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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

ISF – CSG entre ASSEMBLÉE et SÉNAT, LA HONTE et le MÉPRIS

Publié le 29 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Société, Luttes

 

du site CITIZACTION :

On a rarement vu un tel mépris des retraités et de leurs moyens de subsistance.

Hier, mardi 28 novembre, les députés ont rétabli l'augmentation de 25 % de la CSG sur les retraites. Ils étaient… 82 dans l'hémicycle. 9 députés sur 10 n'ont pas même pas jugé utile de se déplacer pour décider de l'avenir de millions de retraités !

Pire : un député La République En Marche avait proposé que cette augmentation ne s'applique qu'aux retraites supérieures à 1.600 euros. Cet amendement, on ne peut plus légitime pour une mesure fiscale censée s'appliquer aux retraités "les plus aisés", a été rejeté par la majorité parlementaire.

C'est maintenant au tour des sénateurs de se prononcer vendredi 1er décembre, en seconde lecture du projet de loi.

Pour l'avenir de millions de retraités, il est important qu'ils continuent à porter le combat pour que les citoyens qui ont travaillé toute leur vie ne subissent pas un tel matraquage fiscal et un tel affront.

Pour qu'ils suppriment à nouveau l'augmentation de la CSG sur les retraites, transférez immédiatement cet email à tout votre carnet d'adresses. Demandez aux gens de signer la pétition "NON A LA HAUSSE DE LA CSG !" et de transférer l'email à leur tour.

En 48 H, vous pouvez déclencher une riposte d'ampleur sans précédent pour empêcher ce coup de massue fiscal et ce traitement inacceptable !

Les sénateurs il y a quelques jours ayant retrouvé leur lucidité, avaient courageusement rejeté le principe de l’augmentation de 25 % de la CSG pour les retraités.

Mais patatras, ils ont ensuite, sûrement mal réveillés de leur sieste (il faut dire que la cantine du sénat est particulièrement fournie) ils ont purement et simplement supprimer l’ISF et son corollaire l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière).

On pourrait penser que la première décision ferait passer la deuxième.

Il faut espérer qu’ils retrouvent la raison en deuxième lecture pour re toquer à nouveau la CSG définitivement, et remettre en place un IMPÔT SUR LA FORTUNE (tous les biens mobiliers et immobiliers, œuvres d’art, contrats d’assurance vie, capitaux en France et à l’Etranger, supprimer les abattements et exonérations de l’ISF).

Ce n’est pas aux gens qui ne sont rien, fainéants, de payer mais aux super riches.

Il faut être bien naïf qu’en ne taxant plus les produits du capital, les fonds vont miraculeusement évacuer les paradis fiscaux pour rentrer au bercail.

Fumer la moquette nuit gravement à la santé cérébrale !

Joël BELLENFANT

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LE GLYPHOSATE RE AUTORISÉ = LA HONTE

Publié le 29 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Santé, Environnement, Europe

Par un vote de 18 voix pour dont celle prépondérante de l’Allemagne (vu sa population en raison du vote à la majorité qualifiée de l’UE) le glyphosate a été ré autorisé pour 5 ans.

 

Et comme le dit si bien Élodie Simon, avocate, sur Actu Environnement « rien n’interdit à la Commission de prolonger à nouveau sa période d’approbation par un troisième règlement d’exécution ».

Bonjour l’ambiance.

Revenons au côté Français qui ne manque pas de piquant dans la cacophonie :

- Macaron 1er qui annonce tout de go « l’utilisation du glyphosate interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans trois ans ».

Apparemment c’est bien, mais :

1) pourquoi attendre trois ans.

2) dès que des alternatives auront été trouvées (propos déjà prononcés par son ministre Travert (celui qui cotise à la FNSEA) alors qu’elles existent déjà il suffit de consulter le site de REPORTERRE qui propose notamment un changement de pensée et de méthodes, notamment en allongeant les cycles de rotations de cultures (méthodes de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique).

Elle préconise pour les grandes cultures (faux semis – désherbage mécanique et thermique – culture d’engrais verts) et pour le maraîchage ou les petites surfaces (l’occultation – la solarisation – le paillage).

Il s’agit donc bien d’une volonté politique pour changer le mode de production agricole qui passe nécessairement par une phase de désintoxication de la pensée unique de l’agriculture productiviste et chimique préconisée par la FNSEA.

- Hulot, qui s’est contenté de préciser que les pesticides n’étaient plus employés dans les lieux publics depuis le 1er janvier 2017, et seront interdits pour les particuliers au 1er janvier 2019.

Deux remarques :

Alors pourquoi certaines communes ne sont elles pas encore entièrement en zéro phyto ?

Et pourquoi certaines réutilisent des pesticides au mépris de la loi et en plus dans les cimetières (un comble surtout si certains occupants sont décédés des suites de l’utilisation de pesticides!).

- Travert, vous savez le ministre de l’Agriculture, inféodé à la FNSEA, qui s’était fait tancé dès sa nomination sur les néonicotinoides, par le premier ministre et qui là salue une victoire puisque l’autorisation est réduite de moitié (5 ans ou lieu de 10) alors qu’il braillait il y a quelques semaines, qu’une ré autorisation entre 5 et 7 ans serait opportune.

Et cerise sur le gâteau cette fois ci il est désavoué par l’empereur Macaron 1er.

- La FNSEA par la voix de sa présidente Christiane LAMBERT (rien à voir avec Bernard LAMBERT membre fondateur des paysans travailleurs, devenue la Confédération Paysanne) qui se réjouit du vote de la commission européenne et déplore le vote contre de la France qui a fait bande à part (la France délinquante on aura tout entendu).

- Brune Poirson nouvelle arrivée au ministère de la transition écologique qui déclare « peu importe l’issue du vote d’aujourd’hui sur le glyphosate, la France est déterminée à sortir de l’utilisation de cette substance en moins de 5 ans ».

Mais non Madame, 3 ans a dit l’empereur Macaron 1er !

Que faut il en conclure :

- Qu’il faut continuer à se battre auprès des associations qui luttent contre les PESTICIDES pour leur interdiction totale et définitive.

- Que désormais les citoyens doivent photographier les pulvérisateurs dans les champs et porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.

Joël BELLENFANT

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Linky vendra les données de votre vie

Publié le 27 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage

 

Linky, qu’Enerdis veut installer chez tout le monde, n’est pas un simple compteur électrique. Il permettra de récolter des données sur la vie des consommateurs, des données commercialisables sur le marché des « big data », explique l’auteur de cette tribune.
Nicolas Bérard est l’auteur de Sexy Linky, édité par L’Âge de faire

un livre qui explique ce qui se cache derrière les nouveaux compteurs : questions sanitaires, enjeux industriels, problématique environnementale, etc. Nous en publions ici un extrait consacré au recueil d’informations.


Au départ, les communicants de la boîte étaient sacrément fiers des nouvelles possibilités offertes par Linky, comme en témoigne ce dossier de presse daté de juillet 2015 : « ERDF a bâti un système évolutif utilisant des technologies de pointe, capables de gérer de très importants flux de données. Nous ne sommes encore qu’aux prémices de l’exploitation de toutes les potentialités de ce compteur : Big Data, usages domotiques, objets connectés… » Et Philippe Monloubou, patron d’Enedis-ErDF, de confirmer début 2016 : « Nous sommes déjà, à l’heure où je vous parle, un opérateur du Big Data. »
Le Big Data (littéralement « grosses données ») n’est pas un fantasme pour auteur de science-fiction. Quoique discrète, c’est une révolution qui a déjà bouleversé l’économie mondiale, comme l’explique Solange Ghernaouti, experte internationale en cybersécurité et membre de l’Académie suisse des sciences techniques. « Le nouvel eldorado numérique est lié à la collecte massive d’informations. Tous les modèles économiques sont basés sur l’exploitation des données. Nous ne sommes plus dans une économie de service, mais dans l’économie de la donnée. Le but est d’en avoir le plus possible et de les exploiter. » Plus on en a, plus on est puissant, plus on gagne d’argent en s’assurant un avenir radieux : Google, Facebook, Amazon, Apple possèdent à eux quatre 80 % des données personnelles mondiales.
Toute cette collecte va servir à faire du profilage. Elle va permettre de mesurer, classifier, quantifier, faire rentrer des personnes dans des catégories pour mieux les cibler, mais aussi de croiser les informations, déduire, interpréter, prédire et influencer.
Toutes ces données, tous ces profils, se monnaient ensuite sur un marché mondial florissant. Exemple : une entreprise peut connaître votre âge-adresse-sexe pour 0,007 $, savoir si vous avez un projet de mariage (0,107 $), un projet d’enfant (0,187 $), une maladie du cœur (0,447 $) ou si vous envisagez de faire du sport pour maigrir (0,552 $). Avec Linky, ErDF pourra dire à ses partenaires commerciaux si vous buvez beaucoup de café, si vous êtes plutôt casanier, si vous êtes un couche-tard, si vous regardez beaucoup la télévision ou si vous ne vous douchez qu’une fois par mois… Pour avoir une vague idée du jackpot que représentent ces données personnelles, il suffit de savoir qu’au niveau mondial, le marché du Big Data se calcule en milliers de milliards d’euros.
Des données incontrôlables
Enedis-ErDF, de l’aveu même de son patron, souhaite y prendre sa place. On retrouve d’ailleurs avec Linky le processus assez classique d’un outil conçu pour le Big Data, comme l’a noté Solange Ghernaouti.
A chaque fois, l’intérêt premier pour l’utilisateur est mis en avant : payer moins cher, consommer mieux… C’est un jeu de dupe, un peu comme avec les cartes de fidélité. Quand vous achetez quelque chose, c’est enregistré et exploité à votre insu, mais vous obtenez un bonus. Au début, on peut trouver cela attrayant et avantageux. Le problème est qu’à plus long terme, cette collecte d’informations permet de surveiller et donc de contrôler les comportements, les déplacements, les activités des consommateurs. Linky va même bien au-delà car les données recueillies sont celles issues de l’intimité des foyers, des activités privées.
Car évidemment, ce n’est pas votre courbe de charge en tant que telle qui intéresse Enedis-ErDF, mais tout ce qu’on peut en déduire. Au lancement du Linky, l’entreprise laissait entendre qu’on pourrait savoir tout ce qui se passe chez vous grâce à ce nouveau compteur. Face aux critiques que n’a pas manqué de susciter cette intrusion dans la vie privée de chacun, Enedis-ErDF a changé son fusil d’épaule, en tentant comme toujours de brouiller les pistes. Ainsi, le 1er avril 2016, Bernard Lassus déclarait sur BFM TV que « Linky est un compteur qui mesure des courants électriques et qui ne sait pas reconnaître l’électron qui vient de la machine à laver, de la télévision, de votre fer à repasser ou autre… » Il aurait pu ajouter que Linky n’avait pas d’yeux et ne pouvait donc rien voir, ça aurait été du même tonneau.
Les compteurs Linky sont techniquement capables de recueillir les index journaliers et la courbe de charge, c’est-à-dire un relevé de la consommation électrique de l’abonné, avec un pas de mesure de 10 minutes. Ces données permettent de déduire des informations sur les habitudes de vie des consommateurs.
Donc, oui, Enedis-ErDF pourra tout connaître de vos habitudes de vie. La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a tout de même obtenu que, avant de transmettre ces données, ErDF devra avoir obtenu l’accord du client. Cela dit, ce dernier pourrait ne pas avoir tellement le choix : pour lui concocter une offre alléchante, les fournisseurs d’énergie lui réclameront immanquablement toutes ses données. S’il les fournit, on lui promettra de petites économies. Sinon, on lui expliquera qu’il est impossible de trouver l’offre correspondant à son profil. Le choix du consommateur de transmettre ou non ses données pourrait donc être plus compliqué qu’il n’y paraît. Surtout pour les petits budgets.
Faites confiance au « marché »
Dès que vous aurez donné votre accord, Enedis-ErDF aura vos données personnelles – si ce n’était pas déjà le cas – ainsi qu’un ou plusieurs fournisseurs d’énergie (il est toujours préférable de demander plusieurs devis, non ?). Comment s’assurer, alors qu’elles sont déjà entre les mains d’au moins deux acteurs, que vos données ne seront pas exploitées autrement que pour vous préparer une offre tarifaire ? Ou revendues, même discrètement, à d’autres sociétés ? La Cnil explique qu’elle sera particulièrement attentive à ce que « ces données ne soient communiquées qu’aux sociétés spécifiquement désignées par les personnes concernées et uniquement pour les finalités souhaitées par les abonnés ». On lui souhaite bien du courage !
Et puis, vous connaissez les zigotos du gouvernement : cela fait cinquante ans qu’ils courent après la sacro-sainte « croissance », et il y a malheureusement peu de chance que cela change dans un avenir proche. Alors, si cela peut « libérer la croissance », il se trouvera assurément des ministres « volontaristes » pour changer les règles et ainsi permettre à Enedis-ErDF de disposer à sa guise de toutes vos données.
Votre réfrigérateur consomme trop d’électricité ? Cela se verra certainement en analysant la courbe de charge. Vous risquez alors d’avoir la visite d’un commercial en électroménager. Ces démarchages ciblés gonflent tout le monde. Ce n’est pourtant que le côté « gentil », presque désuet, de l’utilisation d’informations. Car avec le Big Data, on stocke dès aujourd’hui des quantités inimaginables de données, sans forcément savoir à quoi elles serviront demain. Et pour ne rassurer personne, on confie tout ça au « marché », comme l’a expliqué Philippe Monloubou : « Linky ouvre tout un écosystème qui, lui, élargit un champ presque infini. Après, c’est le marché lui-même qui va décider des possibilités. » Le marché, Dieu du XXIe siècle, auprès duquel il est inutile de se confesser : il sait déjà tout sur vous.
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Les riches contre les peuples

Publié le 27 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Austérité et dictature financière, Un autre monde est possible

Warren Buffet est classé par le magazine américain Forbes comme l’un des hommes les plus riches du monde. Il y a quelques années, il déclarait sur CNN : « There’s a class warfare, all right, but it’s my class, that’s making war, and we’re winning » (La lutte des classes existe, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui en est à l’initiative. Et cette guerre, nous sommes en train de la gagner |1| »).

Le préambule de la Charte des Nations-Unies s’ouvre sur ces mots : « We the People of the United Nations… » (« Nous les peuples des Nations-Unies… »). C’est à l’ONU – plus précisément aux Etats alliés qui ont signé cette Charte, le 26 juin 1945 à San Francisco – qu’incombe la tâche de protéger et de garantir les intérêts collectifs des peuples, le bien être universel. Or, ces intérêts sont aujourd’hui attaqués de toutes parts par la classe des riches, celle de Warren Buffet. Les États ont été vidés de leur capacité normative et de leur efficacité. Ils se sont fait, en quelque sorte, mettre K.-O. par les détenteurs du capital financier mondialisé.

Mon plus récent combat, celui que je mène contre les fonds vautours au sein des Nations-Unies, illustre cette réalité d’une façon paradigmatique. Membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU |2| depuis 2008, j’avoue n’être pas un instant « neutre » dans mon travail. Les droits de l’Homme sont une arme formidable aux mains de ceux qui veulent changer le monde, apaiser les soufrances d’autrui, briser le bras des prédateurs. Et pour progresser, ce combat suppose que l’on passe des alliances.

Dans la lutte des classes mondiale, la guerre des riches contre les peuples menée à l’initiative des Warren Buffet, il faut choisir son camp.

Les peuples des pays pauvres se tuent au travail pour financer le développement des pays riches. Le Sud finance le Nord et notamment les classes dominantes des pays du Nord. Le plus puissant des moyens de domination est aujourd’hui le service de la dette. Les flux de capitaux Sud-Nord sont excédentaires par rapport aux flux Nord-Sud. Les pays dits « pauvres » versent annuellement aux classes dirigeantes des pays riches beaucoup plus d’argent qu’ils n’en reçoivent d’elles, sous la forme d’investissements, de prêts, d’aide humanitaire ou d’aide dite au « développement ». Le service de la dette maintient les peuples en esclavage et pille leurs ressources.

Le plus puissant des moyens de domination aujourd’hui est le service de la dette

Sa compétence est double : examiner périodiquement la politique des droits de l’homme menée par les 193 États membres de l’ONU et créer des normes de droit international nouvelles lorsque des situations inédites l’exigent. Le Conseil des droits de l’Homme possède un organe subsidiaire, le Comité consultatif. Composé de 18 experts (dont 3 issus du groupe des États occidentaux), celui-ci instruit des dossiers et formule des propositions à l’intention du Conseil. Il n’a pas le pouvoir de décision. Les membres du Comité consultatif sont nommés par le Conseil sur proposition de leur État d’origine, mais leur mandat n’est pas impératif.

Cette spoliation s’est encore aggravée ces dernières décennies avec l’apparition des fonds vautours, ainsi nommés du fait de leur caractère rapace et charognard. Les fonds vautours sont des fonds d’investissements spéculatifs, enregistrés dans les paradis fiscaux et qui sont spécialisés dans le rachat de dettes largement en dessous de leur valeur nominale, avec pour objectif d’engranger des profits maximaux. Ces fonds spéculatifs sont la propriété d’individus extrêmement riches, qui comptent parmi les plus terribles prédateurs du système capitaliste. Ceux-ci disposent de trésors de guerre se chiffrant en milliards de dollars. Ils commandent à des bataillons d’avocats capables d’engager des procédures sur les cinq continents, pendant dix ou quinze ans s’il le faut.

Les fonds vautours tuent. En voici un exemple. En 2002, suite à une sécheresse effroyable, la famine provoqua la mort de dizaines de milliers d’êtres humains au Malawi. Sur les 11 millions d’habitants de ce pays du sud-est africain, 7 se sont trouvés gravement sous-alimentés. Le gouvernement était dans l’incapacité de venir en aide aux victimes, puisque quelques mois auparavant, il avait du vendre sur le marché ses stocks de réserve de maïs (40 000 tonnes !) pour payer un fonds vautour, qui avait obtenu, devant un tribunal britannique, la condamnation du Malawi au versement de plusieurs dizaines de millions de dollars…

L’éditorialiste du Financial Times, Martin Wolf, n’est vraiment pas ce qu’on appelle un révolutionnaire. Pourtant il écrit : « It is unfair to the real vultures to name the holdouts such since at least the real vultures perform a valuable task ! » (Nommer ces fonds vautours est une insulte faite aux vautours puisque ces derniers jouent un rôle utile). Il a raison : les vautours nettoient les carcasses des bêtes mortes dans les savanes et évitent ainsi la diffusion des épidémies…

Sous l’impulsion de l’Argentine, qui compte parmi les victimes de fonds vautours, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU demanda au Comité consultatif, par sa résolution 27/30 du 26 septembre 2014, un rapport répondant à la double question suivante : « Dans quelle mesure et de quelle façon les activités des fonds vautours violent-ils les droits économiques, sociaux et culturels des peuples attaqués ? Le cas échéant, quelle norme nouvelle de droit international faut-il créer pour mettre n à ces activités ? »

Je fus nommé rapporteur du Comité pour répondre à cette double interrogation. Rarement dans ma vie j’ai travaillé autant que durant ces deux années là, 2014 et 2015. J’ai déposé mon rapport le 15 février 2016. J’y expliquais que les activités des fonds vautours contreviennent par définition à la règle de la bonne foi présente dans pratiquement dans toutes les législations de tous les États du monde. En témoigne par exemple, le Code civil suisse : « Chacun est tenu d’exercer ses droits et d’exécuter ses obligations selon les règles de la bonne foi. L’abus manifeste d’un droit n’est pas protégé par la loi »(art. 2B, al. 1 et 2). Voir d’autres extraits de ce rapport avec ses recommandations dans les parties I et III de l’AVP.

Le Palais des Nations de Genève, et l’ONU en général, sont truffés d’espions. Tous les services secrets du monde, surtout ceux qui sont attachés aux grandes puissances, écoutent les conversations apparemment les mieux protégées, photocopient les documents, paient des fonctionnaires et agissent sous le masque de la diplomatie accréditée. Rien de plus normal, donc, que les agents des services occidentaux (et d’autres) aient été informés de la moindre de mes conversations et du déroulement de toutes mes séances de travail.

Le vote au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU était prévu pour la session de septembre 2016. Dans la forteresse de l’ambassade américaine de Pregny, à quelques centaines de mètres du palais des Nations, l’alarme sonna. Nos ennemis étaient parfaitement conscients qu’ils risquaient la défaite. Ils connaissaient mes recommandations. Ils savaient que, très probablement, elles seraient adoptées par le Conseil.

Nos ennemis changèrent alors de tactique. Abandonnant le terrain onusien, ils se rabattirent sur une tactique ancestrale moins compliquée et qui a fait ses preuves : la corruption. Des élections eurent lieu en Argentine en décembre 2015. Le candidat désigné par la coalition de gauche qui devait poursuivre le combat contre les fonds vautours, était donné favori par pratiquement tous les sondages. Mais il fut finalement battu par un politicien local de droite. Celui-ci avait dépensé des sommes astronomiques pour l’emporter. Aussitôt en fonction, le nouveau président de l’Argentine, Mauricio Macri, déclara vouloir honorer sans délai toutes les demandes venues des fonds vautours. Et c’est ce qu’il fit ! Voir la partie II de l’AVP.

Paul Singer a certes gagné contre le peuple argentin et nombre d’autres peuples. Mais lui et ses semblables ont été arrachés à l’ombre. De la conscience a été créée. Un jour, d’autres porteront plus loin le combat.

La prospérité des fonds vautours illustre de manière caricaturale la puissance des riches. L’accumulation de très grandes richesses entre les mains de quelques-uns, et donc l’inégalité qui en résulte, ne sont possibles que grâce à la liquidation de la normativité étatique, l’abolition du contrôle des banques, l’institution de monopoles privés, la prolifération des paradis fiscaux, etc. L’inégalité en question conduit inexorablement à la destruction du lien de confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. Lorsque les États défaillent et que des oligarques sans foi ni loi gouvernent la planète, lorsqu’un ordre meurtrier se substitue à l’état de droit, qui peut encore prétendre protéger le bien public et l’intérêt général ?

Comme l’écrit le sociologue allemand Jürgen Habermas : « L’éviction de la politique par le marché se traduit par le fait que l’État national perd progressivement sa capacité à recouvrer des impôts, à stimuler la croissance et à assurer par là les bases essentielles de sa légitimité, or cette perte n’est compensée par aucun équivalent fonctionnel (….) Confrontés au risque de voir s’enfuir les capitaux, les gouvernements nationaux s’engagent dans une course folle à la dérégulation par l’abaissement des coûts, d’où résultent des bénéfices obscènes et des écarts inouïs entre les salaires, la croissance du chômage et la marginalisation sociale d’une population pauvre de plus en plus importante. À mesure que les conditions sociales d’une large participation politique sont détruites, les décisions démocratiques, même adaptées d’une façon formellement correcte, perdent de leur crédibilité |3| ».

Habermas pose, dans la foulée, la question du transfert de la souveraineté : existe-t’il des institutions interétatiques, capables de prendre la suite des États défaillants et d’assumer la mission de protéger le bien public ? Habermas songe surtout à l’Europe. Je ne suis pas d’accord avec lui. Il me paraît évident que l’Union européenne (UE) ne saurait prétendre au titre de « démocratie continentale ».

Telle qu’elle est organisée aujourd’hui – et quelles qu’aient été les ambitions de ses fondateurs – , l’UE est essentiellement une instance de clearing, de coordination et de potentialisation des intérêts des compagnies transnationales privées. De nombreux signes l’attestent, à commencer par le fait que la Commission européenne soit aujourd’hui présidée par Jean-Claude Junker, qui assume jusqu’à la caricature son rôle de bon serviteur du capital transcontinental. De 2002 à 2010, l’homme a été à la fois Premier ministre, ministre des Finances du Luxembourg et président de l’Eurogroupe. Dans ses fonctions, il a négocié 548 arrangements fiscaux secrets, appelés « tax rulings », avec nombre de sociétés multinationales bancaires, commerciales, industrielles et de services. Ces tax rulings, comme on le dit pudiquement, visaient à favoriser l’évasion fiscale.

J’écris ces lignes alors que des centaines de milliers de réfugiés fuient les carnages des guerres de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Le 28 juillet 1951, les États du monde avaient ratifié la convention relative au statut des réfugiés, dite « Convention de Genève ». Celle-ci avait créé un nouveau droit de l’Homme universel, le droit d’asile. Quiconque est persécuté dans son pays d’origine pour des raisons politiques, religieuses ou raciales a le droit inaliénable de traverser les frontières et de déposer une demande de protection et d’asile dans un État étranger. Or, l’Union européenne est en train de liquider ce droit. Elle érige des murs, des barrières, des clôtures de barbelés pour protéger ses frontières, empêcher les hommes, les femmes et les enfants qui fuient la torture, la mutilation et la mort de déposer une demande d’asile.

Habermas a tort. Comme gardienne trans-étatique du bien public, l’UE ne fait pas l’affaire à l’évidence.

Qu’en est-il de l’ONU ? Fait-elle mieux l’affaire ?

Pour aborder ces questions, je veux me placer sous l’autorité d’Antonio Gramsci et de son « optimisme de la volonté ». Certes l’ONU est en mauvais état. Certes encore, on croise à l’ONU des personnages sulfureux, détestables ou malfaisants. Et puis, il y a ces légions de mornes bureaucrates, parasites grassement payés. Tous ces gens effacés, timorés, éternellement indécis. Mais en son sein s’activent aussi un nombre considérable de femmes et d’hommes respectables, courageux et obstinés.

L’ONU demeure potentiellement la seule source vivante de la normativité internationale. Dans ses prêches, Lacordaire aimait citer cette évidence, énoncée dans Le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau : « Entre le faible et le fort, c’est la liberté qui opprime et c’est la loi qui libère ». Oui, les principes énoncés dans la Charte de l’ONU et la Déclaration universelle des droits de l’Homme sont toujours l’horizon de notre histoire, l’utopie qui guide nos pas.

Un dernier mot sur les fonds vautours. José Martí fait ce constat : « La verdad, una vez despierta, no vuelve a dormirse jamas » (La vérité, une fois réveillée, ne se rendort plus jamais). Paul Singer, à la tête de plusieurs fonds vautours, a certes gagné contre le peuple argentin et nombre d’autres peuples d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes. Mais lui et ses semblables ont été arrachés à l’ombre. De la conscience a été créée. Sous la braise couve le feu. Un jour, d’autres porteront plus loin le combat.


Jean Ziegler : AVP n° 73 / 4e trimestre 2017
98 pages, 5 euros

Ce texte comporte plusieurs extraits du dernier livre de Jean Ziegler, Chemins d’espérance, Seuil, 2016.

Jean Ziegler est sociologue, membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, auteur de nombreux ouvrages dont Les Nouveaux Maîtres du monde (2002), l’Empire de la honte (2005), la Haine de l’Occident (2008) et Destruction massive (2011).

Jean Ziegler

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DISPARITION DES TERRES AGRICOLES ET COMPENSATION

Publié le 25 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement

Le 25 novembre 2017

 

Plusieurs articles ont été publiés sur ce sujet dans les colonnes de ce blog et ailleurs, mais la lecture de celui paru dans « LA MANCHE LIBRE » du 25 novembre 2017 » doit interpeller les citoyens que nous sommes.

Préambule

En effet à un moment crucial ou se pose la question de : Comment on va nourrir 10 milliards d’êtres humains d’ici à la mi siècle ? Se pose bien évidemment celle des surfaces agraires disponibles.

Depuis le 19ème siècle l’industrialisation aidant, des villes, des infrastructures se sont développées pour loger la population grandissante, au détriment des terres agricoles.

Combien de villes de moyenne et grande importance, ont vu disparaître les nombreux maraîchers qui cultivaient en périphérie, alimentant les citadins qui fréquentaient alors nombreux les marchés.

La communauté de communes de Granville Terre et Mer (GTM) n’est pas à l’abri de l’accaparement des terres pour les zones d’habitations (La Clémentière, la Herberdière), les zones d’activités (St Pair, St Planchers...), les infrastructures.

Concernant les infrastructures routières notamment la deux fois deux voies entre Granville/ Avranches, on assiste à un doublon entre l’existant et la future voie, avec des terres isolées au milieu difficilement exploitables, sans qu’aucune alternative n’ait été étudiée !

Quant au contournement de Marcey les Grèves c’est un non sens total et une gabegie de consommation d’espaces agricoles, avec la cerise sur le gâteau les ronds points (celui qui a eu cette idée géniale doit être riche comme Crésus?).

Il est vrai qu’il en est aménagé partout, des grands, des petits, ces derniers étant extrêmement dangereux, et de plus non respectés, beaucoup de conducteurs en ignorant le fonctionnement.

Ils ont remplacé dans nombre d’endroits des feux tricolores consommateurs d’électricité « nucléaire » mais eux mêmes gros consommateurs d’espace.

Une solution : la compensation !

Mais revenons à cette réunion de GTM dont le compte rendu narré dans le journal vaut le détour.

Le président SEVIN déclare tout de go « quand on se développe on empiète sur les terres agricoles » merci de cette précision, mais quelque peu simpliste et à sens unique.

Le problème c’est qu’il n’y a jamais d’alternative exposée, de regard sur l’existant disponible ou réhabilitable, aucun audit.

Donc l’idée retenue et trouvaille imparable « LA COMPENSATION » !

Pour ce faire les élus de GTM se sont adjoint la Chambre d’Agriculture, la SAFER(Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) et le Conseil Départemental avec pour objectif, et savourez la phrase « agir en faveur de la préservation du foncier agricole et permettre de compenser sa perte ».

M’enfin, Messieurs, Mesdames les élus, décideurs, arrêtez de prendre les citoyens contribuables que nous sommes pour des imbéciles.

Vous allez compenser COMMENT en prenant sur des exploitations qui se libèrent soit par la retraite, soit par le décès, soit par la vente, et à quelle distance de l’exploitation amputée de plusieurs hectares, c’est un NON SENS.

Un mètre carré de terre agricole perdu est perdu définitivement et ne peut être compensé.

A moins que vous n’ayez l’idée de faire comme la CHINE acquérir des terres agricoles ailleurs au détriment des paysans locaux. (D’ailleurs ces derniers non contents d’avoir acquis 1700 ha dans l’Indre, viennent d’en acquérir 900 ha dans l’Allier par le biais du même fonds d’investissement de Hong Kong).

Alors le grand esprit urbanistique local Pierre-Jean Blanchet, vice président chargé des aménagements (et donc de la compensation impossible) convient que cela impact les exploitations agricoles. Il suggère donc aux élus « de repérer les exploitations sans successeur, afin d’assurer une veille sur la vente de foncier agricole ».

Nous comprenons mieux pourquoi GTM associe la chambre d’agriculture et la Safer, largement fagocitées par le syndicat majoritaire la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) dans lesquelles ne siègent aucune association citoyenne ou environnementale.

Ce que semble ignorer volontairement ou pas le vice président Blanchet c’est l’existence dans le département d’une structure nommée CDPENAF (Commission Départementale de Préservation des Espaces Agricoles Naturels et Forestiers) dans laquelle les associations citoyennes et environnementales sont malheureusement minoritaires, malgré la présence d’un représentant du GAB (Groupement des Agro Biologistes) et de la Confédération Paysanne, face au rouleau compresseur de la FDSEA présent dans nombre de structures (Nous avons la liste!).

Ce qui est étonnant, et nous l’apprenons en CDPENAF, la FDSEA a rencontré il y a quelques temps, des représentants de GTM sur la consommation excessive de terres agricoles, laissant penser que la messe est dite (eh oui on est dans la Manche catho plutôt réac).

C’est inacceptable comme procédé pour le moins anti démocratique tant vis à vis des citoyens que des autres syndicats agricoles.

L’étude

Donc nos élus et leurs partenaires vont lancer une étude qui doit être livrée au plus tard fin 2018 pour une charge totale, même répartie, de 84 000 € alors qu’il suffit de consulter soit la chambre d’agriculture soit la SAFER sur les transactions ou transmissions en cours. Mais quand on aime on ne compte pas, les contribuables vont payer.

Et le grand maître de ce pensum indispensable est le vice président Blanchet afin de permettre aux élus lors de l’élaboration du PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) de minimiser la consommation d’espace agricole et de compenser.

Petit rappel qui devra être conforme au SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Pays de la Baie, actuellement en révision, dont les nouvelles dispositions et objectifs ne pourront être moindres que celles existantes, notamment en matière de consommation d’espaces.

Mais comment fait-il ? Eh bien c’est simple comme diraient les pseudos scientifiques Chevallet ou autre Bonelly « un jeu d’échange et de regroupement va être mis en œuvre pour offrir aux agriculteurs des surfaces d’exploitation, avec des regroupement intelligents pour ne pas couper les exploitations en deux, délaisser le moins de surface possible et éviter de conserver des parcelles trop petites ».

Plusieurs remarques viennent à l’esprit :

- Il y a donc des regroupements « pas intelligents » à savoir ceux qui empêchent le développement de l’agriculture productiviste notamment par le tout maïs !

- Ne pas couper les exploitations en deux ! Trop tard c’est déjà fait voir à Sartilly, voir sur St Pair, et sur Marcey les Grèves et Ponts, c’est ahurissant d’entendre de pareilles balivernes.

- éviter de conserver des parcelles trop petites, bien évidemment puisqu’elles ne favorisent que l’élevage et pas les grandes cultures (Maïs). Bien sûr ces « petites parcelles » constituant le fond du bocage bordées de haies empêchent l’accès au gros matériel (d’ailleurs largement sur dimensionné pour la région).

Vous la sentez venir la « gonfle » ?

Cela sous la maîtrise du syndicat majoritaire permet de pérenniser l’agriculture productiviste alors que le besoin est vers des productions de qualité, de fermes maraîchères bio de préférence (sans carottes « pesticidées ») .

Et le « brave » (c’est une image) vice président Blanchet de définir ce qu’est la Safer : « c’est le bras armé de la profession agricole (non de la FDSEA) qui fait une veille systématique sur toutes les parcelles à vendre afin que ces terres soient attribuées aux exploitants qui en ont besoin ».

Apparemment il est pas au courant de tout du fonctionnement.

Un exemple : Une parcelle de terre est à vendre, le notaire chargé de rédiger l’acte doit préalablement notifier le projet à la SAFER. Laquelle diligente sur place, non plus un agent foncier, pour enquêter auprès des riverains éventuellement intéressés, mais un représentant syndical (très souvent du syndicat majoritaire).

La SAFER après la visite peut préempter au prix et conditions dans ce cas la vente échappe à l’acquéreur initial . Mais afin de réduire les frais elle se substitue un paysan local dûment choisi !

Elle peut aussi préempter en réduction de prix ce qui laisse la possibilité au vendeur de renoncer momentanément à la vente, mais nous reviendrons ultérieurement sur ce point, car il ouvre la porte aux ventes démembrées ou par le biais de parts de sociétés (Cette dernière pratiquée par les Chinois mais aussi des investisseurs fiscaux ben de chez nous).

Donc ce n’est pas aussi simple que nous l’explique le vice président.

Par ailleurs comme je l’ai indiqué dans un article précédent, la SAFER laisse filer des terres agricoles, parce que l’enquêteur du syndicat majoritaire n’a personne intéressé par la parcelle (La Haye Pesnel).

Alors monsieur le vice président, il est pas né votre stock foncier SAFER, il faudrait pour se faire qu’elle retrouve sa véritable fonction et non pas se comporter comme une agence immobilière en biens agricoles.

Mais les dysfonctionnements de cette structure sont nombreux.

Je reviendrai ultérieurement sur la composition et le rôle de la SAFER où, d’ores et déjà et pour vous mettre l’eau à la bouche, les syndicats agricoles devraient siéger à parité, et non plus en fonctions des résultats obtenus lors des élections aux chambres d’agriculture.

Conclusion

Cette étude est un non sens total doté d’une gabegie financière.

La compensation est une fiction, une terre agricole qui disparait est PERDUE DÉFINITIVEMENT.

En conséquence et ainsi que je l’ai déjà dit et écrit, il est urgent de faire des inventaires complets du bâti et du non bâti, des zones d’activités et de leur remplissage, de concevoir autrement les infrastructures et de leur utilité, afin de préserver les terres agricoles et plus particulièrement dans notre région le bocage.

Joël BELLENFANT

 
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Violences faites aux femmes : des hommages ce samedi dans la Manche

Publié le 23 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Droit des femmes

Ce samedi 25 novembre 2017 marque la journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes. Des bougies seront allumées sur le marché de Saint-Lô, à 10 h 30 ; devant le marché couvert de Granville, à 10 h 30 ; et place Saint-Nicolas, à Coutances, à 14 h 30.

Ce samedi 25 novembre marque la journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes. Le comité Manche droits des femmes et la Ligue des droits de l’homme de Coutances et Granville rendront hommage « aux 114 femmes mortes, en 2017, victimes de violences ».

Des bougies seront allumées sur le marché de Saint-Lô, à 10 h 30 ; devant le marché couvert de Granville, à 10 h 30 ; et place Saint-Nicolas, à Coutances, à 14 h 30.

« La tolérance reste forte »

« Chaque jour, 230 femmes adultes sont violées, et plus encore de filles mineures, annonce le comité. Ces violences prennent de nombreuses formes : publicités sexistes et dégradantes, insultes, harcèlement dans la rue, cyberharcèlement, harcèlement sexuel au travail, prostitution et traite… La tolérance de la société reste très forte. 1 % de violeurs seulement est condamné en France. »

Pour une « loi-cadre »

Manche droits des femmes demande « une loi-cadre contre les violences et le sexisme qui inclut : l’application des lois existantes, le renforcement de l’arsenal juridique, la fin de l’impunité et la protection des victimes ; la prévention et l’éducation à l’égalité, au respect et à la vie affective et sexuelle ; et la formation des professionnels ».

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APRÈS LE VILLAGE DU TOUR, le VILLAGE DES ARTISANS à GRANVILLE, et POURQUOI PAS LE VILLAGE DES « C... »

Publié le 22 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Tribune libre, Environnement

Le compte rendu de la réunion du conseil de Granville Terre et Mer le mardi 14 novembre relaté dans Ouest France du 16 novembre génère quelques réflexions.

En effet, au cours de la séance, Mme BAUDRY maire de Granville, a rappelé une étude pour un projet de village des artisans, à Granville bien sûr !

Toutefois il faut rassurer le lecteur l’idée émane de la Chambre des métiers et de l’artisanat, que j’ai contactée et qui n’a pas jugé utile de me répondre, dommage.

Cette diatribe lui (Baudry) a valu quelques réflexions de la part d’élus qui méritent le détour :

- Le maire de la Lucerne d’Outremer Gérard Dieudonné « Il faudra être prudent quant à la typologie de ce village pour ne pas écrémer les artisans du territoire »

- Auquel Baudry répond : « On n’ira pas chercher les artisans dans vos communes » en précisant « qu’il est hors de question d’organiser une concurrence sur la périphérie »

- L’élu FN y va de sa petite phrase « quel intérêt de refaire des infrastructures ».

- Quant au président Sevin « nous avons besoin d’accueillir des entreprises »

- Le maire de la lucerne précise : « pourquoi ne pas développer plusieurs points d’artisanat, à Bréhal, à la Haye-Pesnel ».

- Re Baudry : « Un village d’artisan c’est un terme générique : quatre, cinq, dix, vingt ateliers «  en ajoutant enfin lucide «  un bloc qu’on va poser dans une zone d’activité ».

Il faut dire que ces ateliers seraient de l’ordre de 300 à 400 m².

Compte tenu que le SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) du Pays de la Baie  ne prévoit plus pour Granville que 3000 m² de zone d’activité, cela réduit grandement le nombre d’ateliers.

Avant de se lancer dans ces échanges, il aurait été utile de faire ce rappel.

Heureusement que le SCOT existe pour freiner les ardeurs des élus en espérant que ceux qui seront chargé de sa révision veilleront à ce qu’il aille un plus loin dans la protection des espaces agricoles, naturels et forestiers.

De même qu’imaginer ces villages, qui en soit ne sont pas une mauvaise idée, mais uniquement en zone d’activité et à condition d’être prévus lors de la conception.

Par ailleurs il serait bien de remplir lesdites zones d’activité, et de rappeler aux élus (enfin certains d’entre eux) un peu de rigueur et de vigilance face aux installations « sauvages » comme par exemple à la Haye-Pesnel au lieudit « La Pichardière » où le garage automobile est installé dans un ancien corps de ferme (ancien siège d’exploitation) et le dépôt de véhicules sur une parcelle de pré entièrement retournée et ré encaissée, située en zone A du PLU (où tout dépôt de véhicules est interdit). (voir photo).

Il ne peut être toléré tout et n’importe quoi au mépris des textes, des documents d’urbanisme (SCOT, PLU, PLUi, Cartes Communales).

Un point important à souligner à l’attention des élus, c’est la nécessité de stopper drastiquement la consommation d’espaces agricoles, naturels ou forestiers, en réalisant des audits complets sur l’habitat ancien, sur les friches immobilières et industrielles, avant de consommer le moindre mètre carré.

La prochaine idée ce pourrait être un village des cons, sur une friche industrielle, non réhabilitable, afin de ne pas consommer d’espace agricole.

Enfin lors de la même séance non comptant d’avoir pris une sévère déculottée concernant la déclaration d’utilité publique de la zone d’activités du Taillais (Yquelon) déclarée irrégulière par le conseil d’État avec pour conséquence un retour à la case départ pour les propriétaires, le conseil de GTM, doit dixit Pierre-Jean Blanchet « refaire une enquête publique pour régulariser l’ensemble de la procédure ».

C’est amusant ce désir de régulariser, mais quoi, la précédente DUP est NULLE.

Si les séances sont publiques j’invite les citoyens à y assister, c’est guignol gratuit.

Joêl Bellenfant

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Samedi 2 décembre St Lô : Voix de femmes

Publié le 22 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Droit des femmes

 

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Pétition : Aidez-nous à faire interdire l'électrocution des poissons !

Publié le 21 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement

Il y a urgence, la commission se réunie demain. Jusque là, la France était contre ce type de pêche mais Travers (Ministre de l'agriculture et de la pêche et député de la 3ème  circonscription de la Manche) à déclarer "qu'il n'était pas pour" nuance sémantique qui laisse tout imaginer....

Aidez-nous à faire interdire

l'électrocution des poissons !

Les pêcheurs industriels des Pays-Bas ont décidé d’attraper les poissons jusqu’au dernier, quitte à transformer les océans en désert en tuant toute la vie marine : désormais ils capturent les poissons en les électrocutant !

Les lobbies néerlandais voudraient que le Parlement européen autorise la pêche électrique. Nous devons être plus forts qu’eux !

JE SIGNE

Le 21 novembre prochain, les députés de la Commission "Pêche" du Parlement européen doivent décider si la pêche électrique peut être considérée comme une méthode de pêche « conventionnelle ».

Cela reviendrait à l’autoriser partout en Europe.

Il y a urgence, nous avons jusqu'au 21 novembre pour demander aux députés européens de s’opposer avec détermination à la déchéance programmée de nos pêcheurs et de nos océans.

JE SIGNE

 Nous ne pouvons agir sans votre soutien !

Nous n'aurions pas pu obtenir l'interdiction de la pêche profonde en Europe sans votre mobilisation massive.

Nous comptons sur vous.
Merci de votre fidélité et de votre engagement à nos côtés,

L'équipe de BLOOM

 

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Joyeux solstice d'hiver !

Publié le 21 Novembre 2017 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Tribune libre

 

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