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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Pas de retraite pour les centrales nucléaires

Publié le 30 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

Pas de retraite pour les centrales nucléaires
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Duron organise le désert ferroviaire

Publié le 30 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Austérité et dictature financière

Duron organise le désert ferroviaire

Communiqué de presse du Front de Gauche Manche

La loi du 4 août 2014 sur la réforme ferroviaire prévoyait un schéma national des services des transports ...Que devient-il dans ce jeu de dupes qu'est le rapport Duron ? La préoccupation première de cette commission vise à l'amélioration de l'équation financière des TET avec comme objectif d'avancer vers une privatisation par route ou par fer du transport des citoyens qui eux paieront deux fois la facture, leurs impôts servant à payer et les routes et les voies ferrées au profit des investisseurs privés. La privatisation déjà effective lors du renouvellement de l'infrastructure et de la maintenance ferroviaire à travers la mise en place de RFF depuis 1997 se révèle pourtant catastrophique pour le réseau ! Le FDG demande la mise en place rapide, avec la participation réelle des cheminots et des usagers, d’un schéma national intermodal des services de transport valorisant les avantages techniques et écologiques du train. Il s'agit de reconstituer et non de démanteler un véritable réseau national du transport public couvrant l’ensemble du territoire, par la remise en état du réseau ferré existant et la réouverture de lignes désaffectées, par des investissements massifs dans l'acquisition de nouveaux matériels. Dans cet objectif il faut développer le cadencement, améliorer les correspondances, modérer la tarification, et retrouver un service public nationalisé, défiguré depuis des décennies par l'abandon de ce grand moyen de transport public écologique et sûr qu'est le train.

De multiples mobilisations pour défendre ce service public et s'opposer aux mauvais coups qui se préparent sont déjà en cours dans notre département comme en témoigne la récente manifestation à Carentan et le succès des pétitions initiées dans plusieurs localités. La convergence rapide de toutes ses actions va être déterminante et le Front de Gauche entend bien y contribuer

Réseau TET avant et après la réformeRéseau TET avant et après la réforme

Réseau TET avant et après la réforme

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les ripoux de l'UMP deviennent les RIPOUBLICAINS

Publié le 28 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage

les ripoux de l'UMP deviennent les RIPOUBLICAINS

REGARDS Par Jérôme Latta | 28 mai 2015

Le choix de l’UMP de se rebaptiser en "Les Républicains", pour déplorable qu’il soit, n’est qu’un exemple parmi d’autre du processus général de confiscation et de détournement du sens des mots, afin d’assurer l’inanité du débat politique.

Mardi 27 mai, le tribunal de grande instance de Paris a provisoirement autorisé l’UMP a changer son nom au profit de "Les Républicains". Ce jugement en référé avait été sollicité par diverses organisations et particuliers, au motif d’une « privatisation de l’idéal républicain ». Avant d’éventuels recours en appel et au fond, cette nouvelle appellation est aujourd’hui soumise aux militants par vote électronique.

Un hold-up sémantique

Cette démarche relève d’abord de l’artifice employé par bien des grandes entreprises cherchant à se refaire une virginité après avoir accumulé trop de turpitudes. Un nouveau nom, un nouveau logo, une nouvelle stratégie de communication et le tour du namewashing est joué. On peut ensuite y voir une référence aux Républicains américains, représentants d’une "droite forte" qui peut séduire ici – et l’on comprend, non sans le regretter, que le terme Neocons ne puisse être retenu.

Mais l’essentiel de la controverse porte sur le hold-up sémantique effectué sur la République. Comme terme générique, "Les Républicains" procède bien d’une confiscation, d’une tentative d’établir un monopole. La critique fait consensus. Les membres de l’UMP peuvent au mieux prétendre être des républicains. Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet et Dominique Ottavi déplorent le procédé d’un parti « qui prétend englober tous les républicains, comme s’il n’y en avait pas d’autres en dehors de lui » et renvoie les autres « dans le camp des antirépublicains ». Pas plus suspect de gauchisme que ces philosophes, l’historien Jean-Noël Jeanneney les rejoint sur ce point et exhorte l’UMP à se rebaptiser en "droite républicaine" (quand les premiers suggèrent plutôt d’accoler un adjectif à ces Républicains) [1].

Sarkozy, la passion des héritages

Nicolas Sarkozy s’est fait depuis longtemps le spécialiste de telles appropriations, prenant généralement la forme de provocations. Sa campagne présidentielle de 2007 avait ainsi été marquée par ses OPA sur Jaurès et Blum, notamment dans un discours prononcé en avril de cette année-là à Toulouse. Se réclamant avec insistance d’une… « droite républicaine », il s’était approprié ces deux figures par le moyen d’une lecture apocryphe de leurs citations, se disant l’héritier du Front populaire », justifiant par ailleurs sa fameuse proposition de faire réciter aux lycéens la lettre de Guy Môquet [2].

Contre sa jubilation non dissimulée, il était déjà inutile d’en démontrer l’inanité historique, les inversions de sens, le caractère parfaitement abusif. Lui-même devançait l’accusation de « captation d’héritage » en déniant à la gauche tout droit sur ce dernier. Et en enchaînant sur une de ces innombrables acrobaties idéologiques qu’aucun commentateur ne se donnait déjà plus la peine de relever : « Voilà pourquoi je proposerai la suppression des droits de succession, parce que lorsque l’on a travaillé toute sa vie, on a le droit d’être propriétaire. »

Faut-il faire don de la République à l’UMP ?

Bien sûr, le futur président de la République retrouvait un peu de cohérence lorsqu’il précisait à Toulouse que, « entre Jules Ferry et mai 68, [il choisissait] Jules Ferry », sachant ainsi quel épouvantail agiter devant ses troupes pour ne pas leur donner l’impression qu’il se gauchisait par inadvertance. L’habit de la République est en effet assez large pour contenir la conception qu’en a l’UMP (et même le Front national), selon son propre héritage : la République capitularde des Jules, la République massacreuse de Thiers, la République coloniale et ses "bienfaits", la République monarcho-gaulliste, la République françafricaine, la République de "l’identité nationale", la République du Fouquet’s, etc.

On pourrait même la laisser à l’UMP, cette République, aujourd’hui incapable de donner substance à ses symboles, auxquels il faudrait rendre un culte ritualiste – à l’image de cette Marseillaise que footballeurs et écoliers devraient ânonner, de ce drapeau tricolore qu’il est interdit d’outrager ou de cette laïcité consciencieusement dévoyée. Jeter le bébé avec l’eau du nain a tout de même un coût élevé : la superposition des deux termes induira dans les usages un amalgame de fait. La République, qui ne parle déjà plus à grand monde, n’a pas besoin de cette confusion supplémentaire (sans parler de l’insulte faite à la République universelle).

Un régime de "communication"

La rhétorique sarkozienne, ce grand fatras opportuniste, ne se soucie pas de faire sens. Mais seulement, "décomplexée", d’agréger des références comme des stimuli pour exciter l’électeur en le confortant dans ce qu’il a de moins réfléchi. Elle n’est toutefois qu’une des émanations du débat public actuel, une expression parmi d’autres du brouillage politique contemporain. On pourrait ne mentionner que la persistance de l’étiquette "de gauche" pour les socialistes de gouvernement, pourtant contredite avec une rare insistance par leurs actes mêmes. Toutes les formations, du PS au FN, travestissent ainsi leurs véritables programmes, incapables de les assumer.

Ce que signifie "Les Républicains", c’est avant tout le basculement déjà ancien de la politique dans la communication et le marketing, c’est-à-dire dans un régime où la vérité, ou simplement l’authenticité, n’a aucune utilité. Dans ce régime acritique, il est particulièrement recommandé de mentir, de travestir, de renverser, de souffler du vent (sur des braises, si possible). Les suffrages y sont des parts de marché, les programmes durent le temps d’une campagne. En résumé, on peut littéralement dire n’importe quoi, raconter n’importe quelle fable [3] si cela sert à quelque chose à un moment donné : flatter la clientèle, obtenir de la visibilité médiatique, susciter un buzz, ulcérer l’adversaire.

Anéantir le débat d’idées

"Les Républicains" ne sera qu’une marque, c’est déjà un logo. Lesquels se substituent au mot, contribuent à en vider le contenu. Depuis « Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous », toutes les grandes idées sont solubles dans les slogans publicitaires. Dans cette nouvelle coquille vide résonneront d’autres mots creux. Ceux d’un débat démocratique organisé par les conseillers, les experts et les lobbyistes, trusté par les éditorialistes, les provocateurs et les intellectuels médiatiques. Tous assurent au quotidien l’anéantissement du débat d’idées – faute de quoi les masques tomberaient –, entretiennent une perte générale de sens qui œuvre directement à la désaffection citoyenne. Tant pis pour l’asphyxie démocratique, l’essentiel est de conserver le pouvoir.

Dans un tel contexte, le "Je suis Charlie" et "l’esprit du 11 janvier" n’avaient aucune chance de ne pas être instantanément instrumentalisés (il est donc assez vain de leur faire un procès). Il ne fallait pas qu’ils persistent, de toute façon, comme doit être jugulée toute éventualité d’un sursaut démocratique qui serait aussi une révolte pour restituer leur sens aux mots et aux idées. Car alors, peut-être, verrait-on surgir de vrais "Républicains" – ou leurs vrais héritiers.

Notes

[1] Lire plutôt, d’un autre bord et plus en profondeur, les analyses de Martine Billard et Pierre Serna dans L’Humanité.

[2] « Le Front Populaire n’appartient pas plus au Parti socialiste d’aujourd’hui que le souvenir de Guy Môquet (…) n’appartient au Parti communiste. Il est mort pour la France, pas pour le communisme. Il n’appartient pas au communisme. »

[3] Un exemple avec la déclaration de Daniel Fasquelle, trésorier de l’UMP, réagissant au jugement : « La devise de notre République c’est Liberté, Égalité, Fraternité, et bien aujourd’hui c’est la liberté qui triomphe, la liberté pour l’UMP de pouvoir choisir son nom. »

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Atelier citoyen n°19 : L'avenir de nos transports nous appartient

Publié le 25 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche

Atelier citoyen n°19 : L'avenir de nos transports nous appartient

Mardi 26 mai à 20h (Salle Santorin à l'Agora, Granville)

Les transports sont un facteur de développement d'une société, d'un territoire ; des atouts pour notre mobilité, nos liens sociaux, notre environnement.

La SNCF cherche à se désengager toujours plus de ses lignes ferroviaires (comme le Paris-Granville), l'avenir de nos transports est plus que jamais un enjeu de société.

La Conférence-Climat organisée par la France fin 2015 sera encore une fois un coup d'épée dans l'eau si l'Etat se contente d’une posture écologiste et dans le même temps ruine toute possibilité d'un maillage national équilibré de transports moins polluants comme le train ou le cabotage.

A Granville, lors des municipales en 2014, notre atelier citoyen sur les transports, très fréquenté, avait souligné la nécessité d'un transport urbain gratuit. Avec la mise en place de Néva, un progrès, la nouvelle municipalité a cependant répondu partiellement au besoin de la population en matière de déplacement.

Où en est-on aujourd'hui ? Comment nous, citoyens, pouvons-nous influer sur les décisions qui nous concernent ?

C'est que nous discuterons ensemble lors de notre prochain atelier citoyen, le mardi 26 mai, à 20h à la salle Santorin à l'Agora, dans le quartier Saint-Nicolas à Granville

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Trop c'est trop ! Non aux EMR Low Cost !

Publié le 20 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage

Exiger de la direction de DCNS qu'elle cesse de délocaliser la production des hydroliennes et qu'elle s'engage à les produire localement, notamment les 7 du Raz-Blanchard.

Pétition de la Gauche debout et des groupes

d'élus Front de Gauche de la CUC

ADRESSÉE À

Monsieur le Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian

Madame la Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie Ségolène Royal

Monsieur le Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve

et 1 autre

Trop c'est trop ! Non aux EMR Low Cost !

Trop c'est trop ! Non aux EMR Low Cost !
Au mépris de toute considération sociale, industrielle, écologique et territoriale, la direction de DCNS a fait construire la plus grande partie des 2 hydroliennes pilotes, destinées à être immergées à Paimpol-Bréhat, en Pologne et en République Tchèque. Seul l'usinage du rotor sera effectué à Cherbourg-Octeville.
Ce dumping social est inqualifiable quand le Nord-Cotentin compte plus de 9000 demandeurs d’emplois en catégorie A.
Impulsée par le groupe de La Gauche debout de la CUC, une motion de cette collectivité demande que les 7 hydroliennes pilotes, prévues pour la ferme du Raz-Blanchard, soient intégralement conçues dans le Nord Cotentin.
En signant cette pétition je demande à l’État d'exiger de la direction de DCNS qu'elle cesse de délocaliser la production des hydroliennes et qu'elle s'engage à produire localement les hydroliennes notamment les 7 du Raz-Blanchard signer la pétition.

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la Hague, poubelle atomique, dans le lieu et dans le temps !

Publié le 12 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

la Hague, poubelle atomique, dans le lieu et dans le temps !



/// cyber @ction N° 706: AREVA- la Hague, poubelle atomique, dans le lieu et dans le temps !

en savoir plus et signer
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/areva-hague-poubelle-atomique-lieu-954.h
tml



Une enquête publique a lieu en ce moment ( du 13 avril au 18 mai 2015) dans les mairies
de la Hague dans un rayon de ...5 km autour de lʼusine. AREVA NC y présente une demande de modification de lʼINB 116 (UP3-A), visant à doubler la capacité dite “dʼentreposage”, mais
en fait, de stockage des déchets vitrifiés produits par lʼusine. C'est l'histoire d'un "entreposage" qui ne veut pas dire son nom : poubelle atomique ...

" La capacité totale de “lʼentreposage” existant ne peut couvrir les besoins que
jusquʼen ...2017 et nécessite donc une extension rapide, prévue en deux temps. Dès
2016-2017, mise en service dʼune seconde alvéole dans un atelier déjà existant puis dans un second temps, entre 2018 et 2022, construction dʼun nouveau bâtiment.
Un “entreposage “de déchets qui ne veut pas avouer son nom : poubelle atomique!
En France, les sites de stockage des déchets de faible activité de surface sont saturés. La
recherche des sites pour les déchets Moyenne activité à vie longue (MAVL) nʼa pas abouti. Le projet CIGEO, à BURE, dans la Meuse, pour le stockage profond des déchets haute activité à vie longue (HAVL), qui devait être opérationnel pour 2015,1 ne lʼest pas.
" Il ne le serait pas avant 2050 et pour les déchets HAVL, pas avant 2070 et plus !
Les documents de lʼenquête affirment pudiquement quʼil faut donc continuer “lʼentreposage” après 2017.
La capacité actuelle “dʼentreposage” est de 12348 conteneurs dans lʼINB 116 et de 4500 dans lʼINB 117.
AREVA NC demande une capacité supplémentaire de 12636 conteneurs et prévoit “ une
durabilité des installations.... centenale” !!!
Quand un entreposage est prévu dʼemblée pour une si longue durée, il devient de fait un stockage qui refuse de dire son nom ! Lʼusine de la Hague est bien une poubelle atomique , comme nous le disions déjà dans les années 70 !

A lire 3 pages documentées du CRILAN déposées à l'enquête qui
* protestent contre le doublement de cette capacité
* dénoncent l'hérésie du retraitement-extraction du plutonium inutile, polluant, dangereux
* dénoncent le risque encouru avec plus d'une centaine de coeurs de réacteurs entreposés
http://www.cyberacteurs.org/pdf/Enquete-publique-La-Hague.pdf

Merci de faire parvenir votre indignation avant le 18 mai à Patrick OPEZZO, Commissaire enquêteur /


Vous lui demandez l'arrêt du retraitement-extraction du plutonium, (d'autant plus qu'AREVA est en faillite, ) cela évitera de doubler la capacité de la poubelle atomique de la Hague pour au moins 100 ans afin d'accueillir 25 000 conteneurs.
Plutot que d'extraire le plutonium, les autres pays stockent sur site les combustibes usés.



COMMENT AGIR ?

Sur le site : c'est le plus facile

Cette cyber @ction est signable en ligne


Par courrier électronique :enquetepublique-inb116-arevanc@beaumont-hague.fr

Par courrier p
ost
al :
enquête extension stockage de la Hague- Mairie de
Beaumont La Hague 41 rue Jallot- 50440 Beaumont-La Ha
gue

Vous ferez connaître votre point de vue au Commissaire Enquêteur et à Cyber @cteurs pour nous permettre de mesurer l'impact de cette action.

* * * * * * * * *
Prénom, Nom
Adresse
Code postal, commune

Monsieur le Commissaire Enquêteur

Par la présente, j'ai l'honneur de demander l'arrêt du retraitement-extraction du plutonium,
(d'autant plus qu'AREVA est en faillite ) : cela évitera de doubler la capacité de la poubelle
atomique de la Hague pour au moins 100 ans afin d'accueillir 25 000 conteneurs.

Ce faisant je tiens à dénoncer l'hérésie du retraitement-extraction du plutonium inutile, polluant, dangereux et le risque encouru avec plus d'une centaine de coeurs de réacteurs entreposés.

Sollicitant un avis négati
f de votre part, je vous prie d'agréer mes sincères salutations.

* * * * * * * * *
En savoir plus :
L'avis d'enquête est consultable à l'adresse suivante :

Incendie dans une centrale nucléaire près de New York, aux Etats-Unis

L’invraisembla
ble fiasco d’Areva à Tchernobyl

Des dauphins morts à Fukushima, les poumons irradiés

Nouvelle embrouille à Fessenheim !EDF cache un grave problème puis rafistole son circuit de sauvegarde en catimini

Enfants de Tchernobyl Belarus : le bulletin N° 21 de mai-huin 2015 est en ligne

Gérer ses inscriptions et désinscriptions sur cette page


Association Cyber @cteurs C/O Alain Uguen 152 rue F.Pelloutier 29000 QUIMPER

Pour vous désabonner : http://listes.infini.fr/cyberacteurs.org/sigrequest/cyber_ghij

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Retour sur l’affaire de Charleville-Mézières : une « longue jupe » qui ne doit pas occulter l’abaya

Publié le 11 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Laïcité

Retour sur l’affaire de Charleville-Mézières : une « longue jupe » qui ne doit pas occulter l’abaya

Par Marie Perret le 10 mai 2015 Ecole, Laïcité, Textes d'analyse

Dans les années 1990, les jeunes filles qui refusaient d’ôter leur voile à la porte de l’école revendiquaient leur liberté d’afficher leur appartenance religieuse tout le temps et partout. La loi du 15 mars 2004 est venue opportunément rappeler que l’école publique est un espace laïque dans lequel chacun est soumis à l’obligation de neutralité. Cette loi a eu au moins trois effets bénéfiques : elle a permis de clarifier les choses, d’apaiser les conflits et de protéger les personnels qui peuvent se prévaloir de la loi pour refuser l’accès à l’établissement d’un élève arborant un signe par lequel il manifeste ostensiblement son appartenance religieuse.

Mais force est de constater que, depuis quelques années, la laïcité scolaire est de nouveau « testée » et contestée. On l’a vu récemment à l’occasion de l’affaire de Charleville-Mézières : une jeune fille qui n’a pas pu rentrer dans l’enceinte du collège parce qu’elle ne voulait pas ôter son voile est revenue quelque temps après vêtue d’une « longue jupe ». L’équipe pédagogique lui a demandé de changer de tenue. Entre « l’affaire du voile » et ce qu’il est convenu d’appeler maintenant « l’affaire de la jupe », il faut souligner une différence notable : si le voile est un signe dont le caractère religieux est incontestable, la longue jupe est un signe plus équivoque puisque son port (comme journalistes et hommes politiques, dans une belle unanimité, n’ont cessé de le répéter) n’est pas réservé aux jeunes filles musulmanes. La « longue jupe » pouvait donc plus facilement se faire passer pour ce que, en l’occurrence, elle n’était pas : une tenue « à la mode », qui n’a aucun caractère religieux.

Il faut souligner le courage dont a fait preuve, dans cette affaire, Najat Vallaud-Belkacem, qui a soutenu la décision de la Principale du collège. Cette décision n’a rien de cocasse : la Principale du collège Léo Lagrange n’a fait qu’appliquer la loi puisque l’attitude de l’élève était très clairement provocatrice et son comportement, prosélyte.

Je m’étonne toutefois que, dans la déferlante de commentaires qui a suivi cette affaire de Charleville-Mézières, un mot ait été systématiquement évité : celui d’abaya. La « longue jupe » n’en est pourtant qu’un avatar. Cette affaire aurait dû être l’occasion de débattre d’un problème qui préoccupe depuis plusieurs années les personnels éducatifs, à savoir la présence de plus en plus nombreuse des jeunes filles qui portent l’abaya dans l’enceinte de l’école publique. Là est le véritable objet du débat. L’abaya est une robe qui se porte par-dessus les vêtements ordinaires, qui couvre tout le corps (hormis les pieds et les mains), et éventuellement les cheveux (un voile peut être cousu à l’encolure de la robe). On peut se procurer une abaya sur internet, où elles sont la plupart du temps présentées comme des robes musulmanes. Confrontée en 2011 à des jeunes filles portant l’abaya dans l’établissement où elle exerce, Sophie Mazet avait osé mettre les pieds dans le plat et rendre l’affaire publique. Dans un article publié dans la revue Hommes & immigrations, elle explique que ces robes « correspondent exactement aux recommandations de cheikh Bin Oussaïmine, Bin Baz et du Jilbab-al-Mar-Al-Mouslima de cheikh Al Albani et plus généralement aux prescriptions de “savants” du wahhabisme d’Arabie Saoudite, un islam rigoriste et liberticide, désavoué d’ailleurs par la plupart des musulmans. » L’abaya n’est donc pas un vêtement « traditionnel » ou « ethnique » comme on voudrait nous le faire croire, elle est encore moins une question de « mode ». Cette robe est un signe dont le caractère religieux est incontestable. Il faudrait par conséquent que les pouvoirs publics aient le courage de dire que l’abaya est une tenue qui, parce qu’elle manifeste ostensiblement une appartenance religieuse, n’a pas droit de cité à l’école publique.

Il convient de distinguer deux cas de figure : le cas dans lequel le signe est équivoque et où son caractère religieux ne peut être déterminé qu’en tenant compte du contexte, du comportement général de l’élève et de l’usage qu’il en fait (la « longue jupe » entre à mes yeux dans cette catégorie) ; le cas où le caractère religieux du signe est incontestable, comme pour la kippa, la croix, le voile… et l’abaya. Quand un élève arrive dans un établissement scolaire public avec une kippa sur la tête, une croix trop voyante, ou encore un voile sur les cheveux, personne ne se demande si son attitude est prosélyte : ce ne sont pas ses intentions qui comptent, mais le signe ou la tenue, dont le caractère religieux est constitué. Il ne viendrait à l’idée de personne de demander à cet élève s’il est effectivement de confession juive, chrétienne ou musulmane. On lui demande simplement d’ôter sa kippa, de cacher sa croix, ou de retirer son voile, parce qu’il s’agit de « signes et de tenue (…) dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse (1) ».

Il est précisé, dans la circulaire du 18 mai 2004, que « la loi est rédigée de manière à pouvoir s’appliquer à toutes les religions et de manière à répondre à l’apparition de nouveaux signes, voire d’éventuelles tentatives de contournement de la loi ». L’abaya correspond à la fois au deuxième et au troisième cas. Elle est un nouveau signe religieux, en France en tout cas, puisqu’elle a fait son apparition assez récemment dans les établissements scolaires publics. Mais elle est aussi une stratégie de contournement de la loi : le voile islamique étant un signe dont le caractère religieux ne prête plus à discussion, il suffit de vêtir l‘abaya et de faire passer cette tenue religieuse pour « une longue robe ». Le tour est joué : la laïcité est bafouée de façon spectaculaire et ceux qui s’en émeuvent sont priés de se taire.

Et pourtant, le malaise est patent. Du côté des chefs d’établissements qui craignent d’être lâchés par leur hiérarchie s’ils ont le courage d’appliquer la loi, et qui se résignent donc à ne pas faire de vagues ; du côté des professeurs, qui se retrouvent à faire la classe à de jeunes filles vêtues de ce qu’il faut bien appeler un uniforme intégriste ; du côté des élèves, enfin, qui ne comprennent pas toujours pourquoi la loi n’est pas appliquée de la même façon pour tous. Et je ne parle pas des élèves non croyants, ou d’autres confessions que musulmane : une élève est venue me voir un jour à la fin de l’heure un peu gênée pour me demander pourquoi on l’obligeait, elle, à enlever son voile à l’entrée du lycée alors qu’on laissait « des filles porter l’abaya ou le jilbal ». J’aurais aimé pouvoir lui répondre.

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Alliance pour une nouvelle gauche

Publié le 9 Mai 2015 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Tribune libre

Alliance pour une nouvelle gauche

Après la débâcle des élections départementales, la gauche est en vente à la découpe. Le gouvernement et le Parti socialiste ont été une nouvelle fois sanctionnés dans les urnes. L’abstention record, tout comme la course en tête du FN, expriment à la fois l’écœurement et le rejet du système politique dans son ensemble. Mais la colère populaire n’a débouché, pour le moment, que sur le ressentiment et le repli aussi réactionnaire qu’autoritaire. Comment pourrions-nous nous laisser enfermer dans deux logiques mortifères, se nourrissant l’une l’autre : d’un côté, l’austérité et la régression ; de l’autre, la réaction autoritaire et la xénophobie ? Nous devons prendre nos responsabilités et conjurer ce scénario de la désespérance. La reconstruction d’une force politique émancipatrice, en phase avec les urgences sociales et environnementales est un impératif urgent auquel il faut dès maintenant s’atteler.

La première étape est de faire émerger un pôle rassemblant toutes celles et ceux qui veulent donner une colonne vertébrale sociale et écologique à une nouvelle gauche. Car il n’y a pas d’écologie conséquente et populaire sans rupture avec la logique du profit et le dogme de l’austérité. Et il n’y a pas d’émancipation humaine sans préservation de l’écosystème, et donc sortie du modèle consumériste et productiviste. L’articulation entre le mouvement ouvrier et l’écologie politique permet de poser la question des finalités de l’économie. Elle nous ramène à des choix fondamentaux, qui consistent à tourner l’économie vers la satisfaction des besoins du grand nombre et la préservation de la planète. Nous refusons d’attendre Godot, ce retour de la croissance des années 60 ni possible ni souhaitable. Le cap doit être clair : ce n’est pas la compétitivité que nous recherchons, mais la construction d’une «société du bien vivre» à même d’assurer à chacune et à chacun une vie meilleure.

Quant à la méthode, une seule permet d’avancer : la démocratie véritable en lieu et place de la «gouvernance» qui donne aux élites le pouvoir de décider pour le peuple. Une nouvelle république, c’est-à-dire un changement radical de notre fonctionnement institutionnel et démocratique, doit être mise en œuvre à travers la fin du présidentialisme, la proportionnelle, le statut de l’élu : le chantier est immense et ne s’arrêtera pas aux portes des entreprises. Les salariés, comme les usagers, ont leur mot à dire dans le cours de la production. Ce qu’on produit, et la façon de le produire, doit devenir l’affaire de toutes et de tous.

Pour permettre une dynamique sociale, culturelle, citoyenne, il faut fédérer toutes celles et ceux qui veulent changer le monde et ne considèrent pas qu’il n’y a qu’une seule alternative possible, celle de la gestion du capitalisme tel qu’il est. La nouvelle gauche ne naîtra pas d’un cartel de partis, mais le signal d’une alliance nouvelle doit donner l’envie de s’engager à ces millions de nos concitoyens, qui attendent un sursaut, une initiative. A la condition de dire ensemble que nous sommes prêts à changer nos pratiques, et inventer le projet et la stratégie de transformation sociale et écologique du XXIe siècle. La réappropriation de la politique par les citoyens commence par en bas, à partir des valeurs de l’écologie, de l’autonomie, de l’égalité, de la dignité. Nos forces politiques doivent être prêtes à dépasser les logiques d’appareils, et les vieilles routines pour créer, à l’image des mouvements grecs et espagnols, une nouvelle force politique. Impulsés par des responsables du mouvement social, du monde culturel et intellectuel critique, du Front de gauche, de Nouvelle Donne et d’Europe Ecologie-les Verts, les Chantiers d’espoir, avec leur prochain rendez-vous le 20 juin, constituent un point d’appui.

Si nous ouvrons nos portes et nos fenêtres sur ce qui bouge, résiste, s’invente dans les sociétés, alors nous aurons l’énergie nécessaire pour recomposer et refonder la gauche sur la base d’un projet de civilisation alternatif au modèle de développement croissanciste et productiviste, qui seule peut réenchanter le monde et lui donner du sens, antidote à tous les extrémismes. Alors ayons confiance dans la force de nos idées, et osons être ambitieux. Pour notre part, nous y sommes prêts.

Par Clémentine Autain Jacques Boutault, Sergio Coronado, Jérôme Gleizes et élise Lowy Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) Myriam Martin, Jean-François Pellissier et Marie Pierre Thoubans (Ensemble-Front de gauche)

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