières régies et conditionnée par la société dans laquelle il vit ; il est à la fois l’acteur et le produit de cette société. Reconnaître aux hommes et aux femmes, en tant que citoyens, d’avoir des droits, c’est leur reconnaître d’abord le droit d’avoir des droits.

Des droits égaux à celui de leurs semblables.

Or, dans la société où nous sommes, (sans chercher à regarder plus loin que la France en 2012, mais cela vaut pour l'Europe et tout le monde occidental), chaque jour le droit d’avoir des droits est combattu par les toutes forces réactionnaires, la droite au sens large, le patronat, ses organisations, ses affidés, ses hérauts dans les médias . Les sans-droits prolifèrent ; qu’ils soient sans papiers, sans abri, sans travail, sans logement… 

Car, si juridiquement, les citoyens ne sont privés de leurs droits qu’en matière criminelle, dans les faits, l’individu que l’accumulation des malheurs, la perte d’un emploi, d’un logement, d’une famille pousse hors de la société, se retrouve, sans droits, non techniquement, mais pratiquement. Incapable de faire reconnaître ses droits, de les faire accepter et appliquer à son profit, cet individu n’a plus le droit d’exister. Il est, mais il n’existe pas.

Lorsqu’il a utilisé son ignoble expression "la France d’en bas", Jean-Pierre Raffarin, l’ancien Premier ministre français, a parfaitement entériné cette rupture du principe d’égalité, puisqu’il se voyait, lui, de « la France d’en haut », condescendant, penché vers le sol, la terre, la foule indistincte du peuple, des autres, étrangers à sa classe, à son clan, à son parti…

Une fois rompu le principe d’égalité entre les citoyens, une fois vendue l’idée de deux réalités sociales et politiques, l’une supérieure à l’autre, une fois acceptée comme naturelle et inévitable la multiplication des injustices : injustice salariale, injustice fiscale, injustice sociale etc. que voit-on ?

On voit la charité se substituer à l’égalité.
La charité abroge l’égalité. 
La charité est fondamentalement une notion religieuse. Elle est un des cinq piliers de l'Islam et présente également dans la tradition juive et chrétienne « vendez vos biens et donnez-les en aumônes » faisait-on dire à Jésus dans l’évangile selon Luc (Lc 12-33). Mais il est évident, comme l’enseigne la sagesse des nations, que « charité bien ordonnée commence par soi-même », tant il est vrai que le geste charitable est d’abord gratifiant pour celui qui l’accomplit avant même d’atteindre celui qu’il secourt. Gratifiant dans la mesure où la charité est toujours publique et doit toujours l’être pour exprimer sa valeur sans attendre la rétribution de l’au-delà. Il faut non seulement donner mais se montrer donnant. Que ce soit dans l’Antiquité ou au XIXe siècle quand les bourgeois organisaient " la donne " en faisant aligner les pauvres devant chez eux pour leur distribuer de la soupe jusqu’au déploiement médiatique de la charité business des XXe et XXIe siècles : Téléthon, Sidathon, Pièces jaunes et autre bazar des bonnes œuvres et des grands profits…

Cette idée de « charité » a désormais glissé le champ du religieux pour s’enraciner dans celui du politique. Ou, plus exactement, disons que le politique a investi le canal religieux pour se désengager des devoirs qui lui incombent, tout en produisant une image séduisante qui masque la réalité de ses actions ou de son inaction. Comme le disait déjà Roland Barthes, dans Mythologies, à propos de l’abbé Pierre : « j’en viens à me demander si la belle et touchante iconographie de l’abbé Pierre n’est pas l’alibi dont une bonne partie de la nation s’autorise une fois de plus pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice ».

La charité se vend d’abord elle-même et c’est en cela qu’elle lève un nuage de fumée devant le réel. Cyniquement, à bon compte, elle permet à peu de frais de se grandir aux yeux des autres et à ses propres yeux sans jamais toucher aux causes de sa nécessité. Ainsi, dans le réel, dans la société où nous vivons, on est passé du droit d’exister à l’existence d’aumône pour vivre, voire pour survivre. La charité ne coûte rien à ceux à qui elle devrait coûter, alors que l’application de lois sociales remettrait en cause l’injuste répartition des richesses et la criminelle inégalité qu’elle produit entre les citoyens.

 Il suffit d’ouvrir les journaux, ou tout simplement de regarder autour de soi, pour voir que les désengagements successifs de l’état - des états - l’idéologie capitaliste néo-libérale, la loi du marché, font qu'en France comme ailleurs la première des lois sociales dont parlait Robespierre, celle de garantir à tous ses membres les moyens d’exister, est vilipendée, stigmatisée, décrétée caduque, obsolète, dépassée. Mais comme il faut, ne serait-ce qu’au nom du maintien d’une paix civile, assurer un minimum de moyens aux citoyens qui sans cela ne pourraient vivre et se révolteraient, petit à petit c’est imposé la pratique d’une charité à grande échelle se substituant à la nation et à l’état.

La charité vaut comme signal d’alerte. Les domaines où elle s’exerce sont des marqueurs du réel. 
C’est-à-dire d’où-ça-ne-va-pas. A partir de là, il ne faut pas confondre le symptôme et la maladie. 
« Les Restos du Cœur », cette remarquable initiative de Coluche, porte par sa réussite même (le mot « réussite » est cruel), disons par sa pérennisation et son développement la plus terrible accusation contre un système qui condamne tant et tant à s’en remettre à la générosité individuelle, alors que les moyens d’existence des uns et des autres devraient, au nom de l’égalité et de la justice, être assurés par l’état lui-même et garantis par la loi.  A titre d’exemple de cette perversion des valeurs, de ce détournement, il faut entendre le lieu commun qui accorde aux patrons la licence de « donner » du travail.

Donner ! Dans notre société capitaliste néo-libérale, rien n’est donné, surtout pas le travail. Aucun employeur n’est un saint offrant son manteau à un pauvre démuni et il n'est pas nécessaire d'avoir lu Marx pour savoir que le salarié vend sa force de travail à celui qui l'emploie. Le patron est un commerçant qui achète au plus bas prix, le savoir, le métier, la technique que l’ouvrier, l’employé, le cadre, l’ingénieur lui cède. Et que cette acquisition de la force de travail offre pour particularité de rapporter plus qu'elle ne coûte. C'est indépassable plus-value. Inutile aussi d'avoir lu Marcel Mauss, pour constater que lorsqu’un employeur (du patron de PME à la multinationale) « donne » du travail, ce « don » occulte en réalité la manifestation de son pouvoir - qu’il soit financier ou industriel - l’installation d’une subordination, d’une domination d’un individu sur un autre. C’est un marché parfaitement inégalitaire que le vocabulaire voudrait draper de vertu. 

La charité est cousue d’un drap de même tissu. C’est un leurre comme celui qu’on agite au nez des taureaux dans l’arène. Derrière il n’y a que du vide, du rien, du vent… dans la mesure où, aussi grandiose soit-il, un acte de charité ne s’attaque pas aux causes qui l’ont rendu nécessaire mais soigne, je le répète, avec les moyens du bord, les effets des catastrophes, qu’elles soient sociales, économiques ou personnelles.

L’objection est aisée : vaudrait-il mieux ne rien faire ?
Demeurer le spectateur aux bras croisés, indifférent aux souffrances, à la misère, au désarroi…
Bien évidemment non. 
La réponse est nécessairement politique puisqu’il y va de la justice et du rétablissement de l’égalité entre tous. L'égalité est le concept fondamental de la République. Les révolutionnaires français (et Robespierre en premier !) l'avaient parfaitement compris, la plaçant entre la liberté et la fraternité dans la devise qu'ils nous ont transmise. Il est évident que la liberté poussée à son extrême peut conduire à l'oppression (exemple le capitalisme) et que la fraternité (on dirait aujourd'hui la solidarité) suppose de la vertu et que qu'il n'est pas prouvé que l'homme soit vertueux par nature. Il revient donc à l'Etat d'assurer le juste équilibre en la liberté à laquelle chacun aspire et la solidarité dans la répartitions des richesses de la nation ; richesses non seulement économiques mais aussi intellectuelles, culturelles, scientifiques….

A l’idéologie libérale (du nom que veut se donner le capitalisme pour faire meilleure figure), celle qui professe que la société n’existe pas, qu’il n’y a que l’individu et sa famille, il faut opposer l’idée du droit d’exister comme un droit imprescriptible, garanti par la loi et non dépendant de la bonne ou de la mauvaise conscience individuelle. Je ne suis pas naïf, cette égalité est un idéal vers lequel nous devons tendre, pas un équarrissage pour tous, ni une utopie totalitaire. Pour dire les choses autrement : tant qu’il y aura de la charité, il y aura de l’injustice ; plus il y aura d'égalité, plus il y aura du droit, plus il y aura de la justice…

Une fois encore, je veux l'affirmer avec force, la France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution, d’une   insurrection des idées, des consciences, d'une nouvelle nuit du 4 août pour qu'à nouveau soient abolis les privilèges qui offensent la justice et l’égalité ; pour que plus personne, jamais, n’ait à tendre la main, à s’humilier, à supplier, à réclamer la charité pour exister. Vous me direz que je rêve, que ce n’est que folie, déraison mais, tant pis pour moi ou tant mieux, je crois à la puissance du rêve capable, jusqu’à la déraison, de transformer le monde.

nuit_4_aout-62e6d.jpg   La nuit du 4 août 1789

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LAVAL manifestation 14 h Place de la Mairie

Publié le 3 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

Samedi 13 octobre 2012 - Tous ensemble pour sortir du nucléaire
Rassemblements aux quatre coins de la France :
à Laval, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Paris, Metz, Lille et Narbonne

Rejoignez le rassemblement le plus proche de chez vous !

Chers amis,

Le 11 mars 2011, la catastrophe de Fukushima a apporté une nouvelle preuve irréfutable des dangers du nucléaire.

Depuis, de nombreux pays ont choisi de renoncer à cette énergie : l’Allemagne, la Suisse, la Belgique... et même le Japon !

Mais en France, pays le plus nucléarisé du monde, où est le changement ?

Mobilisons-nous pour dire à ceux qui nous gouvernent que nous voulons changer d’ère et sortir du nucléaire !

Nous voulons en finir avec cette technologie dangereuse, avec ces milliards d’euros d’argent public gaspillés dans des grands projets inutiles ou pour rafistoler des installations nucléaires dont nous pouvons nous passer. L’avenir est à une société plus sobre, basée sur des énergies renouvelables et créatrices d’emplois locaux.

Le 13 octobre 2012, plusieurs rassemblements sont organisés pour exiger l’arrêt du chantier du réacteur EPR de Flamanville et des travaux de la ligne Très Haute Tension (THT) qui doit le desservir, ainsi que l’arrêt de toutes les centrales vieillissantes. Fessenheim est loin d’être la seule qu’il faut fermer !

Exigeons l’arrêt de la construction du réacteur EPR de Flamanville et de sa ligne THT.

Exigeons l’arrêt immédiat des réacteurs qui ont dépassé 30 ans de fonctionnement, durée pour laquelle ils ont été conçus.

Soutenons la Révolution des Hortensias des japonais qui se mobiliseront aussi le 13 octobre pour l’arrêt définitif de toutes les centrales nucléaires au Japon.

Soyons nombreux, chaque personne compte, et nous comptons sur VOUS !

Retrouvez toutes les informations sur : http://sortirdunucleaire.org/13octobre2012

Samedi 13 octobre 2012 - Tous ensemble pour sortir du nucléaire
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80 000 manifestants pour dire NON à l'austérité !

Publié le 1 Octobre 2012 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Résistance

Ils étaient bien plus que les cinquante mille escomptés par les organisateurs à marcher ce dimanche à Paris contre les politiques d'austérité en France et en Europe et pour obtenir un référendum sur le nouveau Traité européen de stabilité.
Le cortège s'est ébranlé de la Place de la Nation vers la place d'Italie, dès 14 heures, à l'appel d'une soixantaine d'organisations dont le Front de gauche. Au cri de "Résistance" et "Hollande, tiens tes promesses", les manifestants ont voulu mettre la pression sur le Parlement qui examinera ce mardi le nouveau texte européen.
"Le peuple entre en mouvement"
"Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d'austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, au côté de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, d'Annick Coupé (Solidaires), de Clémentine Autain (Fase), d'Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA), entre autres.
Des élus européens de la gauche espagnole et portugaise étaient aussi en tête du cortège, juste devant des militants du Parti des travailleurs belge venus en nombre. Un peu plus se trouvaient des élus d'Europe écologie Les Verts.
Meeting européen le 8 octobre
"C'est un point de départ, ça commence aujourd'hui et ça va continuer dans les semaines a venir", a renchéri Pierre Laurent, décrivant un mouvement destiné à "donner du courage à la gauche pour mener la guerre à la finance".

Olivier Besancenot s'est lui félicité de cette manifestation comme "première étape d'une "unité durable des opposants de gauche: "Il était temps que la rue se réinvite un peu et se fasse entendre contre la politique du gouvernement." "Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", a prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France, qui donne dors et déjà rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris.
Les Fralib, les Rotos 93 et tous les autres
Derrière les représentants des 60 organisations politiques, syndicales ou associatives qui avaient appelé à manifester, des milliers de personnes ont marché contre l'austérité. Des féministes derrière une banderole "Femmes en lutte contre l'austérité et la précarité pour une Europe solidaire". Les Fralib, toujours en lutte contre Unilever pour maintenir leurs emplois et leur activité en vie.

Outre les composantes du Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste, l'Union syndicale Solidaires et plusieurs branches de la FSU ou de la CGT avaient appelé à manifester, et, côté associations, Attac, Copernic, mais aussi le DAL, la Cimade, Act Up Paris.

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