



L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse
Publié le 27 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Jupiter
Publié le 27 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité
La fumée des barricades embrasées donnait aux illuminations de Noël un aspect d’étrange féérie. Les Champs Élysées n’avaient sans doute jamais connu un tel chaos. Et l’on pourra se demander qui, de la Marie de Paris ou des forces de l’ordre, est responsable d’avoir laissé le matériel des innombrables travaux de voirie sur un espace où était annoncée une manifestation, un espace que les CRS auraient pu sécuriser mais dont ils ont choisi de laisser l’accès libre pour ensuite déplorer le triste spectacle.
L’analyse des décisions d’encadrement des forces de l’ordre devra d’ailleurs être fait : il était étonnant de voir des CRS chasser des manifestants d’un périmètre et ne pas le sécuriser par la suite, de sorte que les mêmes manifestants revenaient par des rues adjacentes. Les images enchanteront les télévisions américaines qui pourront disserter à loisir sur la France, pays de guérilla.
Bilan catastrophique, mais le pouvoir peut se féliciter. Les Français retiendront les images de la manifestation parisienne, commentées tant et plus par des chaînes d’information continue dont les innombrables experts distinguaient doctement parmi les manifestants des militants d’ultradroite et des identitaires, au motif que surnageaient quelques drapeaux bretons ou vendéens. Pourtant, sur les 106 301 Gilets jaunes officiellement recensés (chiffre vraisemblablement sous estimé, mais hilarant de précision et surtout extrêmement important), 8000 seulement étaient à Paris. Partout ailleurs, à Bordeaux, Montauban, Toulouse ou Colmar, les gens qui défilaient l’ont fait avec une admirable dignité, dans un souci du bien commun qui force le respect. Le contraste avec les déclarations du Ministre de l’Intérieur tentant de renvoyer l’ensemble des gilets jaunes à l’extrême droite illustre la déchéance d’un pouvoir acculé.
Tous les observateurs honnêtes témoigneront que, même à Paris, la majorité des manifestant était pacifique. Quand un jeune homme s’est avisé de briser la vitrine de la boutique Zadig et Voltaire du Rond Point, les forces de l’ordre l’ont laissé faire, et ce sont des Gilets jaunes qui se sont interposés. Mais le spectacle offert par les chaines d’info, comme les commentaires des macronistes officiels et officieux, ne laissait pas deviner ce civisme, malgré les nombreuses Marseillaises entonnées ici ou là. Le Président de la République a préféré fustiger ceux qui « ont agressé les forces de l’ordre », laissant croire qu’il s’agirait de Gilets jaunes et non ces casseurs qui s’infiltrent dans chaque manifestation.
Emmanuel Macron, du temps où il faisait la leçon à son prédécesseur, avait reproché à François Hollande son mépris pour les manifestants de la Manif pour tous. La tactique était pourtant simple, renvoyer à toutes forces les citoyens pacifiques du premier jour vers Civitas et les identitaires, laisser le mouvement se radicaliser pour mieux le décrédibiliser. Les Gilets jaunes sont un mouvement spontané, venu des tréfonds du corps politique. Une colère, une indignation, même, contre un système injuste qui empêche peu à peu les petites classes moyennes de vivre correctement de leur travail. La morgue macronienne et les caricatures de Christophe Castaner n’ont qu’un objectif : renforcer les éléments radicaux de ce mouvement pour le transformer en une éruption extrémiste. Mais la colère des Gilets jaunes est d’un autre ordre qu’une protestation contre un projet de loi. C’est une lame de fond qui monte. Les Gilets jaunes ne sont que les premiers soubresauts du séisme à venir. Car ils incarnent ce tiers état qui aspire simplement à ce que soient tenues les promesses de la démocratie. Un tiers état qui trime pour boucler ses fins de mois et qui voit les 0,1% les plus riches échapper à l’impôt, qui voit l’Etat s’appauvrir et couper dans les services publics plutôt que de lutter contre les procédés d’optimisation fiscale des multinationales.
La question politique qui s’impose à nous est de savoir comment on peut se retrouver, plus de deux siècles après la révolution française, face à des mouvements populaires qui ressemblent tant à ceux d’un peuple soumis à l’ancien régime. Les privilèges qui furent abolis dans la nuit du 4 août 1789 se sont reconstitués. Emmanuel Macron n’est évidemment pas la cause de ce phénomène, dont il faut chercher les sources dans le processus de dérégulation de l’économie qui a peu à peu détruit le compromis social et politique issu de la seconde guerre mondiale. Mais Emmanuel Macron avait réussi à faire croire le temps d’une campagne qu’il portait la nouveauté. Il était le changement sans le chaos, la « révolution » sans la violence mais avec l’enthousiasme. Les quelques uns qui tentaient alors de faire valoir que le changement proposé n’était que de façade, qu’il s’agissait de remplacer les hommes pour mieux préserver le système, ont été traités de « déclinistes », de « populistes » ou de « réactionnaires ». Il était hors de question de gâcher la fête avec des interrogations désagréables, comme celle qui consistait à demander ce qui se passerait le jour où, au pied du mur, il faudrait choisir entre les propositions contradictoires de l’« en même temps », et si le macronisme – ô suspense – préférerait fâcher le peuple ou les lobbys. Il n’y aura fallu que dix-huit mois. Quelques mois pour démontrer que dans un environnement économique contraint, où l’orthodoxie budgétaire interdit tout investissement, mais où il est également inenvisageable de protéger ses filières vitales, la seule marge de manœuvre possible est l’impôt, non pas pour les plus riches, qui partirait avec les derniers capitaux, mais pour les classes moyennes assignées à résidence.
La vieille recette de la reductio ad lepenum de toutes les oppositions ne fonctionnera plus très longtemps. En revanche, il est urgent d’offrir un débouché politique à la colère d’un peuple qui se sent acculé, condamné à la simple survie pour préserver un système dans lequel les individus sont privés de leur rôle de citoyens pour n’être que des rouages d’une machine économique orientée vers le profit de multinationales déterritorialisées et d’élites détachées de toute appartenance et de toute solidarité. Les Pierre Moscovici et les Jean-Claude Junker seraient bien avisés d’entendre le grondement de tous les Gilets jaunes du monde occidental, car nul ne peut souhaiter que la colère se transforme en rage et en désespoir.
Publié le 26 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement, Agriculture Elevage FNSEA
Le président de la région Hervé MORIN ne recule devant aucun sacrifice pour sauver une nouvelle fois non pas la Normandie ou la France, mais la biodiversité en péril, du fait de l’homme et surtout et principalement du fait de l’agriculture productiviste, à force de pesticides et d’intrants chimiques.
Mais me direz vous il va mobiliser l’ensemble des associations environnementales normandes pour se faire ?
Eh bien non, beaucoup mieux, il vient d’annoncer un partenariat avec la fédération des Chasseurs Normands (au nombre impressionnant de 80 000) grands défenseurs de l’environnement et de la biodiversité biens connus pour tirer dans tous les coins dès l’ouverture de la chasse. (voir Ouest France du 23 11 18).
Pour ce faire il compte bien débourser quelque 226 000 €, fichtre !
Donc notre homme serait un précurseur ? Non pas, il imite ses collègues de Rhône-Alpes Auvergne, un certain Wauquiez, qui a filé l’argent aux chasseur en réduisant les sommes versées aux associations environnementales, et du Nord Pas de Calais un certain Bertrand, qui a nommé président de la commission environnement un chasseur, et qui a signé un contrat dans l’Oise de milice afin d’épauler (et tirer) la gendarmerie pour lutter contre le braconnage.
Vous ne trouvez pas que cela pue un peu tout cela la fachosphère !
Allez voir le site du conseil régional c’est édifiant et consternant.
Il est vrai qu’il se démène le président de région, il se ballade partout dans le monde, se prenant quasiment pour le chef de l’État Normand, faute d’être le chef de l’État Français, et heureusement.
Confier la biodiversité aux chasseurs, c’est comme confier la gérance d’un magasin de porcelaine à des éléphants et pourtant j’aime bien les éléphants.
S’il pratique avec la biodiversité comme il le fait avec le transport ferroviaire, concentré entre Caen, Le Havre, Rouen et Paris, pour le reste démerdez vous ! Mais il dépense sans compter en achetant de nouvelles rames pour les inter cités, mais quid des TER, et notamment de la ligne Paris Granville, des guichets de gares quasiment tous fermés, alors qu’il faut relancer ce mode de transport collectif le moins dommageable à l’environnement, ainsi que le fret ferroviaire. Mais tout est mis en œuvre pour dégouter les gens de prendre le train plutôt que la bagnole.
La protection de la biodiversité passe aussi par une réduction drastique des fonds pour par exemple l’aménagement de la deux fois deux voies entre Granville et Avranches, consommatrice de terres agricoles perdues DÉFINITIVEMENT et incompensables sauf à déshabiller Pierre pour habiller Paul, avec la bénédiction de la FDSEA.
Franchement vous prenez les gens pour des imbéciles qui j’espère s’en souviendront lorsqu’il faudra voter.
Joël Bellenfant
Publié le 24 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Austérité et dictature financière, Jupiter
Publié le 24 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes, Services publics
Publié le 24 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Société, Liberté - Egalité - Fraternité
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde (20/11/2018), le sociologue Pierre Merle écrit que « le mouvement des « gilets jaunes » rappelle les jacqueries de l’Ancien Régime et des périodes révolutionnaires ». Et il s’interroge: « Les leçons de l’histoire peuvent-elles encore être comprises ? »
Je suis convaincu, moi aussi, qu’une mise en perspective historique de ce mouvement social peut nous aider à le comprendre. C’est la raison pour laquelle le terme de « jacquerie » (utilisé par d’autres commentateurs et notamment par Eric Zemmour, l’historien du Figaro récemment adoubé par France Culture dans l’émission d’Alain Finkielkraut qui illustre parfaitement le titre de son livre sur « la défaite de la pensée ») ne me paraît pas pertinent. Dans mon Histoire populaire de la France, j’ai montré que tous les mouvements sociaux depuis le Moyen Age avaient fait l’objet d’une lutte intense entre les dominants et les dominés à propos de la définition et de la représentation du peuple en lutte. Le mot « jacquerie » a servi à désigner les soulèvements de ces paysans que les élites surnommaient les « jacques », terme méprisant que l’on retrouve dans l’expression « faire le Jacques » (se comporter comme un paysan lourd et stupide).
Le premier grand mouvement social qualifié de « jacquerie » a eu lieu au milieu du XIVe siècle, lorsque les paysans d’Ile de France se sont révoltés conte leurs seigneurs. La source principale qui a alimenté pendant des siècles le regard péjoratif porté sur les soulèvements paysans de cette époque, c’est le récit de Jean Froissart, l’historien des puissants de son temps, rédigé au cours des années 1360 et publié dans ses fameuses Chroniques. Voici comment Froissart présente la lutte de ces paysans : « Lors se assemblèrent et s’en allèrent, sans autre conseil et sans nulles armures, fors que de bâtons ferrés et de couteaux, en la maison d’un chevalier qui près de là demeurait. Si brisèrent la maison et tuèrent le chevalier, la dame et les enfants, petits et grands, et mirent le feu à la maison […]. Ces méchants gens assemblés sans chef et sans armures volaient et brûlaient tout, et tuaient sans pitié et sans merci, ainsi comme chiens enragés. Et avaient fait un roi entre eux qui était, si comme on disait adonc, de Clermont en Beauvoisis, et l’élurent le pire des mauvais ; et ce roi on l’appelait Jacques Bonhomme ».
Ce mépris de classe présentant le chef des Jacques comme « le pire des mauvais » est invalidé par les archives qui montrent que les paysans en lutte se donnèrent pour principal porte-parole Guillaume Carle « bien sachant et bien parlant ». A la même époque, la grande lutte des artisans de Flandre fut emmenée par un tisserand, Pierre de Coninck décrit ainsi dans les Annales de Gand : « Petit de corps et de povre lignage, il avoit tant de paroles et il savoit si bien parler que c’estoit une fine merveille. Et pour cela, les tisserands, les foulons et les tondeurs le croyoient et aimoient tant qu’il ne sût chose dire ou commander qu’ils ne fissent ».
On a là une constante dans l’histoire des mouvements populaires. Pour échapper à la stigmatisation de leur lutte, les révoltés choisissent toujours des leaders « respectables » et capables de dire tout haut ce que le peuple pense tout bas. D’autres exemples, plus tardifs, confirment l’importance du langage dans l’interprétation des luttes populaires. Par exemple, le soulèvement qui agita tout le Périgord au début du XVIIe siècle fut désigné par les élites comme le soulèvement des « croquants » ; terme que récusèrent les paysans et les artisans en se présentant eux mêmes comme les gens du « commun », Ce fut l’un des points de départ des usages populaires du terme « commune » qui fut repris en 1870-71, à Paris, par les « Communards ».
Les commentateurs qui ont utilisé le mot « jacquerie » pour parler du mouvement des « gilets jaunes » ont voulu mettre l’accent sur un fait incontestable : le caractère spontané et inorganisé de ce conflit social. Même si ce mot est inapproprié, il est vrai qu’il existe malgré tout des points communs entre toutes les grandes révoltes populaires qui se sont succédé au cours du temps. En me fiant aux multiples reportages diffusés par les médias sur les gilets jaunes, j’ai noté plusieurs éléments qui illustrent cette permanence.
Le principal concerne l’objet initial des revendications : le refus des nouvelles taxes sur le carburant. Les luttes antifiscales ont joué un rôle extrêmement important dans l’histoire populaire de la France. Je pense même que le peuple français s’est construit grâce à l’impôt et contre lui. Le fait que le mouvement des gilets jaunes ait été motivé par le refus de nouvelles taxes sur le carburant n’a donc rien de surprenant. Ce type de luttes antifiscales a toujours atteint son paroxysme quand le peuple a eu le sentiment qu’il devait payer sans rien obtenir en échange. Sous l’Ancien Régime, le refus de la dîme fut fréquemment lié au discrédit touchant les curés qui ne remplissaient plus leur mission religieuse, et c’est souvent lorsque les seigneurs n’assuraient plus la protection des paysans que ceux-ci refusèrent de payer de nouvelles charges. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement des gilets jaunes a été particulièrement suivi dans les régions où le retrait des services publics est le plus manifeste. Le sentiment, largement partagé, que l’impôt sert à enrichir la petite caste des ultra-riches, alimente un profond sentiment d’injustice dans les classes populaires.
Ces facteurs économiques constituent donc bien l’une des causes essentielles du mouvement. Néanmoins, il faut éviter de réduire les aspirations du peuple à des revendications uniquement matérielles. L’une des inégalités les plus massives qui pénalisent les classes populaires concerne leur rapport au langage public. Les élites passent leur temps à interpréter dans leur propre langue ce que disent les dominés, en faisant comme s’il s’agissait toujours d’une formulation directe et transparente de leur expérience vécue. Mais la réalité est plus complexe. J’ai montré dans mon livre, en m’appuyant sur des analyses de Pierre Bourdieu, que la Réforme protestante avait fourni aux classes populaires un nouveau langage religieux pour nommer des souffrances qui étaient multiformes. Les paysans et les artisans du XVIe siècle disaient : « J’ai mal à la foi au lieu de dire j’ai mal partout ». Aujourd’hui, les gilets jaunes crient « j’ai mal à la taxe au lieu de dire j’ai mal partout ». Il ne s’agit pas, évidemment, de nier le fait que les questions économiques sont absolument essentielles car elles jouent un rôle déterminant dans la vie quotidienne des classes dominées. Néanmoins, il suffit d’écouter les témoignages des gilets jaunes pour constater la fréquence des propos exprimant un malaise général. Dans l’un des reportages diffusés par BFM-TV, le 17 novembre, le journaliste voulait absolument faire dire à la personne interrogée qu’elle se battait contre les taxes, mais cette militante répétait sans cesse : « on en a ras le cul » , « ras le cul », « ras le bol généralisé ».
« Avoir mal partout » signifie aussi souffrir dans sa dignité. C’est pourquoi la dénonciation du mépris des puissants revient presque toujours dans les grandes luttes populaires et celle des gilets jaunes n’a fait que confirmer la règle. On a entendu un grand nombre de propos exprimant un sentiment d’humiliation, lequel nourrit le fort ressentiment populaire à l’égard d’Emmanuel Macron. « Pour lui, on n’est que de la merde ». Le président de la République voit ainsi revenir en boomerang l’ethnocentrisme de classe que j’ai analysé dans mon livre.
Néanmoins, ces similitudes entre des luttes sociales de différentes époques masquent de profondes différences. Je vais m’y arrêter un moment car elles permettent de comprendre ce qui fait la spécificité du mouvement des gilets jaunes. La première différence avec les « jacqueries » médiévales tient au fait que la grande majorité des individus qui ont participé aux blocages de samedi dernier ne font pas partie des milieux les plus défavorisés de la société. Ils sont issus des milieux modestes et de la petite classe moyenne qui possèdent au moins une voiture. Alors que « la grande jacquerie » de 1358 fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire.
La deuxième différence, et c’est à mes yeux la plus importante, concerne la coordination de l’action. Comment des individus parviennent-ils à se lier entre eux pour participer à une lutte collective ? Voilà une question triviale, sans doute trop banale pour que les commentateurs la prennent au sérieux. Et pourtant elle est fondamentale. A ma connaissance, personne n’a insisté sur ce qui fait réellement la nouveauté des gilets jaunes : à savoir la dimension d’emblée nationale d’un mouvement spontané. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé aux grandes manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’actions groupusculaires réparties sur tout le territoire.
Cette caractéristique du mouvement est étroitement liée aux moyens utilisés pour coordonner l’action des acteurs de la lutte. Ce ne sont pas les organisations politiques et syndicales qui l’ont assurée par leurs moyens propres, mais les « réseaux sociaux ». Les nouvelles technologies permettent ainsi de renouer avec des formes anciennes « d’action directe », mais sur une échelle beaucoup plus vaste, car elles relient des individus qui ne se connaissent pas. Facebook, twitter et les smartphones diffusent des messages immédiats (SMS) en remplaçant ainsi la correspondance écrite, notamment les tracts et la presse militante qui étaient jusqu’ici les principaux moyens dont disposaient les organisations pour coordonner l’action collective ; l’instantanéité des échanges restituant en partie la spontanéité des interactions en face à face d’autrefois.
Toutefois les réseau sociaux, à eux seuls, n’auraient jamais pu donner une telle ampleur au mouvement des gilets jaunes. Les journalistes mettent constamment en avant ces « réseaux sociaux » pour masquer le rôle qu’ils jouent eux-mêmes dans la construction de l’action publique. Plus précisément, c’est la complémentarité entre les réseaux sociaux et les chaînes d’information continue qui ont donné à ce mouvement sa dimension d’emblée nationale. Sa popularisation résulte en grande partie de l’intense « propagande » orchestrée par les grands médias dans les jours précédents. Parti de la base, diffusé d’abord au sein de petits réseaux via facebook, l’événement a été immédiatement pris en charge par les grands médias qui ont annoncé son importance avant même qu’il ne se produise. La journée d’action du 17 novembre a été suivie par les chaînes d’information continue dès son commencement, minute par minute, « en direct » (terme qui est devenu désormais un équivalent de communication à distance d’événements en train de se produire). Les journalistes qui incarnent aujourd’hui au plus haut point le populisme (au sens vrai du terme) comme Eric Brunet qui sévit à la fois sur BFM-TV et sur RMC, n’ont pas hésité à endosser publiquement un gilet jaune, se transformant ainsi en porte-parole auto-désigné du peuple en lutte. Voilà pourquoi la chaîne a présenté ce conflit social comme un « mouvement inédit de la majorité silencieuse ».
Une étude qui comparerait la façon dont les médias ont traité la lutte des cheminots au printemps dernier et celle des gilets jaunes serait très instructive. Aucune des journées d’action des cheminots n’a été suivie de façon continue et les téléspectateurs ont été abreuvés de témoignages d’usagers en colère contre les grévistes, alors qu’on a très peu entendu les automobilistes en colère contre les bloqueurs.
Je suis convaincu que le traitement médiatique du mouvement des gilets jaunes illustre l’une des facettes de la nouvelle forme de démocratie dans laquelle nous sommes entrés et que Bernard Manin appelle la « démocratie du public » (cf son livre Principe du gouvernement représentatif, 1995). De même que les électeurs se prononcent en fonction de l’offre politique du moment – et de moins en moins par fidélité à un parti politique – de même les mouvements sociaux éclatent aujourd’hui en fonction d’une conjoncture et d’une actualité précises. Avec le recul du temps, on s’apercevra peut-être que l’ère des partis et des syndicats a correspondu à une période limitée de notre histoire, l’époque où les liens à distance étaient matérialisés par la communication écrite. Avant la Révolution française, un nombre incroyable de révoltes populaires ont éclaté dans le royaume de France, mais elles étaient toujours localisées, car le mode de liaison qui permettait de coordonner l’action des individus en lutte reposait sur des liens directs : la parole, l’interconnaissance, etc. L’Etat royal parvenait toujours à réprimer ces soulèvements parce qu’il contrôlait les moyens d’action à distance. La communication écrite, monopolisée par les « agents du roi », permettait de déplacer les troupes d’un endroit à l’autre pour massacrer les émeutiers.
Dans cette perspective, la Révolution française peut être vue comme un moment tout à fait particulier, car l’ancienne tradition des révoltes locales a pu alors se combiner avec la nouvelle pratique de contestation véhiculée et coordonnée par l’écriture (cf les cahiers de doléances).
L’intégration des classes populaires au sein de l’Etat républicain et la naissance du mouvement ouvrier industriel ont raréfié les révoltes locales et violentes, bien qu’elles n’aient jamais complètement disparu (cf le soulèvement du « Midi rouge » en 1907). La politisation des résistances populaires a permis un encadrement, une discipline, une éducation des militants, mais la contrepartie a été la délégation de pouvoir au profit des leaders des partis et des syndicats. Les mouvements sociaux qui se sont succédé entre les années 1880 et les années 1980 ont abandonné l’espoir d’une prise du pouvoir par la force, mais ils sont souvent parvenus à faire céder les dominants grâce à des grèves avec occupations d’usine, et grâce à de grandes manifestations culminant lors des « marches sur Paris » (« de la Bastille à la Nation »).
L’une des questions que personne n’a encore posée à propos des gilets jaunes est celle-ci : pourquoi des chaînes privées dont le capital appartient à une poignée de milliardaires sont-elles amenées aujourd’hui à encourager ce genre de mouvement populaire ? La comparaison avec les siècles précédents aboutit à une conclusion évidente. Nous vivons dans un monde beaucoup plus pacifique qu’autrefois. Même si la journée des gilets jaunes a fait des victimes, celles-ci n’ont pas été fusillées par les forces de l’ordre. C’est le résultat des accidents causés par les conflits qui ont opposé le peuple bloqueur et le peuple bloqué.
Cette pacification des relations de pouvoir permet aux médias dominants d’utiliser sans risque le registre de la violence pour mobiliser les émotions de leur public car la raison principale de leur soutien au mouvement n’est pas politique mais économique : générer de l’audience en montrant un spectacle. Dès le début de la matinée, BFM-TV a signalé des « incidents », puis a martelé en boucle le drame de cette femme écrasée par une automobiliste refusant d’être bloqué. Avantage subsidiaire pour ces chaînes auxquelles on reproche souvent leur obsession pour les faits divers, les crimes, les affaires de mœurs : en soutenant le mouvement des gilets jaunes, elles ont voulu montrer qu’elles ne négligeaient nullement les questions « sociales ».
Au-delà de ces enjeux économiques, la classe dominante a évidemment intérêt à privilégier un mouvement présenté comme hostile aux syndicats et aux partis. Ce rejet existe en effet chez les gilets jaunes. Même si ce n’est sans doute pas voulu, le choix de la couleur jaune pour symboliser le mouvement (à la place du rouge) et de la Marseillaise (à la place de l’Internationale) rappelle malheureusement la tradition des « jaunes », terme qui a désigné pendant longtemps les syndicats à la solde du patronat. Toutefois, on peut aussi inscrire ce refus de la « récupération » politique dans le prolongement des combats que les classes populaires ont menés, depuis la Révolution française, pour défendre une conception de la citoyenneté fondée sur l’action directe. Les gilets jaunes qui bloquent les routes en refusant toute forme de récupération des partis politiques assument aussi confusément la tradition des Sans-culottes en 1792-93, des citoyens-combattants de février 1848, des Communards de 1870-71 et des anarcho-syndicalistes de la Belle Époque.
C’est toujours la mise en œuvre de cette citoyenneté populaire qui a permis l’irruption dans l’espace public de porte-parole qui était socialement destinés à rester dans l’ombre. Le mouvement des gilets jaunes a fait émerger un grand nombre de porte-parole de ce type. Ce qui frappe, c’est la diversité de leur profil et notamment le grand nombre de femmes, alors qu’auparavant la fonction de porte-parole était le plus souvent réservée aux hommes. La facilité avec laquelle ces leaders populaires s’expriment aujourd’hui devant les caméras est une conséquence d’une double démocratisation : l’élévation du niveau scolaire et la pénétration des techniques de communication audio-visuelle dans toutes les couches de la société. Cette compétence est complètement niée par les élites aujourd’hui ; ce qui renforce le sentiment de « mépris » au sein du peuple. Alors que les ouvriers représentent encore 20% de la population active, aucun d’entre eux n’est présent aujourd’hui à la Chambre des députés. Il faut avoir en tête cette discrimination massive pour comprendre l’ampleur du rejet populaire de la politique politicienne.
Mais ce genre d’analyse n’effleure même pas « les professionnels de la parole publique » que sont les journalistes des chaînes d’information continue. En diffusant en boucle les propos des manifestants affirmant leur refus d’être « récupérés » par les syndicats et les partis, ils poursuivent leur propre combat pour écarter les corps intermédiaires et pour s’installer eux-mêmes comme les porte-parole légitimes des mouvements populaires. En ce sens, ils cautionnent la politique libérale d’Emmanuel Macron qui vise elle aussi à discréditer les structures collectives que se sont données les classes populaires au cours du temps.
Etant donné le rôle crucial que jouent désormais les grands médias dans la popularisation d’un conflit social, ceux qui les dirigent savent bien qu’ils pourront siffler la fin de la récréation dès qu’ils le jugeront nécessaire, c’est-à-dire dès que l’audimat exigera qu’ils changent de cheval pour rester à la pointe de « l’actualité ». Un tel mouvement est en effet voué à l’échec car ceux qui l’animent sont privés de toute tradition de lutte autonome, de toute expérience militante. S’il monte en puissance, il se heurtera de plus en plus à l’opposition du peuple qui ne veut pas être bloqué et ces conflits seront présentés en boucle sur tous les écrans, ce qui permettra au gouvernement de réprimer les abus avec le soutien de « l’opinion ».
L’absence d’un encadrement politique capable de définir une stratégie collective et de nommer le mécontentement populaire dans le langage de la lutte des classes est un autre signe de faiblesse car cela laisse la porte ouverte à toutes les dérives. N’en déplaise aux historiens (ou aux sociologues) qui idéalisent la « culture populaire », le peuple est toujours traversé par des tendances contradictoires et des jeux internes de domination. Au cours de cette journée des gilets jaunes, on a entendu des propos xénophobes, racistes, sexistes et homophobes. Certes, ils étaient très minoritaires, mais il suffit que les médias s’en emparent (comme ils l’ont fait dès le lendemain) pour que tout le mouvement soit discrédité.
L’histoire montre pourtant qu’une lutte populaire n’est jamais complètement vaine, même quand elles est réprimée. Le mouvement des gilets jaunes place les syndicats et les partis de gauche face à leurs responsabilités. Comment s’adapter à la réalité nouvelle que constitue la « démocratie du public » pour faire en sorte que ce type de conflit social – dont on peut prévoir qu’il se reproduira fréquemment – soit intégré dans un combat plus vaste contre les inégalités et l’exploitation ? Telle est l’une des grandes questions à laquelle il faudra qu’ils répondent.
Publié le 23 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche
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Publié le 18 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces, Droits des femmes
Dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, notre comité a prévu plusieurs actions dans le département.
Samedi 24 novembre, pour sensibiliser aux violences intraconjugales, nous inviterons les passants à rendre hommage à l'une des 106 (à ce jour) femmes ayant trouvé la mort sous les coups de leur conjoint depuis le début de l'année.
Ce ne sont pas des "drames familiaux", ni des "drames de la séparation", ni des "crimes passionnels", ce sont des féminicides perpétrés par des hommes qui pensent détenir un permis de tuer. L'origine de ces crimes se trouve au cœur de notre société, dans l'éducation patriarcale qui est donnée aux hommes et qui les autorise à posséder femmes et enfants, à disposer de leurs vies. Nous faisons cette action pour que ces femmes ne restent pas invisibles, qu'elles soient nommées et ne soient pas seulement une parmi d'autres anonymes dans un chiffre global annuel dont pas grand monde ne s'émeut ni ne s'indigne parmi les politiques et même la société. D’ailleurs le chiffre des victimes de 2017 n’a pas encore été publié officiellement !
Venez nous rencontrer et leur rendre hommage
Granville de 10h à 12h marché couvert,
Coutances de 16h à 18h place Saint Nicolas
Saint Lô de 16h à 18h place de la mairie
Venez nombreuses, nombreux . Indiquez-nous vos demandes ou propositions de covoiturages.
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Publié le 18 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Tribune libre, Société
Le monde se meurt. Les humains sont, dans le même temps, coupables et victimes d’une catastrophe sans précédent. La vie est en danger et il ne fait plus de doute que les décennies à venir seront constellées de drames écologiques parfois irréversibles.
Le fascisme s’installe confortablement. Le nouveau président du Brésil, homophobe, climato-sceptique, misogyne et raciste triomphe facilement de ses adversaire. Au Yémen, la crise humanitaire plonge des millions de personnes dans la famine, un enfant décède tous les quarts d’heure.
En parallèle, les réfugiés continuer de mourir massivement en Europe, donnant lieu à drame sourd devant nos frontières closes.
En France, on dénombre 600 000 pauvres de plus en dix ans, des milliers de SDF perdent la vie chaque année dans les rues, la précarité professionnelle touche plus de 3 millions de personnes et la pollution tue 40 000 de nos concitoyens tous les ans.
Sans mentionner – les gens sérieux ne parlent pas de ces choses-là – que cent milliards d’animaux sont tués chaque année dans des conditions épouvantables.
C’est dans ce contexte que se prépare donc, en France, ce qui s’annonce comme « la manifestation événement » du moment.
Hélas, il ne sera ni question de mettre fin au saccage de la planète, ni de réclamer un peu de partage ou de décence, ni de tenter d’imposer la solidarité avec les peuples opprimés ou massacrés. Il s’agira de dénoncer la hausse du prix du carburant, alors même que la distance qu’il est possible de parcourir avec un SMIC a été multipliée par 4 en quelques décennies …
Oui, il y a là quelque chose de triste et presque d’obscène.
Oui, les priorités qui se dessinent sont littéralement injustifiables, quel que soit le prisme.
Il faut pourtant demeurer mesuré dans l’analyse.
D’abord parce que l’argument consistant à exhiber un « plus grand problème » n’est pas génériquement recevable pour invalider la dénonciation d’un problème mineur. C’est à partir de l’infime que se déploient l’immense et le détail n’est jamais négligeable. Mais, dans ce cas particulier, il s’agit de défendre l’utilisation débridée des automobiles qui participent activement à l’effondrement en cours …
Ensuite, et c’est évidemment un point nodal, il ne saurait être question d’ignorer ceux qui vivent difficilement et ont besoin de se déplacer. C’est précisément pourquoi toute politique écologique sensée ne peut qu’être également une politique de partage. C’est précisément pourquoi il est essentiel de se mobiliser (mais l’étions-nous ?) pour que la SNCF demeure une entreprise publique qui entretient ses lignes « non rentables » pour assurer une bonne desserte du territoire, même hors des zones urbaines. C’est précisément pourquoi la nécessité tendancielle de « sortir de l’automobile » – qui ne peut être remise en question parce qu’elle est vitale – doit évidemment être accompagnée d’exceptions circonstancielles et de mesures sociales.
Ne nous laissons pas berner. Ne nous laissons pas enfermer dans un schème simpliste et mystificateur qui voudrait que cette manifestation soit celle des pauvres gens contre les bobos et les nantis. C’est exactement l’inverse. Elle risque de prendre la forme de la défense d’un système à l’agonie, humainement oppresseur et écologiquement dévastateur.
Tout l’enjeu consiste à ne pas nous opposer à une évolution qui ne peut être qu’inexorable si l’on veut ménager un avenir vivable : il faut sortir des énergies fossiles et donc, entre autre, aller vers une « exceptionnalité » de l’automobile. Mais il ne saurait être question de faire, une fois de trop, porter l’effort associé sur les plus démunis. La question est donc plus subtile que le « pour ou contre » et l’urgence consiste donc ici à réclamer le droit à la nuance.
Quelles que soient nos priorités ou difficultés individuelles – et elle peuvent être immenses, on le sait – est-il bien décent, dans un monde à l’agonie, de se mobiliser pour le prix du carburant ? Ne se trompe-t-on pas radicalement de combat ? L’avenir sera possible s’il est écologique et social. Déjouons le piège des groupes pétroliers et des leaders populistes qui veulent opposer ces aspirations à la vie.
Publié le 13 Novembre 2018 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage
Contrairement à ce qui est souvent dit, le système de comptage numérique connecté Linky n’est pas intelligent, ce terme est totalement inapproprié, il est communiquant ou connecté ce qui est totalement différent.
Une de ses connexions avec ENEDIS est une finalité fondamentale du Linky qui est actuellement non activée et surtout savamment occultée aux consommateurs automobilistes car cela aurait un effet dévastateur, c’est celle du prélèvement des taxes fiscales liées à la charge des véhicules électriques via le système de comptage connecté Linky.
Personne n’ignore que les politiques ont engagé une vaste mutation contraignante et fiscale qui doit aboutir par étapes à ce que tous les véhicules thermiques soient remplacés par des véhicules électriques d’ici les années 2017 à 2040.
Pour ce faire il a fallu transformer non seulement la législation, mais aussi le principe de collecte des taxes car l’État ne peut évidemment se priver des rentrées fiscales liées aux carburants, en conséquence en 2011 qui est l’année de l’officialisation du système de comptage connecté Linky coïncide avec le changement du nom de la TIPP - Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers qui est remplacée par la TICPE - Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques.
La TICPE rapporte près de 30 milliards d’euro dans les caisses de l’état chaque année. C’est d’ailleurs le 4ème poste de recette fiscale derrière la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.
Avec le Linky l’administration fiscale va disposer d’un outil qui va lui permettre d’encaisser les taxes liées à la TICPE.
Concrètement lors des charges de véhicules électriques ou d’accumulateurs ou tous dispositifs de stockage de l’énergie électrique, cette action de charge sera détectée par le gestionnaire ENEDIS, via le bus filaire de l’Émetteur Radio Linky qui possède 7 interfaces appelés TIC acronyme de Télé-Information Client, dont le TIC numéro 5 correspond à la charge des véhicules électriques.
Le bus de Télé-Information Client a une liaison maximale de 500 mètres, cette liaison en voie montante et descendante se réalise suivant le principe de trames émises les unes après les autres de façon cyclique en continu d’une durée comprise entre 16,7 et 33,4 milli seconde
En principe à partir de 2021 qui est la fin officielle du déploiement des compteurs Linky, pour charger les batteries de son véhicule électrique l’automobiliste aura les choix soit d’une charge normale, accélérée ou rapide suivant les propositions de la délibération de la CRE qui est la Commission de Régulation de l’Énergie qui détaille la tarification hors TVA des 3 taxes qu’auront à payer les automobilistes.
Ces 3 taxes chiffrées que devra payer l’automobiliste sont celles de la gestion, correspondant à l’identification fiscale du véhicule, celle du comptage correspondant à la délivrance d’un contrat de puissance additif payant spécifique en kilo Volt Ampères et enfin celle dite du soutirage correspondant à la consommation en kWh de la charge du véhicule.
Notons que le TIC 5 est basé et délivre de la Puissance APParente soutirée donc par rapport au cosinus phi ce qui engendre en moyenne une surfacturation de 10 à 40 % pour les automobilistes.