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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 14:09

Oser  BOVE ;

 

Réunion publique à Saint Lô, mardi 03 avril 2007 :Ou on parle de croissance et de décroissance. 90 personnes pour un débat riche avec François DUFOUR et Christophe AGUITTON, tous eux militants syndicalistes et parmi les fondateurs d’ATTAC.

François, d’entrée de jeu rappelle la montée des luttes depuis 1995 face à la volonté de la droite mais aussi de la gauche « molle », celle qui d’alternance en alternance a géré le pays, d’inscrire dans leurs actions législatives et gouvernementales les objectifs libéraux dictés par l’OMC : remise en cause du code du travail, de la protection sociale, des retraites, développement de la précarité…

Ces luttes, qui ont rassemblé dans l’unité des millions de personnes, se sont heurtés à un pouvoir intransigeant.

Il est plus que nécessaire de s’appuyer sur les luttes sociales pour occuper le terrain politique et de proposer lors des échéances électorales une alternative au libéralisme.

Christophe a souligné comment l’action militante a évolué depuis 20 ans avec l’émergence des « sans », les sans logements, les « sans emplois », les «sans papier », les luttes des femmes, la montée de l’alter-mondialisme mais également les luttes antinucléaires, pour les services publics, contre l’appropriation du vivant par les firmes…

Autant de combats qui préfigurent un autre type de croissance, une croissance qui s’appuie sur la satisfaction des biens sociaux et non plus sur une consommation débridée au risque de remettre en cause les équilibres de la planète

Ces luttes reflètent une volonté solidaire mais également une capacité à se coordonner entre elles autour du rejet du libéralisme.

Le programme de SARKOZY accélère la révolution libérale. Le programme du Parti socialiste n’apporte aucune réponse de rupture car en aucun cas il ne remet en cause la répartition des richesses.

Les 125 propositions, patrimoine commun à l’ensemble des candidats aux présidentielles qui se réclament de l’anti-libéralisme  donnent une réponse cohérente à cette aspiration de changer la vie : Défense et développement des services publics, affirmation des droits sociaux et de la protection sociale, augmentation des minima sociaux et du SMIC immédiatement, égalité hommes-femmes, plan pour le développement des logements sociaux, moratoire sur le nucléaire dans l’attente d’un débat et d’un choix citoyen sur l’énergie, renouveau démocratique…

 Ces priorités s’appuient sur la volonté d’imposer dans les faits une autre partage des richesses, d’autres rapports Nord-Sud. 

 Elles portent en germe un autre rapport avec la croissance. Il faut certainement une décroissance en terme d’énergie en renonçant à la gabegie que représente le nucléaire et en prônant une politique énergétique décentralisée  et économe. De même il y aura décroissance en favorisant un politique agricole pour répondre aux besoins alimentaires des populations et non pas une agriculture vouée à l’exportation.

Mais il y aura croissance lorsque se développeront les services publics de l’éducation, de la santé, de la culture.

 L’approche des conséquences des 125 propositions différencie certainement les candidats qui s’en réclament. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont en concurrence entre eux. L’addition de leurs scores permettra de vérifier, au delà des réflexes autour d’un vote prétendument  utile distillé par François HOLLANDE, la force du courant antilibéral. Mais les résultats obtenus par chacun permettra de connaître la perception des citoyens sur le type de croissance et de développement auxquels ils aspirent.

 L’unité a échoué sur le choix d’un candidat commun à la présidentielle. Pour autant il reste une volonté forte, à travers les partis,  avec notamment  les militants « unitaires du PCF, de la LCR, le courant alter écolo des VERTS,  de mener les assises de la gauche de transformation sociale à l’automne.

Alain Millien

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