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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Courriel adressé ce jour à Bertrand SORRE député LREM de la Manche.

Publié le 31 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Tribune libre

Monsieur le député,

Je vous écris de nouveau sur plusieurs points qui me taraudent l’esprit car je constate et je ne suis pas le seul, que les députés LREM, sont de sages exécutants des décisions du chef de l’État, ou des Ministres, ou encore de chefs de groupe au sein de la majorité, où les commissions des lois éludent ou rejettent purement et simplement, des amendements y compris émanant de votre groupe (dernièrement l’amendement Glyphosate soutenu par 70 députés en marche « avant ceux-là).

De ce fait je ne puis que constater le vote massif et quasi unanime de la « majorité présidentielle » à part de rares exceptions comme par exemple Sonia Krimi pour la loi immigration qui s’est abstenue.

Premier sujet en débat actuellement à l’assemblée sur la loi agriculture-alimentation, je vais essayer de résumer :

- Interdiction du Glyphosate, amendement rejeté ! Sous la pression de quels groupes ?

Sachant qu’en la matière il aurait été pertinent d’élaborer un calendrier de sortie de l’utilisation des pesticides et des intrants chimiques.

- l’étiquetage des produits avec des OGM ou ayant subi des traitements phyto sanitaires, c’est une légère avancée pour le consommateur qui n’aura que cette information pas sur les produits utilisés, car beaucoup de plantes sont résistances par exemple au Round Up. Mais dans les élevages industriels les animaux sont nourris avec des produits ogm et autres produits également traités.

La garantie n’inexistence n’est que sur les produits bios et sur les filières affichant clairement produits sans OGM.

- Concernant l’alimentation bio dans les cantines (avec des produits locaux et de saison) le pourcentage jusqu’à 100, doit permettre d’établir un calendrier plus court, avec des aides pour aider au développement de la filière.

- Concernant les produits d’excellence pour l’exportation, il me semblerait judicieux, que les consommateurs français y aient droit également. Un principe pourtant simple est de parvenir à l’autonomie alimentaire, ce qui est loin d’être le cas, et de respecter les saisons.

- Concernant les ventes à perte par les grandes surfaces, fait du prince, le premier point est de fixer une rémunération à l’agriculteur couvrant et le coût de production et le travail !

- Je reviendrai vers concernant les accords avec les pays étrangers, mais déjà il faudrait une harmonie européenne.

Par ailleurs grâce à une action d’Agir pour l’Environnement j’ai constaté que vous étiez absent de l’assemblée pour le vote sur le Glyphosate, ainsi que vos collègues Manchois d’ailleurs. J’espère que les électeurs-consommateurs s’en souviendront dans 4 ans.

Par ailleurs avez vous reçu le courriel que je vous ai envoyé « Est-ce que ce monde est sérieux ? ».

Deuxième sujet : Qui est l’amendement n° CE2235 dans le cadre de la loi ELAN qui concerne plus particulièrement le comblement des « dents creuses » dans les zones littorales, dont la rédaction des deux articles complétés du code de l’urbanisme (L 121-3 et L 121-8) paraît suffisamment ambigu pour entamer dangereusement la loi littoral.

Vous avez été maire d’une commune littorale, la prudence doit être de mise et il ne peut être toléré ou autorisé n’importe quoi.

La navette parlementaire va fonctionner, mais il est à craindre que les sénateurs abondent ce qu’ils réclament depuis des années.

Je me permets d’attirer votre attention sur le fait que les scot contiendront l’essence de la loi, impliquant une mise en harmonie des documents d’urbanisme.

Mais pourquoi diantre prévoir que dans la période transitoire il ne soit demandé que l’avis de la CDNPS alors que la CDPENAF devrait aussi être consultée et émettre un avis conforme.

Merci de me faire part de vos remarques sur ces deux points.

 

Veuillez agréer, Monsieur le député, l’expression de ma consternation.

joël BELLENFANT

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Derrière la violence d’Etat, la violence du capital

Publié le 28 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Capitalisme, Austérité et dictature financière

Fabrice AUBERT

1er Mai : c’est reparti comme en 1936 et 1968, les violences sont dues aux mouvements sociaux qui protestent contre les réformes « démocratiquement » votées donc légitimes. De ce fait, toute manifestation qui s’opposerait à ces projets de lois et lois seraient anti-démocratique et de ce fait … violentes. Et dans ce cadre, les « black-blocs » ne sont que les « théâtres d’ombre » d’un affrontement infiniment plus important, celui du Capital et du travail…matrice de l’Histoire humaine.

D’où vient la violence ? Telle est la vraie question. Oui, la démocratie organise la discussion politique. Mais faut-il rappeler à quel prix ce « succès » fut obtenu ??? 4 Révolutions furent nécessaires (1789,1830, 1848, 1871) et tant de victimes et de sang versé, pour arriver à institutionnaliser la République… sans que personne désormais ne se présente, ayant comme programme affiché, le retour au système féodal. Mais il fallu aussi les mouvements sociaux 1906 [1], 1936 [2], 1968 pour que les revendications sociales soient prises en compte et reconnus par les autorités politiques, générant ainsi du progrès social pour toutes et tous. Avant les accords de Grenelle ou de Matignon, la violence était celle du Capital, comme rapport d’exploitation du travail via le seul rapport de propriété, s’étant juste substitué à la violence de l’esclavage et de ses déclinaisons (servage, fermage, travail à façons). Jamais dans l’Histoire le Capital ne négocie, hormis sous contrainte du rapport de forces que Marx appelle « lutte des classes » Les dates de 1936, 1945 et 1968 en sont la matérialité. Les violences et l’affrontement ne viennent jamais du travail, mais du capital, obnubilé par son seul taux de profit obtenus contre la société et « l’intérêt général ».

Le libéralisme, derrière la douceur du mot, la violence des chiffres : Derrière le libéralisme se niche le piège des mots et la violence du réel. Comment imaginer que libéralisme renvoyant à la notion de liberté cache un système d’extorsion de richesses aussi performant ? C’est l’intelligence des capitalistes, d’avoir produit une « idéologie » morale, le libéralisme [3], qui justifie moralement, le système d’exploitation dénommé Capitalisme, car le capitalisme est un système d’exploitation violent, autant contre l’homme que la nature :
« Le Capital épuise deux choses : le travailleur et la nature » [4]. Le fondement d’une religion est, dans une situation de souffrance individuelle, de capter les sentiments, par « l’attractivité » des mots. Tel est le rôle et la mission du libéralisme, que d’offrir une « philosophie » à l’essence morale, permettant de masquer la réalité des rapports sociaux d’’exploitation, autrement dit d’extraction de richesses produites par autrui. C’est la raison qui fait que le « libéralisme », reste dans l’idéologie, refusant toute discussion sur le réel et pour cause … car le capitalisme concret, c’est :

  • 21 milliardaires possèdent autant que les 40 % les plus pauvres,
  • 1 % les plus riches détiennent 25 % des richesses nationales,
  • La fraude fiscale pèse plus de 60 Milliards d’euros par an,
  • Notre Pays abrite 9 millions de pauvres,
  • 3 millions de logements sont inoccupés, 600.000 logements indignes, 4 Millions de « mal-logés 
  • Les femmes ont en moyenne un salaire de 23 % inférieur à celui des hommes.
  • Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans attient 40 % dans les quartiers défavorisés,
  • Plus d’un million de personnes en situation de handicap vivent sous le seuil de pauvreté,
  • 11,5 millions de personnes en situation de « précarité énergétique », mais E.D.F a été privatisé
  • 0n dénombre 52.000 décès prématurés du fait de la pollution de l’air,

Mais dans le même temps, la France est championne d’Europe de la distribution des dividendes.

Victor Hugo écrivait : « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches ». Jamais autant qu’aujourd’hui cette approche philosophique, n’a eu autant de matérialité, exprimant la violence d’un système, le capitalisme.

De l’intérêt général : Le fondement de la Révolution française, tient dans ce concept, qu’aucune autre révolution, de par le monde, (ni celle de l’Angleterre, ni celle des U.S.A) définit que la loi, voté par les députés, est porteuse de « l’intérêt général » et non « d’intérêts particuliers » transformés en lois. De fait aucune loi n’a de fondement en République Française, si elle ne vise pas « l’intérêt général », celui de la société dans son entier. C’est cet objectif qui « obligea », dans le cadre de la lutte des classes de 1944 à des décisions spécifiques à notre Pays :

  • L’impôt défini par assiette et taux selon le niveau de revenus (impôts progressifs) [5]
  • Rôle de l’Etat dans l’Economie (Nationalisations industrielles et planification)
  • Services publics et statuts, fondement de l’application de « l’intérêt général ».

L’Europe du marché unique, Europe des violences sociales du Capital : L’Europe présentée comme l’expression des libertés, n’a servi que de support à la libéralisation du Capital. Depuis l’origine, l’Europe n’a eu comme objectif que de faire du marché, le destin obligé de l’Europe auxquels au nom de la liberté individuelle, il fallait accepter les contraintes du marché, car toute liberté a ses contraintes. Voilà quelques dates qui révèlent les fondamentaux de l’Europe :

  • 1952 : création du CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) dont l’objectif est de définir une politique commune à 6 états (France, Allemagne, Italie, Belgique, Luxembourg, Pays-bas). En fait le C.E.C.A, initie « un marché commun du charbon et de l’acier »
  • 1958 : Le traité de Rome acte fondateur de l’Europe crée le marché commun européen
  • 1986 : Marché unique Européen
  • 1993 : Le traité de Maastricht développe la logique du marché européen en axant son développement sur « la libre circulation des capitaux, des marchandises et des hommes » au sein de la Communauté Européenne. Aucune politique sociale et fiscale d’harmonisation n’est élaborée. Seul compte le marché.
  • 1999 : création de la Zone Euro.
  • 2001 : Les monnaies nationales sont abandonnées, l’Euro devient la monnaie de la « zone euro » géré par une banque centrale indépendante et ayant comme seul objectif l’inflation.
  • 2005 : En mai 2005, le traité constitutionnel Européen est rejeté par référendum, mais il revient sous la forme du traité de Lisbonne, non adopté par les Peuples (pas de nouveau référendum) et institue le principe du « marché libre et non faussé ».

On le voit, la seule logique Européenne est celle de développer le « marché libre et non faussé » Et ceci n’est pas idéologique mais la réalité si l’on observe les privatisations effectuées dans notre Pays :

L’impuissance de l’Etat : Ces privatisations au-delà de la matérialisation de l’idéologie du marché, a des conséquences directes sur toute la société, du fait de l’affaiblissement de l’Etat conduisant à ce qu’on appelle désormais son « impuissance politique ». Là non plus, ce n’est pas de l’idéologie, mais la réalité des chiffres que personne ne peut contester et que visualise ce graphique :

Il faut bien se rendre compte qu’avec un secteur public industriel fort, la France en 1985 c’était 50 % des investissements industriels, 25 % de la valeur ajoutée, pour 20 % d’emplois. Désormais, c’est « l’Etat diminué », qui se limite à moins de 15 % des investissements, et 5 % de valeur ajoutée et d’emplois. Nous avons là la matérialité de ce qui est appelé « l’impuissance de l’Etat ». Quand De gaulle disait « Il nous faut une voiture populaire » deux ans après la R 4 sortait. La Puissance de l’Etat ne se discutait pas, du fait de sa maîtrise directe d’Entreprises industriels stratégiques. Désormais quand l’Etat demande quelque chose, il faut qu’il aille « négocier » avec le Patronat, comme n’importe quel syndicat. Qui peut s’étonner après de « l’impuissance de l’Etat » ???

La destruction de la France : Le discours de Yvon GATTAZ [6] à l’époque était : « il faut que l’Etat nous donne les entreprises industrielles pour que l’on puisse les moderniser et développer la compétitivité », d’où les privatisations et le transfert au privé. Et quel résultat ce transfert a-t-il donné au Pays ??? Ce fut le choix stratégique du Patronat français que de déserter le combat (comme en 40) et de se réfugier sur les activités financières lucratives. Là encore, ce n’est pas de l’idéologie, mais la matérialité des chiffres :

Où l’on observe que plus l’Etat transférait au secteur privé des activités industrielles stratégiques et plus celles-ci étaient abandonnées obligeant en fait les consommateurs à acheter des produits « made in ailleurs » (Frigidaires, télévisions, machines à laver etc.), aggravant la situation de l’emploi (chômage) et creusant les déficits (sécurité sociale, solde commercial). Voilà la violence du patronat en faits.

Et l’investissement ? Si l’on considère avec juste raison que ce sont les investissements en recherche développement qui déterminent la compétitivité de demain, il faut alors observer, là encore la trahison du patronat Français. Et là encore ce n’est pas de l’idéologie, juste l’analyse du graphique qui visualise les investissements faite en recherche-développement en comparaison avec l’Allemagne … dans la période des privatisations qui devaient permettre de développer la compétitivité. Ce sont ces choix de gestions qui entrainent les conséquences sur l’emploi.

Les violences sur l’emploi : En 1986, lors de ma période de fin d’études universitaires, mon avenir sur le marché de l’emploi se présentait ainsi :

  • 85 % des emplois créés étaient en C.D.I, c’est-à-dire stable, permettant ainsi d’envisager de dessiner un avenir humain.
  • Pour un étudiant aujourd’hui c’est l’inverse, 85 % des emplois créés sont hors C.D.I, donc pour l’essentiel précaires. Peut-on construire un avenir, dans le cadre de ce système fondé sur la précarité de masse ?

Il faut bien comprendre que cette évolution s’est faite au moment de la période des privatisations. Il y a donc bien un rapport direct entre privatisations et précarisations…Et la précarisation est « violence contre l’humain ».

Les violences du Gouvernement Macron : Après avoir cassé l’économie française dans sa base industrielle, et nous rendre ainsi « prisonnier » des aléas de la « mondialisation », il fallait aller plus loin pour répondre aux désirs du Patronat. Celui-ci depuis des années réclame l’assouplissement des règles de protection des salariés en vue de pouvoir imposer ce « marché unique pur et parfait » de « tube à essais » du laboratoire du libéralisme. Le principe est que toute entreprise doit passer sous les fourches caudines de la concurrence, concurrence qui se fabrique par la mise en concurrence systématique des sa
lariés entre eux. De fait, il ne peut y avoir de « marché pur et parfait », condition du « plein emploi libéral » qu’en réduisant ou supprimant leur protection collective. En France :

  • Les lois Macron sur l’ouverture des commerces le dimanche,
  • La « loi travail » de El Khomri…
  • L’inversion de la hiérarchie des normes du code du travail nous renvoie au XIXème siècle.

Les licenciements collectifs permanents, les menaces contre les délégués syndicaux, la réduction des représentants du personnel et la fusion des instances représentatives, où « les partenaires sociaux négocient », sont de la violence contre l’ensemble du monde du travail. Et toutes les lois actuelles ne nous y trompons pas, viennent du Capital, l’Etat n’étant que l’exécuteur des basses œuvres au service du Capital. Soulignons que derrière la modernité déclamée :

  • La mise en cause du code du travail nous renvoie à 1910,
  • La mise en cause du statut des cheminots nous renvoie à 1920
  • L’idée du second jour de travail gratuit, définition de la corvée, nous renvoie au système féodal.

A quoi il faut rajouter, souligner, alerter sur sa volonté de se rapprocher de l’Eglise : « Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, sans doute, vous et moi bravé, les sceptiques de chaque bord. Et si nous l’avons fait, c’est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer » nous renvoie ici avant la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, créant la laïcité.

Le besoin de religion pour masquer les violences sociales : Cet appel aux religions est un appel de fait aux confrontations religieuses puisque sa déclaration choisit, de plus, une religion particulière :

  • « Ce dialogue est indispensable, et si je devais résumer mon point de vue, je dirais qu’une Église prétendant se désintéresser des questions temporelles n’irait pas au bout de sa vocation ; et qu’un président de la République prétendant se désintéresser de l’Église et des catholiques manquerait à son devoir  »

Cette déclaration vise à amplifier les mouvements religieux comme seuls à même de régler les problèmes de la société, au vu des démissions politiques et leur transfert au seul marché générant les violences sociales ici aperçues. Et cet appel aux conflits religieux est d’autant plus urgent que selon un sondage 72 % des Français considèrent que sa politique est socialement injuste.

De l’utilité de Marx : C’est à ce moment de l’analyse qu’il nous faut ressortir l’analyse que Marx dévoile du rôle de la religion dans le Capitalisme et dont les médias ne répètent que la fin « la religion est l’opium du peuple ». La vraie phrase dans son intégralité est la suivante : « « La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple.”

Ce n’est donc point à la religion en tant que tel qu’il s’attaque mais beaucoup plus à la religion, utilisée comme expédiant, pour voiler les violences du Capital.

Le Président Macron dans une situation politique difficile, mal élu, et perçu comme un bourgeois (Président des riches), a besoin des religions pour faire oublier la violence de sa politique, d’où son appel à la religion soutenu par le Patronat qui préfère évidemment le retour de la « guerres des religions », qui jamais ne discuteront de la violence des profits, au retour de la « lutte des classes »..dont la question de la répartition des richesses matérielles et du « bien-être », est le fondement.

Macron ou la financiarisation de l’Etat : Après avoir été imposée aux entreprises, du secteur privé avec les résultats que l’on connait (chômage de masse, précarisations, suicides), la financiarisation s’applique désormais à l’Etat ce qui explique toutes les décisions financières budgétaires de baisse de l’imposition des entreprises et des plus riches financées par des hausses sur les familles (C.S.G, Taxe sur l’essence) et la baisse ou la suppression des services publics. La suppression de la taxe d’habitation au-delà du fait qu’il s’agit d’un impôt injuste, va surtout permettre de supprimer la commune, fondement de la démocratie depuis 1789. Tout doit aller au marché d’où l’objectif de supprimer le statut des cheminots et de privatiser le rail et les aérogares.

Le gouvernement des banquiers : Macron est l’expression de cette domination de la finance sur l’économie réelle et institue « le gouvernement des banquiers, par les banquiers ». Il faut savoir que cette période de domination des banquiers et de la bourgeoisie d’affaires sur le Pays a déjà eu lieu sous le règne de Louis-Philippe et que cette période a déjà développé la paupérisation des classes laborieuses, en installant au pouvoir une bourgeoisie d’affaire : « accession de la bourgeoisie aux affaires manufacturières et financières, permettant un essor économique de première importance en France (révolution industrielle). Cependant, la chute du régime qu’il a fait naître a pour principales causes d’une part la paupérisation des « classes laborieuses » (paysans et ouvriers) et d’autre part le manque de compréhension de la part des élites de la monarchie de Juillet pour les aspirations de l’ensemble de la société française. » [7]

K.MARX présent à Paris au moment de la Révolution de 1848 écrivit : « Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d’Orléans à l’Hôtel de ville, il laissa échapper ces mots : « Maintenant, le règne des banquiers va commencer. » Laffitte venait de trahir le secret de la révolution. Ce n’est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci : banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l’on appelle l’aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait les lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministères jusqu’aux bureaux de tabac [8].

On voit à quel à quel point « celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre » / K. Marx

Le « guignol des marchés » : Toute la presse mainstream s’est précipité sur ce numéro de « Forbes » montrant le « Président  moderne » expliquer, qu’il était le leader du « marché libre ». En fait le « Leader-Président », surnommé « Jupiter » par les médias, n’est qu’un guignol. Il faut préciser que le marché dans la théorie libérale, n’a besoin pour fonctionner que de la rencontre entre une courbe d’offre et de demandes fixant un prix, tout ceci étant régulé par la « main invisible », chère à Adam SMITH. Et que dans ce cadre, le grand leader du « free market » est tout au plus un serviteur du marché, pas plus, et quand on ne fait que « servir » le croisement de deux courbes, le grand enfant que je reste, appelle cela un « guignol ». De Gaulle disait lui « La politique ne se décide pas à la corbeille » [9]. La grandeur était là.

Derrière la violence d’Etat, la violence du capital : Toutes les lois votées depuis une trentaine d’années sont des lois violentes contre la société, puisqu’elles s’attaquent à « l’intérêt général », fondement de la République, dont le service public est porteur, pour favoriser l’intérêt particulier, d’où les privatisations et « mises en concurrence ».

Chaque privatisation, dénommée idéologiquement « ouverture à la concurrence », est un viol de la République car seul le « service public », en tant qu’outil, matérialise la décision politique « d’intérêt général ». Le discours libéral sur la possibilité de faire exécuter par le privé des missions de service public, dénommé, « délégation de services public » est une privatisation de fait. Dans cette situation, du fait même de la définition du marché, les contraintes de services public (sécurité, qualité) et de tarifications sociales, sont abandonnées et s’y substitue celle du profit, première contrainte d’une entreprise dans le cadre du marché. Comment dans cers conditions peut-on encore oser prétendre que « déléguer » un service public au marché revient au même ??? Où a-t-on vu une « délégation de service public » rendre un service de qualité supérieure ??? ceci est un non-sens du fait de la contrainte de profit….

 

 
Pour cacher ses violences, qui paupérisent la société, l’Etat a aussi besoin de montrer de manière pornographique les « violences des manifestations », d’où le rôle très ambigu de la Police, qui sur ordre n’est pas intervenu en amont lors de la manifestation du 1er Mai, permettant aux « éditocrates du marché » de ne parler que des violences des « bris de magasin » omettant ainsi toutes les violences sociales de « casse industrielle » et de services publics opérés en catimini, à l’ombre des lois.

 

La violence d’Etat décrété par l’entremise des lois est celle du Capital qui, pour obtenir ce qu’il veut, n’a point besoin d’aller manifester. Jean-Jaurès expliquait déjà :

« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ;

ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale »

Jean JAURES-1906.

Rien de nouveau sous le soleil de Satan. Tout est déjà parfaitement connu et l’on sait déjà qu’en cas de défaite sociale éventuelle des cheminots, l’irruption sociale reviendra encore plus forte. Dans l’Histoire l’insurrection de la Commune de 1871 vient après la Révolution inachevée de 1848. L’Histoire ne se répétant pas, elle ne pourra plus représenter un « nouveau jeune moderne ». Si comme le dit le proverbe, « Chat échaudé craint l’eau froide » alors « prolétaire violenté s’attaque au Maitre » et ceci vaut depuis Spartacus.

Que les « prolétaires modernes » du « nouveau monde » de la « Macron company » des « start-up de pacotille » et des « ubérisés du quotidien » comprennent que derrière les lois qui détruisent les « protections collectives » (code du travail statut, « services publics »), se trouve le Patronat qui dicte en permanence à Jupiter, les lois à faire adopter.

Oui, derrière la violence d’Etat, toujours, se trouve la violence du Capital.

« Précarisés et violentés de tous les Pays », unissez-vous.

Le 5 Mai 2018,

Fabrice

P.S / Je vous joins ici un article qui montre comment une entreprise du marché (ex entreprise publique privatisée GDF-SUEZ) va imposer à chaque usager de payer les prix de marché en passant par les tribunaux, sans que jamais les français n’aient eu le moyen démocratique de pouvoir se prononcer. Une violence de plus…du « marché libre et non faussé ». https://fr.news.yahoo.com/electricit%C3%A9-rapporteur-public-conseil-detat-lannulation-dun-tarif-170650976--finance.html

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« Marée Populaire » 280 000 manifestants dans les rues

Publié le 27 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Citoyenneté, Politique

Samedi, 26 Mai, 2018
Humanite.fr
Photo Geoffroy Van Der Hasselt / AFP.
Photo Geoffroy Van Der Hasselt / AFP.
À l’appel de plus de 60 organisations associatives, syndicales et politiques, 190 manifestations ont eu lieu ce samedi partout en France contre la politique d’Emmanuel Macron et pour « l’égalité, la justice sociale et la solidarité ». Elles ont réuni 280 000 personnes dont 80 000 à Paris. 
Vendredi soir, Emmanuel Macron avait tenté, depuis la Russie, de prendre les devants avec un entretien sur BFMTV. «  Mon seul message : ceux qui veulent bloquer le pays n’y arriveront pas. Aucun désordre ne m’arrêtera. Le calme reviendra », a résumé l’équipe du président sur son compte Twitter officiel. Pas de quoi décourager ceux qui, à l’appel de plus de 60 organisations syndicales, politiques et associatives, s’étaient donnés rendez-vous samedi pour faire déferler partout dans le pays une « marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité ». Bien au contraire. 190 défilés ont réuni 280 000 manifestants, selon les organisateurs. À Paris, ce sont 80 000 personnes qui ont marché de la Gare de l’Est à la place de la Bastille dans une ambiance festive conclue en musique par Mouss et Hakim de Zebda. 
 
Pour cette manifestation, pas de personnalités en tête de cortège mais un char commun de la « marée populaire » qui a précédé ceux des organisations (CGT, Solidaires, FSU, EELV, PCF, FI, NPA, Attac…) et qui a abreuvé le défilé de musique avant qu’au nom de tous les signataires, Aurélie Trouvé (Attac) n’y prenne la parole. « Le combat sera de longue haleine mais le succès d’aujourd’hui fait que nous sommes plus déterminés que jamais à continuer », a-t-elle lancé après avoir fustigé « le business model de Macron » pour « soumettre la France au capitalisme financier mondial et servir ainsi ses premiers de cordées ». « Nous considérons que cette manifestation est de toute façon historique par sa composition, sa diversité et qu’elle doit être à la hauteur de la transformation profonde (voulue par Macron) de la société française selon les canons de l’ultralibéralisme », avait-elle déjà déclaré quelques minutes avant le départ du cortège lors d’une conférence de presse qui a réuni les organisations signataires de l’appel. « C’est une réussite, s’est également réjouie Annick Coupé (Attac), une fois arrivée à Bastille. Le contrat a été respecté jusqu’au bout. Tout le monde a joué le jeu, pas une organisation n’a pris le pas sur une autre » a-t-elle ajouté, alors que la crainte de récupérations pesait sur le rendez-vous. Et d’estimer qu’« au-delà de cette journée, cela va redonner espoir ». 
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Du Quebec : "Chers grévistes français, ne cessez pas votre combat, il est légitime" -- Mélina CYRENNE

Publié le 25 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes

Chers grévistes français

J’ai vu trop souvent les gens de mon peuple du Québec se plier devant l’austérité forcée. J’ai vu trop souvent mes voisins débattre de la légitimité d’une grève à coup de « ce sont tous des fainéants ! », tout en ignorant la misère qui s’approche dans l’ombre de cette désolidarisation. Alors, aux Français qui se battent toujours, n’abandonnez pas. La docilité nous a peut-être apporté le sigle de la « gentillesse et de la chaleur québécoise », mais elle nous a aussi bandé les yeux devant l’éminente érosion sociale.

Chers grévistes français, et tous ceux qui les encouragent,

Ne cessez pas votre combat. Il est légitime, et il est un front majeur contre les attaques du gouvernement visant le service public. La blessure est déjà là. Entre vos infirmières qui s’éreintent et vos services de psychiatrie qui s’approchent dangereusement d’une situation de maltraitance, les effets de l’austérité se font déjà sentir dans l’un des domaines qui ne devrait pas être négociable : la santé. La subtilité de votre gouvernement n’est pas son plus grand talent, et il est facile de voir qu’il essaie d’essouffler les services publics pour vous faire tendre vers les services privés. Comme les pouvoirs précédents, il fantasme sur les États-Unis et salive devant Trump.

Ne les laissez pas toucher à votre santé, votre éducation, votre intégrité, votre dignité, en tant qu’ouvriers.

Voyez ce que cet abandon a créé au Québec.

Nos services de santé gratuits ont des listes d’attentes effarantes. Aux urgences, il faut être patient. Les meilleurs jours, on peut attendre entre 3 et 8 heures, et pour les pires, j’ai déjà vu du 27 heures d’attente. Les Québécois n’ont pas tous un médecin généraliste (médecin de famille) (environ 21% seulement avec 341 000 individus sur des listes d’attentes), alors la plupart font affaire avec des cliniques où c’est « premier arrivé, premier servi » avec un quota maximum de patients.

Nos infirmières sont constamment au bord de l’épuisement professionnel, et il en manquerait un peu moins de 2000 pour pallier à la quantité de travail. Pourtant, 1600 infirmières diplômées sont toujours sans emploi, mais ne réussissent pas à se placer faute de budget. Dans ma région du Québec, c’est environ 5000 patients en attente de chirurgie, avec un peu plus de 800 qui attendent depuis plus de 6 mois. Beaucoup se tourne vers le privé, quand ils ont les ressources financières adéquates. La réforme régressive de notre système de santé a été un coup de trop pour cette situation déjà précaire. Environ 8,6 millions de dollars investis pour améliorer l’accessibilité aux services mais où sont les changements ? Sur un budget d’environ 38,5 milliards de dollar, ces maigres 9 millions semblent peu, et ont eu peu d’effet. On est rendu au point où environ 200 médecins spécialistes ont voté contre leur augmentation de salaire, car ils jugent que l’argent devrait être mieux réparti dans le système de santé et être versé à ceux qui en ont le plus besoin, comme les infirmières.

Mais au Québec, ça fait partie de la vie de voir des infirmières épuisées. La culture a fait en sorte qu’on considère que l’épuisement professionnel des infirmières, c’est l’ordre naturel des choses ! Les étudiants et étudiantes s’inscrivent en soin infirmier avec l’idée déjà fermement ancrée que ce sera un métier harassant. Et c’est normal ! Même moi, je me suis laissé prendre par cette idée préconçue : si t’es infirmière et que tu te plains de la quantité de travail, c’est que tu n’es pas une vraie infirmière. Comme si ton choix de carrière devait définir si oui ou non tu signais pour la garantie d’un burnout dans ta vie.

Pourquoi et comment sommes-nous parvenus à cette désolidarisation, voire résignation ? Pourquoi et comment nous sommes nous rendus à cette idée que les grévistes sont des fainéants, par définition ? Je sais que vous faites face à cette problématique en France aussi. Cependant, au Québec il y a rarement des grèves à large échelle, et encore moins de manifestations. C’est presque comme si on nous avait appris à tuer nous-même l’idée d’une grève à l’instant même où elle prend naissance dans notre esprit.

«  Les Québécois sont dociles. Les Québécois se laissent marcher dessus.  » Pas tous heureusement, mais j’ai tellement entendu cette phrase qu’elle me paraît illustrer une partie de notre réticence à nous battre pour notre qualité de vie.

Vous devriez voir la réaction des gens quand je leur parle des 5 semaines de vacances que vous avez en France. Nous, on en a deux en tout et pour tout durant l’année en débutant un emploi, parfois 3. Mon père travaille depuis environ 30 ans pour la même entreprise, et il a 3 semaines de vacances par an. C’est horrible ! Mais pour la plupart des gens à qui je dis ça, les Français sont des fainéants. Pourtant, vous vous êtes battus pour avoir ces semaines supplémentaires ! Via la grève justement ! Je ne vois pas ce qu’il y a de normal à travailler 50 semaines sur 52, mais bon... Ici, t’es un ouvrier donc tu fermes ta gueule. C’est normal de ne pas avoir une bonne qualité de vie, c’est normal de n’avoir que deux semaines de vacances, et quand tu fais la grève, attache ta tuque (ou attache ta ceinture en équivalent français de France) car tu vas devenir la pire des hontes pour ton entourage.

Notre éducation aussi, ils ont tenté de la toucher. Ils ont voulu augmenter les frais de scolarité d’une éducation qu’ils appellent « gratuite ». Ma facture de 1500 $ pour une session universitaire de 4 mois dit le contraire mais bon, comme dirait la plupart des Québécois pendant le Printemps Érable : « Aux States, ils payent parfois le triple de ce prix-là pour une session, alors je ne vois pas pourquoi vous vous plaignez pour une augmentation progressive. »

Et là, on s’est battu bec et ongles. On s’est tellement battu que les Québécois en ont eu plein de le cul du gouvernement et de sa gestion de la crise, alors ils ont voté pour l’autre parti aux élections suivantes. (Bon, ils ont à nouveau élu les Libéraux aux élections d’après mais c’est qu’ils ont la mémoire courte et ont peur d’essayer d’autres partis, alors on vogue entre Parti Libéral et Parti Québécois depuis trop longtemps.) Par contre, nous, les Carrés rouges (ceux qui militaient contre la hausse), on a été couverts d’insultes. J’en connais qui nous injuriaient sans même savoir pourquoi on se battait. On nous a traités de lâches, en nous disant que si on avait de l’argent pour s’acheter un cellulaire et se payer de la bière au bar, on avait sûrement de l’argent pour payer des frais supplémentaires.

Ce n’est pas justifié de se battre pour que le gouvernement n’augmente pas les frais d’éducation ? On s’est battu pour que l’égalité des chances ne devienne pas encore plus un mythe qu’il ne l’est déjà. On s’est battu pour défendre un droit, pas pour avoir de nouveaux avantages, tout comme rares sont les grèves qui ne sont pas en défense d’un droit qu’on essaie de retirer ou fragiliser. Comme si c’était mal de défendre une chose à laquelle on tient !

Alors, de la part d’une Québécoise qui vous soutient avec fierté, ne vous laissez pas marcher dessus ! Pour beaucoup, vous êtes la dernière ligne de défense avant une réforme dévastatrice des services publics français. Ne désespérez pas et protégez ce qui devrait appartenir au peuple !

Melina Cyrenne

Melina Cyrenne est auteur sur Scribay. Découvrez ses romans, nouvelles, poésies et toutes ses autres créations littéraires !

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Assises Normandes de la Santé mercredi 30 mai à Caen

Publié le 24 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Santé

 

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Urgences

Publié le 24 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Santé

Le phénomène n’est pas nouveau. Depuis une vingtaine d’années, la France fait face à une explosion du recours aux services d’urgence. Les raisons sont bien identifiées. Les demandes et conseils en soins ne cessent de croître alors que le nombre de médecins généralistes diminue.

Ils font face à une importance hausse du nombre de patients alors que les effectifs ne sont pas suffisants. La situation est particulièrement tendue aux urgences.

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Ciné Débat Granville : Cycle « EN MAI, VOIS CE QU’IL TE PLAIT »

Publié le 24 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces, Granville

 

Ciné Débat Granville

 

En partenariat avec :

Cinéma Le Sélect Granville

Normandie Images

 

Cycle « EN MAI, VOIS CE QU’IL TE PLAIT »

 

Quatre films et une conférence

 

Toutes les projections auront lieu au cinéma Le Sélect.

La conférence aura lieu au  Lycée la Morandière.

Tous les films sont suivis d’un échange avec la salle.

 

Jeudi 17 mai 2018 20h30

 

UN SI JOLI MOIS DE MAI

Film documentaire de Bertrand Delais (France 2008)

« A partir d’images d’archives et de témoignages d’aujourd’hui, ce film revisite ce que fut cette année, à nulle autre pareille, par celles et ceux qui l’ont vécu, à Rouen, à Caen ou dans des petites villes de Normandie »

En présence du réalisateur, Bertrand Delais (président de L.C.P à partir du 8 juin) et de Guy Robert, syndicaliste à Caen en 1968.

Et également de Denis Darroy, directeur et Elvire le Cossec de Normandie Images qui a soutenu le film.

 

Jeudi 24 mai 2018 20h30

 

LE REDOUTABLE 

Film de Michel Hazanavicius (France 2017)

Avec un éclairage sur le film par Michel Ferry, gérant du Sélect.

« A partir du livre de son épouse de l’époque, Anne Wiazemsky, cette fiction nous restitue quelques mois de Jean-Luc Godard, avec au centre, les événements de mai… L’occasion de revenir sur une époque qui a aussi marqué l’identité du cinéma hexagonal. »

 

Vendredi 25 mai 2018 18h00

 

En partenariat avec Alternative Citoyenne

A l’auditorium du Lycée La Morandière

Conférence « Liquider Mai 68 »

Par Yann Le Pennec, éducateur et auteur. Acteur et témoin des « événements »

Entrée gratuite

 

Lundi 28 mai 2018 20h30

 

LE DROLE DE MAI, chronique des années de boue

Film documentaire de José Vieira (France 2008)

« Images inédites et témoignages directs pour évoquer ceux qu’on ne destinait à tenir aucun rôle dans ce qu’ils percevaient comme une guerre civile…

Ici les ouvriers immigrés portugais et leurs familles reclus dans les bidonvilles à côté des cités champignons qu’ils bâtissaient de leurs mains… »

 

Jeudi 7 juin 2018 20h30 (à confirmer)

 

GRANDS SOIRS ET PETITS MATINS

Film documentaire de William Klein (France 1978)

Le mois de mai 1968 à Paris par le cinéaste et photographe américain William Klein. La caméra se porte dans les rues du Quartier latin, de la Sorbonne à l’Odéon, tout près des manifestants, enregistrant les débats sur le vif et au jour le jour.

Débat conduit par Yann Le Jossic, professeur d’histoire avec Thierry Fagart, avocat et Yann Le Pennec, auteur.

 

 

Rappel : séances aux tarifs habituels du cinéma Le Sélect

Et aussi en partenariat avec MaCaO: jeudi 30 mai 2018 20h30

Projection du film Milla, en présence de Valérie Massadian, réalisatrice.

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Marée populaire, Cherbourg, 26 mai, 10 h.

Publié le 22 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Société, Luttes

 

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« Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

Publié le 19 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Jupiter

 

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Palestine

Publié le 19 Mai 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Solidarité avec la Palestine

"Je crois qu'il faut arrêter de parler de Massacres
et commencer à parler de Crimes de guerre."
Elias Sanbar,
ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco et essayiste,
traducteur du poète Mahmoud Darwich.
(le 15 mai 2018, sur France Culture)
 
Depuis le 30 mars, première Grande Marche du Retour des Palestiniens de Gaza, plus de 110 palestiniens pacifistes armés de drapeaux ont été assassinés à bout portant par des snipers de l'armée israélienne et plus de 10 000 blessés dont bon nombre souffre de lésions atroces et seront handicapés à vie. La journée du 14 mai fut une apothéose dans l'horreur: 60 meurtres en l'espace de quelques heures (dont la moitié des victimes a moins de 25 ans!), 2700 blessés, pendant que Netanyahou et sa clique américaine sabraient le champagne de façon obscène à l'occasion de l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem en totale violation du droit international et contre laquelle les Gazaouis par milliers s'étaient rassemblés pour la septième fois et toujours pacifiquement.
Ces 7 Grandes Marches du Retour ont été organisées par la société civile gazaouie, sous un blocus infernal et inhumain depuis plus de 10 ans, et qui ne compte plus que sur elle-même pour se délivrer et se libérer, mais à quel prix! Les Palestiniens rappellent au monde qu'ils existent et qu'ils exigent de retourner sur leur terre comme cela leur a été garanti par la résolution N°194 de l'ONU du 11 décembre 1948 relative à la Palestine: l'ONU "décide qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leur foyer le plus tôt possible et de vivre en paix avec leur voisin". 70 ans qu'elle reste lettre morte, que tous les gouvernement successifs israéliens interdisent ce retour et que la communauté internationale officielle muette regarde le temps passer.
Les Palestiniens de Gaza avaient averti qu'ils se rendraient le long de ce grillage qui les sépare d'Israël du 30 mars, journée de la terre (autre crime de guerre en 1976), au 15 mai, commémoration de la Nakba, comme ils le font chaque année depuis 70 ans. Mais ce 15 mai, ils ont enterré leur mort de la veille, la Nakba de tous les jours dans leur cœur meurtri.
Les Palestiniens ont choisi la date symbole du 15 mai pour réaffirmer leur identité après que la veille, le 14 mai 1948, Ben Gourion auto-proclamait l'indépendance d'Israël.
Nakba signifie Catastrophe en arabe. Cette catastrophe dure depuis 140 ans avec l'arrivée des premiers conquérants sionistes au début des années 1880 (voir Joseph Massad). Cette conquête s'est intensifiée après la première guerre mondiale, puis a culminé entre 1947 et 1949 avec la dépossession et l'expulsion de 750 000 palestiniens de leur terre et de leur maison (80% de la population palestinienne de l'époque), la destruction de plus de 530 villages palestiniens et le massacre de 15 000 palestiniens par les milices sionistes puis par l'armée israélienne dont elle est issue.
Dès 1937, David Ben Gourion, futur premier ministre d'Israël, expliquait : "Après la formation d'une armée importante dans le cadre de l'établissement de l'Etat [juif], nous abolirons la partition et nous nous étendrons à l'ensemble de la Palestine."
En 1951 est créé le Comité israélien des noms de lieux, destiné à changer la toponymie de la Palestine. Dans un discours prononcé à l'université de Technion (Haïfa), le 19 mars 1969, le général israélien Moshé Dayan (1915-1981) revient sur cette entreprise d'effacement de la mémoire palestinienne: "Des villages juifs ont été construits à la place des villages arabes. Vous ne connaissez même pas les noms de ces villages arabes, et je ne vous blâme pas parce que ces livres de géographie n'existent plus. Non seulement les livres n'existent plus, mais les villages arabes ne sont plus là non plus(...). Il n'y a pas un seul endroit construit dans ce pays qui n'ait eu auparavant une population arabe."
 
"Nous sommes en train de vous dire que notre Nakba continue jour après jour" - Leila Shahid,ancienne ambassadrice de Palestine auprès de l'Union européenne, le 15 mai sur RFI. L'apartheid, l'épuration ethnique, les humiliations, les spoliations, les destructions, le vol de l'eau, de la terre, les arrestations, la prison, l'absence d’hôpitaux décents, d'écoles pour tous, les interdictions de déplacement, les contrôles incessants, les raids nocturnes de l'armée, les colons agressifs et tueurs ... c'est ce que vivent tous les jours les Palestiniens d'Israël, de Cisjordanie et de Gaza avec la complicité de l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas totalement discréditée par sa collaboration avec le pouvoir israélien et celle de la communauté internationale inféodée à Trump.
 
Que faut-il de plus à nos gouvernants, et à l'Autorité Palestinienne en premier lieu, pour soutenir les plaintes déposées (la dernière en date du 17 mai par un groupe de 560 Palestiniens habitants à Gaza) auprès de la Cour Pénale Internationale contre ces criminels de guerre à la manœuvre en Israël, comme cela a été fait pour les Milosevic, Karadzic, Mladic de Serbie ?
Que faut-il de plus pour appliquer un embargo militaire à destination d'Israël: "l'arrêt de la vente et de la livraison d'armes, de munitions et de véhicules militaires" comme cela avait été imposé à tous les Etats par l'ONU à l'encontre de l'Afrique du Sud, le 4 novembre 1977; le 21 mars 1960, 69 manifestants pacifistes africains sont assassinés à Sharpeville par la police sud-africaine. Faudra-t-il attendre 17 ans ?
 
A notre niveau de citoyen, nous pouvons informer, expliquer autour de nous, et dès maintenant refuser et dénoncer haut et fort toute participation aux manifestations de la Saison Croisée France-Israël, elles-aussi particulièrement obscènes en cette période, notamment son inauguration (Voir CCFI) qui aura lieu le 5 juin prochain au Grand Palais par MM.Macron et Netanyahou, le criminel de guerre.
Israël tente de dorer son blason et de se donner une image de pays civilisé: Il vient de nous montrer une fois de plus son visage sauvage et barbare.
Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël.
Fx Gilles
18 mai 2018
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