Il aura fallu que les Mahorais attendent seize jours après le passage du cyclone Chido pour voir le premier ministre mettre un pied à Mayotte. Ce lundi 30 décembre, un jour après la date prévue, François Bayrou atterrit sur l’archipel. Avec pour conséquence de réduire son temps de présence dans le 101^e département français (24 heures contre les 48 initialement prévues).

Aujourd’hui, à une journée près, nous pouvons célébrer un anniversaire.

Au matin du 17 Novembre 2018, une mobilisation historique venait d’entrer en scène.

Les ronds-points servaient enfin à quelque chose et c’est sur ces ronds-points que les gilets jaunes viendront se retrouver et exprimer la colère du peuple.Ces ronds-points seront le symbole de la lutte. On y échange, on y mange, on y discute, on y tracte et on y construit des cabanes.

Qui aurait pu prédire? Qui aurait pu prédire que de longues semaines de manifestations allaient suivre et que les ronds-points seraient tenus aussi longtemps?

La répression d’état, pour celles et ceux qui l’ignoraient, allait devenir réelle. Gardes à vue abusives, violences policières hors norme, mensonges et manipulations médiatiques et toujours le mépris de l’oligarchie envers le peuple.

Et malgré tout, pour beaucoup, ce qui n’avait pas été imaginé a été réalisé.Construire des Tours Eiffel et des cathédrales en palette, jouer au volley sur l’autoroute, s’asseoir à une table du Fouquet’s, construire, re-construire, re-re-construire des cabanes, ouvrir des péages, ne plus se sentir seul-es.

Si l’on pense que la seule revendication était le prix du carburant, c’est une erreur. L’augmentation du prix du carburant en est certainement le point de départ mais, en réalité, ce qui est voulu, c’est la fin du mépris de l’état macroniste, c’est l’abolition des privilèges, c’est une justice sociale et environnementale, c’est être entendu et ne plus subir nos vies pour le profit d’une minorité.

Il est demandé une démocratie réelle et la fin d’une politique ultra-libérale qui ferme nos écoles, nos hôpitaux, nos bureaux de poste, nos services de proximité.

C’est cette même politique qui met en concurrence les agriculteurs et agricultrices jusqu’à ce que crèvent les petites exploitations.

Aujourd’hui, dans ce même prolongement, nous demandons que ne soit pas rendu possible le privilège, pour une toute petite minorité, de pouvoir s’accaparer les terres dans le but d’exploiter encore et toujours plus la terre et les humains.

C’est à nous de stopper cette folie qui semble ne pas avoir de limites.

C’est à nous de nous mobiliser et d’agir.

C’est à nous de construire et de lutter.

C’est à nous de réaliser l’inimaginable.

Il faut que les «puissants» sachent que l’on n’oublie pas, qu’on ne pardonne pas, qu’on ne se taira pas et qu’on ne lâchera rien!

Joyeux anniversaire

Merci de nous aider à diffuser le message

Synopsis

Basel Adra, un jeune militant palestinien, résiste depuis son enfance au déplacement forcé de son peuple par l'armée israélienne à Masafer Yatta, une région de Cisjordanie. Il filme la destruction progressive des villages de sa terre natale, dont les soldats israéliens démolissent les maisons et expulsent les habitants. Il se lie d'amitié avec Yuval, un journaliste israélien qui l'aide dans son combat, mais leur amitié est fragilisée par le fossé qui sépare leurs vies : Basel est confronté à une oppression et à une violence constantes, tandis que Yuval jouit de la liberté et de la sécurité³

No Other Land (littéralement en français : Pas d'autre terre) est un film documentaire palestino-norvégien réalisé en 2024 par Basel Adra (en), Hamdan Ballal, Yuval Abraham (en) et Rachel Szor, qui font leurs débuts en tant que réalisateurs. Le film est réalisé par un collectif israélo-palestinien de quatre activistes comme un acte de résistance sur le chemin de la justice pendant le conflit en cours dans la région. Coproduction entre la Palestine et la Norvège, le film est sélectionné dans la section Panorama du 74^e Festival international du film de Berlin, où il est présenté en première mondiale le 16 février 2024. Il remporte le prix du public Panorama du meilleur film documentaire et le prix du meilleur documentaire de la Berlinale.