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L'Alternative Citoyenne de la Manche s'inscrit dans une démarche politique nouvelle. Elle se fixe comme objectif de faire en sorte que la Gauche gagne et réussisse
Publié le 26 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
Publié le 21 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
Lieu de covoiturage : Le grand ch'min, Coudeville, sur la route de Coutances Granville 19h départ .
Publié le 21 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
Publié le 15 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
Publié le 14 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
dimanche 12 février 2023
Si on compare les rassemblements du 7 et du 11 février, on peut dire que le mouvement reste à un haut niveau de mobilisation en termes de manifestations. Par contre, le niveau des grèves du 7 février est en recul par rapport au 31 janvier. D’après les remontées que nous avons eues, nous pouvons dire que le niveau élevé de mobilisation du privé le 31 janvier fut en grande partie dû au fait que de nombreux travailleurs ont utilisé des heures de récupération pour y participer ce jour-là. Voilà pourquoi le nombre d’heures de grève est faible en regard des manifestations importantes dans le privé, notamment le 31 janvier.
Deux nouvelles dates sont dans l’agenda : le 16 février pour maintenir la fièvre et surtout le 7 mars où tout va se jouer puisque l’Intersyndicale appelle à à « durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt le 7 mars prochain ». De plus, le 16 février les leaders syndicaux seront tous dans le département de Jean Jaurès à la manifestation d’Albi pour marquer l’importance de la mobilisation en province.
D’ores et déjà, l’intersyndicale RATP annonce lancer une grève reconductible dès le 7 mars. La consultation cheminote est en cours avec la même proposition à débattre. La discussion interne des syndicats des industries chimiques est en cours. D’une façon générale, l’Intersyndicale appelle à préparer dès maintenant dans toutes les branches les journées du 7 mars et suivantes.
Soyons honnêtes, nous sommes surpris (… et pour une fois, c’est une bonne surprise !) par l’appel de l’Intersyndicale pour mettre « la France à l’arrêt le 7 mars ». Car cette annonce déclenche pour la première fois depuis janvier une vraie perspective de mobilisation populaire. Notons au passage que la formule est bonne. L’énoncé (« mettre la France à l’arrêt ») est inédit et ouvre sur de nouveaux horizons. Il a aussi le mérite d’éviter le débat sur la sempiternelle « grève générale » qui n’est plus opérative aujourd’hui.
Prenons conscience que cette initiative peut créer une dynamique, rien n’est sûr, mais c’est possible ! En effet, elle répond parfaitement à la volonté des manifestants du 11 février « d’aller plus loin », car les manifestations — aussi énormes soient-elles — ne suffiront pas à faire reculer Macron. Beaucoup d’interviews de participants aux cortèges par les journalistes ont révélé cette opinion largement partagée, particulièrement dans les petites villes.
En attendant, tout doit être fait pour maintenir le soutien populaire au mouvement social contre ce projet qui ne vise qu’à baisser les pensions pour alimenter les dividendes. Car il est prouvé que le système n’est absolument pas en danger : d’abord parce le chiffrage du COR et l’intervention de son président aux auditions parlementaires le prouvent, ensuite parce que la discussion sur les hypothèses de calcul sur l’espérance de vie et sur l’immigration lancée par Hervé le Bras montre bien qu’en 2030 le petit déficit mis en avant par le COR (eu égard aux 350 milliards du montant total de retraites) pourrait ne pas exister.
Par ailleurs, l’intervention du président du Conseil constitutionnel suggérant que le Conseil n’apprécierait pas une insincérité dans le débat parlementaire relance un débat de droit public. L’utilisation d’un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS) pouvant contenir des cavaliers législatifs non prévus dans cette disposition (pénibilité, carrières longues, utilisation de la procédure MICO) — l’urgence du projet de loi n’étant pas démontrée — pourrait remettre en cause l’utilisation de l’article 47.1 de la Constitution(1) et pousser à l’utilisation du 49.3. Mais l’utilisation du 49.3 hors des lois de finances de l’État et de la Sécurité sociale n’est prévue qu’une seule fois par session.
Vu l’urgence de la publication de cette Une, il n’est pas possible de développer ici, mais le Réseau Éducation Populaire est à votre disposition pour présenter cela en réunion privée ou publique, à la demande de toute organisation locale ou nationale, culturelle, associative, syndicale ou politique en particulier dans le cadre de la préparation de « l’arrêt du pays » le 7 mars… et les jours suivants ! Vous pouvez passer par Évariste qui transmettra.
En attendant, prenez soin de vous et tous sur le pont pour préparer le 7 mars ! L’initiative est maintenant dans le camp du mouvement social. La question à l’ordre du jour est aujourd’hui très simple à énoncer : comment préparer l’arrêt du pays le 7 mars… et les jours suivants ? Cette question se pose non pas de manière abstraite, mais très concrètement, dans l’entreprise, le lycée, la faculté, le quartier, la ville, le département, sur les routes, les voies ferrées, les ports… Il est clair qu’un soutien « passif » aux salariés en grève de la RATP, de la SNCF ou d’autres secteurs soi-disant « bloquants » ne peut être victorieux. La « grève par délégation » est un fantasme et ne vise qu’à la démobilisation. L’action d’arrêt du pays doit aussi intégrer l’expérience du mouvement des Gilets jaunes.
La manifestation du samedi 11 février fait déjà partie de cette prise en compte du mouvement en question. Cela démontre que beaucoup de citoyens sont prêts à l’action, sans pouvoir hélas faire grève pour des raisons de budget familial. L’heure est donc aujourd’hui à l’organisation partout où c’est possible, dans les villes et les départements, d’assemblées syndicales et citoyennes unitaires pour définir les formes concrètes d’actions offensives d’arrêt du pays pour le 7 mars et après. Bien sûr, ReSPUBLICA reviendra longuement et dès son prochain numéro sur ce sujet crucial et qui peut faire changer les choses.
Hasta la victoria siempre !
Notes de bas de page
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Légiférer par ordonnances après 50 jours de débat sans vote. |
Publié le 6 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
Publié le 6 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
dimanche 5 février 2023 par Bernard Teper Co-animateur du Réseau Éducation Populaire (REP) Pour réagir aux articles, écrire à evariste@gaucherepublicaine.org
De 1,6 à 2 millions de personnes dans les rues le 19 janvier (voir nos précédents articles à ce sujet : https://www.gaucherepublicaine.org/editorial/19-janvier-pour-le-retrait-du-projet-macron-borne-sur-les-retraites/7432912, https://www.gaucherepublicaine.org/editorial/19-janvier-2023-un-tournant-vers-une-nouvelle-sequence-favorable-au-monde-du-travail/7432975), nous voici de 2,1 à 2,5 millions dans les rues le 31 janvier. Les nouvelles dates fournies par l’intersyndicale sont celles du 7 février et du 11 février. C’est surtout grâce au privé que cette poussée a eu lieu dans la mesure où le public a légèrement fléchi. Forte mobilisation étudiante dans les villes universitaires. Mobilisation lycéenne modeste. Les raffineries ont obtenu un niveau élevé de grévistes à plus de 75 %. Les électriciens ont joué les Robin des bois et ont donc été très bien reçus par l’opinion publique.
La palme du ridicule qui ne tue plus est pour le cabinet Occurrence qui est censé compter les manifestants pour les médias complaisants au capitalisme. Ce cabinet a réussi le tour de force de ne compter que 55 000 manifestants à Paris contre 87 000 pour le ministère de l’Intérieur avec une réalité de plus de 300 000 ! Là encore, il suffit de noter que cette fois-ci l’intersyndicale a choisi les avenues les plus larges de Paris et il suffirait de revoir la densité de la place d’Italie et le temps nécessaire pour la vider, ainsi que les surfaces des avenues jusqu’à la place Vauban, pour corroborer notre propos.
Il est prévu que la journée du 7 février pour tous et toutes aille de pair avec un appel à la grève des cheminots à l’initiative de la CGT et Sud-Rail. Si les raffineries et les transports sont en même temps, cette fois-ci, au rendez-vous de la grève, il se pourrait que des députés de l’extrême centre (1) et de la droite commencent à avoir peur pour leur réélection. Mais pour cela, il faut des conditions nouvelles.
D’abord garder le soutien de l’opinion publique et organiser massivement les caisses de grève à partir des confédérations, fédérations et UD. Ensuite, ne pas perdre son temps dans des meetings de l’entre-soi militant qui ne gagnent aucun manifestant nouveau et privilégier les réunions de formation et d’éducation populaire refondée largement ouvertes au public.
Cela nous rappelle que, déjà en 2005, dans la campagne pour le non au référendum, un débat exista entre plusieurs types de campagnes. D’un côté, ceux qui exigeaient la distribution du traité de Lisbonne à tous les présents à la réunion, puis organisaient une lecture des articles sur diaporama avant la discussion des articles controversés ; de l’autre ceux qui fustigeaient un article sans qu’il puisse être lu par le public. Quand le Réseau Éducation Populaire a vu le jour en 2011-2012, il fut un continuateur des premiers nommés dans ce qu’il qualifia alors d’éducation populaire refondée.
La perspective d’une grève générale trotte dans la tête de nombreux acteurs de la mobilisation actuelle. Cette tactique militante faisait déjà l’objet de débats, voire de controverses, dès l’origine des mouvements revendicatifs ouvriers. Jean Jaurès donnait son point de vue, toujours d’actualité, sur la question en parlant de grève générale émancipatrice. De prime abord, une grève générale ne signifie pas forcément que tous les travailleurs, que la totalité des ouvriers soient en grève, mais qu’elle concerne les salariés des corporations les plus importantes, celles qui dominent tout le système économique et qui disposent d’un fort pouvoir de blocage.
La question se pose de savoir si les conditions sont réunies, à savoir :
Ces conditions paraissent être remplies. La principale difficulté réside dans l’unité syndicale dans la durée et dans le développement d’une démocratie au sein des entreprises et des syndicats entre les travailleurs. Précisons néanmoins qu’une telle grève ne se décrète pas et fait suite à une suite d’événements comme le montre l’histoire des révolutions et autres transformations sociales et politiques. Et que l’histoire sociale montre que les travailleurs ont développé régulièrement de nouveaux modes d’action suite aux débats démocratiques entre travailleurs quand cette démocratie a été installée dans l’entreprise et dans les syndicats. Alors place à la démocratie sociale !
Là, il s’agit de faire de même pour les retraites comme le fait le Réseau Éducation Populaire (www.reseaueducationpopulaire.info) en reprenant le projet du Conseil national de la Résistance et des quatre conditions révolutionnaires de la Sécurité sociale de 1945-46, toutes les contre-réformes à partir de celles des ordonnances du général de Gaulle de 1967, la loi Chirac-Seguin de 1987, la loi Balladur de 1993, les lois Fillon de 2003 et 2008, les lois Sarkozy de 2010, et Hollande de 2013, et de montrer la courbe descendante des taux de remplacement moyens (montant de la pension sur le dernier salaire) de 71 % dans les années 80 aux environs de 35 % calculés pour l’année 2070 par le Conseil d’orientation des retraites (COR), de prendre un par un les mensonges du gouvernement (les fonctionnaires et les retraités sont riches, le problème des retraites est un problème principalement démographique, il faut augmenter l’âge légal de la retraite puisque l’on vit plus longtemps, le système est menacé, etc.) en allant au fond des choses et en analysant correctement la réalité des inégalités sociales. Et, bien sûr, montrer qu’un euro de cotisation sociale n’est pas la même chose qu’un euro d’impôt, montrer la réalité de la lutte des classes avec deux schémas : la déformation du partage de la valeur ajoutée et les courbes des revenus de distribution par rapport au revenu primaire (le salaire pour le plus grand nombre) en précisant ce qui relève du droit social, de la charité et du privé lucratif.
Or tout cela peut se faire en montant un cercle militant (voir www.combatlaiquecombatsocial.net) pour débattre, approfondir à partir des articles de ReSPUBLICA.
Hasta la victoria siempre (jusqu’à la victoire finale) !
Notes de bas de page
↑1Pierre Serna, L’extrême centre ou le poison français
Publié le 1 Février 2023 par Alternative Citoyenne de la Manche
Nous vous invitons a une réunion sur la reforme des retraites projetée par Macron.