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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 08:52

 

« En même temps » qu’ils multiplient les éloges sur les personnels de santé des hôpitaux publics, nos gouvernants commandent en douce des rapports qui visent à poursuivre l’asphyxie de notre système de santé public !

(Découvrez la note de la CDC en fin d'article)

 
Cette haute trahison, cette forfaiture, intervient alors que médecins, infirmiers ou réanimateurs se saignent aux quatre veines pour soigner et sauver des vies en mettant la leur en danger, du fait même des pénuries et négligences gouvernementales. Ce sale coup se prépare dans les arrière-cuisines peu ragoutantes des industries chimiques, des assurances privées, des banques et des cabinets ministériels. Les voici qui affûtent en bande organisée des projets pour tirer parti du drame planétaire et relancer le business capitaliste.
Par devant, le président de la République proclame d’une voix apeurée que la santé appartient « aux biens et service qui doivent être placés en dehors des lois du marché». Par derrière, il commande à la Caisse des dépôts et consignations, bras financier de l’État dont l’indépendance a encore été réduite avec la récente loi « Pacte », un rapport dont l’objectif est d’accélérer le processus de marchandisation de la santé. Ce même processus qui nous conduit aux actuelles hécatombes. 
Dans une copie destinée au cabinet élyséen, le service de prospection stratégique de la Caisse des dépôts prône le désarmement total de l’Etat social et de la protection des citoyens, la mise en concurrence plus grande des secteurs publics et privés pour abaisser encore les rémunérations des personnels de santé (lire ici la pièce jointe). Il propose d’accélérer les privatisations de l’hôpital public avec les fameux partenariats « public-privé » qui ont tous conduit à des fiascos sanitaires et économiques. Seules les banques s’en frottent les mains. 
Et rien n’est prévu pour augmenter les dépenses publiques de santé puisque nos ronds-de-cuir insistent pour maintenir le corset avec le fameux « objectif national des dépenses d’assurances maladie », tandis que seule la dette des cliniques privées serait restructurée au-delà des engagements gouvernementaux.
La stratégie des commanditaires de ce rapport est de pousser les feux d’un capitalisme sanitaire, appuyé sur un capitalisme numérique et financier. Des catégories de personnels seraient remplacées par une cohorte de start-up alliées aux grandes compagnies d’assurances comme AG2R ou Malakoff Humanis, des firmes chimiques comme Astra-Zeneca, des filiales du crédit agricole et de la banque postale. Et, grande innovation des technophiles du capital, puisque les banques et la Caisse des dépôts ont garanti ces dernières années des milliards d’euros aux grands croisiéristes dont l’activité a spectaculairement chutée, on transformera ces grands bateaux en « navire-hôpital en contrepartie d’une rémunération ». Inouï !
Ainsi au cœur de la pandémie, au centre d’un malheur planétaire, les milieux d’affaires en lien avec des secteurs décideurs de l’Etat réfléchissent aux moyens non pas de protéger les êtres humains, mais à la meilleure façon de profiter de la situation. Ceci, en mettant l’épargne populaire à disposition de la relance d’un capitalisme dont de plus en plus de personnes mesurent les impasses mortifères.
La riposte s’impose. Les débats et les prises de positions ne doivent pas rester confinés, il faut une entière transparence sur les dettes des hôpitaux et réclamer leur annulation totale, obtenir une augmentation substantielle des rémunérations des travailleurs de la santé, le retour sur tous les conquis détruits des agents du service public, un plan audacieux d’embauches, la réouverture des hôpitaux fermés, la relance de la recherche fondamentale. On trouve bien des centaines de milliards pour le secteur privé. On doit bien en trouver pour l’hôpital public. Au-delà, une grande politique de la santé publique dans le cadre d’une sécurité sociale de la vie doit être inventée, non pas avec les technophile de la Caisse des dépôts mais avec le concours de tous les intéressés, salariés et usagers. 
 
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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 08:08

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en France, et plus particulièrement depuis le confinement, des voix se sont élevées pour critiquer l’action du gouvernement dans la lutte contre le Covid-19. La majorité des Français ne le jugent pas prêt face à l’épidémie.  C'est le résultats des politiques ultralibérales pratiquées par les Chirac, Jospin, Barre, Sarkosy, Bachelots, Kouchner, Raffarin, Hollande, Valls, Macron, Buzin et j'en passe et des meilleurs (ou des plus nuls). Depuis des années, les personnels  alertent les citoyens et se battent contre la dégradation des services publics voir leur privatisation (Télécom, EDF, GDF, SNCF....) . Quand cette crise sera passée et qu'arrivera l'heure de voter, réfléchissez bien au bulletin à mettre dans l'urne.

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 08:23

Lors de la fête du train et des services publics en septembre 2019, des agents de la fonction publique sont venus témoigner sur la situation qu’ils vivaient à travers les réorganisations du système de santé, des impôts, de l’énergie et de la SNCF etc., soulignant notamment la fin de nombreuses missions qui n’allaient plus exister dans de nombreux territoires éloignés des grandes villes. Il en ressortait que la même logique libérale guide ces abandons, avec la volonté de transférer vers le privé les missions de service public pour apporter de nouvelles sources de profits aux multinationales de l’énergie, du transport ou des services. Quant aux missions essentielles, comme la santé ou le service des impôts, les intervenants notaient que la politique d’austérité se poursuit notamment par des milliers de suppressions de postes. Lors du débat, une infirmière de l’Aigle témoignait de façon bouleversante sur la situation vécue dans son hôpital : en effet, les différentes restructurations, accompagnées de suppressions d’emploi, amènent à des pertes de sens pour de nombreux soignants, notamment dans leur capacité à respecter l’éthique qui a nourri le choix de leur métier. Elle nous a fait part du contact téléphonique avec une de ses collègues qu’elle avait dissuadée de se suicider.

Il ne s’agit pas pour nous de verser dans le pathos, mais de dire que ce sont des milliers de situations de ce genre qui sont vécues par les agents des services publics. Elles existent également à la SNCF et malheureusement certains sont passés à l’acte tout comme de nombreux salarié-es de la santé. Dans le même temps qu’ils banalisent cette situation, le pouvoir et les directions d’entreprise continuent cette politique de casse. Cette orientation n’est pas sans conséquences pour les hommes et les femmes en charge d’exécuter des tâches et des métiers qui n’ont plus grand-chose à voir avec la conception qu’ils avaient du service public.

Qui mieux que l’ex PDG d’’Orange pour définir le fond de cette casse humaine et sociale ? En effet, celui-ci n’hésitait pas à déclarer à une sociologue lors d’un reportage : « qu’il fallait faire perdre la mémoire aux agents de leurs précédents métiers », (sous-entendu l’esprit du service public) en justifiant la méthode par le recours aux restructurations permanentes, en déplaçant les agents ou en les obligeant à faire des métiers qu’ils n’avaient pas souhaités. On sait ce que cela a coûté en vies humaines chez Orange et au final, la condamnation de son PDG.

La sociologue a démontré que cette stratégie était mise en place dans toutes les entreprises publiques et les services de l’État. Rien n’est de bien surprenant : tout ce petit monde sorti du même formatage idéologique cumule les jetons de présence dans tous les conseils d’administration pour se retrouver dans l’entre soi afin de s’octroyer des salaires exorbitants. Il est abonné à l’idéologie ultra-libérale de thinktanks financés par les multinationales et le patronat......

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 08:24

Le préfet de police de Paris a estimé que les personnes hospitalisées en réanimation étaient celles qui n’avaient pas respecté le confinement. Avant de s’excuser publiquement, il avait été désavoué par des scientifiques ainsi que par l’entourage de Christophe Castaner.

quand on est c... on est c.... comme chantait Brassens

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 21:37

 

Confinement: Des sorties à la boulangeries verbalisées

. Alors que la France apprend à vivre en confinement pour atténuer les ravages de l’épidémie de coronavirus, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a lancé, ce mercredi 1er avril, un appel à se rendre dans les boulangeries.  “J’invite tous les Français à acheter leur pain en boulangerie. La profession est fortement sensibilisée aux règles d’hygiène. Le pain est cuit à haute température, ce qui élimine le covid-19”, a-t-il écrit sur son compte Twitter, comme vous pouvez le voir ci-dessous. 

Un appel qui en a surpris certains alors que se multiplient dans la presse ou sur les réseaux sociaux les témoignages de contraventions dressées pendant le confinement pour des motifs étonnants. Un habitant du Val d’Oise a par exemple raconté au Parisien, le 22 mars, avoir été verbalisé par des gendarmes alors qu’il allait, en vélo, acheter son pain. Le tout muni d’une attestation remplie avec le motif autorisé, “déplacement pour acheter des produits de première nécessité.”

Une amende de 135 euros pour être sorti acheter sa baguette, “cela s’est déjà vu et ce n’est pas normal”, confirme Éric Blancho, président de la Fédération de la boulangerie du Morbihan à Ouest-France. Faut-il en déduire alors que le pain n’est pas un produit de première nécessité? Contacté par Le HuffPost, le ministère de l’Intérieur tranche immédiatement: “les citoyens ont bien entendu le droit d’aller acheter leur baguette de pain.” Mieux, les sorties de ce type ne sont soumises à aucune limite de déplacement. “Il n’y a pas de distance maximale pour aller faire ses courses, le périmètre de 1 km et la durée d’une heure ne concernant que les promenades et activités sportives”, nous explique-t-on du côté de la place Beauvau.

D’autres exemples montrent, en dehors de la question du pain, que certains ont été verbalisés pour avoir acheté des produits qui ne seraient pas indispensables. Le ministère de l’Intérieur tient donc à insister sur le fait que “les forces de l’ordre n’ont pas à juger de la première nécessité des achats réalisés par les citoyens.” “Des rappels en ce sens ont été fait aux forces de l’ordre”, nous précise-t-on par ailleurs. Et pour ceux s’estimant verbalisés à tort, il existe toujours ce guide pratique, publié sur les réseaux sociaux, expliquant point par point la marche à suivre pour contester une amende. 

 

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 09:02

 

Crise de l'hôpital : si, monsieur Macron, vous étiez prévenu ! (DOSSIER)

Notre dossier spécial en accès libre. Depuis 10, 20 ans, les professionnels de santé sonnent l'alerte sur la dégradation de l'hôpital public. Le travail de l'Humanité, dans la durée, en témoigne. Emmanuel Macron a beau assurer que, « quand on vit quelque chose d’inédit, on ne peut pas demander à des gens de l’avoir prévu il y a dix ans », il a relayé les choix d’affaiblissement du système de santé qui révèlent les difficultés des hôpitaux face au Covid-19 aujourd’hui. La Commission européenne a elle demandé 63 fois  aux États membres de  réduire leurs dépenses de santé...

Lire la suite sur l'Humanité.fr

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 07:58

 

Depuis des mois, Sibeth Ndiaye, la porte-parole de ce qu’il est encore convenu d’appeler notre gouvernement multiplie les déclarations à l’emporte-pièce, enchaîne les contre-vérités, quand ce n’est pas les mensonges éhontés, le tout dans la plus totale décontraction d’un exécutif qui ne prend visiblement pas ombrage de voir ses intentions être aussi grossièrement traduites en mots.

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 13:22

Lettre de l'écrivaine Annie Ernaux au président de la République, lue par Augustin Trapenard, ce matin sur France Inter

https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-30-mars-2020

 

Cergy, le 30 mars 2020

Monsieur le Président,

« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le Déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et  ce qu’on pouvait lire sur la  banderole  d’une manif  en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui. Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’État, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux,  tout ce jargon technocratique dépourvu de  chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays :  les hôpitaux, l’Éducation nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de  livrer des pizzas, de garantir  cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle,  la vie matérielle.  

Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas  là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps   pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent  déjà  sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde  dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde  où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie,  nous n’avons qu’elle, et  « rien ne vaut la vie » –  chanson, encore, d’Alain  Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui  permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.

Annie Ernaux

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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 18:05

 

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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 09:59

 

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