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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 09:57

publié dans Le Monde le 19 novembre 2011 à 10:13

Gemasolar-600x396.jpgEn Espagne, la centrale solaire de Gemasolar, située entre Séville et Cordoue, est opérationnelle depuis...

Quand il arrive à la plate-forme du dixième étage de la tour, Santiago Arias est sûr de son effet. Le directeur technique de Torresol Energy O&M se tait le temps que le visiteur exprime son admiration d'un sifflement ou d'un sourire. Il laisse le néophyte s'extasier en découvrant l'alignement digne d'une ambitieuse oeuvre de "land art" qui resplendit en contrebas.

Au sol, 2 650 miroirs héliostats de 120 m2 chacun tendent vers l'horizontal en un harmonieux dégradé à l'heure où se couche le soleil. Santiago Arias a des accents lyriques lorsqu'il parle de Gemasolar, "sa" centrale solaire thermique à concentration, un équipement unique en son genre qui se dresse dans une campagne dépouillée, le long de l'autoroute entre Séville et Cordou.

Ni panneaux photovoltaïques ni paraboles ici : Gemosolar est la seule centrale commerciale à utiliser une technologie basée sur le transfert de chaleur au moyen de sel fondu, ce qui lui permet de continuer à produire de l'électricité jusque tard dans la nuit grâce à la chaleur stockée dans le réservoir de sel.

La centrale est capable de restituer de l'énergie durant quinze heures d'affilée. Il est prévu qu'elle atteigne 6 450 heures de fonctionnement, près de 270 jours par an, une durée bien supérieure aux autres équipements solaires. D'une puissance de 19,9 mégawatts (MW), elle devrait produire 110 GW/h par an, de quoi alimenter 27 500 foyers. Opérationnelle depuis mai, elle remplissait 70 % des prévisions à l'été, selon la direction.

En novembre, quelques nuages moutonnent dans le ciel andalou, mais, lorsqu'elle finit par s'illuminer d'une clarté blanche, aveuglante, la tour de 140 m de haut plantée pas tout à fait au centre des 195 hectares du champ solaire, prend l'allure d'un signal extraterrestre.

Afin que le récepteur à son sommet capte le maximum de chaleur, chacun des miroirs s'oriente selon un angle différent. Tout le système repose sur l'échange de chaleur entre deux réservoirs : l'un est à 290 degrés, l'autre conserve l'énergie sous forme de sel fondu - un mélange de nitrate de potassium et de nitrate de sodium - à 565 degrés. Là réside l'exploit technologique.

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