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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Gouvernement : " L’écoute sélective"

Publié le 30 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Politique

LOGO HQ NEW le 30 Octobre 2013 L'éditorial de Jean-Paul Piérot :

 La suspension sine die de l’écotaxe annoncée hier par Jean-Marc Ayrault ressemble plus à une capitulation en rase campagne devant le Medef, coiffé pour la circonstance du «bonnet rouge» de la rébellion, qu’à un recul tactique ou à un simple geste d’apaisement destiné à faciliter une reprise de dialogue avec la Bretagne qui souffre.

Et finalement la question est moins de disputer si le gouvernement aurait dû ou aurait pu opposer une plus vive résistance à la contestation, au risque de voir se prolonger un climat de violence sur les routes du Finistère et du Morbihan au point d’incandescence que la tension avait atteint, que de savoir comment on en est arrivé là. La Bretagne est frappée par la crise d’un modèle économique, pour parler clair : d’un libéralisme aux conséquences particulièrement calamiteuses dans le domaine de l’agroalimentaire, avec son cortège de productivisme qui détruit les exploitations familiales et de dumping social qui appauvrit les salariés et engendre le chômage. C’est, sur la ligne d’arrivée, le grand patronat qui empoche le jackpot au mépris de la défense de l’environnement et de la nécessité d’une transition écologique.

Il n’y a pas lieu de parer de toutes les vertus cette taxation de la pollution adoptée au début de 2010 par la représentation nationale dans la foulée du Grenelle de l’environnement. Encore moins de dresser des lauriers à la droite alors aux affaires qui reporta l’application de la loi à 2014, soit au-delà du quinquennat Sarkozy, et offrit la concession de la gestion de l’écotaxe à une société privée Éco-mouv, lui assurant un fermage annuel de 250 millions et un dédommagement de 800 millions en cas de dédit : un scandale jusqu’à aujourd’hui tenu secret pour le grand public. Aujourd’hui, la suspension, ou son enterrement, de la taxe écologique est accueillie comme un geste, coûteux, du gouvernement en faveur des entreprises de transport et des groupes de la distribution, mais elle n’apporte aucune solution à la crise du secteur alimentaire, aux fermetures d’entreprises qui, de Doux à GAD, jettent à la rue des milliers de salariés, sèment le désespoir social.

Ce pitoyable épilogue s’inscrit dans une dynamique redoutable de reculade en reculade, dans laquelle s’est mis et laissé entraîner l’exécutif au moindre clignement d’yeux du monde de l’argent. Que de reniements ont été imposés à la majorité parlementaire depuis le premier envol des « pigeons » et l’entrée dans le débat public du thème trompe-l’œil du « ras-le-bol fiscal », manière de plaindre les plus riches, de vilipender les dépenses publiques et d’éviter la question de la justice fiscale. Pour n’avoir pas engagé une véritable réforme de la fiscalité, le gouvernement a laissé se développer un climat de rejet de l’impôt et, conséquemment, de recul des principes de solidarité au sein de la société. Ce que déplorait hier André Chassaigne, chef de file des députés du Front de gauche, en fustigeant « l’improvisation et le bricolage fiscal ».

Le gouvernement manquerait-il de fermeté ? Tentative d’explication un peu rapide, comme celle opposant un François Hollande indécis à un Manuel Valls débordant de testostérone. Pour imposer une contre-réforme des retraites, il sait se montrer inflexible. Le problème est plutôt une capacité d’écoute sélective. S’il suffit au patronat de murmurer à l’oreille du président, il ne reste au mouvement social, au monde  du travail qu’à crier beaucoup plus fort.

 

Jean-Paul Piérot

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Mixité sociale et vue sur mer !

Publié le 26 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage

tribune_libre.jpgIl aura fallu un avis défavorable de l'Architecte des bâtiments de France pour que le maire de la cité dévoile le double langage de l'homme qui se voudrait représenter la gauche à Granville. L'écologie, le developpement durable et la mixité sociale avaient été les arguments de sa campagne éléctorale...

En ce qui concerne la mixité sociale, l'affaire des maisons de la rue Saint Gaud vient dévoiler cruement le double langage d'un élu qui doit son mandat à une majorité  de citoyens des catégories populaires. Voilà que ce qu'il considère "plutôt des maisons pour des catégories modestes"  ne seraient plus accessibles à cette catégorie de population,... en raison de l'envolée des prix de l'immobilier" . La question du journaliste s'imposait: "Le centre-ville aujourd'hui abandonné aux retraités fortunés ?

Quand aux classes populaires qu'elles restent bien entre elles cantonnées à la périphérie, loin d'un centre ville et d'un port bientôt rendu propre par la disparition des bruits, des odeurs et des fumées du cabotage, d'un port livré à la plaisance et à des propriétaires de résidences "vue directe" sur leurs bateaux de luxe. Quant aux arguments sur" la diversifiation du bâti", "l'accessibilité de la mise aux normes", ou "la gestion de cette amorce de la queue de la Rue Saint Gaud", ils tentent de masquer de manière hypocrythe, et "gauche" pourrait-dire, le vrai message "Pas de vue sur mer pour les catégories modestes". Et vive la mixité sociale !

                                                                                                        Yann Le Pennec

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EPR d'Hinkley point : un marché de dupe

Publié le 26 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

21 octobre 2013 : EPR d’Hinkley Point : des subventions éhontées, de gros déboires en perspective pour EDF... et pour les Britanniques

Nouvel épisode d’un long feuilleton : après des mois de négociations, d’annonces et de lobbying, l’accord entre EDF et la Grande-Bretagne pour la vente de deux réacteurs EPR et le rachat de leur électricité vient d’être officialisé. Malgré les subventions éhontées dont elle va bénéficier, qui prouvent une fois de plus que le "nucléaire bon marché" n’existe pas, EDF ne devrait pas se réjouir trop vite. Cet accord constitue le prélude à de nouveaux déboires pour la firme… et malheureusement aussi pour les Britanniques, chez qui va être exporté le désastre de l’EPR.

Le site nucléaire d’Hinkley Point, dans le Somerset, où les deux réacteurs EPR sont censés être implantés

Des subventions éhontées qui mettent à mal le mythe du nucléaire bon marché

En vertu du contrat décroché par EDF, la Grande-Bretagne s’engagera à lui racheter pendant 35 ans l’électricité des réacteurs pour un montant de 89,5 £ le MWh (si deux nouveaux EPR sont construits par la suite sur le site de Sizewell) ou 92,5 £ (si seuls les réacteurs d’Hinkley Point sont construits), soit respectivement 105 et 109 € le MWh en considérant les taux de change en vigueur le lundi 21 octobre. Ce montant représente le double du prix en vigueur outre-Manche. Ces conditions spéciales, avec un engagement sur plus d’une génération, constituent des subventions à peine déguisées et un favoritisme éhonté en faveur d’une énergie polluante et dangereuse. Rappelons par ailleurs qu’à l’origine, le gouvernement britannique s’était engagé à développer le nucléaire "sans subventions" !

Le contrat prévoit 16 milliards de livres (soit environ 18,9 milliards d’euros) pour la construction de deux réacteurs, soit plus que les coûts actuels de l’EPR, qui ne cessent d’augmenter. Le gouvernement britannique souhaite donc s’enchaîner sur plus d’une génération à une technologie dépassée, dont les coûts ne cessent d’augmenter, contrairement à ceux des énergies renouvelables !

Ces mécanismes et ces prix faramineux démontrent dans tous les cas que le "nucléaire bon marché" est un mythe, cette technologie ne pouvant perdurer qu’en étant portée à bout de bras.

Longues négociations et grosses manigances

Pour prendre pied en Grande-Bretagne, EDF, en difficultés financières au point d’appeler au secours deux partenaires chinois, a été prête à tout. Ce résultat est l’aboutissement de mois de négociations… ponctuées de manigances et tractations en tout genre : rôle actif d’EDF en Grande-Bretagne pour minimiser l’ampleur de la catastrophe de Fukushima, tentatives de Luc Oursel pour demander un traitement de faveur pour le nucléaire et la fin des subventions aux énergies renouvelables et à la lutte contre la précarité énergétique, influence de la France pour changer les lignes directrices européennes afin que le nucléaire puisse bénéficier d’aides d’Étatchantage aux emplois sur le site d’Hinkley Point, où doivent être construits les réacteurs...

Galères en perspective pour EDF… et pour les Britanniques !

EDF ne devrait pas se réjouir trop vite d’avoir pu décrocher cet accord : il faut encore que le mécanisme du « contrat de différence » soit examiné en détail par la Commission Européenne, ce qui pourrait occasionner un an de délai. Surtout, comme l’ont démontré les travaux de juristes européens de la coalition Energy Fair, ce mécanisme de rachat au-dessus des prix du marché exigé par EDF, qui équivaut à une subvention déguisée, estillégal au regard du droit européen de la concurrence. La Commission Européenne a d’ailleurs abandonné le projet d’autoriser l’attribution d’aides d’État au nucléaire.

Si le projet était malgré tout autorisé, il faut alors s’attendre à voir se répéter outre-Manche le cauchemar déjà en cours à Flamanville et Olkiluoto d’un chantier aux multiples déboires et surcoûts, émaillé de scandales sur la sûreté et les conditions de travail.

Les consommateurs britanniques seront dans tous les cas les grands perdants de cet accord. Par ailleurs, ils devront également payer pour les surcoûts probables d’un réacteur inconstructible et dangereux. Tant que le projet ne sera pas abandonné, ce sera autant de temps et d’argent perdu pour le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, pourtant bien plus compétitives et dont les coûts ne cessent de décroître

En collaboration avec les associations britanniques concernées et notamment la coalition Energy Fair, le Réseau "Sortir du nucléaire" déploiera les efforts nécessaires pour convaincre de la nécessité de retoquer cet accord. S’il venait à être mis en oeuvre malgré son caractère manifestement illégal, Britanniques et Français s’uniront pour résister à EDF.

Pour plus d’informations : 
- Stop Hinkley : http://stophinkley.org/StopPress.htm 
- Energy Fair : http://www.energyfair.org.uk/

Et les déboires sur le chantier de l’EPR en France : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Flop-EPR

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L'éducation en mal d'autorité

Publié le 24 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces

livre Yann

Yann Le Pennec signera son ouvrage à la librairie LE  DETOUR

rue des Juifs à Granville le samedi 9 novembre de 15h à 18h

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Gel des aides personnelles au logement : honte au Gouvernement !

Publié le 24 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage

Par l'UFAL Mercredi 2 octobre 2013

 

Le projet de loi de finances 2014 du Go­uvernement prévoit dans son article 64 le gel des aides personnalisées au logement (APL) et de l’allocation de logement sociale (ALS) en 2014, alors que ces aides sont actuellement indexées sur l’indice de référence des loyers.

Selon le Gouvernement, cette mesure entraînera « dès 2014, une économie de 94 M€ pour l’État et de 37 M€ pour la branche famille de la Sécurité Sociale ».

En réalité, cette mesure est une énième mesure d’austérité que la Fondation Abbé Pierre a chiffrée à 176 M€ !

Elle est d’autant plus choquante qu’elle va de nouveau toucher les familles les plus modestes, alors que celles-ci vont simultanément subir l’augmentation de certains taux de TVA (1er janvier 2014) et de l’électricité (environ 10 % sur un an).

Les familles qui bénéficient des aides personnelles au logement ont, pour plus de la moitié d’entre elles, des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, et la part des dépenses d’habitation dans leur budget est déjà historiquement élevée, grevant ainsi drastiquement leur reste à vivre.

L’UFAL attendait des mesures à l’opposé de celle-ci de la part de ce Gouvernement qui se réclame de la justice sociale. Elle espérait notamment qu’il se prononcerait pour un véritable blocage généralisé des loyers dans la période d’austérité qu’il impose, ce qui aurait constitué un appel d’air pour ces familles en difficulté.

L’UFAL appelle les parlementaires à réagir et à ne pas voter cette mesure injuste.

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Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS: deux côtes cassées, silence radio ?

Publié le 23 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Résistance

crs.jpgCe qui s'est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls  comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi. 

Indigne parce que les forces de l'ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu'il s'était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l'encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.

Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l'indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d'un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.

En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l'ordre n'ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu'il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l'hébergement, les réquisitions de logement. En s'engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

 

Attac France,

 

Paris, le 22 octobre 2013

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François Hollande, minable et odieux

Publié le 21 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Politique

980261source : Politis, 19 octobre 2013

 

Après avoir pris connaissance du rapport sur les conditions d’éloignement de Leonarda Dibrani, François Hollande avait le choix entre deux décisions.
- Justifier une expulsion dont le rapport affirme qu’elle « est justifiée en droit » et « conforme à la réglementation en vigueur ».
- Ordonner un retour de la famille pour permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité dans une langue qu’ils connaissent.
Dans le premier cas, le chef de l’Etat n’aurait fait qu’appliquer l’adage Dura lex, sed lex. Cette fermeté aurait mécontenté la gauche mais satisfait la droite ainsi que les partisans d’une gauche affranchie (de la gauche) et réduite à l’ordre.
Dans le second cas, François Hollande pouvait déclarer ne pas vouloir faire usage de la « force injuste de la loi » ; il n’aurait pas été le premier François dans ce cas. Mitterrand, à qui l’on doit l’expression, avait dit, lors d’une intervention télévisée le 16 décembre 1984, ne pas vouloir y recourir en Nouvelle Calédonie, face aux indépendantistes. La droite aurait hurlé, Manuel Valls et son ombre, Luc Carvounas, auraient mangé leur chapeau… Au moins cette décision aurait ouvert la voie à un réexamen critique et à une réforme de la législation héritée de Nicolas Sarkozy…

 

Plutôt que de trancher entre l’une de ces deux options, François Hollande a tenté de concilier tout le monde. Comme au temps où il dirigeait le PS, le président de la République a tenté une synthèse mi-chèvre mi-chou, « apaiser tout en permettant à la loi de s’appliquer ». Le résultat est un bricolage tactique aussi misérable que détestable. « La loi doit être respectée et appliquée par tous » mais « si elle le demande et dans le cadre de sa scolarité, un accueil sera réservé à Leonarda en France, et à elle seule ».
Une enfant de 15 ans est ainsi mise en situation de choisir entre l’école de la République et ses parents, entre la France et sa famille. Le piètre jugement de Salomon de François Hollande contrevient à l’esprit de la Convention internationale des droits de l’enfant et à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. Il est humainement indigne.

Ce samedi, un François Hollande dans des habits trop grands pour lui s’est montré fort minable. Et bel et bien odieux

 

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"Le trop déjà trop… "

Publié le 17 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité

LOGO HQ NEWl'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin

 

Les heures de grandes trahisons en disent toujours autant sur ceux qui les assument que sur le moment où elles sont commises. Un jour sans doute, dans les futurs manuels de sciences politiques, des historiens s’interrogeront pour savoir comment des élus socialistes et ministres socialistes soutenus par un président socialiste ont pu à ce point mépriser les plus démunis à l’instar des plus droitistes sarkozystes et se revendiquer encore de Jaurès, la main sur le cœur et l’écharpe rouge en bandoulière…

 

En politique il n’y a jamais de hasard. Les conditions d’expulsion de Leonarda, cette collégienne rom du Doubs soustraite de force à une sortie scolaire, ont quelque chose d’ignoble qui illustre, mieux que toute considération philosophique, la pourriture du climat actuel et l’état de détérioration du minimum de valeurs requises pour se prétendre acteur – et défenseur qui plus est – du Pacte républicain en tant qu’idéal majuscule.

 

Rarement la politique n’a été aussi «déshistorisée» qu’aujourd’hui, comme si un certain mépris pour le peuple et une certaine indifférence pour l’histoire entretenaient un rapport direct. Une preuve ? Croyez-le ou non, mais avant de recevoir son aller simple pour le Kosovo avec toute sa famille, la petite Leonarda a été arrêtée sur le parking du collège Lucie-Aubrac. Ainsi vivons-nous le temps des symboles eux-mêmes ignorés, quand ils ne sont pas piétinés. Inutile d’imaginer ce que la grande dame en aurait dit. Elle aurait été à nos côtés, une fois encore, pour exprimer avec nous notre honte pour tous ceux qui, de près ou de loin, ont collaboré à cette arrestation. Notre consternation est immense devant ce gouvernement qui ne respecte décidément plus rien et se permet d’associer le nom d’une résistante à une enfant expulsée pendant ses activités scolaires. Besson et Hortefeux ont trouvé leur successeur en indignité. Il s’appelle Manuel Valls. Mais que fait-il encore place Beauvau ?

 

Déjà, nous devinons la lâcheté à venir : trouver le lampiste de service, probablement le préfet du Doubs, qui a donné l’autorisation pour cette opération de basse police. Pris par l’ampleur de la polémique, Manuel Valls a dû annoncer, hier, qu’il lançait une «enquête administrative» sur les «conditions d’éloignement» de cette collégienne. Vous remarquerez la pudeur des mots : «éloignement» pour ne pas dire expulsion. En somme, nous devons attendre qu’un subalterne trinque, alors qu’il n’a fait que mettre en œuvre les consignes ? Trop c’est trop, dit-on en pareille circonstance. Mais le trop était déjà trop depuis longtemps. Franchement, ne croyez-vous pas que des centaines de milliers de personnes, héritières de l’immigration ou non, auraient déjà dû manifester quand le même ministre affirmait qu’une population, en tant que population, était incapable de s’intégrer en France ? Il est cruel d’avoir à le clamer à un homme qui se revendique de la gauche, mais cette défaite de la pensée se double d’une défaite politique, car cette idée est bel et bien d’essence antirépublicaine !

 

Le 24 septembre dernier, interrogé sur l’ouverture de l’espace Schengen à la Roumanie, Manuel Valls, plus cynique que jamais, déclarait :

 

«Ce qui est actuellement en discussion, c’est seulement une ouverture partielle limitée aux seuls aéroports. C’est une mesure qui faciliterait la vie des hommes d’affaires, sans autres conséquences.»

 

Vive les riches, à bas les pauvres ! L’immigration choisie du sarkozysme triomphant était officiellement le choix du gouvernement actuel. Qui ne dit mot consent ; nous attendons toujours la réaction de François Hollande. Cette situation insupportable mérite un sursaut républicain et citoyen. Tout de suite.

 

Jean-Emmanuel Ducoin

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Extension de la durée de fonctionnement des réacteurs jusqu’à 50 ans : un projet totalement irresponsable !

Publié le 15 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

logo-sdnCommuniqué du Réseau Sortir du nucléaire, 14 octobre 2013

 

Selon le Journal du Dimanche, le gouvernement s’apprêterait à acter la prolongation de l’activité des centrales nucléaires françaises jusqu’à 50 ans pour « financer la transition énergétique ». Ce projet irresponsable fait fi des risques liés au vieillissement des installations et constitue un calcul économique des plus stupides. Il ne saurait y avoir de transition digne de ce nom sans sortie du nucléaire !

 

L’État se soumet aux caprices d’EDF

Selon le JDD, l’État s’apprêterait à acter cette prolongation à l’occasion du prochain conseil de politique nucléaire, le 15 novembre prochain. Le gouvernement cède devant la demande d’EDF, démontrant une absence criante de vision et d’ambition pour la transition énergétique. Par quel numéro d’équilibriste prétendra-t-il maintenant réaliser la « réduction de la part du nucléaire » tant promise ?…

 

Risque nucléaire : une ignorance délibérée qui pourrait être fatale

Acquiescer à cette prolongation signifie dénier les limites physiques des centrales nucléaires, dont une bonne vingtaine a déjà atteint 30 ans, durée de fonctionnement qui leur avait été assignée à l’origine. Certaines parties des réacteurs (cuves, enceintes de confinement, câbles inaccessibles…) vieillissent et ne peuvent pas être remplacées. On observe déjà des fissures sur les cuves des centrales les plus anciennes et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire met en garde contre leur rupture passé 35 à 40 ans de fonctionnement. Même les rafistolages les plus coûteux – qui exposeront au passage les intervenants à des doses élevées de radioactivité – ne permettront pas d’endiguer ce vieillissement. M. Hollande, qui passe outre cette réalité, souhaite-t-il donc être le président de l’accident ?

 

Financer la transition avec le nucléaire : un calcul stupide

Cette extension, censée financer la transition énergétique, coûterait au minimum 55 milliards d’euros. Le compte n’y est pas ! Et que valent les dividendes attendus par l’État au regard des coûts d’un accident nucléaire, dont l’éventualité ne peut plus être exclue et qui selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire pourrait coûter à la France l’équivalent de deux ans de PIB ?

 

Ce que propose le gouvernement n’a plus rien d’une « transition » énergétique et tout d’une dangereuse et irresponsable régression. La seule transition digne de ce nom passe par l’arrêt du nucléaire, en commençant par les centrales les plus anciennes et un soutien massif aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.

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Dans la rue contre la "réforme" des retraites!

Publié le 14 Octobre 2013 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes

image002Mardi 15 octobre

 

10h30 : Cherbourg, Place de la Mairie

10h30 : Saint-Lô, Place de la Mairie

18h00 : Granville, Place de la Mairie

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