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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse

Que faire après la grève du vote des jeunes et des couches populaires aux élections de 2021 ?

Publié le 30 Juin 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche

Chronique d'Evariste
journal ReSPUBLICAhttp:http://www.gaucherepublicaine.org/a-la-une/que-faire-apres-la-greve-du-vote-des-jeunes-et-des-couches-populaires-aux-elections-de-2021/7425214
lundi 28 juin 2021
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Le premier tour légal et le deuxième tour légal n’ont plus de légitimité démocratique. Comme le disait Max Weber, la légitimité se rapporte à la reconnaissance sociale et non pas au juridique. Environ 66 % d’abstentions par rapport aux inscrits sur les listes électorales pour les deux tours. Si on ajoute les 6 % que l’INSEE a calculés comme personnes non inscrites sur les listes électorales, on peut dire que moins de 28 % des électeurs ont voté les dimanches 20 et 27 juin 2021 pour environ 72 % d’abstentionnistes. C’est une véritable grève du vote qui vient d’avoir lieu. C’est la nouvelle conséquence électorale du mouvement des gilets jaunes dont les revendications de transformation sociale ont été soutenues par la majorité des Français et n’ont pas été prises en compte par le pouvoir central. Contrairement à un certain discours des médias qui dit que l’abstention retrouvera son bas niveau à la présidentielle (qui serait considérée par les électeurs comme la seule élection qui ait un impact dans la vie politique), un sondage de l’IFOP du 27 juin 2021prévoit pour la présidentielle une abstention record – pour une présidentielle – de 45 % des inscrits !
Par ailleurs, les vices de la Ve République et les changements constitutionnels permanents de la Constitution (108 articles contre 92 à l’origine, dont 2/3 ont été modifiés, notamment en donnant la primauté des décisions aux directives européennes par rapport à un peuple de moins en moins souverain(1) ont permis la délégitimation populaire de la Ve République. La soumission à l’exécutif et à l’oligarchie capitaliste du parlement, de l’autorité judiciaire, de la presse dominante et des autorités administratives soi-disant indépendantes est de plus en plus ressentie comme une volonté plus ou moins subtile de manipuler les citoyens et citoyennes. Aujourd’hui, les études d’opinion montrent la part grandissante des électeurs des couches populaires qui pensent que les élections ne changeront rien aux malheurs qu’ils subissent. Et cela se traduit notamment par la croissance d’années en années de l’abstention des jeunes et de la classe populaire ouvrière et employée (plus de la moitié de la population).

Vers l’instauration d’une démocrature confortée par une privatisation de la distribution des documents électoraux

Une fois de plus, nous sortons de la démocratie pour aller de plus en plus vers la démocrature. La première condition de la démocratie consiste à porter à la connaissance de tous les électeurs les propositions de tous les candidats. Cette condition n’est plus respectée par l’État dirigé par l’extrême centre macroniste. Alors qu’auparavant les circulaires électorales étaient triées et distribuées à part par le service postal de La Poste contre un forfait donné (84 millions pour la présidentielle de 2017 par exemple), aujourd’hui l’État donne ce même travail à la Poste (distribué en même temps que le courrier habituel) et à une société privée Adrexo conformément aux directives de l’Union européenne de procéder à des appels d’offres. À noter que maintenant, la Poste devient par ailleurs un sous-traitant d’Adrexo pour la distribution des imprimés publicitaires. Résultat : la première condition de la démocratie n’est plus respectée. Environ 10 % des circulaires n’ont pas été distribuées car les opérateurs en étaient incapables avec un personnel insuffisant en nombre. Alors, le ministre Darmanin qui a soutenu la destruction du service public postal, les suppressions de postes des facteurs, ose proposer dans une audition au Sénat, l’éventualité d’un changement législatif pour remettre la distribution du matériel électoral à l’opérateur public !!! Comment pouvons-nous tolérer cet état de fait !

Abstention : suffrage censitaire de fait ?

Pire encore, une étude réalisée par Ipsos-Sopra Steria « Sociologie des électorats et profil des abstentionnistes » pour Radio France et France télévisions, montre que plus on est jeune, plus on s’est abstenu. 87 % (79 % au deuxième tour) des 18/24 ans et 83 % (79 % au deuxième tour) des 25/34 ans ont boudé les urnes toujours par rapport aux inscrits et sans compter les 6 % de non-inscrits sur les listes électorales.
Si on part du vote des sondés de l’élection présidentielle de 2017, ce sont les électeurs de Marine Le Pen qui se sont massivement abstenus (73 %), suivis de ceux de Jean-Luc Mélenchon (67 % pour le premier tour et 70 % pour le deuxième tour) et de Nicolas Dupont-Aignan (67 %), de Macron (60 %), de Benoît Hamon (55 %) et François Fillon (44 %).
Sur le plan du niveau de diplômes, la proportion des abstentionnistes de ceux qui n’ont que le baccalauréat comme diplôme est de 72 % par rapport aux inscrits ce qui augmente légèrement le nombre d’abstentionnistes dans la classe populaire ouvrière et employée (classe en soi représentant la moitié de la population) par rapport aux dernières consultations. Dans les faits, c’est un peu comme si nous revenions au suffrage censitaire d’avant l’instauration du suffrage universel.

Quelle stratégie ou tactique pour l’oligarchie capitaliste : extrême-centre macroniste ou droite ?

Commençons par le parti présidentiel dans l’analyse du second tour. C’est la plus grande déroute d’un parti présidentiel sous la Ve République. Rassembler 3 % des électeurs inscrits, c’est à inscrire dans le livre des records. Non, Emmanuel Macron ne pourra pas enjamber ce désastre sans y répondre. François Hollande avait essayé avec le succès que l’on sait. La volonté des médias dominants et des sondeurs (avec leurs correctifs avant publication non dévoilés aux citoyens) ont fait croire que le match de la présidentielle était plié. Les personnalités « bac+35 » de la société civile ont fait long feu. La base sociale du président Macron semble trop faible. De la stratégie du « et de droite et de gauche » à la stratégie de l’élargissement de l’extrême centre macroniste vers la droite, cette dernière ne semble pas pour l’instant porter ses fruits. Nous attendons les décisions de l’oligarchie patronale pour voir quelle sera sa troisième  stratégie depuis 4 ans. Va-t-elle s’appuyer sur Macron ou trouver un autre homme « nouveau » présenté comme providentiel pour maintenir son système en place ?
Concernant le Rassemblement national, ce sont les électeurs des couches populaires qui ont été ceux qui ont fait défaut aux candidats de ce parti. Après la stratégie de la dédiabolisation et un début d’ancrage populaire minoritaire (la majorité des ouvriers et des employés restent dans l’abstention), un nouveau reflux populaire vient d’avoir lieu vers l’abstention suite à sa stratégie visant plus à rallier un électorat LR plutôt qu’un électorat populaire.
Concernant la droite installée, elle a maintenu ses positions à l’élection régionale et elle a ravi au PCF son dernier département, le Val-de-Marne, par le gain de trois nouveaux cantons. Elle a surtout résisté aux stratégies de l’extrême centre et de l’extrême droite. Probablement, l’oligarchie capitaliste tentera d’une façon ou d’une autre de garder le pouvoir à l’élection présidentielle via l’extrême centre macroniste ou via la droite installée.

Confirmation de l’étiage à gauche

Concernant le PS, il a maintenu ses positions régionales et départementales. La petite poussée écologiste va lui permettre d’augmenter le nombre de cantons. Le PC perd la direction du Val-de-Marne, recule en nombre de cantons et s’est en général allié avec le PS. Pour la France insoumise, c’est un échec cuisant d’autant que la stratégie était opportuniste (ici avec le PCF, là, en union de la gauche sans contenu comme dans les Hauts-de-France, ou en alliance avec le gauchisme identitaire et ailleurs derrière un député élu dans la vague macroniste en 2017 comme en Pays de Loire, qui a voté toutes les lois anti-sociales proposées par Macron puis qui a quitté LREM pour être tête de liste EELV soutenu par la FI) ! Par contre, quelques militants de la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon entrent dans les conseils départementaux et régionaux. Mais quand on défalque les voix du PCF (crédité actuellement entre 2 et 3 % pour la présidentielle), on remarque que la France insoumise est entre 4,5 à 8 % avec des pointes au-dessus de 9 % dans les lieux les plus activistes. En quatre ans, dans la majorité des territoires, la FI est passée d’une position en tête de la gauche à une position où elle est largement distancée par le PS et EELV mais toujours avec une gauche toute additionnée faisant moins du tiers des votants du fait de la grève du vote organisée par les jeunes et la classe populaire ouvrière et employée. Pour les militants de gauche, il faut la culture de l’entre-soi sur les boucles Signal, Télégram ou Whatsapp et les algorithmes de Facebook qui ne vous mettent en contact qu’avec ceux qui ont le même profil que vous pour penser que la victoire de la gauche est pour demain matin 8 h 30 !

Nécessité de déplacer l’hégémonie culturelle de l’oligarchie capitaliste vers celle du peuple

C’est pourquoi nous entrons dans une campagne d’explication et de débat à gauche dans toute une série de visioconférences entre le 29 juin et le mois de septembre. Nous allons montrer la nécessité de mener la lutte des classes dans des combats démocratiques, laïques, sociaux et écologiques pour une République sociale dans une perspective de constitution d’un bloc historique constitué avec notamment la classe populaire ouvrière et employée (qui représente la moitié de la population) et au-delà soit près de 80 % de la population… Nous montrerons les résultats d’une étude intitulée « Dis-moi où tu habites, je te dirais pour qui tu votes » pour mettre en lumière la ségrégation sociale et spatiale. Nous continuerons à promouvoir la liaison du combat laïque et du combat social, à pratiquer de la formation et de l’éducation populaire refondée, à analyser le carcan de l’Union européenne et de la zone euro, à promouvoir une Sécurité sociale du XXIe siècle, des services publics répondant aux besoins des citoyens, des travailleurs et de leurs familles, une école qui émancipe, conscientise et augmente la puissance d’agir rationnellement des futurs citoyens.

 
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Les premiers enseignements des élections françaises du 20 juin 2021

Publié le 22 Juin 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Politique

Chronique d'Evariste
journal ReSPUBLICAhttp://www.gaucherepublicaine.org/respublica-idees/respublica-debats-politiques/les-premiers-enseignements-des-elections-francaises-du-20-juin-2021/7425038
lundi 21 juin 2021
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1) Premier tour des élections départementales et régionales en France : nouveau record battu du taux d’abstention lors d’élections générales ! L’abstention concerne plus des deux tiers des électeurs inscrits. Sans compter près de 10 % des Français non-inscrits sur les listes électorales. Il ne peut pas y avoir de peuple sans mobilisation sociale et mobilisation électorale. Nous sommes donc entrés dans une séquence de délégitimation démocratique de l’offre politique. C’est une séquence qui historiquement ne pourra pas durer autant que les impôts. D’ailleurs il est souvent question du consentement à l’impôt. Que vaut ce consentement quand, dans le meilleur des cas, le candidat arrivé en tête obtient à peine 12 % des inscrits en suffrages favorables ? Seul un renouveau démocratique instaurant une démocratie représentative associée à une importante démocratie directe pourrait transformer l’image négative de l’impôt en contribution au service de l’intérêt général humain, image positive pour un réel consentement citoyen.

2) C’est une véritable grève du vote qui vient d’avoir lieu. C’est la nouvelle conséquence électorale du mouvement des gilets jaunes dont les revendications de transformation sociale ont été soutenues par la majorité des Français, revendications qui n’ont pas été prises en compte par la majorité du « personnel » politique. La parenthèse ouverte par la pandémie due au Covid-19 qui, un temps, a mis les « derniers de cordée » au premier plan ainsi que la nécessité de retrouver une souveraineté industrielle, alimentaire et sanitaire semble se refermer.

3) Pire encore, une étude réalisée par Ipsos-Sopra Steria « Sociologie des électorats et profil des abstentionnistes » pour Radio France et France Télévisions, montre que plus on est jeune, plus on s’est abstenu. 87 % des 18/24 ans et 83 % des 25/34 ans ont boudé les urnes.

4) Si, on part du vote des sondés de l’élection présidentielle de 2017, ce sont les électeurs de Marine Le Pen qui se sont massivement abstenus (73 %), suivis de ceux de Jean-Luc Mélenchon (67 %) et de Nicolas Dupont-Aignan (67 %), de Macron (60 %), de Benoît Hamon (55 %) et François Fillon (44 %).

5) Sur le plan du niveau de diplômes, la proportion parmi les abstentionnistes de ceux qui ont le baccalauréat comme diplôme est de 72 %, ce qui signifie que dans la classe populaire ouvrière et employée (classe en soi qui représente la moitié de la population) les abstentionnistes sont légèrement plus nombreux encore, par rapport aux dernières consultations.

6) La sous-traitance au privé de l’acheminement des circulaires de présentation des candidats a entraîné des retards et des non-livraisons de ces circulaires aux électeurs.

7) Un autre aspect de ces élections invite à des réflexions : la création d’immenses régions regroupant artificiellement des départements qui culturellement, économiquement, historiquement… ont peu de liens a sans doute joué un rôle dans l’abstention comme l’expression d’un refus de cette nouvelle organisation territoriale qui apparaît comme complexe et illisible aux yeux du plus grand nombre et peu propice à une pratique citoyenne dans la définition des projets.
De plus songeons à la diversité des statuts : en Corse, en Alsace, sans compter les outre-mers, ou bien les métropoles créées uniquement pour des enjeux économiques et de concurrence européenne sans tenir compte de l’histoire institutionnelle de France.

Le gigantisme des régions arguait la réduction de la dépense publique comme à chaque fois qu’un gouvernement impose un redécoupage ou une nouvelle organisation des territoires des économies. Ce ne fut pas le cas. Pire, il s’accompagne de crispations identitaires qui fragilisent encore plus le caractère indivisible de notre République l’éloignant des notions de laïcité, de social et de démocratie pourtant inscrites dans la Constitution.

8) L’extrême droite autour du RN de Marine Le Pen subit une véritable défaite. Visiblement, le vote « militant » fasciste n’existe pas pour l’instant en France. Bref au niveau subjectif, le RN fait lui aussi partie de « l’établissement politique » rejeté par les Français. Le recul électoral par rapport à 2015 est notable. Cette constatation a pour conséquence « d’ouvrir » la situation politique, qui peut basculer très vite suivant les évènements et les mobilisations populaires. Tout est possible car il n’y a aujourd’hui ni rapport de force électoral, ni rapport de force social bien établi.

À suivre…

Nous continuerons dans Respublica la suite de cette étude la semaine prochaine sur l’état des organisations politiques à la sortie de cette séquence électorale. Puis, nous organiserons une visioconférence le mardi 29 juin à 18 h 30 pour débattre sur les conséquences de cette séquence électorale pour nos combats démocratiques, laïques, sociaux et écologiques et pour constituer un bloc historique avec la classe populaire ouvrière et employée.

Pour recevoir le lien de visionnage de cette visioconférence, la demander sur evariste@gaucherepublicaine.org ou reseaueducationpopulaire@gmail.com ou combatlaiquecombatsocial@gmail.com

À bientôt !

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Un incident sur un réacteur nucléaire EPR s’est produit en Chine

Publié le 16 Juin 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

 

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Fuite radioactive en Chine : le coup fatal pour le réacteur nucléaire français EPR

Publié le 14 Juin 2021 par Alternative Citoyenne de la Manche dans Nucléaire

 

La chaine américaine CNN a révélé ce jour (*) l'existence d'une situation d'urgence dans le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Taïshan (Chine), composée de deux réacteurs français EPR.

S'il n'est pas encore possible à cette heure de mesurer l'ampleur exacte du problème - une fuite radioactive dans le circuit primaire, celui qui contient le combustible nucléaire - et la gravité de la situation, il est d'ores et déjà évident qu'il s'agit là d'un coup probablement fatal pour les projets d'EDF de construire des EPR en France et à l'étranger.

En effet, alors que les chantiers EPR organisés par les Français - Areva en Finlande, EDF à Flamanville (Manche) et en Grande-Bretagne - sont de véritables désastres industriels et financiers, les promoteurs du réacteur EPR se raccrochaient désespérément au "bon exemple" chinois.

Car les deux EPR de Taïshan ont été construits et mis en service (respectivement en décembre 2018 et septembre 2019) avec "seulement" quelques années de retard et des surcoûts officiellement limités à quelques milliards (selon la communication de la Chine qui, faut-il le rappeler, est une dictature où l' "information" est totalement contrôlée).

La situation qui a lieu actuellement en Chine montre que, malgré la prétendue maestria des nucléocrates chinois, les EPR de Taïshan ne se portent pas mieux que ceux que les français tentent désespérément de construire.

Cet évènement doit amener les dirigeants politiques français (mais aussi finlandais et britanniques) à prendre enfin leurs responsabilités et à stopper définitivement les chantiers EPR d'Olkiluoto (Finlande), Flamanville (Manche, France) et d'Hinkley Point (Grande-Bretagne), et à cesser d'annoncer de futurs chantiers d'EPR en Inde ou ailleurs.

Malgré les puissantes campagnes de communications et de publicité actuelles en faveur du nucléaire, supposé s'opposer au changement climatique et donc "sauver la planète" alors qu'il ne fait en réalité que la contaminer (Tchernobyl, Fukushima, déchets radioactifs, rejets divers, etc), malgré le recours de l'industrie atomique à des youtubeurs ou au VRP JM Jancovici, le fait est que le nucléaire est une industrie du XXème siècle, un dinosaure à la fois ruineux et terriblement dangereux, qui ne couvre toutefois que 2% de la consommation mondiale d'énergie : une contribution infime pour un danger extrême !

Quant au réacteur français EPR, il est assurément le plus mauvais réacteur jamais conçu de par le monde, à tel point que ses propres concepteurs (Areva/Orano et EDF) ne parviennent même pas à la construire. Alors que les réacteurs EPR de Finlande et de Flamanville présentent des malfaçons majeures, à commencer par la fameuse cuve de l'EPR de Flamanville, il serait criminel de les mettre en service… à supposer que leurs chantiers soient un jour terminés…

 

(*) https://edition.cnn.com/2021/06/14/politics/china-nuclear-reactor-leak-us-monitoring/index.html

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