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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Ce n’est pas avec des arrêtés anti-burkini qu’on arrêtera l’islamisme !

Publié le 29 Août 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Laïcité

lundi 22 août 2016 Par Union des Familles Laïques http://www.ufal.org

 

Au contraire ? Parions que les arrêtés anti-burkinis seront jugés illégaux par le juge administratif, quand il se prononcera sur le fond. Il est donc à craindre que les islamistes et leurs alliés bénéficient demain d’une victoire juridique de plus.

 

Disons-le clairement : l’UFAL est résolument opposée aux injonctions visant à contraindre les femmes par le corps, qu’elles se prévalent ou non de la religion, même quand elles ne recourent pas à la violence physique, et même si certaines femmes disent s’y plier de leur plein gré. Le burkini et les tenues présentées comme « islamiques » en général sont à ce titre, non pas de simples expressions de la « liberté de religion », mais des ennemis de l’émancipation humaine. Ils doivent être dénoncés et combattus comme symboles d’une offensive politique communautariste dirigée contre l’universalisme républicain : mais par quels moyens ?

Peut-on exiger une mesure juridique d’interdiction chaque fois qu’un comportement nous paraît contraire à nos conceptions de la liberté, de l’égalité, et de la fraternité républicaines ? Non ! Ce serait renier nos principes mêmes. À ce compte-là, puisque les curés d’extrême-droite de la Fraternité Saint Pie X portent la soutane, il faudrait prendre des arrêtés interdisant le port de la soutane… comme celui pris le 10 septembre 1900 par le maire du Kremlin-Bicêtre, annulé par le Conseil d’État (certes, c’était avant la loi de 1905, et il s’agissait de tourner en dérision le concordat). Le ridicule de tels arrêtés n’est pas moindre que celui des tenues dites « religieuses ».

Ce n’est pas avec des arrêtés anti-burkini qu’on arrêtera l’islamisme !

Certes, l’on peut légitimement tenir la liberté de porter une tenue discriminante et claustrante comme moins importante que les libertés républicaines, menacées par les offensives communautaristes, y compris symboliques. Mais toute stratégie de prohibition au coup par coup (qu’elle vienne de la droite réactionnaire ou, malheureusement, de certains républicains de gauche) est contre-productive, car vouée à l’échec juridique. C’est que le problème n’est pas juridique, mais bien politique et idéologique.

La force des islamistes, c’est qu’ils ont deux niveaux d’intervention qui ne se rencontrent jamais : un niveau privé, fait de pressions communautaire et religieuse dans la famille, le quartier, etc., où se déploie toute leur rhétorique patriarcale et liberticide ; un niveau public, où des associations comme le CCIF, s’érigent en gardiens de la liberté et du droit pour disqualifier toute tentative de dénoncer le premier niveau de leur action au nom des droits fondamentaux.

Il faut comprendre qu’ils y sont aidés par le cadre juridique français et international, notamment la jurisprudence : outre notre Conseil d’État, la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) considère la liberté de religion comme supérieure à toutes les autres. Pour eux, le principe d’égalité femmes-hommes n’a ni portée juridique suffisante ni application concrète recevable : ainsi, la liberté d’une seule personne voilée « volontairement » l’emporte sur le droit des femmes en général1.

L’islamisme est donc mis en mesure de retourner le droit contre la République ! Face à lui, une bataille exclusivement juridique est à coup sûr perdante. C’est au niveau de la société civile, dans les rapports privés, qu’il nous faut nous aussi intervenir : car la bataille est politique et culturelle. À force de répéter que la laïcité ne serait pas une « opinion comme les autres », on a perdu de vue que la République ne peut vivre sans l’action des militants armés de leurs convictions laïques et républicaines. C’est à cela également que l’UFAL s’emploie : la rejoindre est plus efficace que n’importe quel arrêté municipal.

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Sarkozy. Un programme pour les riches payé par les pauvres

Publié le 23 Août 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Présidentielles 2017

Sarkozy. Un programme pour les riches payé par les pauvres

Vu sur http://www.humanite.fr/sarkozy-un-programme-pour-les-riches-paye-par-les-pauvrehttp://

Nicolas Sarkozy est officiellement candidat à droite pour l’élection présidentielle de 2017. Très à droite même à en juger par les extraits de son livre programme qui annonce aussi une volonté de surexploitation et de précarisation des salariés au travail, la réduction des indemnités de chômage et le passage à 64 ans de l’âge donnant droit à la retraite.

Lundi soir, tous les journaux télévisés avaient produit des sujets sur la crise laitière et l’action menée par les producteurs à proximité du siège de Lactalis pour tenter d’obtenir une augmentation du prix du lait du plus grand groupe privé français. Mais, dès ce mardi, les paysans risquent d’être jetés aux oubliettes par les médias audiovisuels en raison de l’annonce attendue, mais préparée comme une surprise pour le 20 heures d’hier soir, de la candidature de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2017.

Le candidat Sarkozy a fait coïncider cette annonce avec la parution d’un nouveau livre dont le titre « Tout pour la France » (1) aurait pu être « Tout pour les riches » à en juger par les extraits que certains journaux ont publié. Dans un « verbatim » que publie le Figaro , Nicolas Sarkozy explique en substance que François Hollande a été son préparateur physique pour cette troisième candidature après 2007 et 2012 quand il écrit : « Rarement les conditions auront été ainsi réunies pour proposer des changements de si grande ampleur avec de véritables chances de réussite. Après les quatre années que nous venons de vivre, où le mensonge, l’immobilisme, le cynisme ont tant pénalisé notre pays, les Français sont prêts à entendre et à accepter des remises en causes et des avancées qui auraient été inimaginables dans le passé ».

Bref, se sont les reniements de François Hollande au regard de ses engagements de campagne en 2012 qui permettent à Nicolas Sarkozy de pencher toujours plus à droite et d’espérer être à nouveau le président des riches. Le livre nous annonce la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), « une baisse de 10% de toutes les tranches de l’impôt sur le revenu » et « pas de taxation des successions en ligne directe jusqu’à 400.000€ ». Voilà qui n’est déjà pas mal.

Mais Nicolas Sarkozy veut dans le même temps les enrichir les exploiteurs de main d’œuvre salariée. Il propose donc une « exonération totale des charges au niveau du SMIC, qui diminuerait pour s’annuler progressivement à 1,6 SMIC ». Une mesure que le candidat imagine « couplée à la transformation du CICE en une véritable baisse de charges, permanente, gravée dans le marbre, ciblée sur les bas salaires ». Voilà de quoi faire remonter le taux de profit. Du coup, « la transmission d’entreprise fera l’objet d’une exonération de 85% , voire d’une exonération totale, si l’activité est maintenue pendant cinq ans au minimum, avec le maintien de la majorité des emplois correspondants» . Ce qui laisse supposer que l’on pourra déjà en délocaliser jusqu’à 49% de ces emplois dans les pays à bas coûts de main d’œuvre !

Mais alors comment et par qui seront financés ces cadeaux au patronat comme aux riches héritiers ? En facilitant les licenciements et en exigeant toujours plus de ceux qui travaillent. Cité par Les Echos, le livre de Sarkozy nous dit que, dans chaque entreprise, « le seul motif de la réorganisation devra constituer une raison suffisante au licenciement (…) Le rôle du juge sera non de juger de la pertinence d’un licenciement économique, mais de contrôler la matérialité de son fait générateur ». Les Echos précisent aussi que « Nicolas Sarkozy promet de plafonner les montant des indemnités de licenciement en cas d’absence de cause réelle et sérieuse», tandis que le « compte pénibilité sera supprimé ».

On fera aussi suer le burnous pour reprendre une expression qui remonte au temps des colonies. Ainsi, « Il n’y aura pas de durée unique du travail hebdomadaire. Chaque entreprise aura désormais le droit de déterminer librement le temps de travail de ses salariés, et donc le moment où l’on passera des heures normales aux heures supplémentaires ». Les heures normales seront-elle au nombre de 40 ou 48 par semaine? Sarkozy ne le dit pas mais il ne s’agira pas des 35H que l’ex président de la République qualifie de « plus grande erreur économique », depuis la seconde guerre mondiale.

Il convient enfin de savoir qui pâtira le plus des nouveaux transferts de fonds au profit du patronat. Les demandeurs d’emplois sont les premiers ciblés par Nicolas Sarkozy qui préconise « la dégressivité des indemnités de chômage » en donnant les précisions suivantes : « Au bout de douze mois d’indemnisations, celles-ci diminueront de 20% , au bout de 18 mois, elle diminueront de nouveau de 20% » Enfin, les effectifs de la fonction publique connaîtront 300.000 suppressions d’emplois sur la durée du quinquennat , tandis que le régimes spéciaux de retraites seront alignés sur le régime général , l’âge de départ à la retraite étant porté à 63 ans en 2020 et à 64 ans en 2025.

Selon le Figaro, Nicolas Sarkozy souhaite réguler les « marchés des matières premières et des produits agricoles » au niveau du G20. Voilà qui ne mange pas de pain mais ne doit pas faire oublier que le même Nicolas Sarkozy a fait voter en 2008 une Loi dite de modernisation économique (LME) qui donne aux grandes surfaces et à l’agro-industrie de type Lactalis les armes juridiques pour sous payer les fournisseurs de denrées brutes que sont les paysans. Rappelons aussi , pour mémoire, qu’Emmanuel Macron participa à ce sale boulot en 2007-2008 comme rapporteur final de la Commission Attali pour fournir des arguments au législateur sur la meilleure façon de piller les paysans.

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