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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

HULOT 1 – TRAVERS 0

Publié le 29 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Tribune libre

Invité ce matin sur BFMTV, le nouveau ministre de l’Agriculture Stéphane TRAVERS a déclaré tout de go « être favorable au retour des pesticides de type néonicotinoïdes en agriculture au prétexte que pour certaines cultures il n’existe pas de produits de substitution ».

Il a également dit « Nous ne sommes pas en conformité avec le droit européen »

Il est vrai que les députés Français (les précédents dont il faisait partie sous l’étiquette socialiste, il serait intéressant d’ailleurs de savoir ce qu’il a voté) ont voté l’interdiction des pesticides , avec des dérogations possibles jusqu’en 2020.

Monsieur TRAVERS sait ce qu’il en est puisque c’est le cas des producteurs de carottes de Créances (AOP de surcroît) qui utilisent par dérogation un pesticide interdit en France depuis plusieurs années.

Cela déjà pose question, comment font les maraîchers bios pour récolter sans pesticides ?

Mais je pense que notre vaillant député, en marche, devenu ministre a peut être reçu l’appui de lobbys puissants, voire également du syndicat majoritaire, puisque la France reste le premier utilisateur de ces produits en Europe.

Bien évidemment le ministre de la Transition écologique Hulot a réagi immédiatement, lequel a été appuyé aussitôt par le premier ministre qui tranché au profit de Hulot.

Mais il nous faut rester vigilants, d’autres tentatives auront certainement lieu.

Il est vrai que dans sa campagne le président Macaron 1er avait déclaré ne pas revenir sur cette interdiction.

Il a aussi écrit dans son programme vouloir placer la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides, qu’il juge responsables du cancer des enfants depuis 20ans.

Il a oublié les adultes à commencer par les agriculteurs eux-mêmes, les arboriculteurs, les viticulteurs et les voisins de ces exploitations.

Le candidat à la présidence a également inclus dans son programme un financement de 5 milliards d’euros pour la transition agricole afin :

- de faire monter en gamme les exploitations agricoles.

- permettre leur adaptation aux normes environnementales.

- assurer le bien être animal.

Tout ceci peut paraître positif, mais les propos sont ambigus notamment « la montée en gamme des exploitations agricoles » si c’est pour accroitre la production, le nombre d’animaux par exploitation, l’agrandissement des exploitation, l’installation de robots, en bref voguer vers par exemple l'agro-industrie de la ferme des 1000 vaches, ce n’est sûrement pas le bon choix.

Il veut aussi être auprès des agriculteurs pour qu’ils vivent de leur travail et non d’aides publiques, certes bien mais ce n’est pas le modèle productiviste qui peut y conduire, mais l’agriculture bio qui en plus génèrera de nombreux emplois.

Il souhaite aussi que d’ici à 2022 (donc à la fin du mandat, c’est malin!) 50 % des produits des cantines scolaires et des restaurants d’entreprise, soient bio, écologiques et issus de circuits.

C’est presque parfait, mais il ne faut pas oublier l’ensemble de la restauration collective municipale y compris les maisons de retraite. Pourquoi aussi seulement 50 % ?

Il faut inciter à la conversion des exploitations en bio, mais il faut aussi limiter la taille, afin de ne pas sombrer dans l’agro-industrie bio.

Ce programme est loin d’être ambitieux, si en plus le ministre de l’agriculture tente d’amoindrir ces maigres perspectives, à nous consommateurs d’être vigilants.

C’est curieux un article de la Gazette de la semaine dernière parlait de l’augmentation du prix du beurre, notamment pour les professionnels de la restauration, de la pâtisserie, de la boulangerie. L’auteur parmi les facteurs n’hésite pas à citer la mauvaise qualité du lait moins riche en matières grasses. La cause n’en serait elle pas le mode d’élevage des vaches laitières, souvent en stabulation courtes, nourries au maïs ensilé et aux tourteaux de soja ?

Attention à la réglementation, l’agriculture en réclame depuis longtemps, moins, Beulin en était l’ardent défenseur, mais tout ceci pour continuer à produire du volume plutôt que de la qualité, et le tout au détriment tant du porte monnaie, mais surtout de la SANTE du consommateur.

Alors prenons les paris, cette fois-ci le premier ministre a choisi Hulot plutôt que Travers, la suite à la prochaine étape, qui sortira le premier et dans combien de temps ?

 

Joël BELLENFANT

 

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Éric Fassin. « Aujourd’hui, le marché à tout prix, c’est aussi au prix de la démocratie »

Publié le 28 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité

Le sociologue Éric Fassin dénonce les dangers des dispositifs qui se mettent en place au nom de l’état d’urgence, qui s’apparentent à un « coup d’État légal ».

Avec l’entrée de ce texte dans le droit commun, nous évoluons vers un état d’urgence permanent. Qu’est-ce que cela dit de notre société ?

Éric Fassin En premier lieu, cela pointe une chose importante de notre régime politique. L’inscription de l’état d’urgence dans le droit commun, c’est-à-dire de l’exception dans la règle, manifeste une contradiction profonde. D’un côté, on nous parle constamment de protéger la démocratie des menaces qui pèsent sur elle – que ce soit le terrorisme ou, on l’a vu à l’occasion de l’élection présidentielle, le Front national. D’un autre côté, les dirigeants néolibéraux n’ont de cesse de saper les fondements de la démocratie, à commencer par les libertés publiques. On songe à la phrase d’un militaire états-unien pendant la guerre du Vietnam : « Il fallait détruire ce village pour le sauver. » Pour sauver la démocratie du terrorisme, on est prêt à renoncer aux droits démocratiques les plus élémentaires. Le problème n’est pas de savoir si l’on fait confiance (ou pas) à nos dirigeants : pour conserver la démocratie, il ne faut pas compter sur la vertu républicaine de nos dirigeants, mais sur la solidité de nos institutions. Et si le FN arrivait au pouvoir en 2022 ? Il aurait déjà à sa disposition tous les outils légaux pour imposer son ordre…

Vous parlez de coup d’État légal. Qu’est-ce que cela signifie ?

Éric Fassin L’état d’urgence, ce n’est plus seulement un cadre juridique. C’est un état d’esprit. On respecte les formes du droit, mais on vide la démocratie de tout contenu. En Grèce, le coup d’État ne se fait plus avec des tanks, mais des banques ; au Brésil, non plus avec des bottes, mais des votes ; en France, ce sont le 49-3 ou les ordonnances. Le coup d’État légal se fait même au nom de la démocratie – comme en Turquie, où Erdogan justifie ainsi sa prise des institutions. C’est en ce sens qu’on peut parler de « coup d’État démocratique ». Après la chute du mur de Berlin, on nous disait que marché et démocratie allaient de pair. Or aujourd’hui, le marché à tout prix, c’est aussi au prix de la démocratie. L’État n’est pas forcément du côté de la démocratie – bien au contraire. Par exemple, l’état d’urgence est instrumentalisé à des fins politiques dans les conflits sociaux : il y a un pouvoir discrétionnaire d’interdire telle manifestation ou d’autoriser telle autre. Et les violences d’État, policières ou judiciaires, menacent le droit de manifester – comme on vient de le voir à Rennes.

De quelle manière s’opèrent les violences policières à la faveur de l’état d’urgence ?

Éric Fassin Depuis longtemps, les « jeunes », c’est-à-dire les hommes des quartiers populaires, souvent d’origine étrangère, sont victimes de violences policières. Jusqu’à récemment, c’était le plus souvent dans l’indifférence générale – sauf en cas d’émeutes, comme en 2005. Ce qui a changé avec la répression du mouvement contre la loi travail, c’est que la violence policière s’est étendue des banlieues aux centres-villes, des classes populaires aux classes moyennes, des « racisés » aux « Blancs ». Les banlieues ont donc servi de laboratoire à une répression d’État qui ne vise plus seulement les gens pour ce qu’ils sont (leur apparence), mais aussi désormais pour ce qu’ils font (politiquement).

Il semble parfois délicat de s’opposer politiquement à ce coup d’État légal…

Éric Fassin Pourquoi un tel recul des libertés ne provoque-t-il pas une résistance voire une révolte démocratique ? C’est que la plupart des gens ne se sentent pas visés personnellement ; on a l’illusion que cela concerne les autres, qui peut-être le méritent… Regardez le récent rapport du Défenseur des droits : dans l’ensemble, la population est satisfaite de sa police. C’est une minorité qui est victime des abus. C’est ainsi qu’on s’habitue, parce qu’on n’est pas directement affecté. Par exemple, qui s’indigne qu’aujourd’hui, dans les manifestations, la police confisque le sérum physiologique comme si c’était une arme ? C’est l’envers d’une autre réalité : l’utilisation systématique des gaz. Il y a ceux qui s’indignent qu’on parle de « gazer » en oubliant de s’indigner de la réalité que désigne ce mot ; de même pour « rafles ». Il faut des violences policières lors du 1er Mai, soit une manifestation familiale, pour qu’on commence à se demander : et moi, serai-je toujours épargné ?

Eric Fassin

Sociologue et professeur à Paris-VIII.

Entretien réalisé par Mehdi Fikri
Mercredi, 21 Juin, 2017
L'Humanité
Entretien réalisé par Mehdi Fikri
Mercredi, 21 Juin, 2017
L'Humanité
Entretien réalisé par Mehdi Fikri
Mercredi, 21 Juin, 2017
L'Humanité

Le sociologue Éric Fassin dénonce les dangers des dispositifs qui se mettent en place au nom de l’état d’urgence, qui s’apparentent à un « coup d’État légal ».

Avec l’entrée de ce texte dans le droit commun, nous évoluons vers un état d’urgence permanent. Qu’est-ce que cela dit de notre société ?

Éric Fassin En premier lieu, cela pointe une chose importante de notre régime politique. L’inscription de l’état d’urgence dans le droit commun, c’est-à-dire de l’exception dans la règle, manifeste une contradiction profonde. D’un côté, on nous parle constamment de protéger la démocratie des menaces qui pèsent sur elle – que ce soit le terrorisme ou, on l’a vu à l’occasion de l’élection présidentielle, le Front national. D’un autre côté, les dirigeants néolibéraux n’ont de cesse de saper les fondements de la démocratie, à commencer par les libertés publiques. On songe à la phrase d’un militaire états-unien pendant la guerre du Vietnam : « Il fallait détruire ce village pour le sauver. » Pour sauver la démocratie du terrorisme, on est prêt à renoncer aux droits démocratiques les plus élémentaires. Le problème n’est pas de savoir si l’on fait confiance (ou pas) à nos dirigeants : pour conserver la démocratie, il ne faut pas compter sur la vertu républicaine de nos dirigeants, mais sur la solidité de nos institutions. Et si le FN arrivait au pouvoir en 2022 ? Il aurait déjà à sa disposition tous les outils légaux pour imposer son ordre…

Vous parlez de coup d’État légal. Qu’est-ce que cela signifie ?

Éric Fassin L’état d’urgence, ce n’est plus seulement un cadre juridique. C’est un état d’esprit. On respecte les formes du droit, mais on vide la démocratie de tout contenu. En Grèce, le coup d’État ne se fait plus avec des tanks, mais des banques ; au Brésil, non plus avec des bottes, mais des votes ; en France, ce sont le 49-3 ou les ordonnances. Le coup d’État légal se fait même au nom de la démocratie – comme en Turquie, où Erdogan justifie ainsi sa prise des institutions. C’est en ce sens qu’on peut parler de « coup d’État démocratique ». Après la chute du mur de Berlin, on nous disait que marché et démocratie allaient de pair. Or aujourd’hui, le marché à tout prix, c’est aussi au prix de la démocratie. L’État n’est pas forcément du côté de la démocratie – bien au contraire. Par exemple, l’état d’urgence est instrumentalisé à des fins politiques dans les conflits sociaux : il y a un pouvoir discrétionnaire d’interdire telle manifestation ou d’autoriser telle autre. Et les violences d’État, policières ou judiciaires, menacent le droit de manifester – comme on vient de le voir à Rennes.

De quelle manière s’opèrent les violences policières à la faveur de l’état d’urgence ?

Éric Fassin Depuis longtemps, les « jeunes », c’est-à-dire les hommes des quartiers populaires, souvent d’origine étrangère, sont victimes de violences policières. Jusqu’à récemment, c’était le plus souvent dans l’indifférence générale – sauf en cas d’émeutes, comme en 2005. Ce qui a changé avec la répression du mouvement contre la loi travail, c’est que la violence policière s’est étendue des banlieues aux centres-villes, des classes populaires aux classes moyennes, des « racisés » aux « Blancs ». Les banlieues ont donc servi de laboratoire à une répression d’État qui ne vise plus seulement les gens pour ce qu’ils sont (leur apparence), mais aussi désormais pour ce qu’ils font (politiquement).

Il semble parfois délicat de s’opposer politiquement à ce coup d’État légal…

Éric Fassin Pourquoi un tel recul des libertés ne provoque-t-il pas une résistance voire une révolte démocratique ? C’est que la plupart des gens ne se sentent pas visés personnellement ; on a l’illusion que cela concerne les autres, qui peut-être le méritent… Regardez le récent rapport du Défenseur des droits : dans l’ensemble, la population est satisfaite de sa police. C’est une minorité qui est victime des abus. C’est ainsi qu’on s’habitue, parce qu’on n’est pas directement affecté. Par exemple, qui s’indigne qu’aujourd’hui, dans les manifestations, la police confisque le sérum physiologique comme si c’était une arme ? C’est l’envers d’une autre réalité : l’utilisation systématique des gaz. Il y a ceux qui s’indignent qu’on parle de « gazer » en oubliant de s’indigner de la réalité que désigne ce mot ; de même pour « rafles ». Il faut des violences policières lors du 1er Mai, soit une manifestation familiale, pour qu’on commence à se demander : et moi, serai-je toujours épargné ?

Eric Fassin

 

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ça commence de travert !

Publié le 28 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement

 

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Petition : Non à l'EPR

Publié le 21 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

 
Plus que 6 jours pour dire NON à l’EPR !
Plus que 6 jours pour dire NON à l’EPR !
 
 
Depuis 2005, L’Autorité de Sûreté Nucléaire savait que les procédures de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville comportent de graves manquements. Or, la cuve est une pièce maîtresse d’un réacteur nucléaire. L’ASN avait à l’époque averti EDF et Areva des risques encourus, mais ces derniers ont tout de même lancé sa construction.
 
Le gendarme du nucléaire doit rendre un avis définitif sur la question en septembre prochain mais subit une pression considérable de la part d’EDF, d’Areva, de l’État français et même de la Commission Européenne dans l’optique de faire homologuer cette cuve défectueuse. C’est dans 6 jours que se réunit le prochain groupe d’experts mandaté par l’ASN.
 
Empêchons les intérêts de l’industrie nucléaire de
l’emporter sur la sécurité de chacun.e d’entre nous,
interpellons l’ASN pour qu’elle refuse d’homologuer cette cuve !
 Je signe la pétition 

Cette pétition sera remise à l’ASN lors du Groupe permanent d’experts pour
les équipements sous pression nucléaires les 26 et 27 juin prochains.
 
 
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Législatives, second tour : premiers regards

Publié le 20 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Législatives 2017

Par Roger Martelli | 19 juin 2017

Emmanuel Macron a donc sa majorité, moins large qu’annoncée. L’opposition est en miettes. La gauche est à reconstruire. Quant au nouveau président, il n’est pas au bout de ses peines. Sa légitimité est bien fragile, quand elle repose sur un socle citoyen si ténu…

Crise politique, crise démocratique

Une part réduite de l’électorat a conduit à une majorité parlementaire absolue.
Le second tour a donc modulé les résultats du premier. Plusieurs sondages enregistraient qu’une majorité des personnes interrogées ne souhaitait pas que le Président élu s’appuie sur une majorité à sa botte dans la future Assemblée. La tactique d’En marche qui pouvait s’avérer ravageuse – je mobilise les électeurs de droite pour éliminer la gauche ; je mobilise la gauche pour éliminer la droite – a de fait moyennement fonctionné.

Les électeurs de gauche et de droite ne se sont pas mobilisés en faveur de Macron. Au plus grand bonheur des équipes locales qui ne voyaient pas d’un bon œil la Macronie débarquer localement. Anne Hidalgo pourrait en témoigner ! Les Français ont ainsi moins voté en faveur de la République en marche que ne le laissaient entendre les augures de l’entre-deux-tours. Mais, avec un tiers des suffrages au premier tour, le nouveau Président a sa majorité (la sixième en importance depuis 1958). Toutefois, ladite majorité a ses limites.

Lire la suite sur Regards

 

 

 

 

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Mode de scrutin. Et si on faisait grandir la démocratie ?

Publié le 20 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Législatives 2007

Lundi, 19 Juin, 2017 L'Humanité
 
 

Elle court, elle court, la proportionnelle… Toujours pas mise en place, celle-ci permettrait pourtant de mieux représenter les opinions politiques des citoyens à l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas l’Assemblée nationale qui a été élue hier… Mais celle qui aurait pu l’être (avec les projections des votes du premier tour) si les élections législatives s’étaient faites au scrutin proportionnel au lieu du scrutin majoritaire.

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Législatives. Onze député-e-s communistes élus

Publié le 19 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Législatives 2017

Déclaration du PCF
Ce soir, les français peuvent compter sur 11 député-e-s communistes qui ont été élu-e-s, Jean-Paul Dufrègne (03), Pierre Dharréville (13), André Chassaigne (63), Fabien Roussel (59) et Alain Bruneel (59), Jean-Paul Lecoq (76), Sébastien Jumel (76) et Hubert Wulfranc (76), Elsa Faucillon (92), Marie-George Buffet (93), Stéphane Peu (93) et sur les député-e-s qui formeront, avec eux, un groupe parlementaire d'opposition au gouvernement pour permettre à cette voix libre et combative de servir les intérêts populaires. Les députés communistes travailleront dès cette semaine à constituer ce groupe et agiront sans attendre en faveur des propositions alternatives qu'ils ont élaborées durant leurs campagnes.
Le groupe PCF – Front de Gauche (GDR) est le seul groupe parlementaire qui progresse. La cote d'alarme démocratique est une fois encore dépassée, avec une nouvelle baisse de la participation.
Le Parti communiste français demande d'urgence l'ouverture d'un débat national sur le changement de nos institutions, à commencer par l'instauration de la proportionnelle. Tout doit être repensé pour sortir progressivement de la présidentialisation à outrance et pour mieux représenter nos citoyens dans leur diversité.
Les résultats confirment par ailleurs que le Président de la République va disposer d'une majorité écrasante de députés. Le paradoxe est qu'elle ne correspond à aucune majorité dans le pays, ni chez les salariés, ni chez les jeunes et les privés d'emplois qui aspirent à une sécurité d'emploi et de formation pour une vie digne.
C'est inquiétant. Nous appelons à une riposte immédiate la plus large possible pour empêcher que l'été soit celui des mauvais coups.
En effet, dès cet été, les députés d'En Marche ! vont être sommés d'obéir au doigt et à l’œil au Président et au 1er ministre pour leur donner les pleins pouvoirs, au service des milieux financiers et du MEDEF, pour casser le Code du Travail par ordonnances et liquider des acquis que le mouvement progressiste et populaire a gagnés dans notre pays de haute lutte.
Au-delà, les résultats appellent les forces de transformation sociale à ouvrir un immense chantier de reconstruction politique.
Le Parti communiste français prendra pour sa part des décisions dès son Conseil national des 23 et 24 juin.
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Nucléaire : dernière ligne droite pour la cuve de l'EPR de Flamanville

Publié le 14 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

L’Autorité de sûreté nucléaire demandera leur avis à un panel d’experts les 26 et 27 juin

Séquence atterrissage. Un bon nombre d’experts du secteur nucléaire vont trancher, ces prochains jours, la question de « l’aptitude au service » de la cuve du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche), deux ans après la révélation par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) d’une « anomalie sérieuse, voire très sérieuse », selon son président Pierre-Franck Chevet

Forgés à partir de 2006 à l’usine du Creusot d’Areva, installés en 2014 et en 2016 dans le bâtiment réacteur de la centrale d’EDF, la cuve et son couvercle présentent une teneur en carbone de l’acier supérieure aux valeurs attendues, pouvant potentiellement amoindrir la résistance de ces équipements critiques pour la sûreté du réacteur nucléaire.
La première étape de cette séquence se tient ce mercredi, à l’occasion d’une plénière extraordinaire du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire. Saisi fin 2015 par la ministre de l’Energie Ségolène Royal, le HCTISN publiera ses recommandations au plus tard fin juin, qui devraient demander à EDF et à Areva de publier plus d’informations.
Mais les débats les plus attendus sont ceux qui auront lieu les 26 et 27 juin à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires (GPESPN) y examinera les conclusions de l’IRSN, l’expert technique de l’ASN, et de certains services de cette dernière, à l’issue de six mois d’instruction du dossier technique présenté par Areva. Tout l’enjeu pour l’équipementier a été de démontrer que, en dépit des sous-performances de son acier, les essais menés sur des pièces représentatives de la cuve et de son couvercle démontraient leur tenue, même en cas d’accident nucléaire. Administrativement, un arrêté publié fin 2015 a déjà prévu un régime dérogatoire pour justifier de leur conformité (« Les Echos » du 21 janvier 2016).
Avis définitif rendu en septembre
Depuis des mois, EDF affiche sa sérénité. « Nous sommes plus confiants que jamais pour obtenir l’approbation par l’Autorité de sûreté nucléaire de la cuve et des éléments du circuit primaire de Flamanville 3 », a assuré Jean-Bernard Lévy, dans une interview aux « Echos » début juin. Une confiance qui se base sur les derniers échanges réalisés, fin mai, entre les exploitants et les contrôleurs. « L’ASN ne l’a pas dit publiquement, mais elle a laissé entendre qu’elle n’allait pas rejeter la cuve », indique une source industrielle. Une position que ne démentent pas plusieurs experts au fait du dossier. Les métallurgistes et les divers membres du Groupe permanent qui se pencheront sur le dossier fin juin à l’ASN disposeront aussi, pour formuler leurs propres conclusions, de l’avis d’un expert belge, Bel-V.
Une fois l’avis du Groupe permanent rendu, l’ASN mènera une consultation du public, pour un avis définitif attendu en septembre. Des contrôles supplémentaires seront a minima préconisés par l’ASN pour la cuve et son couvercle, mais, pour EDF et Areva, l’essentiel est de ne pas avoir à les remplacer, un plan B qu’avait demandé l’ASN et que le HCTISN pourrait souhaiter voir rendu public. Si elle est bien confirmée, la validation de la cuve par l’ASN lèvera la condition suspensive à l’augmentation de capital de 4,5 milliards d’euros d’Areva par l’Etat, nécessaire pour assurer son sauvetage financier.

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/030381564225-nucleaire-derniere-ligne-droite-pour-la-cuve-de-lepr-de-flamanville-2094269.php#2vwWrxEfzVkQdJaZ.99

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Deuxième tour : élire des député-es de la gauche debout et insoumise !

Publié le 12 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Législatives 2017

Le premier tour des élections législatives a été marqué par une abstention massive. Cela montre que la crise démocratique est loin d’être finie.

Les candidat-es de la République En Marche arrivent en tête à l’échelle nationale avec un score de 32%. Emmanuel Macron a réussi à rassembler les libéraux de gauche et de droite et bénéficie pleinement du caractère monarchique des institutions de la Vème République. L’Assemblée Nationale est réduite à n’être que la chambre d’application de la politique du Président de la République.

Les candidats-es des forces qui ont soutenu Jean Luc Mélenchon représentent, selon les premières estimations,  environ 14% des suffrages exprimés (11% pour France Insoumise, 3% pour le PCF). Malgré la division, ils constituent la principale force d’opposition de gauche, progressiste et écologiste.

Nous nous félicitons des bons résultats des candidat-es présentés ou soutenus par Ensemble !

Il faut maintenant faire élire le maximum de députés insoumis, communistes, réellement de gauche et écologistes... Il faut rassembler toutes les forces pour cela.

Au-delà, il faut empêcher le Front National, même s’il est affaibli, d’envoyer des député-es à l’Assemblée Nationale pour y déverser sa propagande xénophobe.

Partout où c’est possible, il faut battre les candidat-es de droite et de la République En Marche ou se réclamant de la majorité présidentielle.

Les prochains mois seront décisifs. Emmanuel Macron est décidé à imposer son projet anti social au pas de charge : réforme du code du travail par ordonnance, réforme de l’assurance chômage et des systèmes de retraite… Il faut expliquer et faire connaitre les conséquences négatives de ces projets pour la sécurité et les droits des chômeur-euses et des salarié-es. Des mobilisations larges et unitaires rassemblant des millions  de personnes sont possibles car cette politique n’a pas de légitimité. Pour mettre en échec la grande régression d’Emmanuel Macron, défendre les libertés démocratiques menacées par l’Etat d’Urgence permanent, il faut construire dans tout le pays un large front social et politique des associations, syndicats et partis de gauche et écologistes.

L’Equipe d’Animation Nationale d’Ensemble

Dimanche 11 juin 2017, 21 heures.

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Attention à l'intoxication médicamenteuse !

Publié le 10 Juin 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Les ravages du macronisme

 

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