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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Granville. Une manifestation pour soutenir l’hôpital public

Publié le 31 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes, Politique, Santé

 

Ouest-France 21 01 21

Une cinquantaine de personnes a répondu à l’appel à manifester de la CGT et du comité des usagers du pays granvillais, jeudi 21 janvier 2021. Ils se sont retrouvés devant l’hôpital de Granville pour défendre le maintien des services publics de santé. « Il y a une dégradation des conditions de soins et des personnels soignants épuisés et en colère, explique Nathalie Jéhenne, secrétaire départementale CGT Santé. Et on nous oppose un mépris des revendications du personnel et des usagers. »

Ils ont également rappelé leur opposition aux dispositions du Ségur de la Santé qui écarte de la revalorisation salariale de 183 € les personnels et soignants du secteur médico-social. « On ne peut accepter une injustice injustifiable », lance Hervé Cabourg, délégué CGT du centre hospitalier de l’Estran.

 

 

Écouter la chronique de Mitidja la P'tite rapporteuse

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Le confinement 3 semble inéluctable. Pour autant, le gouvernement le souhaite moins « brutal » que celui de mars et annonce un confinement « hybride »…

Publié le 30 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage, Politique, Santé

 

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Sanofi le gachis

Publié le 30 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Dictature des multinationales et du MEDEF, Santé

Montpellier : le bâtiment Sanofi à plus de 107 millions d’euros démoli avant d’avoir servi
Un bâtiment industriel Sanofi à Montpellier va être détruit alors qu’il n’a jamais servi. Achevé en 2012, il a coûté plus de 107 millions d’euros. Le groupe pharmaceutique annonce avoir changé de stratégie, les syndicats crient au scandale !
Le bâtiment Sanofi à Montpellier achevé en 2012 va être démoli, il n'a jamais servi - 10 mai 2017
Le bâtiment Sanofi à Montpellier achevé en 2012 va être démoli, il n'a jamais servi - 10 mai 2017 • © France 3 LR
Un site industriel, Sanofi à Montpellier va être démoli avant même d’avoir servi. Le bâtiment flambant neuf à la pointe de la technologie a été achevé en 2012 et a coûté plus de 107 millions d’euros. Le groupe annonce avoir changé de stratégie, les syndicats eux, dénoncent un véritable gâchis.

Le bâtiment de plus de 9.000m2 équipé d'un matériel dernier cri en matière de recherche chimique ne servira donc jamais. Pourtant en 2009, cette cellule de recherche était présentée par l'entreprise comme le summum de la recherche mondiale.La colère des salariés de Sanofi

107 millions d’euros, ça représente l’équivalent d’un téléthon, donc si quelqu’un a le culot de dire que c’est peu, alors que l’on sait que cela permet pendant un an de continuer la recherche sur les maladies génétiques, alors pour moi, oui c’est un scandale. 

Colère et désillusion pour les salariés de Sanofi, qui sortent d'un plan social en 2012.

Le directeur du site justifie lui la destruction par une évolution du marché du médicament, qui s'orienterait plus vers la biologie, il se veut rassurant pour l'avenir du site de Montpellier.

On a nos expertises chimiques que l’on souhaiter pérenniser sur le site, il n’y aura aucune perte d’emploi à cause de la destruction de ce bâtiment, et Montpellier reste un des sites de développement chimie majeur pour le groupe Sanofi.

Les salariés de Montpellier devaient se rendre ce mercredi en fin d’après-midi à une assemblée générale des actionnaires afin de demander la conservation du bâtiment.

Le reportage de Thierry Will, Delphine Aldebert et Christophe Monteil

durée de la vidéo: 01 min 31

 
Montpellier : l’usine Sanofi à plus de 107 millions d’euros démolie avant d’avoir servie ©France 3 LR
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Rassemblement samedi 30 janvier contre la loi Sécurité Globale - Avranches et Coutances

Publié le 29 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Liberté - Egalité - Fraternité, Luttes

 

Rassemblement contre la loi sécurité globale samedi 30 janvier 2021

  Avranches 14h Place de la Mairie   Cherbourg 14h Place de la Mairie

 Coutances 15h Place St Nicolas

 

 

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Combien de procès faudra-t-il pour le rétablissement de la SMUR de Granville ?

Publié le 29 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche

communiqué transmis à la presse concernant la SMUR de Granville

La SMUR avant sa suppression en 2018

 

Le 8 octobre 2020 le tribunal administratif de Caen rendait un jugement favorable au comité d'usagers en enjoignant la direction du CHAG de mettre en conformité la ligne de SMUR (structure mobile d'urgence et de réanimation) du site de Granville.
 
 
Depuis le 2 avril 2018, les retards de prise en charge de patients sont fréquents, parfois plus de 3h,  notamment la nuit et le weekend car le service urgence doit faire appel à une entreprise privée qui n'a qu'une ambulance de garde pour assurer les transferts inter-hospitaliers, ces retards sont inadmissibles et peuvent être lourds de conséquences pour les patients.
 
Comme aucune mesure n'a été mise en place, toujours pas d'ambulancier ni de véhicule adapté, notre avocat a déposé le 25 janvier  2021, une requête en exécution auprès du tribunal administratif pour enjoindre au centre hospitalier de rétablir une organisation de fonctionnement de la SMUR du site de Granville conforme aux dispositions légales et réglementaires telles que rappelées par les termes du jugement du 8 octobre 2020 et ce sous  astreinte de 100 euros par jour de retard.
 
Nous devrons attendre encore pour connaître l'issue de cette requête
Le Comité d'Usagers pour la défense de l'hôpital public de proximité
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Sécurité sociale. L’indispensable héritage d’Ambroise Croizat

Publié le 28 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes, Santé, Services publics

 

 

 
 
 
Jeudi 28 Janvier 2021

L’ancien ministre du Travail communiste, né il y a cent vingt ans, le 28 janvier 1901, fut l’un des grands artisans de notre système de Sécurité sociale. Bien qu’il ait prouvé sa robustesse face à la crise, ce dernier est toujours la cible d’attaques.

 

« Libérer les Français de l’angoisse du lendemain. » Cette injonction, brandie comme un credo, Ambroise Croizat (1901-1951), qui aurait eu 120 ans ce jeudi, s’est attaché à la faire vivre à travers la Sécurité sociale, édifice maintes fois attaqué mais plus que jamais d’actualité. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, le ministre du Travail (1) a contribué à jeter les bases du système de protection sociale français, dans l’esprit indiqué par le Conseil national de la Résistance (CNR). Aujourd’hui, même les responsables du gouvernement se félicitent de ce « filet de protection » qui nous a aidés à amortir le choc de la crise. Ce sont pourtant les mêmes qui travaillent à son affaiblissement.

1. L’assurance-maladie, indispensable mais attaquée

Hospitalisations, arrêts maladie, campagnes de dépistage, de vaccination… la crise sanitaire a mis à l’épreuve la branche maladie de la Sécurité sociale, et l’édifice pensé par Ambroise Croizat a tenu le choc. Mais, si notre système de protection sociale a permis d’éviter une explosion de la précarité, l’État, en choisissant de financer ses mesures d’urgence liées à la pandémie par l’alourdissement de la dette de la Sécurité sociale, « continue de poser les jalons de son démantèlement », déplore la CGT. Ainsi, de 1,5 milliard d’euros de déficit en 2019, la branche maladie de la Sécurité sociale a enregistré un déficit record de 33,7 milliards d’euros en 2020. Et les prévisions pour 2021 tablent sur un endettement de 19 milliards d’euros.

« C’est le rôle de la Sécurité sociale de prendre en charge la santé dans son ensemble, elle a été fondée sur cette base, pour éviter que la santé ne soit une marchandise », explique Murielle Pereyron, de la CGT organismes sociaux du Rhône. Pour la syndicaliste, « ce  trou » ne doit pas être vu comme n’importe quelle dette. « La Sécu est constitutionnelle, elle ne peut pas faire faillite », rappelle-t-elle. Pourtant, « ce gouvernement, que la pandémie n’a jamais fait varier de politique, va chercher à faire payer la note aux salariés et aux retraités par le biais des contributions au remboursement de la dette sociale ».

Les faits donnent d’ailleurs raison au syndicat. La loi de financement de la Sécurité sociale, votée fin 2020, en pleine crise sanitaire, prévoit 800 millions d’euros de réduction des dépenses. Une austérité menée au nom du déficit de l’assurance-maladie, qui justifie depuis des années, déremboursements, suppressions de postes, de lits d’hôpitaux et autres restrictions. Quant aux tests PCR, « une franchise médicale de 2 euros est facturée aux assurés pour chacun d’eux », relève Murielle Pereyron.

lire la suite sur l'Humanité.fr

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Pour un véritable service public de l’énergie !

Publié le 28 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Luttes, Services publics

Les organisations signataires de ce communiqué s’opposent au projet destructeur « Hercule » de scission du groupe EDF en trois entités.*

Par

Siège d'EDF

Le projet « Hercule », inspiré par des banques d’affaires, ne s’inscrit absolument pas dans une logique d’intérêt général mais dans une logique strictement financière. Logique initiée avec la déréglementation imposée par l’Union européenne et conduite par les gouvernements successifs : la facture des usagers a flambé, les investissements nécessaires sur l’outil productif ne sont plus assurés, la péréquation tarifaire est menacée alors que c’est un élément essentiel à notre démocratie. Nous exigeons que soit effectué le bilan financier, humain, écologique des directives de déréglementation du secteur de l’énergie.

A l’unisson de l’ensemble des fédérations du secteur de l’énergie et des personnels du groupe EDF, ainsi que de plusieurs confédérations, nous demandons au Président de la République de renoncer au projet « Hercule ».

Puisque l’avenir énergétique du pays est intimement lié à celui d’EDF, il nous paraît indispensable que son avenir et sa mobilisation au service des enjeux énergétiques et climatiques du pays fassent l’objet d’un véritable débat social et démocratique avec l’ensemble des citoyens : que l’on soit usager, salarié du secteur ou élu, l’énergie est notre bien commun !

Toutes et tous doivent se mobiliser avec l’ensemble des organisations associatives, syndicales et politiques (aux niveaux national et local) pour la défense et le développement du service public et la promotion de ses valeurs.

Toutes et tous ont vocation à converger pour se mobiliser dans le cadre collectif créé ce jour : le Collectif national « Pour un véritable service public de l’énergie ! ».

Ce collectif a vocation à sensibiliser et mobiliser les usagers, les élus et les salariés du secteur en vue d’établir de fortes convergences.

La nécessaire transition énergétique et l’accès à tous de l’énergie, imposent de structurer les services d’efficacité et de performances énergétiques permettant de gérer collectivement nos ressources dans le seul souci de l’intérêt général et de la réponse aux besoins de nos concitoyens.

Le débat public, que nous demandons a vocation à dépasser le seul cadre du groupe EDF et à intégrer l’ensemble des filières du secteur de l’énergie, au-delà de la seule électricité, en vue de jeter les bases d’un véritable grand service public de l’énergie.

Un service public de l’énergie répondant, notamment :

  • aux besoins de l’ensemble des usagers, en premier lieu les plus précaires, et des territoires, y compris les plus fragilisés ; le droit à l’énergie, droit fondamental et essentiel, doit devenir pleinement effectif pour toutes et tous, partout ; l’égalité de traitement des usagers, la péréquation tarifaire et la tarification réglementée doivent être pérennisées.
  • aux défis de la précarité énergétique qui touche près de 5,5 millions de ménages (3 500 000 ménages déclarent souffrir du froid dans leur logement),
  • aux besoins d’investissements considérables de l’indispensable transition énergétique et écologique,
  • à la nécessité d’un développement durable : assurer notre indépendance énergétique, consolider et développer un modèle énergétique pilotable et respectueux de l’environnement, diversifier nos sources d’énergie en investissant dans la recherche et le déploiement d’énergies renouvelables, répondre aux enjeux du réchauffement climatique,
  • aux attentes légitimes des personnels du secteur de l’énergie en matière de conditions de travail et d’exigence de qualité du service rendu aux usagers.

Pour atteindre ces objectifs, il faut renoncer aux politiques strictement financières de libéralisation et de privatisation mais, au contraire, faire le choix d’une maitrise publique complète du secteur de l’énergie.

Liste des organisations signataires

Convergence Services Publics – Droit à l’énergie SOS FUTUR – INDECOSA-CGT – Fédération Nationale Mines Energie (FNME) CGT – Fédération des syndicats SUD Energie – Union des familles laïques (UFAL) – ATTAC – CAP A GAUCHE 19 – Parti communiste français (PCF) – Ensemble ! – Réseau Education Populaire – SUD PTT – Ma Zone Contrôlée – Résistance Sociale – Générations .S – Gauche démocratique & sociale (GDS) – République & Socialisme – Emancipation collective – CV70-Comité de Vigilance pour le Maintien des Services publics de proximité en Haute-Saône – SNUP Habitat – Comité National CGT des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires – Collectif de Défense et Développement des Services Publics en Combrailles – Convergence Nationale Rail – La France insoumise – PEPS (Pour une écologie populaire et sociale) – Coordination des Gilets Jaunes de l’Isère – Stop précarité – Les Économistes Atterrés – Union des syndicats CGT du groupe Caisse des dépôts – Syndicat CGT de l’établissement public Caisse des dépôts et consignations – Confédération Nationale du Logement (CNL) – Syndicat CGT Banque de France – Collectif Ne nous laissons pas tondre – Les Gilets Jaunes du 05 – CGT Fonction Publique – Syndicat National des Certifiés et Agrégés (SNAC) e.i.L Convergence – Fédération des syndicats e.i.L Convergence – Fondation Copernic – DAL (Droit au Logement) – Collectif « Faisons barrage » – Collectif « Changer de cap » – Fédération CGT Banques et Assurances (FSPBA-CGT) – AITEC – FSU – MNLE Réseau Homme & Nature – Union syndicale Solidaires – Parti socialiste – Gauche républicaine et socialiste (GRS) – Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) – Energie 2060 – CGT Enseignement Privé de Paris – RPS FIERS – Syndicat CGT Cheminots du QNEMP (Quart Nord Est Midi-Pyrénées) – Confédération Générale du Travail de la Réunion (CGTR) – Parti Radical de Gauche (PRG) – Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) – Génération Ecologie – ENSEMBLE & SOLIDAIRES-UNRPA – GLOBAL LABOUR INSTITUTE PARIS (GLI PARIS) – REACT – Sénateurs EELV

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On remet leur prix aux boulets du climat : Le palmares

Publié le 27 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage, Environnement, Politique

 

Les voici, les voilà, les résultats du Prix des boulets du climat !
Nous avons vu les choses en grand pour récompenser les gagnant·es : des activistes et militant·es orchestrent en ce moment-même, devant l’Assemblée nationale, la cérémonie de remise de Prix des boulets du climat. C’est le grand jour pour ces responsables politiques qui ont perdu toute crédibilité à cause de leurs lois, votes ou arbitrages anti-écologiques.
C’est le grand jour pour ces responsables politiques qui ont perdu toute crédibilité à cause de leurs lois, votes ou arbitrages anti-écologiques.

Vous avez été près de 30 000 à voter en ligne ! Les votes étaient serrés, mais vous avez choisi de décerner le Prix des boulets du climat 2020 à :

🏆 Catégorie ministre : Barbara Pompili. Elle concourait au prix comme « tueuse d’abeilles » pour avoir fait revenir les néonicotinoïdes, ces pesticides tueurs d’abeilles qu’elle avait elle-même fait interdire dans une loi de 2016. Un joli retournement de veste.

🏆 Catégorie député : Mohamed Laqhila : ce député LREM baptisé « le VRP de l’huile de palme » aime tellement Total qu’il est tout feu tout flamme avec les forêts ! Il a tout fait pour que le pétrolier touche des subventions pour son utilisation d’huile de palme dans les carburants, ce qui engendre une déforestation massive.

💣 Le Prix spécial du jury : Emmanuel Macron. Le président ne figurait pas parmi les boulets pour qui voter, mais vous, internautes, l’avez réclamé ! C’est indéniablement le Roi des boulets : alors que son quinquennat est crucial pour le climat, il empile fausses promesses et renoncements et se complaît dans l’imposture (Convention citoyenne, CETA, déforestation importée, glyphosate, relance climaticide…). Comment ne pas lui décerner le boulet d’or ?!

Aidez-nous : félicitez avec nous ces lauréat·es pour que leurs actions anti-climat soient connues du plus grand nombre. C’est en mettant la pression sur ces boulets du climat que nous rendrons intenable l’inaction climatique !

Diffusez l’annonce sur vos réseaux et affichons publiquement les boulets du climat !

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Vous pouvez aussi découvrir la vidéo de la remise du Prix et tous les résultats du vote sur le site des boulets du climat.
 
Je découvre le palmarès 2020 en vidéo
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Crise et Covid-19 : les inégalités s’accentuent

Publié le 26 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Société

Selon un rapport annuel de l’ONG Oxfam publié aujourd’hui, les plus grosses fortunes mondiales se sont enrichies à la faveur de la crise. Leurs gains pourraient financer la vaccination de l’ensemble de la population mondiale. les plus pauvres, eux, devront attendre dix ans avant de retrouver le niveau d’avant la pandémie.

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La transition écologique : de belles paroles… et des actes qui ne suivent pas

Publié le 25 Janvier 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Enfumage, Politique, Environnement

La preuve par la décision de confiner les déchets de Stocamine à Wittelsheim dans le Haut-Rhin

par Philippe Duffau

 

Après la décision récente d’autoriser l’usage de néonicotinoïdes pour certaines cultures, les traités de libre échange entre l’Union européenne et quatre pays d’Amérique du Sud dont le Brésil favorisant des importations agricoles basées sur la destruction de la forêt d’Amazonie et qui concurrencent nos agriculteurs… vient de tomber un communiqué du ministère de la Transition écologique qui valide l’enfouissement de 42 000 tonnes de déchets à Stocamine.

Décision d’enfouissement inique et danger pour la nappe phréatique d’Alsace.

Cette décision met en péril à plus ou moins long terme l’une des nappes phréatiques la plus importante d’Europe dont l’eau est indispensable pour les millions de personnes concernées. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que toutes les expertises indiquent que l’accès à une eau de qualité, potable sera un des enjeux primordiaux des prochaine décennies. Cet accès est déjà problématique dans certaines parties du monde. Sécheresse, gaspillage de son usage notamment par nombre de multinationales mettent en cause les réserves d’eau douce.

Où sont passée les réserves financières pour un éventuel déstockage ?

Pour faire passer le projet, dans les années 1990, il était assuré que la possibilité de remonter les déchets serait garantie. Cette option est passée par pertes et profits. 50 millions d’euros seront mis sur la table pour élaborer un plan de protection de la nappe phréatique d’Alsace sur les cinq prochaines années. C’est oublier que les sociétés exploitantes devaient provisionner un fonds pour sortir les déchets comme cela était spécifié dans le cahier des charges. Où est passé cet argent ? Est-ce aux contribuables de mettre la main à la poche pour suppléer à ces sociétés qui ont engrangé d’énormes profits et n’ont pas respecté leurs engagements ?

Multiples inconnues quant à la nature des déchets enfouis : liste impressionnante

L’INERIS et la tierce expertise ont relevé une incertitude de 50 % quant à la nature et la quantité des déchets stockés.
Les big-bag estampillés AMIANTE n’ont jamais été contrôlés lors de leurs descentes au fond de la mine.
Que sont devenues les sondes réactives à rayon Gama qui équipaient les trémies des installations du fond et du jour ?
Le projet de stockage du 19 mars 1996 dit que sont à éviter, de façon générale, les contacts des produits avec l’eau, en particulier les sels cyanurés.

Liste des déchets qui seraient confinés :
• sels de trempe cyanurés 2156 tonnes,
• sels de trempe non cyanurés 1218 tonnes,
• déchets arséniés 6872 tonnes,
• déchets chimiques 429 tonnes,
• déchets mercuriels 130 tonnes,
• terres polluées 5263 tonnes,
• résidus de l’industrie 138 tonnes,
• déchets de galvanisation 641 tonnes,
• résidus d’incinération 20 714 tonnes,
• produits phytosanitaires 7 tonnes,
• déchets de laboratoire 169 tonnes,
• déchets amiantés 3774 tonnes, déchets de produits de déstockage 500 tonnes,
• soit un total de près de 42 000 tonnes pour lesquels les société exploitantes ont réalisé d’énormes bénéfices.

Les risques seraient infimes selon la ministre Barbara Pompili

Pour confiner tous ces déchets il est prévu la pose de 130 000 m3 de barrages en béton. Or pour la confection de ce béton, il faudra près de 20 000 m3 d’eau ! Les barrages vont être mis à proximité immédiate des déchets. L’eau contenue dans le béton va forcément s’évaporer et se condenser sur tous les déchets !
Les déchets solubles à l’eau vont produire une ionisation qui pourrait conduire à des réactions chimiques entre les produits ! Toutes les conditions de fabrication d’une bombe sont donc réunies.

 

Coût pour le déstockage et risques d’une contamination de la nappe phréatique ne sont pas à mettre sur le même plan

Les ingénieurs des mines consultés à ce propos précisent très clairement que les coûts ne devraient pas intervenir dans la décision. La destruction de l’environnement n’a pas de prix et les risques posés par une éventuelle contamination de la nappe phréatique sont hors de proportion avec le coût supplémentaire impliqué par le déstockage pour lequel les entreprises concernées devaient prévoir des réserves financières.

Antagonisme irréductible entre ultralibéralisme et préservation de l’environnement (et des droits sociaux)

Ces décisions qui vont à l’encontre d’une authentique politique volontariste sur le chemin de la transition écologique montrent l’incompatibilité, l’antagonisme irréductible entre la préservation de l’environnement et le système ultralibéral ou néoconservateur – oubli des leçons de la grande crise de 1929 – dominant.
D’un côté il y a la nécessité de modifier notre mode de consommation, de production, de sortir du productivisme mortifère et de l’hubris ou de la démesure dénoncée par les sages de la Grèce antique, de l’autre un modèle économique fondé sur le court-terme, les profits à réaliser le plus rapidement, la rémunération la plus élevée possible des grands actionnaires qui n’ont que faire des grands équilibres écologiques planétaires et locaux, qui n’ont que faire des conditions humaines de production…

L’imposture de la logique marconienne révélée

Le gouvernement Macron est face à une impasse de sa logique du « en même temps » :
• économie ultralibérale
• et préservation de l’environnement hormis une logorrhée verbale qui cache sous un vernis écologique, une politique foncièrement antisociale et antiécologique.

Sortir par le haut de cet antagonisme : luttes parlementaires et lutte des classes vont de pair

Comme l’affirme Serge Audier dans son dernier ouvrage, il faut réconcilier le républicanisme et l’écologie, retrouver les fondamentaux d’un Jules Michelet, historien républicain, qui incluait dans la notion de peuple tout le vivant. Allons plus loin, réconcilions l’idée socialiste et l’écologie comme y invitait déjà Karl Marx en considérant la nature comme étant le corps non organique de l’homme et, à ce titre, estimait que « L’être humain vit de la nature : la nature est son corps avec lequel il doit maintenir un processus constant pour ne pas mourir. »
Eco-républicanisme et éco-socialisme doivent se rejoindre ainsi que l’affirmait Jean Jaurès dans sa conception de la République sociale qui conjuguait lutte des classes et luttes parlementaires. Ne pas rejeter, a priori, les institutions qui fondent la démocratie représentative qui est certes à revivifier pour qu’elle soit réellement plus conforme à la réalité sociologique du pays réel tout en organisant et favorisant les initiatives locales anticapitalistes aptes à conscientiser le Peuple dans son ensemble.
Il s’agit de proposer un nouvel intérêt général humain à la fois social et écologique afin de partager l’idée que l’écologie n’est pas que sacrifice et qu’elle peut nous permettre de sortir des paradigmes actuels ultralibéraux comme « travailler plus, pour consommer plus, pour travailler plus… », comme la course effrénée à la réussite sociale et financière, comme la maximalisation sans fin des profits au détriment d’une possibilité d’envisager une société fondée sur une vie plus douce, sur une vie en meilleure santé, sur la jouissance de la beauté du monde, sur la possibilité de devenir « les jardiniers de la Terre ».

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