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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 08:25

Pour alimenter le débat sur les retraitesensemble.gif

 

 

De: André Forcadel pour le coopér’acteur

   

    Ouvrir un débat sur la pérennisation du régime de retraite par répartition s’avère urgent, tant il semble évident que le président Sarkozy et son gouvernement voudraient l’escamoter.
L’obsession de ces chantres du monde capitaliste est de faire sauter le « verrou » de l’âge de départ à 60 ans avec, hélas, des voix concordantes émanant du PS et de sa première secrétaire.

    Depuis de nombreuses années, le patronat, qui bénéficie d’une oreille attentive de la part des politiques, veut nous faire croire qu’il n’y a que trois solutions pour financer les retraites :
         1. Réduire le niveau des pensions
         2. Augmenter les cotisations salariales
         3. Repousser l’âge de départ à la retraite en allongeant la durée de cotisation

    Notre premier sinistre, quant à lui, prétend qu’il faudrait trouver 100 milliards d’euros à l’horizon 2050 pour assurer le fonctionnement du système de retraite…. Chiffre fantôme car en aucun cas le premier sinistre ne précise de quelle étude il est tiré !

Mais allons un peu dans son sens et aidons notre brave homme à trouver ces milliards « manquants » :
Sans attendre, il est possible d’économiser :
       · 30, 7 milliards d’exonérations de cotisations sociales octroyées en 2008, sans création d’emploi…
       · 10 à 15 milliards de bouclier fiscal
       · 22 milliards en trois ans d’exonération de plus values de cession de titres de participation des entreprises (vente de filiales, les sociétés empochant des bénéfices non imposés).  Et complétons ce petit calcul par quelques mesures urgentes :
        · Augmentation des salaires : en vingt ans la part des salaires dans la richesse produite a baissé de 10 points, passant de 70 à 60%, ce qui représente 180 milliards d’euros par an partant dans la poche des actionnaires au détriment des salariés. Une hausse des salaires permettrait une hausse des cotisations et des rentrées fiscales plus importantes…
       · Taxation des produits financiers au même niveau que les salaires
       · Diminution considérable des heures supplémentaires : depuis 2007, elles n’ont cessé d’augmenter, malgré la crise (ou grâce à elle…) et sont exonérées de cotisations sociales. Or pour la seule année 2009 elles représentent l’équivalent de 402 000 contrats de travail à temps complet et une exonération de cotisations patronales de 3 milliards d’Euros…Merci qui ?

 

     Les conséquences de telles politiques sont désastreuses pour l’ensemble des salariés.
Le MEDEF et le gouvernement actuel considèrent que la baisse des cotisations par diminution du nombre d’actifs est inéluctable à l’horizon 2050
Or ces données ont été considérablement revues par le Conseil d’Orientation des Retraites qui s’est appuyé sur les prévisions de croissance démographiques réactualisées par l’INSEE en 2006 qui prévoit que la population active va continuer de croître.
D’autre part, dans un pays comme la France qui à fin 2009 présente un taux de chômage de 10%, dont 24% de jeunes de moins de 25 ans et un nombre plus important de précaires, le potentiel de main d’œuvre est énorme. Une politique différente en matière d’emploi (diminution significative des heures supplémentaire et fin des trappes à bas salaires avec les exonérations fiscales, recours à l’immigration) permettrait d’augmenter considérablement le nombre de cotisants et donc les ressources pour les pensions.
Vieillissement de la population et dette publique devraient, selon le MEDEF et nos dirigeants, conduire à retarder l’âge de la retraite pour tous.
C’est « mathématique » nous disent-ils pour mieux nous faire oublier que c’est « politique »

André Forcadel pour le coopér’acteur

voir la vidéo http://www.dailymotion.com/video/k1g5dSgkCKHOYZ1our8

 

 

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