
Après nous avoir vanté les mérites du tout électrique (voitures, trottinettes, vélos…) voilà qu’on nous augmente le prix de l’électricité au 1er juin… Coïncidence ? Je ne crois pas…
L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse
Publié le 31 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage
Après nous avoir vanté les mérites du tout électrique (voitures, trottinettes, vélos…) voilà qu’on nous augmente le prix de l’électricité au 1er juin… Coïncidence ? Je ne crois pas…
Publié le 28 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement, Nucléaire
Publié le 27 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes, Santé, Services publics
C’est la grève qui monte, qui monte, qui monte ! Le 18 mars, les urgences de l’hôpital Saint-Antoine à Paris lancent le mouvement. Un mois plus tard, une quinzaine d’unités de l’AP-HP sont en grève. Depuis, la mobilisation a fait tache d’huile dans toute la France, passant d’une trentaine de services d’urgences hospitalières en lutte la première semaine du mois de mai, à 65 répertoriés par le collectif Inter-Urgences ce week-end. La grève déborde même sur d’autres unités comme à Valence ou Bourges où elle touche l’ensemble de l’hôpital.
« La situation est très tendue. Le système est en train de craquer un peu partout », assure Christophe Prudhomme pour expliquer l’extension progressive du mouvement. Pour ce médecin du Samu, responsable national CGT, la ministre de la Santé « ignore les problèmes » alors que les trois principales revendications « ne peuvent se débloquer qu’au ministère ». Les demandes des personnels en grève depuis deux mois ont été adoptées par l’ensemble des délégués de la trentaine d’établissements représentés à la réunion nationale, organisée hier par le collectif Inter-Urgences : plus d’effectifs, l’arrêt des fermetures de lits et une augmentation de 300 €, reconnaissant la spécificité du travail aux urgences.
Pourtant, Agnès Buzyn refuse toujours d’ouvrir des négociations malgré les sollicitations des grévistes et des syndicats. « S’il n’y a pas d’avancées, il va y avoir une fuite des personnels alors qu’il est déjà difficile de les recruter et de les maintenir en poste », prévient Christophe Prudhomme. « Buzyn refuse de se pencher sur les urgences. Elle part du principe que c’est un problème de sécurisation de locaux, mais pas de condition de travail », renchérit Candice Lafarge du Collectif Inter-Urgences. Pendant ce temps-là, les discussions avec les Agences régionales de santé (ARS) patinent, ces dernières n’étant pas habilitées à prendre des décisions sur certaines des revendications des grévistes.
Pourtant, le mouvement dans les services d’urgence va continuer à s’étendre certifie Candice Lafarge : « nous avons tous les mêmes problèmes, cela fait toujours peur de se lancer, mais avec le collectif, cela fait moins peur ». Des préavis de grève ont déjà été déposés dans certains établissements et les discussions se poursuivent avec les personnels, assure de son côté Christophe Prudhomme de la CGT. Pour structurer le mouvement, le collectif Inter-Urgences, né dans les services de l’AP-HP, va se constituer en association nationale, avec des représentants dans tous les services d’urgences en lutte. C’est une des décisions de l’assemblée générale nationale de ce week-end.
D’ici mercredi, les 65 services en grève pourront adopter la motion déjà validée samedi par les délégués présents à la Bourse du travail. Ce jour-là, les statuts et la composition du bureau seront officialisés. Outre la création d’un outil de coordination pour étendre le mouvement au-delà des 10 % de services d’urgences touchés à ce jour, cette association a pour but de créer une structure juridique permettant de négocier avec le ministère. Jusque là, le collectif Inter-Urgences participait aux négociations à l’AP-HP, parce qu’associé et imposé à la direction des hôpitaux de Paris par les trois syndicats ayant déposé des préavis de grève (CGT, FO, SUD).
Ainsi, syndicats et collectif fonctionnent pour l’essentiel en bonne intelligence, personne ne pouvant estimer ne pas avoir besoin des autres dans le rapport de force engagé. Pour augmenter la pression, les délégués réunis à Paris ce week-end ont fixé une journée de mobilisation nationale pour les urgences : ce sera le 6 juin, devant le ministère de la Santé. En plus de ce rendez-vous, la CGT programme un rassemblement au même endroit, le 11 juin, ce coup-ci, pour l’ensemble des services hospitaliers en lutte. « Il est déjà compliqué d’effectuer le travail de mobilisation pour les urgences », admet Candice Lafarge pour expliquer l’absence d’un appel général à la grève pour tous les services, à l’issue de la réunion de samedi, centrée sur les personnels des urgences. « Libre aux autres services de le faire », précise-t-elle sans aucune hostilité.
Si une telle proposition n’est pas encore à l’ordre du jour, la contestation dans le secteur hospitalier est loin de s’éteindre. « Il n’y a pas de trêve estivale aux urgences. C’est la période où il y a les crises les plus graves », rappelle Christophe Prudhomme. Déjà le 18 mai à Aulnay-sous-Bois, un des plus grand service d’urgence a été contraint de délester des patients vers d’autres hôpitaux, faute d’un nombre suffisant de médecins. Trois jours plus tard, le président de Samu-Urgences de France a écrit à la ministre de la Santé pour lui signifier que les « structures de médecine d’urgence (service des urgences, Samu-Centre 15, Smur) sont à un point de rupture jamais atteint ». En conséquence, il a appelé « l’ensemble des personnels à arrêter symboliquement le travail le mardi 28 mai à midi, pendant 5 minutes, et à se regrouper devant leur service ».
Autre signe de la colère qui couve partout dans le monde hospitalier, les membres du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’AP-HP ont décerné à son directeur Martin Hirsch en fin de semaine dernière le « Trophée du meilleur destructeur de l’hôpital public ». Pour autant, malgré ce climat de défiance qui se généralise, certains CHU importants comme ceux de Toulouse et Lille, qui ont déjà connu des mouvements il y a quelques mois, n’ont pas réussi à repartir en grève ce coup-ci, même s’ils étaient représentés samedi à Paris.
Publié le 27 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces, Environnement
Film suivi d'un débat:
« Quel avenir pour nos forêts », en présence de
Mr Gabriel de l'entreprise Gabriel Bois
Sébastien Etienne,
Responsable de l'unité territoriale Manche /Calvados de l'Office National de Forêts.
Plus d’informations sur le site de l’association Ciné Débat Granville https://cinedebatgranville.wordpress.com/
Publié le 26 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Société, Tribune libre
Publié le 24 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Europe
C’est « l’élection européenne la plus importante depuis 1979 », serine à l’envi Emmanuel Macron. Si elle l’est, ce n’est pas seulement pour les raisons qu’il donne – lui ou le chaos –, mais parce que l’occasion est unique de réorienter une Union européenne que l’austérité néolibérale a menée à l’impasse.
D’ici à dimanche, 427 millions de personnes sont appelées aux urnes pour renouveler leurs représentants au Parlement européen. Une élection qui intéresse peu, mais qui aura pourtant des conséquences concrètes sur la vie quotidienne. En France, plus d’un électeur sur deux qui compte se déplacer entend « sanctionner » Emmanuel Macron. Le chef de l’État, affaibli depuis novembre et la traduction par les gilets jaunes de la crise sociale qui couve, veut éviter que ce scrutin ne se transforme en référendum et ne compromette ainsi la fin de son quinquennat. D’où l’énergie déployée par l’exécutif pour tenter de réduire cette élection à une opposition entre nationalistes et « progressistes », usurpant passablement le vocable, mais jouant d’un danger bien réel, avec une poussée de l’extrême droite redoutée dimanche dans nombre de pays. L’enjeu pourtant dépasse ce clivage artificiel, qui évacue les urgences sociales et les alternatives au néolibéralisme, qui a pourtant conduit l’Europe dans l’impasse. L’UE s’invite dans nos assiettes, conditionne nos emplois, pèse sur notre avenir. À l’heure de se prononcer, l’Humanité décline les enjeux de ce scrutin.
L’Union européenne est au pied du mur. L’impasse des politiques néolibérales, du dogme de la concurrence et de l’austérité, incapables de répondre aux aspirations sociales, démocratiques et écologiques, explique le désamour des peuples européens à l’égard d’institutions soumises aux lobbies et intérêts des multinationales. L’affaiblissement des souverainetés populaires a encouragé la fièvre nationaliste et raciste. Mais cette situation est loin d’être une fatalité. À Strasbourg, chaque voix comptera. Lors du précédent mandat, les directives de libéralisation du rail sont passées à 22 voix près. Or, la future Assemblée aura à se prononcer sur des dossiers cruciaux, notamment un nouvel accord commercial avec les États-Unis, une sorte de traité transatlantique bis. De même, Emmanuel Macron et d’autres responsables nationaux entendent renforcer l’Europe de la défense, à savoir organiser un pilier européen d’une Otan sous domination américaine. Si rien n’est fait, cette législature pourrait être celle d’une nouvelle étape de vassalisation de l’Europe envers Washington. Mais l’heure est aussi à tourner la page des politiques d’austérité. Sur fond d’affaiblissement des deux poids lourds du Parlement, le Parti populaire européen (PPE, conservateur) et les socialistes et démocrates, la majorité austéritaire du Parlement pourrait pourtant se renforcer avec l’apport des centristes et des macroniens de l’Alliance des démocrates et libéraux en Europe (Alde), voire des Verts.
L’abstention pourrait atteindre, dimanche, un nouveau record, notamment chez les classes populaires. Les 1 % les plus riches, eux, n’oublieront pas d’aller voter. Si les mobilisations des gilets jaunes ont permis l’irruption de la colère sociale dans le débat public, elle doit pouvoir se traduire dans les urnes, sous peine de laisser les mains libres aux libéraux. Les macronistes ont bien tenté la récupération, mais leurs listes « gilets jaunes » – une première tentative avec Jacline Mouraud, puis une deuxième avec Ingrid Levavasseur – ont capoté. Résultat : les GJ, divisés, sont présents sur plusieurs listes. De gauche, ce qui se comprend au vu de leurs revendications (sur le rétablissement de l’ISF, la hausse du Smic, le conditionnement voire l’arrêt du crédit d’impôt compétitivité-emploi, etc.), mais de droite extrême ou d’extrême droite aussi. Marine Le Pen a eu beau jeu de leur lancer cet appel, depuis Villeblevin (Yonne), le 21 mai : « Le moyen pacifique et démocratique de pouvoir obtenir quelque chose (...), c’est d’aller voter pour la seule liste capable de battre celle d’Emmanuel Macron, celle du Rassemblement national ! » En se positionnant favorablement uniquement sur le référendum d’initiative populaire (qu’il entend manipuler sur la question migratoire), le parti d’extrême droite se relooke à peu de frais en « working class hero », en évacuant totalement le volet social – qui l’emporte sur les autres attentes – du mouvement. Car, il faut mettre en parallèle les revendications portées sur les ronds-points et le refus de Marine Le Pen d’y accéder pour se rendre compte de l’arnaque. Si certaines figures du mouvement ont appelé fort justement à « battre Macron » dans les urnes à cause de sa politique antisociale, ceux qui n’ont pas fixé leur choix feraient bien de relire les programmes pour ne pas faire pire que mieux en glissant un bulletin contraire à leurs attentes dans l’urne dimanche.
« Si on veut voter contre Macron, le vote utile, désormais, c’est le vote Rassemblement national ! » proclamait tranquillement l’animateur Olivier Truchot, la semaine dernière, sur BFMTV. Il faut dire que journalistes et sondeurs se sont démenés pour surjouer le duel progressistes-nationalistes imaginé par le RN d’une part, LaREM d’autre part, emmenant le parti d’extrême droite à marquer des points, notamment sur l’immigration. À l’issue du débat sur LCI, le 20 mai, le directeur opinions de Harris Interactive, Jean-Daniel Lévy, osait dire qu’un point distingue le RN des autres formations politiques : « Quand Marine Le Pen ou les représentants du RN parlent, on les comprend. » Un exemple ? « Nous avons en France 10 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs et un Français sur trois qui n’arrive plus à se soigner correctement. (…) Nous assumons d’être élus par les nôtres et de faire de la politique pour les nôtres d’abord », a déclaré la tête de liste RN, Jordan Bardella, au meeting de Villeblevin. On voit la cible se dessiner. Mais quand on sait qu’en 2015, au pic de la crise de l’accueil, les migrants représentaient 0,2 % de la population européenne globale, on a du mal à « comprendre » comment ceux qui parlent sur les plateaux télé d’un FN « new look » n’entendent pas le Front national des années 1980, et son « Les Français d’abord ». Un slogan d’ailleurs décliné dans plusieurs pays, où l’extrême droite pourrait parvenir en tête du scrutin et constituer un groupe influent autour du Rassemblement national et de la Ligue du ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini. Certains partis dits de la droite traditionnelle comme le Fidesz hongrois ou les conservateurs autrichiens de l’ÖVP pourraient leur tendre la main pour mener en Europe une politique toujours moins solidaire et toujours plus anti-migrants.
En s’impliquant personnellement dans la bataille, Emmanuel Macron en a fait un référendum pour ou contre lui. De fait, le scrutin de dimanche peut permettre aux citoyens de sanctionner sa politique. D’autant que le président pense que la crise sociale, mise en lumière par les gilets jaunes, est derrière lui. Au point de décréter qu’ils n’ont « plus de débouché politique ». À l’inverse, le chef de l’État estime ne pas avoir à « rougir de son bilan » dans son interview à la presse régionale, mardi. « Le pouvoir d’achat n’a jamais augmenté de cette manière depuis douze ans, (…) les emplois industriels sont recréés » (en fait, 8 000 créés depuis 2016), a-t-il égrené, loin de la réalité sociale du pays. « Le chômage est au plus bas depuis dix ans », avance-t-il également. Il a juste retrouvé son niveau de 2009, à peine sous les 9 %. On est loin encore de l’objectif de 7 % qu’il s’était fixé pour la fin de son mandat. Le 26 mai, selon le score de la majorité et du rapport de forces à gauche, l’occasion est donnée aux électeurs de peser sur la fin d’un quinquennat, dont les deux premières années ont été marquées par une violence inouïe envers les classes populaires.
Portée de façon inédite dans le cadre d’élections européennes, l’écologie aura été une thématique phare de cette campagne. Pas une liste qui la snobe – quitte, pour certaines, à opter pour un « greenwashing » ostentatoire. Reste que, en la matière, l’Union a de nombreuses cartes à jouer, et son Parlement les moyens de peser sur les décisions. Son vote unanime, en 2018, contre la pêche électrique, technologie mortifère au service de la surpêche, en est un exemple éloquent. Non seulement les députés ont, sous impulsion de la GUE et d’EELV, pris à contre-pied un projet de la Commission, mais ils l’ont acculée à aller dans leur sens : un an plus tard, celle-ci validait l’interdiction. Leur rôle sera tout aussi déterminant lors du prochain mandat. Redéfinition des objectifs de réduction de gaz à effet de serre pour les rendre cohérents avec l’accord de Paris, réorientation de la politique agricole commune… l’agenda écologique sera chargé. En matière de climat, singulièrement, des décisions structurelles sont en jeu. Elles porteront, entre autres, sur le ciblage des financements accordés aux entreprises par la BCE, laquelle continue de financer à hauteur de 112 milliards d’euros par an les secteurs les plus polluants, ou sur le soutien aux pays membres dépendants du charbon, afin qu’ils puissent rapidement opérer une transition énergétique socialement soutenable.
Paradoxe, l’élection européenne mobilise traditionnellement peu en France, considérée comme une élection intermédiaire entre deux présidentielles. L’Union s’invite pourtant dans le quotidien des Français : quand une loi n’est pas la transposition en droit français d’une directive européenne, elle est inspirée d’injonctions suscitées à Bruxelles… Le « semestre européen » est ainsi une procédure méconnue de surveillance des politiques structurelles, sociales, budgétaires et macroéconomiques des États membres de l’UE, qui règle le calendrier européen comme du papier à musique. Par des recommandations spécifiques aux États, la Commission et le Conseil européens les poussent à aller toujours plus loin dans la dérégulation sociale. Y sont examinés tous les « obstacles au commerce », ce qui inclut les différences de réglementation qui nous protègent sur les plans sanitaire, social et environnemental. Un exemple : l’importation de saumon transgénique, autorisée au Canada, est interdite en Europe. Mais il n’y a pas d’obligation d’étiquetage du saumon OGM au Canada, lequel pourra, avec l’accord UE-Canada, qui, en supprimant les droits de douane, rend le saumon canadien attractif, se retrouver dans votre assiette, sans que vous le sachiez.
Publié le 13 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Annonces, Démocratie
Publié le 13 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Environnement, Politique
Le train des primeurs dessert quotidiennement depuis quarante ans le célèbre marché de Rungis, où il apporte 1 100 tonnes de fruits et légumes cultivés dans le sud de l’Europe (20 % du tonnage total de Rungis).
Considéré comme trop peu rentable, il pourrait faire son dernier voyage au départ de Perpignan le 30 juin prochain, sur fond de mésentente entre Fret SNCF et le transporteur Primever, et surtout de privatisation du rail (lire « Première victime, le fret »). Cette mesure antiécologique s’inscrit dans un contexte d’augmentation généralisée du trafic des poids lourds sur le territoire français : remplacer le train des primeurs reviendrait à mettre environ 15 000 camions supplémentaires sur les routes chaque année.
En 1997 dans nos colonnes, le géographe Laurent Carroué évoquait déjà cette « ruineuse maladie du tout-routier ». À l’époque, il préconisait un changement radical de politique en la matière : « Loin d’être fatale, la croissance du transport routier peut être freinée, puis inversée. »
Publié le 12 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Démocratie, Politique, Jupiter
En diminuant le nombre de parlementaires et en y ajoutant une dose de proportionnelle à hauteur de 20%, Emmanuel Macron chamboule l’Assemblée nationale. Pour le meilleur ou pour le pire ?
25/04/2019 : à la suite d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a précisé son intention de réforme des institutions : 30% de parlementaires en moins et une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale à hauteur de 20% (et non plus 15% comme évoqué au printemps 2018).
Début avril, l’exécutif avait détaillé les grandes lignes de sa réforme des institutions. Une réforme en trois volets et ce mercredi 23 mai, le gouvernement en présente deux en Conseil des ministres : les projets de loi ordinaire et organique, dont l’examen devrait démarrer à l’Assemblée avant l’été.
Un point de cette réforme voulue par Emmanuel Macron entend diminuer de 30% le nombre de députés et introduire une dose de proportionnelle à hauteur de 20% pour les élections législatives. Ça a l’air de rien, mais ces deux modifications pourraient bien avoir de grandes conséquences à l’Assemblée nationale.
Une telle réforme pose trois questions majeures : celle de la représentativité, celle de la légitimité et une dernière, n’est-ce pas un cadeau fait au Front national ?
Concrètement, l’Assemblée nationale du futur passera de 577 députés à 404. 20% d’entre eux seront élus à la proportionnelle, soit 81 parlementaires, et 80%, soit les 323 restants, seront toujours élus au suffrage majoritaire à deux tours.
Mais alors, qu’est-ce que ça change concrètement ? Nous avons fait l’expérience. D’un côté, 323 députés répartis proportionnellement selon les résultats du second tour des élections législatives de 2017. De l’autre, 81 élus à la proportionnelle, en tenant compte, donc, des résultats du premier tour des dernières législatives.
Et voici ce que ça donnerait avec la réforme, à comparer avec l’Assemblée réellement élue en juin 2017 :
Publié le 10 Mai 2019 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité, Luttes