L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse
Publié le 28 Février 2018
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansLuttes, Services publics
L’avenir du transport ferroviaire dans ce pays est tellement alarmant qu’un peu partout sur le territoire national la résistance s’organise.
Un collectif citoyen de défense des axes ferroviaires Paris-Granville, Caen-Tours et Caen-Rennes a vu le jour récemment à Argentan ( voir ci-dessous le texte). Des antennes locales ou comités citoyens locaux se créent dans la foulée à l’exemple de Vire, Avranches ou Flers.
Granville vient de créer le sien.Et pour cause, la ligne Paris Granville est vraiment dans le collimateur.
Une première journée de signatures de la pétition est prévue vendredi 2 mars avec des actions à Granville, Avranches, Villedieu .
Pour Granville, il est possible de récupérer du matériel ( tracts et pétitions) à partir de 11h15 à la gare, et présence toujours à la gare à partir de 16h35 pour faire vivre cette pétition.
En pièces jointes, vous avez le contenu définitif du tract plus un modèle de pétition. Bien sûr, à faire suivre à tous vos réseaux. Et ce n’est qu’un début.
Communiqué
Pour la défense du service public ferroviaire, les citoyens se mobilisent contre les ordonnances !
Le 5 Février a été créé un collectif citoyen de défense des axes ferroviaires Paris Granville, Caen Tours et Caen Rennes.
Ce collectif s’engage à défendre l’intérêt des usagers, des collectivités locales et des salariés du transport. Cela passe notamment par la défense de l’emploi pour l’entretien des voies et du matériel, et la présence de personnel dans les gares, les trains et les guichets pour un accueil et des services de qualité. Le collectif mènera les actions nécessaires à la défense et la modernisation du service public en exigeant que l’Etat, la SNCF et les Régions mettent les moyens budgétaires pour favoriser le transport par fer considéré comme l’un des moins polluants.
Le collectif a comme but de s’opposer aux choix politiques libéraux pris nationalement et régionalement en lien avec les objectifs européens de la concurrence libre et non faussée qui, à terme, ne peut que délivrer des services au rabais et beaucoup plus chers pour les usagers.
Il s’engage à porter les exigences d’une véritable politique des transports voyageurs et Fret avec la nécessité de maintenir un aménagement équilibré du territoire et le respect de l’environnement.
Le collectif exigera d’avoir des tarifs adaptés pour permettre à tous d’avoir accès à un transport de qualité et ainsi encourager les usagers des transports à utiliser le mode ferroviaire qui l’emprunte carbone la plus faible.
Pour rejoindre le comité, adresser un courrier à : Défense des axes sud Normandie, 4 Ter, avenue de la Forêt Normande 61 200 Argentan. La cotisation annuelle est de 10€.
Publié le 27 Février 2018
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansLuttes, Services publics
mercredi 21 février 2018 (20h29) :De : Nemo3637
Quand on évoque le déficit des services publiques, on a envie d’aller au fond des choses, de mieux comprendre. Comment se fait-il dans un pays où les actionnaires du CAC40 continuent à faire des profits pharamineux, où nombre de patrons gagnent près de 5 millions d’euros par an (1), que l’on n’arrive pas, depuis tant d’années, à équilibrer les comptes de la SNCF, ce service public qui n’a jamais été voué à faire du profit ?
Parler du rapport Spinetta c’est tout naturellement évoquer tous les rapports qui ont précédé la privatisation d’un service public. Le préambule à la privatisation de tous les services de santé, de la Sécurité Sociale vouée au démantèlement, de celui de l’éducation est inscrit ici. La rentabilité n’est-elle pas le mot d’ordre premier ? De quel monde veut-on ? L’éducation , la santé des enfants seraient finalement réservées aux plus nantis, toujours plus riches mais proportionnellement de moins en moins nombreux ?…
Libéraux, gouvernants, connaissez-vous vraiment l’odeur de vos « idéaux » ?
L’ENDETTEMENT OBLIGE DE LA SNCF
Dès l’origine, les premières sociétés ferroviaires ont été obligées de s’endetter compte tenu des cahiers des charges qui les engageaient à créer des lignes à priori pas toujours rentables .
« Le fragile équilibre des compagnies, déjà mis à mal par l’expansion contrainte du réseau vers des territoires très peu fréquentés, sera également bouleversé lors de l’éclatement des première et seconde guerres mondiales » (2). Il y avait donc déjà la notion d’un service public bien distincte de la notion de recherche de profit.
Cette tendance à l’endettement se poursuivra après la création de SNCF en 1937. Ainsi, malgré de multiples restructurations accordant une plus large autonomie de gestion à l’entreprise, sa dette augmentera régulièrement jusqu’à atteindre 31.7 milliards d’euros en 1996.
Mais la SNCF devient contrainte, de par les directives européennes, de « restaurer l’équilibre de ses comptes ». Entendez par là qu’on change clairement d’optique et d’objectifs : c’est la rentabilité qui prime et non pas la satisfaction des besoins du public comme à l’origine.
Et on entre alors dans un nouveau secteur d’activités et de gestion fait de déstructurations, de transferts de capitaux...Une principale restructuration sera la création de RFF (réseau français de France) directement issue de la SNCF qui permettra une amélioration première mais qui surtout brouille les cartes de la gestion de l’ensemble.
« (...) à partir de 2013, l’augmentation soutenue des investissements de renouvellement et de développement (LGV Sud Europe Atlantique, LGV Bretagne – Pays de la Loire, contournement de Nîmes et Montpellier) va contribuer à une rapide hausse de la dette de RFF jusqu’à 39,3 milliards d’euros à la clôture de l’exercice 2015 » (3). La petite ligne que prend mamie les jours de marchés est loin d’une priorité !
LA PRIVATISATION A COMMENCE DEPUIS LONGTEMPS.
Dès avant la SNCF devenant une société européenne capitaliste à la recherche de profit comme toutes ses conjointes, se lance dans la divesification et la conquête de nouveaux marchés : Keolis, Geodis, Ouigo, Ouibus, Voyages-sncf, Effia, Altameris, Arep, Systra... « De 187 en 2010, elles sont aujourd’hui plus d’un milliers. À travers elles, la SNCF est présente dans 120 pays. » .
« En 2016, l’opérateur historique du train français réalisait un tiers de son chiffre d’affaires à l’international, contre 12 % il y a dix ans » (4).
En 2015 le groupe a été divisé en trois établissements publics à caractère commercial (EPIC) gérant et créant ses propres filiales au gré d’une stratégie de développement impliquant le transfert d’ activités vers des sociétés privées. SNCF réseau gère ainsi les infrastructures, les voies ferrées, la circulation des rames. SNCF mobilités se consacre au transport des voyageurs et des marchandises sur ses trains. Ces établissements sont incorporés dans la troisième entité, SNCF tout court, qui est donc un holding.
L’objectif est ici atteint. Non pas la résolution de la question de la dette mais le basculement des actifs , comme les wagons, les machines ou l’immobilier vers les sociétés privées en parallèle avec une dette et le coût du personnel restant dans l’entreprise public. La conquête des marchés et les bénéfices promis aux uns, la dette et la rémunération du personnel pour la maison mère et donc à payer avec l’argent public.
LE FESTIN EST SERVI !
A travers ce processus de privatisation engagé, l’ autre objectif, toujours inavoué mais primordial, reste la baisse du coût du travail. Rappelons que le génie entrepreneurial français réside avant tout dans cette recherche et dans la danse rituelle et incantatoire quand on évoque les 35 heures…
Tous ceux qui ont la « chance » d’avoir trouvé un boulot dans une des multiples filiales de la SNCF ne bénéficient plus depuis longtemps du « statut de cheminot ». Ces filiales, qui utilisent massivement par ailleurs le travail intérimaire et les CDD, emploient déjà 115 000 salariés hors statut. Quant aux cheminots avec statut, leur nombre en baisse constante, est passé de 178 000 en 2003 à 148 000 en 2016. Le service public, lui, s’est constamment détérioré, faute d’investissement là où ce n’était pas « rentable »... mais sans doute utile . Et cette détérioration a même pu être entretenu au profit, par exemple, des filiales de bus que mettaient sur pied la SNCF.
La morale de cette triste histoire, emblématique de la vision libérale, reste à la fois la promesse d’un échec et celui d’une victoire. Un échec car jamais les privatisations des services publiques dans quelques pays que ce soit n’ont profité aux populations, particulièrement aux plus démunies. Une victoire pour les nantis, les possédants, les spéculateurs capables d’investir un minimum pour faire ensuite de juteux bénéfice dans la spéculation, la revente…
Quel qu’aient été les acrobaties de gestion et de comptabilité dont a été capable la SNCF au cours de ces 50 dernières années, la dette est restée, s’est accrue. Mais l’objectif était-il vraiment sa résolution ? N’était-il pas plutôt de continuer, sous une forme ou sous une autres,à percevoir l’argent public pour une société EPIC condamnée, de par sa nature de service public, au déficit ? Mettre sur le dos des « nantis » que seraient les cheminots, la fameuse dette et la mauvaise gestion de la SNCF fait partie des bobards que l’on fait croire à d’autres pauvres. Et ça marche !
Cet apparent triomphe de la politique de la « bienfaisante privation », préfigure bien sûr une attaque en règle contre la Sécurité Sociale et les quelques services publics restants.
Et Nono croit que demain tout ira mieux….
(1) « En 2015, la rémunération globale des patrons des 120 plus grandes entreprises françaises cotées a atteint 3,5 millions d’euros… Soit une hausse de 20% par rapport à 2014 ! »… « Pour les sociétés qui composent le CAC 40, les plus grosses donc, la rémunération moyenne est en hausse de 18% par rapport à 2014, atteignant ainsi 5 millions d’euros. Proxinvest souligne d’ailleurs que ce montant excède désormais la rémunération maximale socialement acceptable, que le cabinet a fixée à 240 fois le Smic (4,8 millions d’euros). » Manon Gauthier-Faure « Marianne » 13/11/2016. Cela n’est évidemment pas directement lié à la dette de la SNCF mais paraît néanmoins toujours aussi scandaleux et bon à faire savoir...
(2) « Transport et distribution » par siapartners – 06/01/2017
(3) Rapport Mariton, SNCF Réseau
(4) Bellaciao 16/02/2017, Stéphane Ortega / Rapports de force
Keolis, Geodis, Ouigo, Ouibus, Voyages-sncf, Effia, Altameris, Arep, Systra...187 IL Y A 10 ANS, UN MILLIER AUJOURD’HUI DANS 120 PAYS !
En 2020, le transport ferroviaire en Europe sera totalement ouvert à la concurrence, et l’opérateur public historique se prépare depuis de longues années à la « concurrence libre et non faussée ».
Des myriades de filiales ont été créées, en France comme à l’étranger, réduisant les salaires, flexibilisant l’organisation, entamant le contingent des cheminots sous statut. Malgré les discours enthousiastes sur les bénéfices de ce basculement pour les « consommateurs », la réalité qui se profile ressemble davantage à un service de transport au rabais, ainsi qu’à des conditions de travail fortement dégradées pour les salariés.
Keolis, Geodis, Ouigo, Ouibus, Voyages-sncf, Effia, Altameris, Arep, Systra... La liste des filiales de la SNCF, en France et à l’étranger, pourrait être déroulée à l’infini, ou presque. Au nombre de 187 il y a dix ans, elles sont plus d’un millier aujourd’hui. À travers elles, la SNCF est présente dans 120 pays.
UN TIERS DU CHIFFRE D’AFFAIRES SNCF SE RÉALISE À L’INTERNATIONAL
En 2016, l’opérateur historique du train français réalisait un tiers de son chiffre d’affaires à l’international, contre 12 % il y a dix ans. « Le décollage a été rapide et la perspective, d’ici à 2022, est d’atteindre 50 % de l’activité de la SNCF en France, 25 % en Europe et 25 % dans le reste du monde », annonçait le 1er mai Guillaume Pépy, le président du groupe, aux micros d’Europe 1.
Depuis le 1er janvier 2015, le groupe est divisé en trois établissements publics à caractère commercial (EPIC) : SNCF réseau, qui gère les infrastructures, notamment les voies ferrées et la circulation des rames, SNCF mobilités, qui transporte les voyageurs et les marchandises sur ses trains, et SNCF tout court, la holding qui chapeaute l’ensemble. Chacun possède et crée ses propres filiales au gré de sa stratégie de développement, et du transfert d’une partie de ses activités vers ces sociétés privées.
PRIVATISATION LARVÉE ET VENTE À LA DÉCOUPE
Les filiales sont tout aussi présentes sur le territoire national, où elles couvrent des domaines d’activité très variés. Les travaux et la maintenance des voix sont confiés à Sferis, une filiale créée en 2012, tandis que l’aménagement et l’administration des gares reviennent à Gares et connexions.
Effia gère 115 000 places de parking en France, pendant qu’une dizaine de filiales labourent le marché de la logistique de marchandise. De cette myriade de sociétés émergent deux mastodontes : Keolis (SNCF Mobilités) et Geodis (SNCF Réseau). Ces deux géants emploient plus de 50 000 salariés chacun et possèdent à leur tour leurs propres filiales, créant un « mille-feuille » organisationnel difficile à cerner.
« La SNCF monte des filiales en face de chacune de ses activités », détaille Eric Meyer, secrétaire fédéral du syndicat Sud-Rail. Pour le syndicaliste, la stratégie de l’opérateur public est de « mettre en concurrence la maison mère avec ses propres filiales, et de contourner la réglementation du travail ». Prêt de la moitié des 30,5 milliards de chiffre d’affaires du groupe est déjà réalisé dans les filiales.
AU SEIN DE LA SNCF IL N’Y A PLUS D’ACTIFS, TOUT A BASCULÉ DANS DES SOCIÉTÉS PRIVÉES
« Au sein de la SNCF, il n’y a plus d’actifs. Les wagons, les machines ou l’immobilier sont basculés vers des sociétés privées. Dans l’entreprise publique, il ne reste que la dette et le personnel. » Une drôle de répartition. Pour la maison mère, les coûts de la dette de 50 milliards d’euros, et de la rémunération du personnel. Pour les sociétés privées dépendant du groupe, la conquête des marchés et des bénéfices. Un indice révélateur d’une privatisation larvée, qui accompagne la libéralisation progressive du secteur.
LES FILIALES SNCF CONCURRENCENT LA MAISON MÈRE
Pour la CGT cheminot, l’affaire ne fait pas de doutes non plus : « Les filiales se multiplient dans le monde entier, elles atteignent le chiffre record de 1 250, le recours à la sous-traitance explose, les externalisations sont nombreuses » dénonçait le syndicat dans un tract du 23 mai 2017. Pour la Confédération générale du travail, le syndicat historique du chemin de fer, la SNCF est bel et bien sur les rails de la privatisation.
L’ouverture à la concurrence commence avec le fret, puis s’étend au trafic international de voyageur en 2009. En 2020, les lignes à grande vitesse pourront être commercialisées par de nouveaux opérateurs, suivies en 2023 des lignes TER et Intercités. La décision a été entérinée à une courte majorité par le Parlement européen à dominante conservatrice, le 16 décembre 2016. L’opérateur public y voit « une opportunité » et ambitionne de devenir le numéro un des mobilités en Europe.
OUICAR ET OUIBUS, LA SNCF CRÉE DES SOCIÉTÉS PRIVÉES
À cette fin, l’entreprise se diversifie, rachète ou crée des sociétés privées comme Ouicar et Ouibus, lancées pour couvrir les marchés de la location de voitures entre particuliers, et du transport en autocar. Pour Véronique Martin, secrétaire fédérale de la CGT Cheminot, la direction cherche « l’augmentation des marges bénéficiaires, loin des préoccupations de développement du réseau ferroviaire et des besoins de transport des populations. »
FILIALISATION DE LA SOCIÉTÉ POUR MOINS DE CHEMINOTS
« Il y a une stratégie de la direction visant à filialiser de plus en plus d’activités qui pourraient être réalisées par des cheminots », explique la responsable fédérale CGT, prenant pour exemple Sferis (travaux et maintenance des voies). En jeu, la baisse des coûts de production. Les personnels de la filiale ne bénéficient pas du statut de cheminot et ne sont pas soumis aux mêmes réglementations. Tout cela est à l’avantage du groupe SNCF, dont les bénéfices pour 2016 s’élèvent à 567 millions d’euros.
« La direction justifie la baisse des coûts et la course à la rentabilité par l’arrivée de la concurrence. Limitée par le statut des cheminots, elle filialise pour réduire leur effectif. » Leur nombre n’a cessé de baisser depuis quinze ans, passant de 178 000 en 2003 à 148 000 en 2016.
115 000 SALARIÉS HORS STATUT DANS LES FILIALES
Les filiales emploient de leur côté autour de 115 000 salariés hors statut, un nombre en constante augmentation. Le recours à des emplois précaires se généralise à travers l’emploi de CDD, d’intérimaires, y compris dans la maison mère. Le recours massif à la sous-traitance notamment sur le réseau, complète le tableau de la précarité à la SNCF.
CHEMINOTS DÉPOSSÉDÉS
« Les conditions de travail et la qualité du service rendu aux usagers se dégradent. Les cheminots se sentent dépossédés de leur métier », dénonce Véronique Martin. Un malaise que confirme Eric Meyer de SUD-Rail : « Les salariés ne voient plus d’utilité à leur travail, ils n’ont plus de perspectives. On leur dit qu’ils coûtent trop cher, alors que la productivité a augmenté de 40 %. » Suite à de nombreux accidents graves et à plusieurs suicides en début d’année, les fédérations syndicales CGT, CFDT, SUD-Rail et UNSA ont déposé une alarme sociale après de leur direction au début du mois de juin.
KEOLIS, FILIALE XXL AU MANAGEMENT RUGUEUX
Au 1er juillet 2017, Transkeo – filiale de Keolis et SNCF participation – exploitera la ligne de tram-train T11 express, destinée à relier la gare du Bourget à celle d’Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
Capable de circuler à la fois sur des voies de tramway et celles du train, la T11 express sera la première ligne SNCF du réseau Transilien à rouler sans cheminot. Annonçant des coûts réduits de 40 %, le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) a attribué le marché à la SNCF, qui l’a ensuite confié à sa filiale de droit privé. Les conducteurs seront polyvalents, la vente des billets s’ajoutant à la conduite des rames et à la sécurité des voyageurs. Une inflation de tâches pour une déflation salariale, la centaine de salariés de Transkeo étant moins payée que les cheminots à statut.
KÉOLIS, FILIALE SNCF DE DROIT PRIVÉ = 58 300 SALARIÉS , 23 000 BUS, 5800 TRAINS DANS 16 PAYS
La maison mère de Transkeo, Keolis, exploite déjà 240 km de métro, 660 de tramways et 5800 de trains dans 16 pays. Elle possède une flotte de 23 000 bus et investit dans d’autres modes de déplacements : vélo, covoiturage ou navettes maritimes et fluviales.
Avec 58 300 salariés, c’est une filiale géante détenue à 70 % par la SNCF, avec une participation de la Caisse des Dépôts du Québec à hauteur de 30 %. Avec la ligne T11 express, Keolis prend des parts de marché à l’entreprise publique, et se positionne en vue des autres projets du Grand Paris. Elle convoite les lignes T12 et T13 (tram express à l’ouest et au sud de la région parisienne), prévues pour 2021.
Cet appétit se double d’une gestion managériale rugueuse, avec un recours immodéré aux conseils de discipline. Les comparutions de salariés devant ces instances auraient ainsi augmenté de 500 % dans les transports urbains d’Orléans, selon le syndicat Sud-TAO, pour qui « les conducteurs avec de l’ancienneté et adhérents à un syndicat sont visés ». Les syndicalistes pointent des situations ubuesques, comme ce chauffeur convoqué à un conseil de discipline pour avoir transgressé un ordre. En cause : un changement de chemise tachée de sang, après avoir secouru un enfant percuté par un tram.
OUIBUS, LA SOUS-TRAITANCE TOTALE
La situation des salariés de SNCF C6, filiale gérant la marque Ouibus, n’est pas meilleure. Créée en 2012 pour occuper le marché du bus, la compagnie offre dans un premier temps des conditions attractives pour attirer les chauffeurs recrutés chez ses concurrents. Depuis, l’entreprise s’est développée en faisant appel à la sous-traitance pour exploiter des liaisons transnationales. Une tendance accentuée depuis 2015 et le vote de la loi Macron déréglementant les lignes de ville à ville. « Plus de 80 % des lignes Ouibus sont exploitées par des sous-traitants », relève Rémy Haddad, délégué syndical CGT au hub de Lille. Inquiet de voir se développer le recours à des franchises, il prophétise une évolution de Ouibus vers un modèle de type plateforme. Les lignes pour les sous-traitants et les franchisés, la vente des billets et l’administration pour SNCF C6.
DE OUIBUS EN FAURE EXPRESS
Des craintes confirmées par la décision de Ouibus fin 2016, de transférer son activité lyonnaise vers Faure Express, un exploitant franchisé. Les lignes, les bus et les chauffeurs font partie du voyage. Les sites restants à Lille et Paris pourraient suivre. À Lyon, la direction s’est donné les moyens de liquider l’activité et surtout ses conducteurs.
Démission préalable afin d’intégrer une formation en vue d’un reclassement pour les uns, prime de départ volontaire de 6 000 euros pour d’autres, et injonction à se présenter chez Faure Express le 5 juin pour les derniers irréductibles. Refusant les pertes de salaires d’environ 600 euros consécutives à leur basculement chez un franchisé, ils font maintenant l’objet de la part de Faure Express d’une procédure de licenciement.
La CGT Cheminot a alerté les présidents de SNCF C6, de la SNCF... et de la République. Elle envisage, avec les salariés, de saisir les prud’hommes. Mais la déréglementation en cours dans le droit du travail ne devrait pas les aider dans leur combat.
Publié le 21 Février 2018
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansTribune libre
Les agriculteurs de la FDSEA (Fédérations Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et des JA (Jeunes Agriculteurs) sont mécontents à l’encontre de Monsieur David NICOLAS, président de la communauté de communes AVRANCHES/MONT SAINT MICHEL, qui présente le futur PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) de ladite communauté de communes, et notamment sur le fait qu’il classe un linéaire important de haies bocagères, sous prétexte qu’elles ne peuvent plus être abattues, ainsi que le relate Ouest France, dans son édition du 13 février 2018
C’est faux car même classées en EBC (espace boisé classé) le défrichement est certes interdit, mais les coupes et abattages sont soumis à un arrêté préfectoral (Article L 130-1 du Code de l’Urbanisme).
Il est vrai que le « classement » au titre de la loi paysage, (article L 123-1-5-III-2 du Code de l’urbanisme autorise le défrichement par autorisation municipale, mais que les coupes et abattages ponctuels sont autorisés.
La sanction est compréhensible car à force de faire n’importe quoi les agriculteurs productivistes du syndicat majoritaire doivent s’attendre à ces réactions d’élus, qui dans les petites communes sont bien impuissants devant des comportements d’arrachages et d’arasements sans autorisation.
En effet ils n’osent souvent sanctionner l’auteur du délit afin d’éviter de perdre l’élection suivante.
Par ailleurs siégeant à la CDPENAF (Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers) je suis habitué à observer le comportement de la FDSEA et de ses adhérents qui siègent dans d’autres structures dans lesquelles ils sont majoritaires (CDOA (Commission Départementale d’Organisation Agricole) ,SAFER (Société d’Aménagement Rural et d’Etablissement Foncier), Propriété foncière, Forestière, sans compter les élus anciens agriculteurs, qui demandent de manière pressante aux élus et bureaux d’études lors de la présentation de documents d’urbanisme (PLU,PLUi, cartes communales…) de réduire de façon drastique la protection des linéaires de haies.
Là ils sont venus en force (entre 60 et 100) lors d’une réunion publique de présentation du PLUi, regrettant de n’avoir pas été consultés avant, ce qui est pour le moins étonnant, mais ils ont obtenu (sous la pression, voir la menace) de la part du président NICOLAS une réunion sur ce sujet.
Curieuses méthodes, encore heureux, qu’ils n’aient pas (comme ils en ont l’habitude) brûlé des palettes traitées et des vieux pneus, devant la salle Victor Hugo, au mépris de la santé des personnes et des animaux, de l’environnement, de la biodiversité.
Dans l’Orne (dans un site classé) Arrachage de 1500m de haies et bouquets d’arbres classés après autorisation préfectorale et avis favorable de la CDNSP (2) (Ouest France 20/21 janvier 2018) l’agriculteur n’a toujours par replanté. Une pétition est en cours sur Change.org.
Voici ce que préconise l’Agence de l’eau Seine Normandie :
« Lutter contre l’érosion des sols et la pollution des cours d’eauEn développant les infrastructures agro-écologiques/l’hydraulique douce, notamment en augmentant de 2 % par an le linéaire d’infrastructures naturelles jusqu’en 2022. Les infrastructures agro-écologiques sont les haies, bosquets, arbres isolés et alignés, bandes tampons, prairies gérées de manière extensive, murets, banquettes, mares, vergers… Elles constituent un bouquet de réponses intéressantes par rapport au changement climatique : meilleure infiltration de l’eau quand elles sont situées de manière optimale dans le paysage, rétention des polluants, limitation de l’érosion, source d’auxiliaires pour lutter contre les ravageurs, maintien de la biodiversité, stockage de carbone, brise-vent... et contribuent ainsi à améliorer le rendement agricole. Et pourtant, depuis les années soixante-dix, dans le Calvados, la Manche et l’Orne notamment, la moitié des haies a disparu. Chaque année en Normandie, 2 000 km de linéaire de haies sont détruits faute de temps pour l’entretien et de valorisation suffisante. La prise de conscience par les régions, l’essor de la filière bois et le développement de chaudières collectives alimentées localement incitent les agriculteurs à les replanter. La plantation de haies perpendiculairement aux pentes a des effets positifs dans la lutte contre l’érosion du sol et les risques de ruissellements. »
Nous ne pouvons laisser impunément faire les prédateurs et arracheurs de haies de tous poils.
Publié le 21 Février 2018
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansLuttes
Les consommateurs ont un pouvoir énorme en soutien aux paysans de la Confédération Paysanne, ne plus acheter aucun produit LACTALIS.
Il faut revenir à des coopératives laitières aux mains des paysans à dimension humaine au niveau des départements ou des régions.
FACE A L'IMPUNITÉ DE LACTALIS MOBILISONS NOUS LE 22 FÉVRIER A LAVAL POUR QUE LA JUSTICE S'EMPARE DE LA QUESTION DU REVENU DES PAYSANS
Pour cela nous vous appelons à une grande manifestation
Le revenu des producteurs de lait est dramatiquement bas et les perspectives sont peu rassurantes. On nous parle de plus de transparence pour une meilleure rémunération des producteurs. Pourtant, une entreprise est championne de l'opacité, c'est Lactalis !
Les enquêtes et les scandales se multiplient : comptes non dévoilés depuis des années, enrichissement scandaleux de la famille Besnier, mauvaise gestion de la crise de la salmonelle et depuis peu 2 milliards dissimulés dans les paradis fiscaux. Mais que fait la justice ?! Il est inacceptable que l'État laisse agir Lactalis en toute impunité, pendant ce temps là les liquidations judiciaires sont prononcées régulièrement au tribunal. D'ailleurs, la Justice n'a pas oublié de s'attaquer aux militants de la Conf' qui seront jugés une troisième fois à Amiens le 22 mars.
Nous demandons à l'état de prendre des mesures pour que Lactalis dévoile ses comptes et qu'une enquête soit ouverte par le parquet national financier sur les 2 milliards de Lactalis cachés au Luxembourg !
Nous demandons une vraie loi pour garantir le revenu des paysans, pour que l'État arbitre les relations commerciales et qu'il prenne sa place au niveau européen pour réguler et maîtriser la production laitière.
Publié le 20 Février 2018
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansLuttes, Services publics
Communiqué Convergence:
Le Programme Action Publique 2022 contre les services publics Le Programme Action Publique 2022 / CAP 22 a été lancé par le 1er ministre E. Philippe en octobre 2017. L’enjeu est clair : « accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques avec un engagement ferme : réduire de trois points la part de la dépense publique dans le PIB d'ici 2022. »
Pour cela la destruction des services publics est au programme : « Cela pourra notamment conduire à proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions. » Pour E. Macron, peu importe les besoins des citoyens et l’aménagement équilibré du territoire ; les économies et les besoins de rentabilité de la finance priment sur tout le reste.
Tous les services publics sont visés, Pour les activités qui ne peuvent dégager suffisamment de profits, c'est la perte de proximité et de qualité du service qui est visée, au nom de la baisse des dépenses publiques. Pour les activités rentables c'est la privatisation, c’est-à-dire le transfert d’une activité socialisée à la sphère marchande. Poste, SNCF avec l’ouverture à la concurrence, Energie, fermetures et mutualisations à l’hôpital, EHPAD, Education nationale, Recherche, Logement social, Culture…Pas un service public n’y échappe ! Le récent épisode neigeux a pourtant montré les conséquences pour les usagers des « économies » réalisées sur l’entretien du réseau ferré et les moyens de la DDE.
Les collectivités territoriales aussi Dès 2018, les collectivités territoriales seront mises sous tutelle financière de Bercy par des « contrats » leur imposant des suppressions de services, notamment sociaux, et des réductions de personnels. La réorganisation de la région parisienne qui se trame vise le même objectif : en supprimant les conseils départementaux de la petite couronne, le gouvernement veut voir disparaître des services publics et des postes de fonctionnaires.
La démocratie bafouée De concertations bidons, en forums confidentiels entre amis, le gouvernement communique beaucoup, fait, presque chaque jour, de nouvelles annonces mais ne débat pas de ses projets. Les attaques contre le statut général des fonctionnaires et les statuts particuliers sont confirmées : développement du salaire au mérite, recrutement amplifié de non-titulaires, suppression de 120 000 postes de fonctionnaires (70 000 dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans la fonction publique de l’Etat) à la seule fin de parvenir à 60 milliards d’euros d’économie sur le quinquennat. Le statut général, fondé sur les principes de responsabilité, d’égalité, de responsabilité et gage du haut niveau de qualification des personnels protège les citoyens et les citoyennes en leur assurant un traitement égal et impartial. C’est pourquoi nous, usagers des services publics, sommes tous concernés et voulons un plan de titularisation des non-titulaires.
Ce que nous exigeons Convergence s’oppose à ces projets gouvernementaux. Ils ne doivent pas voir le jour. Nous voulons les mêmes services de qualité et de proximité, déterminés démocratiquement, sur tout le territoire français et le remboursement des soins médicaux à 100 % par la Sécurité sociale. Nous entendons travailler à l’amélioration de nos services publics et construire avec les personnels, les usagers et les élus, le service public du XXIème siècle. Convaincus que ces objectifs nécessitent l’assentiment et la mobilisation de toutes et tous, nous engageons un grand débat populaire en invitant nos concitoyen-e-s à remplir un questionnaire disponible sur notre site (https://www.convergence-sp.fr/). Nous appelons toutes les associations et organisations qui se reconnaissent dans ces objectifs à le relayer le plus largement possible pour qu’il contribue à créer un élan pour les mobilisations qui seront indispensables.
Le 24 mars à la Bourse du Travail de Paris la Convergence appelle l’ensemble des organisations syndicales, associatives, politiques, les collectifs et les coordinations qui le souhaitent à établir collectivement les moyens d’actions pour aider à la contre-offensive pour la défense, le développement et la démocratisation des services publics. A cette occasion une première analyse des réponses à ce questionnaire sera effectuée.
Convergence organisera une initiative nationale à la fin du printemps qui concluera une campagne de réunions locales, dont la 1ère se tiendra à Tours le 7 avril, Convergence apporte son plein soutien à la journée de mobilisation, de grève et de manifestations des fonctionnaires du 22 mars à l’appel de l’intersyndicale fonction publique CGT, FO, FSU, Solidaires, CGC, CFTC, FAPT. Pour que vive le service public, associations, syndicats et organisations politiques travaillons ensemble pour mobiliser les usagers, les personnels et les élus ! www.convergence-sp.frConvergenceServicesPublics@gmail.com
questionnaire national à remplir dans tous les réseaux militants.
En apprenant qu’EDF va ouvrir une gigantesque piscine à Belleville sur Cher, pour y accueillir des milliers de tonnes de combustible nucléaire encore tout chaud, nos concitoyens ont de quoi être surpris. Ils avaient tous appris au collège que, grâce au retraitement, 96% de la masse des combustibles usés de l’industrie électronucléaire seraient recyclés pour produire de l’énergie. Les 4% restants, dits « déchets ultimes » seraient vitrifiés et stockés dans un trou profond de la taille d’une « piscine olympique »[1].
Alors pourquoi La Hague et ses immenses piscines, qui accueillent déjà une centaine de cœurs de réacteurs usés, pourquoi Cigeo avec ses dizaines de km de galeries souterraines et maintenant cette nouvelle annonce ?
Pour comprendre, il faut remonter à la fin des années 50. A son retour en 1958, le général de Gaulle officialise le programme de la bombe atomique française. La France choisit de se constituer un stock de quelques tonnes de plutonium[2] qui s’élabore lentement dans les réacteurs nucléaires « graphite gaz » électrogènes fonctionnant à l’uranium enrichi. En 1958, une petite usine de séparation du plutonium est construite à Marcoule, bientôt relayée par une installation plus ambitieuse à la Hague en 1966 et la première bombe française explose au Sahara en 1960. Dès la fin des années 60 l’armée dispose d’assez de plutonium pour son programme d’armes atomiques.
Heureusement le développement rapide du nucléaire civil en France, appuyé sur une perspective d’augmentation foudroyante des besoins d’électricité (une multiplication par 5 en 30 ans), ouvre un débouché sans précédent au retraitement. En 2000 nous disent les économistes du CEA, les besoins d’électricité en France dépasseront 1000 TWh. Vu la crise pétrolière, il faudra disposer d’un parc d’au moins 120 GW de nucléaire , d’où un risque fort de pénurie d’uranium si les États-Unis, le Japon, l’Allemagne l’Angleterre suivent le même chemin que nous.
Le retraitement offre la solution rêvée, nous disent-ils, aussi bien pour le court terme qu’à plus longue échéance. En effet, avec le plutonium issu de la Hague on peut fabriquer un combustible nouveau, le MOX, mélange d’uranium appauvri et de plutonium, qu’on peut brûler dans nos réacteurs REP à la place de l’UOX, sans attaquer les réserves mondiales du précieux minerai. Et puis, passé l’an 2000, les réacteurs à neutrons rapides qui brûlent un mélange de plutonium et d’uranium naturel permettront d’accéder à l’énorme potentiel encore inutilisé que recèle l’uranium sous la forme de son isotope U238 qui en constitue 99%. D’où le programme des surgénérateurs avec la construction de Rapsodie (1967, 24 MW thermiques), puis de Phénix (1973, 600 MW électriques) et de Super Phénix (1984,1240MW électriques), en préfiguration d’un parc très important de surgénérateurs qui vont rendre cette ressource d’uranium et de plutonium pratiquement inépuisable. L’aval du cycle nucléaire serait ainsi bouclé.
Cinquante ans plus tard où en est-on ?
Contrairement aux prévisions délirantes des atomistes des grands corps de l’Etat , aujourd’hui la France consomme moins de 500 TWh d’électricité et la production nucléaire mondiale, loin d’atteindre les sommets prévus, après un pic autour des années 2000 vers 2750 TWh, décline chaque année (2300 TWh en 2016). La pénurie d’uranium ne s’est pas produite et son prix supposé exploser dès 2000 reste bas, autour de 40$/kg.
Quant au programme des surgénérateurs, il s’est soldé par un échec retentissant avec l’arrêt de Super phénix en 1997.
Le CEA nous parle aujourd’hui d’un nouveau prototype de réacteur rapide de 200 MW (contre 1240 pour Super phénix) vers 2040, si tout va bien… Rien n’est moins sûr, mais en tout état de cause on ne peut guère compter y recourir massivement avant 2060 ou 2070.
Dans ce contexte, pas étonnant que rien n’ait marché comme prévu.
On a vite renoncé à retraiter une part importante du combustible UOX usé et la totalité du combustible MOX usé car le plutonium et l’uranium qu’on aurait pu en tirer n’auraient trouvé preneur ni en France, ni à l’étranger.
D’où une accumulation non prévue de ces combustibles, sans même compter l’uranium de retraitement qu’il faut bien stocker quelque part en attendant l’émergence éventuelle d’une filière industrielle compétitive de réacteurs rapides…
Et ce stockage se révèle bien plus problématique que prévu. C’est déjà le cas pour le combustible usé UOX, qui à la sortie du réacteur, dégage encore beaucoup de chaleur : il faut impérativement le refroidir au minimum 5 ans dans des piscines par circulation d’eau avant son renvoi au retraitement. Mais, si l’on renonce à le retraiter, c’est 50 ans de stockage en piscine qu’il faut alors prévoir avant d’envisager un stockage passif à l’air.
Et c’est encore bien pire avec le MOX qui contient beaucoup plus de plutonium que l’UOX ce qui lui confère une radioactivité sans commune mesure avec celle de l’UOX, avec deux conséquences majeures :
La multiplication par 3 des risques d’accident de criticité (explosion du combustible en absence de refroidissement) avec des conséquences potentielles de dissémination de particules de plutonium qui font froid dans le dos,
La nécessité d’une beaucoup plus faible densité de colis de MOX dans les piscines et leur maintien sous l’eau pour 150 ans et non plus 50 ans.
La donne a donc complètement changé : sur la période 1980- 2015, 3% des matières « valorisables » issues du retraitement l’auront été réellement, alors que le discours officiel évoque toujours une valorisation de 96% de l’ensemble des combustibles usés. Le laps de temps d’une dizaine d’années initialement prévu entre deux retraitements successifs passe à 100 ou 200 ans, voire même à l’infini.
Et pendant ce temps il faut trouver des palliatifs toujours présentés comme provisoires, mais tout aussi régulièrement prolongés de dizaines d’années, au rythme des déboires de cette fameuse doctrine de « bouclage du cycle nucléaire » . Belleville n’en est qu’un avatar supplémentaire, sûrement pas le dernier.
Ne serait-il pas temps de nous réinterroger sur la pertinence d’un dogme[3] auquel personne ne croît manifestement plus et qui n’a plus guère pour fonction que d’éviter de poser la question incontournable d’une réorientation des activités des usines de la Hague et de Melox, en particulier vers le problématique démantèlement des réacteurs?
Publié le 18 Février 2018
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansPétition, Politique
PÉTITION NATIONALE POUR METTRE LE COMPTEUR LINKY HORS D’ÉTAT DE NUIRE.
Auteur : stoplinkyblc
Créé le 13/02/2018
À l'attention : M. Emmanuel MACRON
Monsieur le Président,
Le déploiement des compteurs/capteurs connectés LINKY constitue une atteinte aux droits de l’homme et les prochaines actions en justice collectives pourraient permettre de confirmer plusieurs infractions au droit pénal, code de la consommation, droit communautaire, code des assurances.
Cet appareil ne peut pas être considéré comme un simple compteur. Il a une fonction indissociable et non désactivable de capteur de données personnelles qui en fait de facto un appareil de surveillance au regard de la loi. Par ailleurs, le Linky nous est imposé et constitue de fait une vente forcée. Pour justifier le concept, les pouvoirs publics nous disent ceci : « les données sont récupérées mais elles ne sont utilisées qu’avec l’accord du client. »
Par défaut, c’est le contraire qui doit prévaloir : aucun capteur ne doit permettre de récupérer des données y compris par les lignes électriques privées, sauf dans le cadre d’un nouveau contrat de vente signé par le consommateur avant la pose du compteur, lequel doit en outre bénéficier d’un délai de rétractation en vigueur lors de toute vente à domicile, ce qui n’est pas le cas. De plus, il provoque une pollution électromagnétique du fait des communications CPL incessantes dans toutes les lignes électriques de notre habitat qui ne sont pas prévues dans nos contrats d’électricité.
En France, nous aurions pu décider comme huit pays Européens de ne pas généraliser ce dispositif. Pour répondre aux recommandations de l’Europe, nous aurions pu choisir de coupler la génération de compteurs précédant le Linky à l’ADSL. Les pouvoirs publics et ENEDIS ont préféré un système permettant l’intrusion et la récupération de données au profit du Big data et en négligeant la santé.
De plus on a transformé une recommandation en obligation, mais seulement pour ENEDIS. Les usagers eux ne sont pas légalement obligés d'accepter : nous pouvons donc refuser sans craindre de sanction d’aucune sorte malgré la désinformation, voir le harcèlement téléphonique pour ceux qui refusent, tout ceci orchestré de façon inadmissible et jusqu’au ministre de l’Ecologie (qui a changé d’avis depuis qu’il est au gouvernement), qui menace par écrit d’une éventuelle fin de la gratuité de la relève des compteurs pour les usagers récalcitrants ! Tous ces éléments constituent unepose forcée (parfois de manière agressive) de ce capteur connecté qu'il est impossible à l'usager de désactiver, et font la démonstration du mépris que portent les pouvoirs publics vis-à-vis de la population. De plus, des préfets et ENEDIS saisissent le tribunal administratif pour faire annuler les délibérations municipales de refus des plus de 500 maires courageux et responsables.
Les risques pour la santé sont sérieux : les experts indépendants sont considérés comme des empêcheurs et on préfère conserver des normes excessives qui permettent d’ajouter légalement de nouvelles émissions d’ondes électromagnétiques avec le Linky, les autres compteurs communicants et la 5G au lieu de les réduire ! (L’Allemagne a un seuil de 0.1µt, la France : 6.25µt!).
Il suffit de constater sur quelle base a été reconduit le glyphosate en Europe pour soupçonner leur légitimité. Du coup, on nous dit qu’il n’y a pas de nocivité : à l’époque l’amiante n’était pas reconnue comme nocive ! Les pouvoirs publics disent que le Linky n’émet pas plus qu’un téléviseur (en réduisant la comparaison au seul boîtier Linky). C’est omettre de dire que la principale problématique vient de la diffusion incessante de données CPL dans toutes les lignes électriques des habitats. Résultat : comme elles ne sont pas blindées, elles se transforment toutes en antennes émettrices d’ondes électromagnétiques 24h/24 et 7j/7. Le CSTB et l’ANFR le démontrent par des mesures prises chez plusieurs habitants en condition réelle de fonctionnement. Ces nouvelles émissions s'ajoutent aux autres (2G, 3G, 4G, Wifi), dont le cumul est nocif pour la santé humaine, et pourrait créer des changements irréversibles dans l’organisme humain (DC Paul Héroux, rapport Bioinitiative…).
Le coût du déploiement se chiffre à presque 6 milliards d’euros sans compter le bilan financier et écologique de la mise au rebut des 35 millions de compteurs en parfait état de marche et qui ont une durée de vie 5 fois supérieure au Linky. Il faut compter aussi la consommation électrique des Linky, des concentrateurs et des Data center dédiés. Les bénéfices pour les usagers seront négligeables, au contraire, dans bien des cas, ils doivent prendre un abonnement plus élevé. Le rapport de la cour des comptes 2018 confirme que les consommateurs n’y trouveront aucun bénéfice réel et que la gratuité annoncée du remplacement du compteur n’est qu’un trompe l’œil !
Les risques de piratages individuels peuvent faciliter des cambriolages et les risques collectifs peuvent se traduire par des coupures d’électricité de plus ou moins grande ampleur. Des hackers en ont démontré la faisabilité avec des compteurs connectés dans d’autres pays. Les compteurs qu’ENEDIS veut remplacer ne sont pas piratables ! Les journaux régionaux font état d’incendies et aucune information officielle sur internet n’est disponible à ce sujet.
Les citoyens sont obligés de faire eux-mêmes le travail d’information en créant des collectifs, blogs et pages Facebook, et en tenant des réunions publiques alors que les médias nationaux sont aux abonnés absents dans le travail d’investigation qui est le leur.
Tous ces éléments nous conduisent à vous demander de faire cesser immédiatement les déploiements du Linky et des autres compteurs communicants. Les communications CPL intrusives des Linky et des concentrateurs déjà posés doivent être désactivées et l’usage du CPL abandonné. Dans un deuxième temps, les usagers devront pouvoir demander un remplacement du Linky sans aucuns frais. Les compteurs communicants installés dans les lieux fréquentés par les enfants (crèches, écoles, lycées…) devront être remplacés systématiquement et le Wifi sur Off.
Tous les éléments évoqués ici sont visibles en détail sur le blog : https://stoplinkyblc.blogspot.fr/ et sur les blogs et pages Facebook des 300 collectifs de France.
Veuillez croire M. le Président, en l'assurance de nos sentiments les meilleurs, et soyez sûr de notre attachement à la préservation de notre santé et de nos libertés.