Un dessin dans le Huntington Post
L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse
Publié le 30 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche
Un dessin dans le Huntington Post
Publié le 30 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Austérité et dictature financière
Selon Le Canard enchaîné, qui a examiné les comptes de l’officine 2F Conseil (FF, comme François Fillon), son unique salarié (et futur retraité) encaisse près de 18 000 euros de salaire par mois venant s’ajouter aux indemnités de député (5 357 euros, plus divers avantages, des prêts à taux zéro, et diverses prébendes, comme me l’avait détaillé feu Raymond Forni, comme vous l’explique René Dosière). Voilà de quoi se livrer à de savantes études sur le seuil de revenus des plus pauvres pour survivre. Dans une précédente édition, Le Canard enchaîné dévoilait les relais de François Fillon au sein du Medef (ex-CNPF, du fameux duo Denis Kessler-Ernest Seilllière baron de Wendel, dont l’ambition était ‘’de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance’’, soit la Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, la représentativité syndicale, les régimes de retraite, etc...).
Selon L’Obs’ et Le Canard, qui ont contacté l’équipe de campagne de François Fillon, l’activité principale de 2F Conseil consisterait à donner des conférences et diffuser ‘’des analyses de conjoncture et des notes portant sur l’état des relations internationales’’ (en particulier avec la nébuleuse des républiques ex-soviétiques alliées de la Russie de Vladimir Poutine ?). On se souviendra aussi du Premier ministre déclarant être aux commandes d’un État ‘’en situation de faillite’’. Ce qui ne l’empêchait pas de faire rénover son appartement de fonction à Matignon et de l’étendre à près de 310 m². Ou de faire prendre en compte par d’autres ministères ses frais de déplacements au montant d’un peu plus d’un million par an. Car si Monsieur Fillon a beaucoup œuvré pour que les TGV s’arrêtent à Sablé (Sarthe), tout près de son fief et domicile, c’est en Falcon ministériel qu’il commutait. Et puis, amateur de belles voitures, il se faisait offrir une Citroën C6 à 12 000 euros. Ancien Premier ministre, à ce titre, il a empoché plus de 86 000 euros. Bref, l’apôtre de l’austérité pour les autres s’y entend très bien pour se goinfrer à leurs dépens.
Toujours dans Le Canard enchaîné, nous trouvons les pronostics pour l’équipe gouvernementale d’un François Fillon emportant et les présidentielles, et les législatives. Gérard Larcher deviendrait Premier ministre (et non Accoyer), Henri de Castries serait à l’économie, Bruno Retailleau obtiendrait Beauvau (l’Intérieur) et Bruno Le Maire le Quai d’Orsay. Ce n’est pas tout à fait, comme avec Donald Trump, une administration de milliardaires et de communicants, mais il s’agit de s’entourer de notables régionaux, dont peut-être Xavier Bertrand… Avec aussi, possiblement, un Éric Woerth, tellement présentable. Nous avons aussi Bernard Debré, Gérard Longuet (issu de l’extrême-droite), Hervé Novelli… Et puis, pour saupoudrer et donner des gages aux territoires, Valérie Boyer (Bouches-du-Rhône) qui rééquilibrerait un peu la configuration Grand Ouest-Nord-Picardie, comme, peut-être, Éric Ciotti (passé de Fillon à Sarkozy) et d'autres ministrables. Il est aussi question de Pierre Danon (Cybercâble, Numéricâble) et d’Alexandre Bompard (Fnac), d’autres. Et puis, pourquoi pas Christophe Beaupère ? Le candidat aux législatives de Saint-Barth’ et Saint-Martin. Profil idéal : ex-RPR, ex-FN (à Vitrolles), ex-UDI, et nouveau Filloniste ? Cela ferait un excellent ministre de l’Outre-mer, bien docile, et surtout bien avide… Au fait, un député de Paris trouvant le temps de donner des conférences, de rédiger des notes de synthèse, prouve fort bien que les fonctionnaires (mis à contribution pour fournir les éléments de langage ?) pourraient travailler davantage que 39, 40, 45 voire 48 heures. Pour le plus grand profit du service de l’État, et surtout de ses dirigeants. Bernard Accoyer
Publié le 30 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Services publics
Publié le 30 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage
2F Conseil : deux F, comme les initiales de François Fillon bien sûr. Le nouveau candidat de la droite pour 2017, si prompt à célébrer les vertus de l'entrepreneuriat, n'est guère expansif sur les activités de la société qu'il a créée en juin 2012, dans la foulée de la défaite de l'UMP à la présidentielle.
Et pourtant, comme l'explique "Le Canard enchaîné" qui a eu accès à ses comptes, l'entreprise est un modèle de réussite : plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires entre 2012 et 2015. D'autant qu'elle ne recense qu'un seul salarié... en la personne de François Fillon, qui s'est versé 624.000 euros de salaire net en 3 ans et demi. Presque 18.000 euros de salaire mensuel qui s'ajoutaient à son traitement de député (5.357 euros net).
La loi interdit à un parlementaire de travailler en tant que consultant, sauf s'il exerçait l'activité avant le début de son mandat. Précision importante, puisque François Fillon a déposé les statuts de 2F Conseil 10 jours avant son élection dans la 2e circonscription de Paris.
L'équipe de François Fillon refuse de citer le nom des clients de l'entreprise. "L'essentiel de l'activité de 2F Conseil est constitué des conférences données par François Fillon", répond-elle au "Canard". Des conférences (dont une au Kazakhstan en 2013) auxquelles s'ajoutent "quelques analyses de conjoncture et des notes portant sur l'état des relations internationales". Le candidat nie en revanche avoir été rémunéré pour une conférence en 2013 en Russie et une autre en Iran en 2016... Pays avec lesquels il prône un rapprochement
Pour plus de détails : :http://www.societe.com/societe/2f-conseil-751965740.html
Publié le 28 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement
L'Accord de Paris donne pour consigne aux 196 Etats Parties à la Convention Climat des Nations Unies de contenir l'élévation des températures en-dessous de 2° voire 1.5°C par rapport aux niveaux pré-industriels. Si la COP 21 a été l'objet d'une grande mobilisation liée à l’adoption d’un accord international, la COP 22 fait, en revanche, l'objet d'une moindre attention. Pourtant, les enjeux restent prégnants.
La COP 22, surnommée « COP de l'action » ou « COP de l'agriculture », risque bien de lancer dans la précipitation nombre de fausses solutions pour l'agriculture. En mai dernier, au siège de la Convention Climat à Bonn, les discussions sur ce secteur ont été source de tensions entre les Etats. Ceux-ci ont soigneusement évité la question clé de la différenciation des modèles agricoles en fonction de leur impact sur les dérèglements climatiques et de leur capacité à assurer la souveraineté alimentaire des peuples. Dans le même temps, et en dehors des espaces de négociations officiels, les initiatives volontaires, notamment du secteur privé, se sont multipliées et risquent bien de vouloir s'imposer dans les futures politiques publiques des Etats.
Alors que 94% des Etats mentionnent l'agriculture dans leur stratégie pour faire face et lutter contre les dérèglements climatiques, l'Accord de Paris ne mentionne pas une seule fois le mot« agriculture ». Il faut pouvoir lire entre les lignes pour en comprendre les réels enjeux. Et c'est bien derrière l'utilisation du mot "puits de carbone" que se cache en réalité le sujet hautement politique de l'agriculture. Il est vrai que le rôle joué par les sols dans le stockage du CO2 (dioxyde de carbone) est important, les transformant en véritables "puits de carbone", à l'instar des forêts. Pour autant, ce n'est pas la seule fonction des sols et en particulier lorsqu'il s'agit des terres agricoles qui sont centrales pour la souveraineté alimentaire. Malheureusement, leur utilisation (entendue sous l’expression "secteur des terres") dans la lutte contre les dérèglements climatiques est aujourd’hui une opportunité considérable pour les promoteurs de fausses solutions et sert d'alibi à l'inaction publique.
En prévoyant un équilibre entre les émissions et les absorptions par les puits de gaz à effet de serre, l'Accord de Paris entérine le principe de compensation pour faire face à la crise climatique. Cette notion ne signifie pas que les émissions doivent baisser effectivement, mais que les émissions et les absorptions doivent se compenser entre elles. Cette approche a déjà été initiée via les forêts à travers le très controversé mécanisme REDD+ et vise aujourd'hui de façon grandissante les terres agricoles, nouvel eldorado du carbone. Il convient de rappeler qu’à l'inverse des émissions évitées, le stockage naturel du carbone est réversible et a une durée dévie limitée. Et plutôt que de chercher à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, l'agriculture devient donc un objet comptable permettant de poursuivre voire augmenter les émissions. Sont ainsi apparues autour des discussions sur le climat diverses initiatives vivement dénoncées par la société civile et les mouvements sociaux qui apparaissent pour beaucoup comme des fausses solutions. C'est le cas de l'agriculture intelligente face au climat et de son alliance globale (GACSA) qui, en l'absence de critères clairs, fait le grand écart entre promotion de l'agro-écologie et usage des semences OGM et de leurs herbicides. Par ailleurs,60% des représentants du secteur privé au sein de la GACSA sont des entreprises du secteur des pesticides et intrants chimiques. Cette alliance et son concept ne sont rien d'autre qu'une coquille vide où peuvent s'engouffrer les multinationales de l'agro-industrie pour poursuivre l'industrialisation de l'agriculture, mettant en péril paysannes et paysans. De manière identique, l'initiative 4 pour 1000 ne parvient pas à faire de choix clairs permettant la transition des systèmes agricoles. Son approche fragmentée des problématiques empêche la prise en compte d'enjeux plus larges que le stockage du carbone comme le recours aux herbicides par exemple. Sans une réelle remise en cause du modèle agro-industriel gourmand en intrants chimiques et tourné vers l'exportation, ces initiatives n'ont aucunement leur place dans la liste des solutions.
Au-delà de la question du modèle agricole se pose également le risque de pression sur les terres et de financiarisation des ressources naturelles. Ainsi, en valorisant les terres agricoles comme outils de lutte contre les changements climatiques via la compensation, une pression accrue s'exerce sur celles-ci. Déjà premières victimes des impacts des dérèglements climatiques, les paysannes et paysans se trouvent ainsi doublement menacés. Si l'on souhaite favoriser les investissements - notamment privés - dans l'agriculture pour stocker davantage de carbone, des étendues très importantes de terres seront nécessaires avec un risque grandissant d'accaparements. Ce risque serait décuplé dans le cas où cette course aux terres serait accompagnée de mécanismes liés à la finance carbone. De nombreuses études sur des mécanismes similaires développés pour les forêts (comme REDD+) ont déjà montré les dangers de cette approche qui n'a que peu de considération pour le respect des droits humains. Cette approche de la lutte contre les dérèglements climatique ouvre toujours plus grande la porte à la mise en péril des droits des paysannes et paysans et de leurs savoir-faire, de la souveraineté alimentaire et de l'intégrité des écosystèmes.
Nos organisations dénoncent la course à la compensation qui s'engage pour faire face à la crise climatique. Seule une réduction drastique et immédiate des émissions de gaz à effet de serre permettra, si ce n'est de les réduire, d'empêcher un accroissement dramatique des impacts de cette crise. Les terres agricoles ne peuvent devenir des outils comptables pour gérer la crise climatique. Elles sont fondamentales pour près d'un milliard de personnes dans le monde qui œuvrent à la souveraineté alimentaire, droit inaliénable des peuples déjà suffisamment mis à mal. Nous défendons l'existence d'une agriculture à même de répondre aux enjeux agricoles désormais amplifiés par la crise climatique. Cette agriculture, fondée sur l'agro-écologie paysanne qui, au-delà d’un corpus de pratiques, porte une agriculture sociale et écologique ancrée dans les territoires et refuse la financiarisation de notre nature.
350.org
Action Aid-France
Action Contre la Faim (France)
AEFJN (Africa Europe Faith & Justice Network)
Alternatives-Canada
Attac-France
Ara (Allemagne)
Asia Pacific Network for Food Sovereignty
Asian Peoples' Movement on Debt and
Development
Biofuelwatch (Grande-Bretagne/Etats-Unis)
Confédération paysanne (France)
Corporate Europe Observatory (CEO)
Développement et Paix - Caritas Canada
Ecologistas en Accion (Espagne)
EcoNexus
ECVC (European Coordination Via Campesina)
Fairwatch (Italie)
FERN
Finance & Trade Watch (Hongrie)
FNSA (Fédération Nationale du Secteur Agricole -
Maroc)
FOCSIV (Federazione Organismi Cristiani Servizio
Internazionale Volontario - Italie)
Food Sovereignty Ghana
FNH (Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et
l'Homme - France)
FUGEA (Belgique)
Global Forest Coalition
Grassroots Global Justice (Etats-Unis)
La Via Campesina
Leave it in the Ground Initiative (LINGO)
Broederlijk Delen (Belgique)
CADTM-Belgique
CCFD - Terre Solidaire (France)
CEC (Center for Environmental Concerns - Inde)
CIDSE
CISV Onlus (Italie)
CNCD-11.11.11 (Belgique)
COAG (Coordinadora de Organizaciones de
Agricultores y Ganaderos - Espagne)
Community Alliance for Global Justice (Etats-Unis)
CONAVIGUA (Guatemala)
Les Amis de la Terre (France)
Un million de femmes rurales (Tunisie)
Misereor (Allemagne)
Mouvement d'action paysanne (Belgique)
NordBruk (Suède)
North South Initiative (Malaisie)
Oxfam-France
Oxfam-Solidarity (Belgique)
Philippine Movement for Climate Justice
Sindicato Labrego Galego (Espagne)
Society for International Development (SID)
Solidaires (France)
SONIA for a Just New World (Italie)
Sri-Lanka Nature's Group (SLNG)
Tamil Nadu Land Rights Federation (TNLRF -
Inde)
The Corner House (Grande-Bretagne)
Transnational Institute (Pays-Bas)
Ts'unel Bej - Sembrando Camino (Mexique)
World Rainforest Movement
Publié le 28 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage
COMMUNIQUE DE PRESSE
Des mesures de biosécurité ont été mises en place par les services du ministère suite à l’épisode de grippe aviaire. La Confédération paysanne s’est fortement mobilisée pour empêcher que la lutte contre l’influenza aviaire ne devienne un prétexte à l’industrialisation des élevages de volaille. Si nous sommes parvenus à infléchir les mesures préconisées, cela reste insuffisant. De plus, sur le terrain, des informations trop souvent incomplètes, voire fausses, sont transmises par les services de l’État, les chambres et les OP, laissant croire aux éleveurs qu’ils doivent abandonner l’élevage fermier.
La Confédération paysanne demande que les informations transmises aux éleveurs soient justes, et adaptées à leur mode d’élevage. La production fermière de volaille tient une grande part de la réputation de la gastronomie française et correspond à la demande sociétale, il faut absolument la sauvegarder !
Le contexte de globalisation et de dérèglements climatiques provoque une multiplication des crises sanitaires. Les élevages fermiers sont ceux qui participent le moins à ces processus, il est donc disproportionné qu’ils en soient victimes ! C’est ce même contexte qui a conduit à la crise agricole actuelle, peut-être serait-il temps de remettre en cause ce système qui broie les paysannes et les paysans ?
Publié le 28 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Primaires
Publié le 27 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Evasion fiscale
Aujourd’hui, depuis 11 h, 50 militant·e·s d’Attac, accompagnés de salarié·e·s du secteur de la santé, occupent l’agence BNP Paribas Paris Sébastopol. Sous les yeux des employé·e·s et des client·e·s, ils se sont installés dans la banque pour dénoncer l’impact de l’évasion fiscale sur le manque de moyens dans le secteur de la santé. Ils ont transformé l’agence en salle d’urgence et ont organisé l’autopsie de ce crime social et des graves maladies que sont l’hémorragie fiscale, l’insuffisance pénale, le cancer de la dette et la fracture sociale.
Le 8 novembre dernier, les personnels du secteur de la santé ont tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de leurs conditions de travail et des conditions d’accueil des patients [1]. Pour répondre à ce ras-le-bol, Jean Vignes, Secrétaire Général de SUD Santé Sociaux, estime « qu’il faut abandonner le plan triennal de 3,5 milliards d’économies sur les hôpitaux et mettre au coup d’arrêt au programme de fermeture de 16 000 de lits et de suppression de 22 000 postes dans la fonction publique hospitalière ». Murielle Guilbert, de Solidaires Finances publiques, rappelle que « 60 à 80 milliards d’euros échappent chaque année au budget de l’État du fait de la fraude et de l’évasion fiscale alors qu’avec seulement 2,5 milliards d’euros, on pourrait financer les 20 000 emplois qui disparaissent chaque année dans le secteur de la santé. » L’argent pour des conditions de travail décentes et des soins de qualité existe, il est dans les paradis fiscaux !
En faisant le lien entre l’évasion fiscale et le financement des urgences sociales et écologiques, Attac entend démontrer que des solutions crédibles existent. « Alors que la fraude aux prestations sociales représente 60 fois moins que la fraude fiscale, elle est de plus en plus traquée et stigmatisée. Les fraudeurs fiscaux, quant à eux, bénéficient d’un traitement de faveur et ne sont quasiment jamais condamnés. Nous pouvons lutter concrètement contre cette impunité fiscale : en renforçant les effectifs et les moyens de l’administration fiscale, de la police fiscale et du parquet financier qui traquent la délinquance financière mais aussi en condamnant plus systématiquement les fraudeurs et leurs complices, les banques et les cabinets d’affaire. Si des dizaines de milliards d’euros échappent encore au fisc annuellement, c’est uniquement le résultat de décisions politiques. » rappelle Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France.
Les associations mobilisées contre l’évasion fiscale feront entendre ces revendications lors du premier procès d’un Faucheur de chaises, Jon Palais, poursuivi par BNP Paribas pour avoir participé à une action de réquisition citoyenne de chaises dans l’une de ses agences. En 2015, le collectif des Faucheurs de Chaises, composé d’Action Non-Violente COP 21, des Amis de la Terre, d’Attac, de Bizi ! avait réquisitionné symboliquement 196 chaises dans des banques participant au système organisé de l’évasion fiscale. Ces 196 chaises avaient servi à l’organisation d’un sommet citoyen le 6 décembre à Montreuil pendant la COP 21, puis avaient été rendues à la justice le 8 février 2016 à l’occasion de l’ouverture du procès de Jérôme Cahuzac. Le collectif appelle maintenant à la participation massive le 9 janvier 2017 à Dax au procès de l’évasion fiscale organisé en parallèle du procès de Jon Palais. Cet événement d’envergure nationale réunira des personnalités telles que Eva et Caroline Joly, qui seront les avocates de Jon Palais, Antoine Peillon, Edgar Morin, Patrick Viveret, des personnalités associatives, syndicales et politiques.
Publié le 27 Novembre 2016 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Granville
Dans l’article précédent du 16 septembre 2016 plusieurs points posant problème ont été évoqués par ce document d’urbanisme qui a été présenté volontairement en septembre 2016 à la Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF).
Au cours de la réunion du 10 novembre de cette structure, cette fois ci c’est le P.L.U. qui a été présenté pour avis de la commission.
D’emblée il faut signaler l’absence de M. BLANCHET, adjoint à l’urbanisme, et de M. PETITGAS, des services techniques, le rapporteur public a donc effectué sa présentation en précisant que peu de modifications avaient été effectuées, si ce n’est pour les zones réservées, et il a regretté l’absence d’éléments complémentaires concernant les dents creuses. Toutefois il a émis un avis favorable sous les réserves précédentes. La discussion a été immédiatement lancée et nous avons précisé qu’il était regrettable de la part de la commune de présenter un document qui ne tenait que très peu compte des remarques faites lors de la session de septembre. Nous avons aussi regretter leur absence.
Les dents creuses :
Nous avons constater que contrairement à ce que nous avait indiqué M. BLANCHET aucune des 40 à 50 dents creuses n’était localisée, identifiée avec une surface précise. Que le seul tableau des dents creuses (si on peut les appeler comme telles) n’indiquait toujours pas non plus la surface des empiétements immobiliers. Par ailleurs certains de ces « terrains » ont été édifiés.
Les zones réservées :
Concernant les zones réservées, nous avions objecté la réalisation de deux emplacements de stationnement l’un en face l’hôpital, l’autre sur la route de Villedieu. Certes pour celui prévu en face l’hôpital la surface est passée de 2 ha à 0,8 ha, mais nous avions fait remarquer à juste titre que 0 ha serait le bon chiffre. Et afin de ne pas priver une ferme laitière (avec des vaches normandes) du moindre m² sur les 10 ha d’un seul tenant.
Concernant celui de la route de Villedieu, nous nous apercevons qu’il passe de 0,5 ha à 0,95 ha, curieux non !!! Là encore non seulement l’utilité n’est pas avérée, mais de surcroît l’adjoint nous avait indiqué qu’un ambulancier souhaitait installé une plate forme en limite, pour 30 véhicules. Nous avons rafraîchi la mémoire des participants sur ce point en précisant que nous avions rétorqué qu’il restait seulement à 0,32 ha de zone d’activité pour Granville, et ce sur la dite zone, mais pas à cet endroit.
L’emprise sur les terres agricoles est non négligeable puisqu’il faut y incorporer les surfaces pour la réalisation de la 2 X 2 voies Granville-Avranches, soit une douzaine d’ha sur Granville, mais dont l’emprise sur la communauté de communes est énorme (environ 210 ha) et complètement surréaliste. Par ailleurs elle va enclaver une surface importante de terres agricoles entre ce projet et la route existante, sans oublier sur St Pair la présence de la zone d’activités et le projet de celle sur St Plancher alors que les zones actuelles sont loin d’être remplies.
La population :
L’ambition municipale de voir grandir la population donc de construire 1500 logements dans les dix ans soit 150 logements par an, est fondée sur des calculs du bureau d’étude quelque peu erronés. En effet et ce n’est malheureusement pas du fait de ce bureau d’études mais de la plupart d’entre eux qui confondent population municipale et population des ménages. En effet on recense environ 900 personnes résidentes en maisons de retraites, hôpitaux, foyers de jeunes travailleurs, Centre de rééducation, etc.. Bien évident que cela fausse le calcul des besoins en construction, ce qui réduit le nombre de logements nécessaire à moins de la moitié. Si en plus on défalque les logements vacants les besoins sont proches de ZERO.
En conséquence les dents creuses et projets d’aménagement ou réhabilitation sont largement suffisants.
Le projet d’Eco-quartier de la Clémentière :
Ce projet prévu en plusieurs phases pour un total de 760 logements va amputer les terres agricoles de la commune de 34 ha supplémentaires.Lorsque l’on étudie les documents de ce projet, aucun éléments ne permet de l’intituler éco-quartier. Les constructions sont laissés à l’appréciation des propriétaires des terrains sans aucune contrainte ni obligation environnementale. Seule une trame verte de protection d’une source est prévue, mais quid des haies alentours pourtant classées et protégées lorsque les pelleteuses entreraient en action ? Ce projet compte tenu des éléments du chapitre précédent est donc parfaitement inutile et trompeur sur sa finalité.
La capacité d’accueil :
Cette question récurrente ne se pose pas uniquement pour la population, mais surtout et avant toute construction, en matière de production d’eau potable.
Sachant que ladite eau est assainie en usine de traitement après pompage dans le Thar et la Saigue. Que l’état avec l’accroissement de résidence en population durant la période estivale la consommation d’eau redouble, hors c’est la saison la plus difficile tant la demande est forte. Le SMPGA a tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, notamment après des étés très secs, et années a pluviométrie faible. Ceci est à peine souligné dans le rapport de présentation, mais mérite de s’y attarder et de se poser la question urgente de la limite de cette capacité d’accueil.
Pourquoi pas un autre P.L.U. ?
Dans la présentation de ce PLU on nous donne des chiffres et on localise des secteurs sur soit la communauté de communes, soit sur 4 communes Granville, Saint Pair sur Mer, Yquelon et Donville.Dans ce cas au lieu de faire un PLU à minima, sans cohérence réelle, sans prise en compte de l’aménagement et de la réhabilitation du centre de Granville et des immeubles « vétustes » pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur et essayer de « penser globalement pour agir localement » mais avec une vue d’ensemble et non pas établir un document étriqué, imprécis, mal ficelé. On peut à la lecture des éléments se poser des questions sur les compétences tant du bureau d’études, que des élus, à commencer par la confusion entre population en résidence principale et population municipale, ce qui fausse tous les chiffres.
Le vote :
De ce fait et après avoir développé ces arguments, malgré un avis positif du rapporteur public, la commission a émis un avis défavorable à ce PLU en l’état.
Conclusion :
Cela porte à deux commissions départementales (CDNPS et CDPENAF) les votes négatifs sur ce projet de PLU. Cela laisse néanmoins la possibilité à la commune de soumettre ce PLU à l’enquête publique en l’état.Dans ce cas les citoyens et les associations granvillaises concernées doivent déposé massivement leurs désaccords avec ce document d’une médiocrité désopilante.
Joël BELLENFANT