Mr Heurtel nous annonce à notre arrivée qu'il ne peut nous accorder qu' une 1/2 heure. Marie -Thé Petit-Signe lui demande de nous parler du projet médical partagé qui devait être présenté le 1er juillet et fait part de nos inquiétudes liées à la situation financière et médicale suite aux différents articles parus dans la presse.
Réponse de Mr Heurtel :
- Le projet médical partagé du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) a été envoyé à L'ARS la semaine précédente. La réponse de l'ARS interviendra fin 2018. Il prend en compte une amélioration nécessaire du parcours du patient avec une meilleure communication entre les différents services du GHT et aussi les médecins référents des malades.
- Hôpital Avranches-Granville : Rien ne change dans ce qui était prévu, à savoir les services granvillais de chirurgie ambulatoire, de gastro-entérologie et pneumologie seront transférés à Avanches qui concentrera tous les services de Médecine, Chirurgie et Obstétrique (MCO) Une demande d' Unité de Soins Continus sur le site d'Avranches a été déposée auprès de l'ARS. A Granville, L'«antenne» du service urgence devrait être doté de lits de post-urgences.
- Hôpitaux de Pontorson et St Hilaire : Rien ne change.
- Hôpital de St James : 30 lits de Soins de Suite et de Réadaptation (+ soins palliatifs existants).
- Hôpital de Villedieu : 30 lits de Soins de Suite et de Réadaptation (+ soins palliatifs existants).
- Hôpital de Mortain : 30 lits de Soins de Suite et de Réadaptation.
Tout cela nécessite des investissements : 30 millions d'euros pour le site d' Avranches et 14 millions
sur le site de Granville. L'ARS financera en partie seulement alors il va falloir encore faire des
économies mais la capacité d'économie est faible. «je ne suis pas inquiet, le fait d'avoir obtenu le
GHT sud Manche est une victoire ».
- Le problème de recrutement des praticiens hospitaliers : 70 postes d'assistants spécialisés
régionaux vont être financés par l'ARS pour l'ensemble de la Normandie mais seulement 2 assistants en cardiologie se sont portés candidats. C'est très insuffisant pour répondre aux besoins, les jeunes médecins vont vers les établissements privés où ils sont mieux payés.
Un médecin généraliste est venu étoffer le service cardiologie pour aider les 2 cardiologues (il en faudrait au moins 4)
Question du comité : Une association, composée de médecins hospitaliers et libéraux, d'élus s'est constituée pour demander la création d'un service de coronarographie qui fait cruellement défaut dans notre département. Il pourrait être basé à St Lô compte-tenu de sa situation centrale. Le comité s'est associé à cette démarche, vous n'étiez pas présent lors de ces réunions, qu'en pensez- vous ?
Réponse très évasive de Mr Heurtel qui parle de coronographie.
Il est 18h15, Mr Heurtel quitte la réunion et nous continuons l'entretien avec Mr Lerouge :
Question du comité :
Dans le document établi par un cabinet extérieur pour une réunion qui s'est tenue à Avranches en avril dernier, nous avons relevé la phrase suivante «le service d'urgences situé sur le site d'Avranches est capable de couvrir une grande partie du GHT». Qu'advient-il des services urgences de Granville et St Hilaire ?
Réponse :
«les services urgences de Granville et St Hilaire continuerons d'exister»
Question du comité : Les urgentistes de Granville réclament un appareil de Télé AVC qui permet d'établir très rapidement un diagnostic, il y en aurait un qui ne sert pas à l'hôpital de St lô. Leur serait-il possible de l'avoir ?
Réponse :
«Je ne suis pas au courant».
Question du comité : Notre inquiétude est grande de voir disparaître des services au profit de la polyclinique d'Avranches qui ne cesse de s'agrandir, alors que les fermetures sur le site de Granville n'ont pas été compensées sur le site d'Avranches. Le risque que certains services soient abandonnés au privé existe-t-il ?
Réponse :
«Non, il peut exister des coopérations avec le privé comme pour l' IRM, mais nous défendons le service public, les patients restent moins longtemps à l'hôpital, le service d'Hospitalisation à Domicile (HAD) s'agrandit, passant à l'équivalent de 20 à 30 lits avec 10 infirmières + des aides soignants, une partie des soins à domicile dépendant de l'HAD est confiée à des infirmier(e)s libérales, nous envisageons la mise en place d'un programme d’accompagnement du retour à domicile (PRADO) pour les patients ayant subi une intervention chirurgicale».
Question du comité : La tarification à l'acte sera-t-elle appliquée à la psychiatrie, aux SSR ?
Réponse :
«Non pour la psychiatrie, oui pour les SSR car les patients sont partagés entre différents actes, mais cette situation pourrait évoluer car l'établissement pourrait percevoir une rémunération en fonction du score de qualité (IFAQ)».
Question du comité :
Le projet médical partagé est soumis à l'accord de l'ARS, si celle-ci dit non, qu'advient-il ?
Réponse :
«Il ne se fera pas»