A lire les interviews de Jean Loup Eve et Pierre Pozzo parus dans La Manche libre du 13 novembre, le citoyen granvillais est en droit de se demander qui a bien pu autoriser la construction de l’immeuble tristement standard récemment construit à l’entrée du Cours Jonville. En effet, l’architecte granvillais sollicité pour la réhabilitation des bâtiments de la CCI dit avoir eu le souci de « réhabiliter les bâtiments historiques et existants »… « de relooker en redonnant l’esprit d’origine du XIXéme siècle »… «de récréer l’esprit de la rue du port ». Se trouve ainsi reconnu par l’homme de l’art le caractère architectural traditionnel du centre-ville construit sur des terrains gagnés à cette époque sur l’estuaire du Bosc.
On apprend, d’ailleurs, avec plaisir que l’agent et promoteur a eu le soucis de consulter l’architecte des Bâtiments de France et les associations concernées : Vie et Mémoire du Vieux Granville, Riverains du Bosc et Granville environnement. Nombre de granvillais se demandent, alors, comment la municipalité a bien pu donner son aval au projet de l’immeuble construit tout à coté de la Caisse d’épargne qui méprise si radicalement l’environnement.
Et l’on n’ose pas imaginer ce que pourrait devenir le Cours si la municipalité faisait appel au même architecte dénué de talent (ou trop contraint ?) et si elle parvenait à faire construire un bâtiment de la même facture esthétique entre la Caisse d’Epargne et la Poste». Le fringant promoteur ne manque pas d’ailleurs pas de fustiger « ce qui a été entrepris les années passées sur les anciens terrains de l’usine à gaz » soit, en clair, Port Granville, et l’on ajouterait volontiers les projets à venir rue Tardif et au centre ville. Espérons que le fameux label ne sera pas celui d’une ville d’Art et d’Histoire...triste et « moderne ».
Yann Le Pennec