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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

L’économie circulaire peut devenir une pratique révolutionnaire

Publié le 20 Septembre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Terre

vu sur le site de

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Peut-on se contenter de recycler des produits dont l’obsolescence est programmée?

 

Par Jean Barra, ingénieur énergéticien à EDF, Roland Charlionet, chargé de recherche à l’INSERM, et Luc Foulquier, ingénieur chercheur en écologie.

 

Opinion. Alors que s'ouvre vendredi la deuxième conférence environnementale du quinquennat de François Hollande, Jean Barra, ingénieur énergéticien à EDF, Roland Charlionet, chargé de recherche à l’INSERM et Luc Foulquier, ingénieur chercheur en écologie, appellent de leurs voeux cette "révolution technologique qu’il s’agit de mettre en œuvre maintenant doit déboucher concrètement sur un projet de société centré sur l’humain"

 

La Terre a des ressources limitées, alors même que les êtres humains n’ont jamais été aussi nombreux, plus de 7 milliards, à aspirer légitimement au bien-être et que des milliards d’entre eux se retrouvent toujours dans des conditions inacceptables de survie.

 

La gestion des ressources

Certaines ressources peuvent être considérées comme renouvelables si leur utilisation s’inscrit dans les cycles naturels : par exemple l’eau (renouvellement en quelques jours pour l’eau de ruissellement, quelques mois pour les nappes phréatiques), la nourriture qui est basée sur des cultures et des élevages annuels ou pluriannuels, le bois avec des forêts exploitées sur plusieurs dizaines d’années. Mais d’autres ressources minérales ne sont disponibles qu’en quantités limitées (parfois très faibles) et non renouvelables à l’échelle du temps humain. Si celles basées sur l’exploitation des océans (le sel, le magnésium, l’iode…) se renouvellent en moins d’une année, il en faut quelques dizaines de milliers pour les produits de l’érosion comme les sables et les graviers, plusieurs dizaines de millions pour le pétrole et le gaz (le charbon s’est formé pendant le carbonifère, il y a 350 millions d’années) et des centaines de millions pour la plupart des autres ressources minérales (minerais de métaux). Or les métaux, par exemple, sont indispensables pour le développement des infrastructures et de l’urbanisation (fer et ferro-alliages), celui de l’électroménager (aluminium, cuivre, zinc, étain…), celui de filières industrielles telles que l’électronique, l’aéronautique, l’énergie, les nano et biotechnologies (lithium, cobalt, gallium, germanium, titane, néodymes, terres rares…). Une première évidence s’impose : il faut économiser les ressources en les recyclant.

 

Le recyclage

Contrairement à quelques idées reçues, beaucoup est fait dans ce domaine. Par exemple, la société Indra Automobile Recycling (http://www.indra.fr) s’occupe du recyclage industriel des véhicules hors d’usage. Le véhicule est décortiqué, les pièces détachées utilisables sont stockées pour la revente et les matériaux sont valorisés ou recyclés dans des filières ad hoc : les pneus, les vitres, les métaux (75% de la masse du véhicule), la mousse des sièges, les fluides et les filtres du moteur, enfin le polypropylène des pare-chocs. Certaines industries gèrent elles-mêmes leurs déchets et organisent leurs filières de valorisation. Mais beaucoup de choses reposent sur les collectivités locales, qui organisent le tri sélectif et la collecte au plus près (métaux, papiers, verres, plastiques, tissus, déchets verts…) puis le traitement dans des unités plus ou moins importantes. Par exemple, l’agence métropolitaine des déchets ménagers, le Syctom à Paris, atteint une taille critique qui lui permet d’avoir une grande efficacité dans le recyclage et la valorisation, et d’être en situation de résister aux multinationales de ce secteur.

 

Pour le système capitaliste, les déchets constituent une nouvelle source de profit, et une matière première parfois plus juteuse que celle habituellement extraite de la mine ou de l’usine ; d’où le développement rapide d’un marché international, avec l’établissement de catégories de matière recyclée, la définition de normes, la détermination des cours et la spéculation qui va avec : le niveau de rémunération qui est consenti à un producteur de matière recyclée est fixé par l’industrie, la géopolitique, la finance internationale (par exemple le remplissage des bateaux de papier recyclable pour l’exportation fixe les cours… et le plan de charge des papeteries spécialisées dans l’Hexagone !).

 

L’économie circulaire

Mais les limites du recyclage apparaissent rapidement. Le verre et la plupart des métaux sont certes recyclables indéfiniment… quand ils sont purs. Si le matériau de base est composite (et ils le sont presque toujours : alliage, adjonction de constituants variés, peinture, encre, etc.), le recyclage coûte cher, la dépense énergétique est élevée et les qualités du produit recyclé sont détériorées. En outre, certains produits, même purs, se recyclent mal (détérioration de la fibre cellulosique du papier par exemple). Il faut donc aller plus loin.

 

Deux principes d’action complètent celui du recyclage

Le premier est l’écoconception. Il s’agit tout d’abord de concevoir les produits pour leur fonction propre mais aussi pour les préparer à leurs vies ultérieures après l’usage initial (prévoir les opérations de recyclage à venir et leur traçabilité ou s’orienter vers la biodégradabilité). Ensuite, il faut les concevoir pour durer longtemps (c’est le contre-pied du paradigme productiviste où l’usure et l’obsolescence rapide des produits sont programmées) et mettre en place de véritables services d’entretien.

 

L’agencement d’un produit doit être modulaire afin de ne devoir remplacer que la partie usée ou technologiquement dépassée. Enfin le produit doit être prévu pour fonctionner avec le minimum de pollution durant tout son cycle de vie.

 

Le deuxième est l’inscription des activités productives humaines dans les cycles naturels. Il faut étudier de près la résilience des écosystèmes, c’est-à-dire leur capacité à résister et à survivre à des altérations ou à des perturbations. Le rejet de déchets non maîtrisé dans la nature peut conduire à des situations catastrophiques, comme les émissions de gaz carbonique dans l’atmosphère qui entraînent le réchauffement climatique avec ses conséquences.

 

Le capitalisme a des velléités de passer progressivement d’une économie linéaire à une économie circulaire. Par exemple, la fondation internationale Ellen MacArthur rassemble, depuis janvier 2012, des centaines d’entreprises s’engageant dans cette voie et, en France, un institut de l’économie circulaire a vu le jour le 6 février dernier. Ne nous y trompons pas. De la même manière que nous voyons un capitalisme vert essayer de se parer d’atours écolos, il y aurait un capitalisme écoproductif favorable à l’économie circulaire ! Mais c’est pour mieux cacher que le productivisme est un caractère systémique du capitalisme, la production y étant réalisée pour maximiser le profit.

 

Marx se servait déjà du concept de métabolisme pour décrire l’économie circulaire dans toute la complexité des rapports êtres humains-nature. Cette révolution technologique qu’il s’agit de mettre en œuvre maintenant doit déboucher concrètement sur un projet de société centré sur l’humain.

 

(*) Ce texte est extrait de la nouvelle revue trimestrielle du PCF Progressistes consacrée à la science, au travail et à l’environnement (voir sur www.pcf.fr).

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Le généticien Albert Jacquard est mort

Publié le 13 Septembre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes

DISPARITION - Le généticien et militant de gauche Albert Jacquard est décédé mercredi 11 septembre au soir à son domicile parisien (VIe arrondissement) à l'âge de 87 ans, a annoncé jeudi son fils à l'AFP. Ce polytechnicien, né le 23 décembre 1925, a été emporté par une forme de leucémie.

 

Spécialiste de génétique notamment salué pour ses ouvrages de vulgarisation, le chercheur était aussi connu pour ses engagements citoyens.

 

Issu d'une famille de la bonne société lyonnaise, Albert Jacquard est reçu à Polytechnique à 20 ans et entre en 1951 à la Seita (société nationale qui fabrique tabac et allumettes) pour y travailler à la mise en place d'un des premiers systèmes informatiques.

 

Après un bref passage au ministère de la Santé publique, il rejoint l'Institut national d'études démographiques (Ined) en 1962. Mais il approche de la quarantaine et "s'aperçoit qu'on n'est pas éternel et qu'on ne veut pas gâcher sa vie à des choses dérisoires". Albert Jacquard part donc étudier la génétique des populations dans la prestigieuse université américaine de Stanford, puis revient à l'Ined et passe deux doctorats en génétique et biologie humaine dans la foulée.

 

Engagé aux côtés des "sans"

Parallèlement à l'enseignement et son travail d'expert à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il n'aura alors de cesse de démonter les arguments prétendument scientifiques des théories racistes et sera même témoin en 1987 au procès du nazi Klaus Barbie pour crimes contre l'humanité.

 

Ses premiers livres, comme "Eloge de la différence: la génétique et l'homme" (1978) rencontrent un grand succès qui ne se démentira pas, même quand il dérivera vers la philosophie, la vulgarisation scientifique ou l'humanisme anti-libéral.

Car le Professeur Jacquard n'aime pas le libéralisme et il sera d'ailleurs candidat aux législatives à Paris en 1986 sur une liste soutenue par divers mouvements de la gauche alternative, puis en 1999 sur la liste écologiste conduite par Daniel Cohn-Bendit (en 84e position).

 

Dans les années 1990, Albert Jacquard va mettre sa verve médiatique au service d'une autre cause: les mal-logés et les sans-papiers. Occupation d'un immeuble rue du Dragon en 1994, de l'Eglise Saint-Bernard en 1996... son visage de vieux faune grec devient vite aussi familier que celui de l'Abbé Pierre, Mgr Gaillot ou Emmanuelle Béart, ses compagnons de lutte.

 

L'âge aidant, le président d'honneur du DAL s'était fait plus discret tout en continuant à soutenir les démunis et à pousser des coups de gueule, comme dans sa chronique quotidienne sur France Culture de 2001 à 2010.

 

Il avait appelé à voter Front de Gauche aux élections présidentielles et législatives de 2012.

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Petit guide d’autodéfense en temps de réforme des retraites

Publié le 10 Septembre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Résistance

vu sur le site de la FASE Basse Normandie

source : Attac-France, 5 sept. 2013

Ce petit guide a pour vocation de déconstruire les idées toutes faites ressassées à longueur d’antenne dans les grands médias, et de montrer que d’autres perspectives sont possibles pour sortir de l’impasse et financer des retraites de qualité et solidaires (Téléchargez le fichier pdf).

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EPR Flamanville : une vanne de sécurité montée à l’envers par Areva !

Publié le 9 Septembre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

Une information du Canard enchaîné en date du 4 septembre faisant état du montage à l’envers, par Areva, d’une vanne d’un circuit de sécurité de l’EPR de Flamanville, qui a entraîné la suspension d’une partie des activités sur le chantier, a été confirmée, jeudi, par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et EDF.

stop_epr.jpg 

C’est le 2 juillet qu’Areva avait déclaré à l’ASN qu’une vanne avait été montée à l’envers, ce qui devait être à gauche étant à droite et vice-versa, a indiqué à l’AFP le directeur de l’ASN de Caen, Simon Huffeteau. De ce fait, la position du moteur de la vanne était erronée.

 

Or, cette vanne, un équipement qui fait environ deux mètres de long sur un petit mètre de large en termes d’encombrement général, se trouve sur un circuit de sauvegarde qui est utilisé en situation accidentelle par exemple, a aussi précisé Simon Huffeteau.

 

L’absence d’une personne compétente en tuyauterie au moment du montage de la vanne est l’une des causes du problème, a confirmé l’ASN. Areva, qui monte cette pièce sur le chantier, avait de lui-même suspendu la fabrication de cette vanne mais l’ASN lui a demandé d’arrêter d’autres activités de montage d’équipements similaires, jusqu’à ce qu’un point satisfaisant sur leur organisation en général soit fourni à l’ASN. « Nous avons dit à Areva : "vous avez déclaré une vanne montée à l’envers. Vous allez la remettre dans le bon sens, très bien, mais çà ne nous suffit pas. Ce qu’on veut, c’est une analyse qui soit globale sur l’organisation plus générale ", avant de donner tout feu vert à la reprise », a poursuivi Simon Huffeteau.

 

Interrogé par l’AFP, un porte-parole d’EDF a indiqué que cela n’a pas d’impact sur le calendrier. Les travaux sur une seule vanne sont suspendus mais les trois autres sont déjà achevées. La suspension concerne 5 à 6 personnes sur plus de 2 000 sur le site et n’a aucun impact sur le reste du chantier.

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Collectif citoyen « Pour nos retraites, on lutte ! »

Publié le 8 Septembre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes

image002.jpgCe mercredi 4 septembre, à proximité de l’Élysée, a eu lieu la conférence de presse de lancement de la campagne unitaire et citoyenne Retraites 2013 regroupant un large arc de forces associatives, syndicales et politiques

Consulter, signer et faire circuler l’appel constitutif du collectif :
 ici 

Visionner la conférence de presse, la diffuser : 
ici 

Dans la rue le mardi 10 septembre ! 

Cherbourg : 10h30, mairie

Saint Lô : 10h30, mairie 

Coutances - Tribunal de Commerce 14h

Avranches - Mairie 18 h

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Granville : Quelle politique portuaire ?

Publié le 3 Septembre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Vu sur le Web

Vu sur le site de la Vigie

 

la_cale_puel_2_sans_culotte.jpgA Granville, du point de vue maritime, on s’efforce tout le temps de répondre à la demande- l’on pourrait dire : et après ? (ou bien, on ne fait QUE cela) On répond à la demande des pêcheurs en matière d’équipements, à la demande des promoteurs qui ont besoin de place (autour des bassins) à la demande des plaisanciers….

 

Nos édiles, CCI, Ville et Département tentent de faire tant bien que mal mais n’ont jamais tenté de devancer ces attentes de façon pertinente. On l’a vu dans le projet d’extension portuaire, que l’on pourrait dire sommairement « pris à l’envers » car ne répondant pas à une vision de l’économie  d’un port et à son avenir, mais à la demande immobilière.

 

On le voit dans la remise en fonction de la forme de radoub, la Cci se contentant de proposer de l’utiliser pour y mettre des bateaux de plaisance à l’échouage le temps d’une marée et se débarrasser ainsi du problèmes des eaux usées que le brossage des coques présente, après l’échec cuisante de la « machine à caréner ».

 

On le voit dans la gestion du patrimoine maritime qu’on ne sait par quel bout prendre et que l’on veut évacuer par exemple en empêchant l’accès à la grande jetée, en détruisant la grue Mohr, Stand Hugg, et pourquoi pas Stelle Polaris et ND du Rosaire avec.

 

On le voit aussi face au problème des rejets de dragage toujours non résolus et qu’on dépote au Loup, à quelques encablures de la ZNIEF. Va-t-on se décider à prendre une position de Chef de file, ou tout au moins volontariste dans l’important dossier du futur parc marin de la baie de Granville.

 

On pourrait citer encore le cabotage, mode de transport d’avenir , contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, ou là, on refuse carrément de répondre à la demande des utilisateurs potentiels,  car ces demandes sont incompatibles avec une rentabilité basée sur le court terme ((démolition des hangars portuaires du quai d’Orléans).

 

A-t-on jamais tenté de s’appuyer sur l’apport de la pêche à l’économie locale pour promouvoir des activités au-delà de cet apport ? sans succès en ce qui concerne la transformation des produits de débarque …. C’est aussi le cas des équipements de mise à sec des navires dont nous avons parlé plus haut pouvant développer, comme l’ont fait Saint Brieuc et Saint Malo, des activités durables d’entretien- réparation. On se contente de l’élévateur de 100 tonnes, parce qu’il répond à la demande mais on ne s’intéresse pas à la cale sèche qui pourrait accueillir des navires 10 fois plus importants ! et ceci malgré la demande des artisans locaux depuis 25 ans.

Saint Brieuc a su créer un ensemble portuaire qui fonctionne, indépendamment ou en complément de la pêche et malgré ses problèmes de profondeur d’eau pour le cabotage : 350 000 T par an= 350 équivalent temps plein.

 

Idem à Saint Malo où la pêche représente un tonnage 7 à 10 fois moins important qu’à Granville. Si demain la pêche disparaît là bas, le port vivra quand même…

Car n’envisager que le résidentiel et le tourisme pour une ville portuaire revient à la couper de l’économie réelle, donc de la fragiliser en ne faisant reposer ses ressources que sur les résidents, aisés, mais trop âgés pour dynamiser l’ensemble.

 

Nous reviendrons ultérieurement sur les cultures marines et les énergies marines renouvelables (EMR), virages qu’il va falloir ne pas manquer de prendre ici. Mais qui s’en soucie actuellement ?

 

Pierre Hédouin

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