L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse
Le jugement du tribunal administratif de Rennes est tombé suspendant sur la forme l’arrêté du maire de Langouet.
Celui-ci fort de son bon droit fait appel ce qui semble logique, car ces derniers jours la ministre de l’écologie et le président semblaient d’accord sur le fond, il n’empêche qu’au départ le maire de Langouet, s’est appuyé sur les défaillances ou les manques lors de la transposition des textes européens en la matière en droit français qui laisse la décision au préfet d’interdire l’épandage des pesticides mais pour les lieux abritant des personnes vulnérables (crèches, hôpitaux, maison de retraite, écoles).
Il faut rappeler qu’un rapport rédigé par trois corps d’inspection, remis en mars aux ministères de l’écologie, de l’agriculture et de la santé, préconisait d’autoriser les préfets à interdire l’épandage dans les zones habitées.
L’arrêté de transposition du 4 mai 2017 a été attaqué par deux associations Générations futures et Eaux et Rivières de Bretagne et le conseil d’État l’a annulé partiellement parce qu’il n’interdisait pas l’épandage près des habitations que demandait Bruxelles.
Cherchez l’erreur car il ne faut pas oublier dans cette modeste transposition et dans la convocation devant le tribunal administratif la pression des fabricants de pesticides soutenus par la FNSEA.
Mais dans quel monde vit-on ?
C’est donc à bon droit et en soutien que le maire de Val de Reuil (Eure) a pris lui aussi un arrêté anti pesticides, et il justifie cela afin de mettre le gouvernement au pied du mur et l’inciter de passer des paroles aux actes.
Il serait bien et de bon aloi que les 32999 autres maires lui emboitent le pas, avec le soutien de la population.
Non seulement nous ne voulons pas d’épandage de pesticides, mais plus de pesticides du tout ni dans les champs ni dans l’alimentation.
Consommateurs posez des questions quand vous faites vos courses.
Dans son édition du 17 août 2019 le journal La Manche Libre livre un article sur « Faut il continuer à replanter des haies ? » avec en sous titre « Depuis quelques années, on replante le bocage qui avait beaucoup reculé » à cause des remembrements et de la mécanisation de l’agriculture !
Il faut ajouter à la mécanisation, l’industrialisation de l’agriculture, et l’utilisation massive d’intrants chimiques et de pesticides.
On arrive aux chiffres qui posent problèmes car si en 30 ans, 25 % du linéaire de haies a disparu, soit 25 000 km de haies et que le linéaire actuel de la Manche est de 55 000 km, on aurait du en avoir 100 000 km auparavant, ce qui laisserait supposer que 20 000 km de plus ont disparu, ce qui porterait le pourcentage à 45 % ?
On y apprend aussi que depuis 1987 1 million d’arbres aurait été planté, bien, mais peut mieux faire !
L’un des vice présidents du conseil départemental Michel de Beaucoudrey, explique que « les haies ont une utilité environnementale, économique et agricole » et de continuer « nous voulons replanter mais sans mettre le couteau sous la gorge des agriculteurs » et précise « Personne ne leur force la main. Ils connaissent la nature et savent valoriser les terres » !
Ces propos n’engagent heureusement que lui, quant aux acteurs on peut en douter notamment ceux qui pratiquent l’agriculture productiviste (stabulation courte, maïs à outrance, intrants chimiques, pesticides et autres joyeusetés au détriment de la biodiversité et de la santé des consommateurs).
Des propos surprenants du président des jeunes agriculteurs de la Manche qui souffle :
- le chaud : « Elles (les haies) protègent les cultures et les élevages du vent et du soleil, elles entretiennent l’équilibre de l’écosystème et évitent l’érosion des sols, qui peut provoquer des coulées de boues » puis « La haie apporte au champ et vice et versa »
- le froid : « En entrant dans un petit champ avec une moissonneuse on peut perdre une bonne partie de la récolte » suivi de « Pourtant la taille optimale qui fournit la meilleure productivité à un champ est d’environ 5 hectares ».
Vous aurez fait le lien entre champ donc culture notamment maïs, mais aussi parfois blé, orge, colza, et la prairie bien préférable pour l’alimentation des ruminants !
Pascal Lecaudey souhaite ne pas aller dans la démesure et ajoute « créer des champs de 10 à 20 ha, c’est trop. Détruire le bocage donne une mauvaise image de l’agriculture, alors que de plus en plus d’agriculteurs sont sensibles au maillage du bocage »
On y croirait presque, sauf que pour l’image c’est un peu tard notamment pour les productivistes, et je n’en connais pas beaucoup, qui soient « sensibles au maillage bocager » sauf si cela rapporte et accompagné de subventions.
Ce constat est conforté par le comportement outrancier des représentants de la Chambre d’Agriculture lors des réunions bocages pour l’établissement des PLUi du Sud Manche, voulant tout contrôler et allant jusqu’à demander l’exclusion des associations environnementales.
D’ailleurs le projet de charte bocage qui a résulté de ces réunions a été vivement vilipendé et critiqué par la Chambre d’Agriculture, qui souhaiterait diriger le département tant à la place du Conseil départemental (bien qu’elle y ait des alliés) que de la Préfecture. C’est l’État dans l’État, sans oublier qu’elle est dirigée entièrement par des membres de la FDSEA et des JA qui n’ont laissé aucun poste ou responsabilité aux deux autres syndicats, c’est en somme la dictature de la FNSEA !
D’ailleurs ces derniers pratiquent sans modération les réunions avec les élus à la marge des commissions départementales, demandant si, concédant çà, dans un déni total de démocratie.
Les phrases du type « Les haies ne sont pas à l’heure actuelle source de revenus pour les agriculteurs » m’enfin si déjà l’équilibre est atteint entre l’exploitation de la haie (bois de chauffage) et le bois que l’on en retire pour soi, c’est déjà positif, mais la haie capte aussi du CO2, maintien la biodiversité, l’humidité, donc c’est bénéfique pour les cultures et les prés, même si ce n’est pas palpable en euros !
Cela est d’ailleurs en contradiction avec ce qui est annoncé sur la production de bois énergie.
C’est une question de bon sens que pratiquent d’autres paysans (eh oui) et y trouvent leur compte, sachant qu’un km de haie (bois énergie) se reconstitue au bout de 15 ans, le compte est vite fait et l’opération bénéfique pour l’agriculteur.
Il est donc nécessaire de pérenniser le linéaire existant et de replanter massivement.
Pour contredire Monsieur Beaucoudray ce ne sont pas les arbres de haies qui fournissent l’essentiel du bois d’œuvre et heureusement, la France compte de nombreuses forêts qui bien gérées peuvent répondre à la demande, plutôt que d’importer, en abattant des forêts primaires !
Enfin le summum est la déclaration en marge de Monsieur Beaucoudray, « nous ne retournerons jamais à la situation d’omniprésence des haies d’il y a 50 ans » d’une part et pourquoi pas, d’autre part en étendant la présence et le maillage bocager y compris en zone urbaine, à la place de clôtures en béton ou grillagées, ou pire en plastique !
Et puis il termine en disant « Mais en a-t-on besoin ? Aujourd’hui les petits champs d’1 ou 2 ha ne sont plus d’actualité » ah bon, il a vu cela dans sa boule de cristal ou dans le programme de l’agriculture productiviste.
Question ouverte au Conseil Départemental, combien a coûté en linéaire de haies arrachées la deux fois deux voies Granville/Avranches ? Au moment ou le gouvernement prend conscience des risques de l’artificialisation des sols, ne serait-il pas opportun de stopper la réalisation de cet axe routier nouveau (gros consommateur de terres agricoles) et de rechercher des solutions alternatives ce qui ne semble pas avoir été réalisé jusqu’à présent.
Conclusion : Il est vital pour l’homme et pour la biodiversité de protéger les haies bocagères en les développant.
Alice Rothchild: Je ne peux pas soutenir une idéologie qui se fonde sur un privilège juif et la persécution des Palestiniens
"Comme de nombreux juifs, je ne peux pas soutenir une idéologie qui se fonde sur un privilège juif et la persécution d’un autre peuple. Cela a été catastrophique pour les Palestiniens, et profondément corrompu pour les juifs. Je dis cela par amour, pas par haine de moi-même. La sécurité pour les juifs ne viendra pas en se repliant sur eux mêmes, en construisant des murs plus grands et des drones plus invasifs. La sécurité viendra de la formation de coalitions avec les autres communautés, du développement de sociétés inclusives fondées sur l’égalité, la démocratie, et de la lutte contre le militarisme extrême et l’intolérance croissante qui étreint une grande partie du monde."
Lire la suite de cet article de l'écrivaine et cinéaste américaine Alice Rothchild sur le site de l'Agence.
A lire aussi sur ce sujet sur le site de l'Agence, cet article de Michal Talya :
Israël encourage des menaces de mort contre les défenseurs des droits de l’Homme
Le gouvernement israélien a publié l’article dénigrant Al-Haq après que l’organisation ait organisé un événement, pour célébrer son 40ème anniversaire, auquel ont assisté des universitaires, des diplomates et des personnels, y compris de l’ONU et de l’Union Européenne. (...)
La FIDH, réseau international des droits de l’Homme, a lancé une alerte la semaine dernière condamnant la campagne de dénigrement et les menaces de mort contre Jabarin et demandant à Israël « de mettre immédiatement fin à tout acte de harcèlement contre lui, Al-Haq et tous les défenseurs des droits de l’Homme ».
Al-Haq a été une cible particulière d’Israël à cause du rôle qu’elle joue en réunissant, pour la Cour Criminelle Internationale, des preuves des crimes israéliens contre les droits de l’Homme.
Les autorités des Pays Bas, où siège ce tribunal, ont mené une enquête sur les menaces de mort visant un avocat qui travaille pour Al-Haq.
Selon un ancien journaliste du renseignement, il se peut que la campagne de harcèlement contre cet avocat soit l’oeuvre du ministère israélien des Affaires stratégiques.
Un des buts essentiels de la campagne de dénigrement est d’obliger les gouvernements à mettre fin à leur financement des associations de droits de l’Homme en les associant à du « terrorisme ».
Lire la suite de cet article du journaliste Ali Abunimah d'Electronic Intifada sur le site de l'Agence.
A lire aussi sur le site de l'Agence, cet article de la journaliste Katherine Barnett en date du 5 août dernier:
David Clennon: J’ai dit non à une audition pour une série sur Netflix parce que je défends les droits des Palestiniens
"Je ne suis pas un interprète très célèbre. Mon refus de collaborer avec les producteurs israéliens aura un effet négligeable sur ce projet coûteux et ambitieux. Ma décision n’est que l’acte de conscience d’un individu en solidarité avec le peuple palestinien – et avec les Israéliens dissidents qui envisagent un avenir meilleur pour les deux peuples.
J’ai pris la décision d’une petite action de résistance. Je trouve un peu de soulagement en sachant que je ne suis pas seul. Et je crois avec optimisme que d’autres dans notre industrie envisageront sérieusement de refuser leur talent et leur soutien moral à un régime qui maltraite la population dépossédée, appauvrie – mais toujours résistante – qui est sous son contrôle."
A lire aussi sur le site de l'Agence, cet article du quotidien israélien Haaretz en date du 6 août dernier, qui est un argument de plus pour le boycott culturel d'Israël:
Les jeunes musiciens palestiniens contestent le «système d'oppression»
"Au cours des années, l’OJP a donné des concerts au Moyen-Orient, dans les Territoires palestiniens occupés et en Europe.
La tournée actuelle inclut des concerts à Oslo, Copenhague et Amsterdam.
« Normalement, lorsque les gens parlent des Palestiniens, c’est parce que nous sommes sous occupation et défavorisés », dit N. Barghouti. « L’OJP montre le côté puissant, beau, créatif de la Palestine, qui est si présent. »
Si créer un orchestre de jeunes ne semble pas être une entreprise très compliquée, dans le contexte palestinien c’est un parcours semé d’embûches.
« C’est un vrai défi parce que les gens ne peuvent pas facilement se retrouver », dit S. Khoury. (...)
Les gens disent parfois que l’OJP montre « l’autre » côté des Palestiniens, mais je pense qu’il montre le vrai visage des Palestiniens : nous sommes ouverts, nous avons des rêves, nous avons du potentiel et nous aspirons à être égaux."
CONTRE LES PESTICIDES = SOUTENIR LE MAIRE DE LANGOUET
C’est important pour nous tous, pour les générations futures et pour la biodiversité.
POURQUOI ?
Parce que Daniel CUEFF, maire de LANGOUET (Ille et Vilaine) a eu le courage de prendre un arrêté interdisant l’épandage de pesticides à moins de 150 m des habitations sur sa commune.
Cet arrêté est parfaitement argumenté juridiquement.
Toutefois la préfète de ce département lui a demandé de retirer purement et simplement son document qu’elle considère comme illégal.
Bien évidemment l’édile a refusé, du coup elle a fait convoquer le maire devant le tribunal administratif de RENNES jeudi prochain 22 août à 9 h.
Tous ceux qui le peuvent sont invités à le soutenir devant le tribunal.
Mais hormis cela, il en a déjà été question dans les colonnes du blog, et les quelques édiles sollicités n’ont même pas répondu, apathie estivale due à la canicule, manque de courage politique ?
Cela aurait dû être le mot d’ordre estival de tous les collectifs anti OGM devenus anti OGM et Pesticides, de tous les groupes « Nous voulons des coquelicots » de beaucoup d’associations environnementales, mais bon !
En tout état de cause ce jugement va dans un sens ou dans l’autre faire date, car une belle bagarre juridique s’annonce déjà comme ce fut le cas pour les arrêtés anti OGM, affinés au fil du temps, mais qui ont participé avec l’action des faucheurs volontaires, à l’arrêt des essais et empêcher les cultures d’OGM sur le territoire national.
Cela dit il faut lire scrupuleusement les étiquettes avant d’acheter certains produits transformés ou demander le mode d’élevage de certains animaux, si la mention « SANS OGM » n’y figure pas.
Par contre à quand la mention « SANS PESTICIDES ».
Ce n’est pas gagné puisque les députés et les sénateurs ont voté contre l’interdiction du glyphosate dans la loi Egalim, ce qui était déjà très insuffisant puisqu’il fallait interdire les pesticides et engrais chimiques.
Devant donc les carences de l’État, c’est à bon droit que le maire de LANGOUET a pris son arrêté, et il lui est contesté celui de s’appuyer sur le principe de précaution adossé à la constitution, sur les articles L 2212-1 et 2212-2 du Code Général des Collectivités Territoriales, entre autres.
Il serait donc important que tous les édiles de France, prennent un arrêté anti-pesticides sur le modèle de celui du maire de Langouet, que l’on peut télécharger sur le site de la commune, en le localisant bien sûr.
Soyons utopistes (mais l’utopie est la réalité de demain disait Hugo) imaginons déjà entre 5000 et 10000 arrêtés anti pesticides envoyés en préfecture, avec copie au Chef de l’État et au Ministre de l’Agriculture.
Sachant qu’en plus 50 % des maires ne se représentent pas, terminer sur une action d’éclat utile et salutaire redorerait quelque peu leur mandat.
Pour terminer un extrait d’un article de l’association GRAIN paru sur Médiapart le 13 08 19 :
« L'utilisation massive d'antibiotiques, de fongicides et d'herbicides dans l'agriculture industrielle contribue à mettre en péril des médicaments humains qui sauvent des vies. Des gouvernements et des agences intergouvernementales ont créé des comités, des groupes de travail et des lignes directrices pour faire face à l'augmentation de la résistance aux antimicrobiens. Mais aucun ne semble vouloir empoigner le problème à la racine. N'est-ce pas une preuve de plus qu'il est temps de nous distancier de l'agriculture industrielle et de nous tourner vers l'agroécologie et la souveraineté alimentaire à la place? Ceci aiderait aussi à éliminer l'une des causes principales de l'extinction des espèces sur la planète, ainsi que l'un des responsables principaux de la crise climatique. »
Ces lignes ont le mérité d’être claires, et même si cela a déjà été dit depuis des décennies par diverses associations ou ONG, il est bon de le marteler surtout vis à vis des dirigeants car lutter contre les effets du réchauffement climatique, commence par s’attaquer aux causes.
Publié le 15 Août 2019
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansEnvironnement
« Prix Nobel de la peur », « jeune activiste totalement sous emprise », « prophétesse en culottes courtes »… aucun quolibet ne lui a été épargné. Devenue pour beaucoup de militants écologistes une icône de la lutte contre le réchauffement climatique, la Suédoise Greta Thunberg n’oubliera pas de si tôt l’accueil hostile que lui ont réservé certains députés lors de son passage fin juillet à l’Assemblée nationale.
Publié le 2 Août 2019
par Alternative Citoyenne de la Manche
dansLuttes, Enfumage, Santé
Alors que 213 services d'urgence sont toujours en grève, selon le collectif Inter-urgences, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'est exprimée jeudi sur la crise qui dure désormais depuis quatre mois et demi. «Il y a toujours une crise qui persiste, et il y a la nécessité de repenser l'organisation des systèmes de santé pour que les services d'urgence ne soient pas saturés en permanence», a-t-elle reconnu face à la presse lors d'un déplacement dans les Yvelines.
«J'ai demandé aux directeurs d'hôpitaux et aux directeurs des Agences régionales de Santé de se rapprocher des services en grève pour voir quelles étaient exactement leurs attentes, parce qu'en réalité elles sont assez variées», a ajouté la ministre. Cette dernière assure toutefois qu'il n'y a «pas de solution miracle à appliquer à l'ensemble du territoire».
«Dans certains cas c'est du personnel paramédical manquant, dans d'autres cas des postes sont ouverts mais ils n'arrivent pas à recruter, d'autres encore mettent en avant la vétusté des locaux. On voit donc bien que d'un site à l'autre, les solutions qu'on doit apporter sont variables», a évoqué Agnès Buzyn.