Triste palmarès des départements où les ventes de glyphosate sont les plus élevées.
Triste palmarès des départements où le Glyphosate est le plus vendu
Chères amies, chers amis
Le Commissariat Général au Développement Durable vient de publier les chiffres officiels des ventes de pesticides en France, et les résultats sont sans appel.
En 10 ans, entre 2009 et 2018, les ventes de glyphosate ont progressé malgré les « engagements » du Président de la République indiquant en 2017 " qu'en trois ans il n'y aurait plus de glyphosate". Les ventes de cet herbicide ne cessent d’augmenter pour passer de 6292 tonnes en 2009 à 9723 tonnes en 2018 !
Cette course en avant trahit l’inefficacité des plans gouvernementaux de réduction des pesticides
Agir pour l’environnement vous communique le triste palmarès des départements français où les ventes de glyphosate sont les plus élevées :
CONTEXTE : une hausse générale des ventes de substances actives en France entre 2009 et 2018.
Nos actions pour faire interdire le Glyphosate au moyen d'une loi sont un point d'entrée crucial dans cette bataille contre l’ensemble des produits phytopharmaceutiques. Avec l’objectif final : la sortie totale des pesticides
En 10 ans le taux de progression des ventes de produits phytopharmaceutiques est spectaculaire
Les plans Ecophyto de réduction des pesticides (objectif initial - 50% de pesticides en 2018), qui se succèdent depuis près de 10 ans et ont coûté près d'un demi milliard d'euros, ont démontré toute leur inefficacité
Sans grande loi de sortie programmée des pesticides avec un accompagnement technique et financier des agriculteurs sur plusieurs années, rien ne bougera.
Pour agir pour l'environnement le gouvernement doit profondément changer de stratégies en cessant de s’en remettre au syndicat agricole majoritaire dont les engagements successifs visant à diminuer l’utilisation des pesticides relèvent au mieux de la prestidigitation.
Le temps des belles paroles et des faux engagements vient de s’écraser sur une note du Commissariat Général au Développement Durable dont les données apportent la preuve définitive de la duplicité du gouvernement en matière de réduction des ventes de pesticides.
★ Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.
Stéphen, Magali, Mathias, Manon, Aurore, Benjamin, Céline, Alejandra, Michèle, Magali et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
APPEL A SOUTIEN – L’industrie agro-alimentaire ne nous fera pas taire ! #soutienInesLeraud
Chères amies, chers amis,
Informer sur l’industrie agro-alimentaire est un travail risqué. Inès Leraud, journaliste indépendante et auteure de la bande dessinée "Algues vertes : L'histoire interdite" en sait quelque chose ! Depuis des mois, elle subit de multiples intimidations, menaces et plaintes en diffamation !
Nous ne nous tairons pas !
Au regard des conséquences de l'agriculture productiviste et des fermes-usines, banalisant la souffrance animale, transformant les paysans en variable d'ajustement de l'industrie agroalimentaire tout en normalisant un univers concentrationnaire vecteur de pollutions diffuses et de pandémies à venir, l’enquête d’Inès Leraud est d’utilité publique.
Jeudi après midi se tenait à Champeaux un « Café Foncier » organisé par la chambre d’agriculture de la Manche, avec la participation de Terre de Liens, mais aussi les Jeunes Agriculteurs, la Région Normandie, et autres.
Bien premier constat brossé par le représentant de la Chambre (non élu pour une fois, ce qui évite le seul son de cloche du syndicat dit majoritaire la FDSEA) « le foncier agricole est rare dans le sud Manche ».
Certes mais la faute à qui ? Et la franchement cela se corse :
- D’abord la communauté de communes GRANVILLE TERRE ET MER (GTM) qui artificialise l’espace sans compter, qui pour des lotissements souvent pour le plus grand profit des promoteurs locaux, qui pour des zones d’activités, et ce sans avoir jamais réalisé d’inventaire précis et détaillés des friches industrielles et artisanales du secteur, des friches agricoles, de l’état du foncier bâti et non bâti précis et détaillé, ni d’inventaire des friches urbaines.
De plus les élus qui la composent pensent peu, notamment avant d’instruire un PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) :
a) On essaie de mesurer les conséquences du réchauffement climatique en cours.
b) On réalise l’ensemble des inventaires sus-visés.
c) On pense réhabilitation de l’ancien plutôt que neuf, vertical plutôt qu’horizontal (même le Conseil Départemental le préconise).
d) Densification plutôt qu’étalement.
- Ensuite la chambre d’agriculture phagocytée par la FDSEA (plusieurs articles sur ce blog l’ont mentionné) laquelle phagocyte également la SAFER pratiquant ainsi la politique des petits copains !
La SAFER dont les pouvoirs en matière de préemption doivent être absolument augmentés, notamment sur les cessions de parts de sociétés détenant des biens agricoles, sur les préemptions en réduction de prix avec blocage de la vente si le cédant n’est pas d’accord, vendre uniquement à des agriculteurs tirant au moins 80 % de leurs revenus de la ferme, et la liste est encore longue.
Or et il en a été question sur ce blog :
- la vente de 6,6 ha de terres agricoles à un non agriculteur sur le Tanu n’aurait jamais du avoir lieu.
- La vente de 1,1 ha de terre agricole sur la Haye Pesnel à deux non agriculteurs n’aurait jamais du avoir lieu.
- la vente à la découpe d’une ferme en production laitière sur la Lucerne d’Outremer et la Rochelle Normande (Sartilly-Baie-Beauce) de 41 ha avec bâtiments d’habitation et agricoles, ainsi que les terres, NE DEVRAIT PAS AVOIR LIEU, pourquoi ?
Parce que d’après le voisinage, une partie des terres serait acquises par un productiviste laitier et engraisseur, et par un productiviste porcin, et le surplus des terres et les bâtiments seraient convoités par un NON AGRICULTEUR argenté pour y installer ses chevaux et éventuellement engraisser quelques bovins.
Les communes ont été informées par la SAFER leur permettant ainsi de candidater à l’achat afin de constituer une réserve foncière agricole, mais paraît-il elles n’ont pas d’argent, évidemment l’une d’elle a dépensé une fortune pour restaurer l’église et ce n’est pas fini !
Quant à la communauté de communes, il faudrait qu’elle ait une autre vision des terres agricoles qui ne doivent pas être l’objet de compensation pour continuer à artificialiser.
D’ailleurs dans l’article une explication est donnée « Granville Terre et Mer a engagé une démarche inédite ; recenser les terres agricoles touchées par les projets d’urbanisation, les projets routiers, afin de mieux anticiper les besoins et les compensations ».
Mais c’est se ficher du monde, c’est le pompier pyromane qui crie au feu.
Le grand compensateur communautaire lui propose de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Encore une fois LA COMPENSATION est impossible une terre artificialisée est perdue pour l’agriculture.
Donc il faut penser autrement et penser globalement pour agir localement.
Dans cet article comme par hasard (enfin non) GTM annonce l’artificialisation de 300 ha pour les dix ans à venir, c’est beaucoup, beaucoup trop (la Clémentière 34 ha parfaitement inutile – la ZAC du Bas Theil à Saint Planchers 23 ha parfaitement inutile, etc.).
Par miracle dans l’article, enfin il est question de réchauffement climatique avec pour conséquence la montée des eaux dans le secteur St Jean le Thomas/Dragey-Ronthon.
Mais aussi de la pression exercée par les éleveurs équins sur le foncier, allant jusqu’à proposer des prix supérieurs à ceux des Domaines et de la Safer.
C’est insupportable et intolérable, le prix du foncier naturel, agricole et forestier ne devrait pas faire l’objet de spéculation, c’est un outil de travail qui doit mis à disposition des agriculteurs (enfin des paysans respectueux de la terre et de l’animal).
L’article dépeint le climat local par rapport notamment aux effets du grignotage des terres agricoles par les lotissements, mais aussi les zac, ou les infrastructures routières (dont le département est largement pourvu) et plus particulièrement l’inutile et désastreuse 2X2 voies GRANVILLE/AVRANCHES provoquant une artificialisation définitive de terres agricoles, mais une rupture de biodiversité considérable, dont les générations futures vont subir les conséquences
Enfin la cerise sur le Gâteau émane de GTM qui dit « Pour éviter l’explosion de la bulle agricole, GTM prête une attention particulière à la question dans l’élaboration du PLUi et du SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIAL (ce dernier est en révision) » en précisant « De 600 ha par an urbanisables, nous ne sommes plus qu’à 350 ha aujourd’hui dans la Manche ».
Eh bien c’est faux, cela tourne bon an mal an autour de 540 ha, ce qui veut dire que 10 % seulement de l’objectif est atteint.
Par ailleurs pour l’élaboration du PLUi dont il a déjà été rendu compte dans ces colonnes, nous avons proposé afin de stopper net cette artificialisation effrénée un MORATOIRE sur tous les projets fonciers en concordance tant avec le plan pour la biodiversité du 3 juillet 2018 que de l’instruction gouvernementale du 29 juillet 2019.
Enfin cela pose une question de fond à qui doit appartenir le foncier agricole, naturel et forestier ? SURTOUT PAS AUX SPÉCULATEURS !
En zone urbaine le droit de préemption urbain est un outil majeur pour enrayer la spéculation foncière, mais il manque le courage des élus quand à son application.
Les députés de la Manche (voir article d’Ouest France du 26/27 octobre 2019) Sorre, Krimi, Travers et Gosselin, se félicitent que lors de l’examen de la loi de finances pour 2020, le gouvernement ait supprimé la baisse du budget alloué aux chambres d’agriculture, afin (sic) que celles ci puissent continuer leur modernisation, et (re sic) puissent bénéficier d’une stabilité financière en adéquation avec les projets portés.
D’emblée il est bon de re préciser que la chambre d’agriculture de la Manche est phagocytée ( comme beaucoup trop d’autres) par la FDSEA antenne départementale de la FNSEA, qui pèse de tout son poids dans les commissions y compris et dénonçant des chartes paysages établies en commun dont elle a pourri les réunions de préparation.
Son diktat allant même jusqu’à demander l’exclusion des associations environnementales de ces réunions, un comble, ce qui donne une idée de la façon dont la chambre d’agriculture conçoit la démocratie participative !
Bigre, mais de quels projets est-il question ? Rien aucune information, mais on aimerait savoir, car au vu de ce que l’on sait concernant le département de la Manche, c’est plutôt la continuité du modèle productiviste dont on constate de visu chaque jour les effets néfastes sur le bocage et les prairies qui disparaissent au profit de la culture de maïs pour nourrir des bovins en stabulation courte plutôt qu’au pré.
D’ailleurs c’est curieux d’entendre et de voir su France 3 Normandie depuis lundi un reportage consacré à la commune de Marchésieux dans le marais du Cotentin, qui compte entre autre un agriculteur de poids le président de la Chambre d’Agriculture M. Ferey auquel le micro est tendu pour déclarer entre autres :
- que l’on est arrivé au bout du système. Là c’est un scoop car cela fait des années qu’on vous le dit ainsi que les paysans de la Confédération Paysanne.
- Qu’il tenterait bien une conversion en bio, mais qu’il a la trouille (sic) mais la trouille de quoi : d’être désavoué par ses adhérents ou/et de devoir se mettre au travail.
- D’expliquer en paraphrasant André Pochon, l’un des fondateurs du CEDAPA et de l’agriculture durable, donc de l’élevage des bovins au pré (herbe, trèfle, graminées) ayant renoncé il y a longtemps au tout maïs : « la vache c’est barre de coupe à l’avant et épandeur de fumier à l’arrière ».
En conséquence le président Ferrey se serait il convertit à ce modèle agricole, économe en énergies fossiles et en production de CO2, que nenni, mais il n’hésite pas à montrer son linéaire récent de haies (bien maigre toutefois) constatant qu’avec les arbres à fruit le retour des oiseaux s’opérait.
Eh bien je vous le dis tout net on est sauvé, le président va quitter la FDSEA et rejoindre la Conf en lui confiant bien sûr pour la survie de tous les paysans mais aussi des consommateurs les clés de la Chambre d’Agriculture.
Mais raison gardons nos députés sont aux antipodes de cette réflexion et manifestent une nouvelle fois leur soutien à l’agriculture productiviste prônée et imposée par la FNSEA.
Enfin dans la même édition du journal la parole est donnée notamment aux jeunes agriculteurs (anti chambre de la FDSEA) à propos de l’étiquetage et de la provenance des produits dans les grandes surfaces et ailleurs, en osant déclarer que des informations soient données aux consommateurs. Mais ils ne manquent pas de toupet mais qui (entre autres) s’est opposé lors du vote de la loi EGALIM (EGALITÉ ALIMENTATION) à l’étiquetage des produits contenants des pesticides, à l’interdiction du glyphosate, et j’en passe. D’ailleurs ils déclarent dans l’article : « que les consommateurs s’orientent de plus en plus vers le manger local, le manger français » Oui absolument d’accord, mais bio ou cultivé dans pesticides et de saison !
Lors de l’élaboration d’une démarche d’approvisionnement local la communauté de communes de Granville Terre et Mer, n’a courageusement pas voulu faire le choix primordial du bio, ne voulant pas opposer deux modèles de production agricole, ce sont les propos de Monsieur MESNAGE.
On se fiche éperdument du consommateur, mais on sent la pression de l’agriculture productiviste développée par la chambre d’Agriculture.
Monsieur SORRE vous êtes toujours conseiller municipal de SAINT PAIR SUR MER, elle même membre de GTM, député de la Manche et accessoirement porte parole du modèle agricole (malheureusement) dominant.
Dans son édition du 17 août 2019 le journal La Manche Libre livre un article sur « Faut il continuer à replanter des haies ? » avec en sous titre « Depuis quelques années, on replante le bocage qui avait beaucoup reculé » à cause des remembrements et de la mécanisation de l’agriculture !
Il faut ajouter à la mécanisation, l’industrialisation de l’agriculture, et l’utilisation massive d’intrants chimiques et de pesticides.
On arrive aux chiffres qui posent problèmes car si en 30 ans, 25 % du linéaire de haies a disparu, soit 25 000 km de haies et que le linéaire actuel de la Manche est de 55 000 km, on aurait du en avoir 100 000 km auparavant, ce qui laisserait supposer que 20 000 km de plus ont disparu, ce qui porterait le pourcentage à 45 % ?
On y apprend aussi que depuis 1987 1 million d’arbres aurait été planté, bien, mais peut mieux faire !
L’un des vice présidents du conseil départemental Michel de Beaucoudrey, explique que « les haies ont une utilité environnementale, économique et agricole » et de continuer « nous voulons replanter mais sans mettre le couteau sous la gorge des agriculteurs » et précise « Personne ne leur force la main. Ils connaissent la nature et savent valoriser les terres » !
Ces propos n’engagent heureusement que lui, quant aux acteurs on peut en douter notamment ceux qui pratiquent l’agriculture productiviste (stabulation courte, maïs à outrance, intrants chimiques, pesticides et autres joyeusetés au détriment de la biodiversité et de la santé des consommateurs).
Des propos surprenants du président des jeunes agriculteurs de la Manche qui souffle :
- le chaud : « Elles (les haies) protègent les cultures et les élevages du vent et du soleil, elles entretiennent l’équilibre de l’écosystème et évitent l’érosion des sols, qui peut provoquer des coulées de boues » puis « La haie apporte au champ et vice et versa »
- le froid : « En entrant dans un petit champ avec une moissonneuse on peut perdre une bonne partie de la récolte » suivi de « Pourtant la taille optimale qui fournit la meilleure productivité à un champ est d’environ 5 hectares ».
Vous aurez fait le lien entre champ donc culture notamment maïs, mais aussi parfois blé, orge, colza, et la prairie bien préférable pour l’alimentation des ruminants !
Pascal Lecaudey souhaite ne pas aller dans la démesure et ajoute « créer des champs de 10 à 20 ha, c’est trop. Détruire le bocage donne une mauvaise image de l’agriculture, alors que de plus en plus d’agriculteurs sont sensibles au maillage du bocage »
On y croirait presque, sauf que pour l’image c’est un peu tard notamment pour les productivistes, et je n’en connais pas beaucoup, qui soient « sensibles au maillage bocager » sauf si cela rapporte et accompagné de subventions.
Ce constat est conforté par le comportement outrancier des représentants de la Chambre d’Agriculture lors des réunions bocages pour l’établissement des PLUi du Sud Manche, voulant tout contrôler et allant jusqu’à demander l’exclusion des associations environnementales.
D’ailleurs le projet de charte bocage qui a résulté de ces réunions a été vivement vilipendé et critiqué par la Chambre d’Agriculture, qui souhaiterait diriger le département tant à la place du Conseil départemental (bien qu’elle y ait des alliés) que de la Préfecture. C’est l’État dans l’État, sans oublier qu’elle est dirigée entièrement par des membres de la FDSEA et des JA qui n’ont laissé aucun poste ou responsabilité aux deux autres syndicats, c’est en somme la dictature de la FNSEA !
D’ailleurs ces derniers pratiquent sans modération les réunions avec les élus à la marge des commissions départementales, demandant si, concédant çà, dans un déni total de démocratie.
Les phrases du type « Les haies ne sont pas à l’heure actuelle source de revenus pour les agriculteurs » m’enfin si déjà l’équilibre est atteint entre l’exploitation de la haie (bois de chauffage) et le bois que l’on en retire pour soi, c’est déjà positif, mais la haie capte aussi du CO2, maintien la biodiversité, l’humidité, donc c’est bénéfique pour les cultures et les prés, même si ce n’est pas palpable en euros !
Cela est d’ailleurs en contradiction avec ce qui est annoncé sur la production de bois énergie.
C’est une question de bon sens que pratiquent d’autres paysans (eh oui) et y trouvent leur compte, sachant qu’un km de haie (bois énergie) se reconstitue au bout de 15 ans, le compte est vite fait et l’opération bénéfique pour l’agriculteur.
Il est donc nécessaire de pérenniser le linéaire existant et de replanter massivement.
Pour contredire Monsieur Beaucoudray ce ne sont pas les arbres de haies qui fournissent l’essentiel du bois d’œuvre et heureusement, la France compte de nombreuses forêts qui bien gérées peuvent répondre à la demande, plutôt que d’importer, en abattant des forêts primaires !
Enfin le summum est la déclaration en marge de Monsieur Beaucoudray, « nous ne retournerons jamais à la situation d’omniprésence des haies d’il y a 50 ans » d’une part et pourquoi pas, d’autre part en étendant la présence et le maillage bocager y compris en zone urbaine, à la place de clôtures en béton ou grillagées, ou pire en plastique !
Et puis il termine en disant « Mais en a-t-on besoin ? Aujourd’hui les petits champs d’1 ou 2 ha ne sont plus d’actualité » ah bon, il a vu cela dans sa boule de cristal ou dans le programme de l’agriculture productiviste.
Question ouverte au Conseil Départemental, combien a coûté en linéaire de haies arrachées la deux fois deux voies Granville/Avranches ? Au moment ou le gouvernement prend conscience des risques de l’artificialisation des sols, ne serait-il pas opportun de stopper la réalisation de cet axe routier nouveau (gros consommateur de terres agricoles) et de rechercher des solutions alternatives ce qui ne semble pas avoir été réalisé jusqu’à présent.
Conclusion : Il est vital pour l’homme et pour la biodiversité de protéger les haies bocagères en les développant.
La biodiversité est en péril, mais les haies et le bocage continuent de disparaître.
L’agriculture productiviste s’industrialise de plus en plus et consomme toujours plus de pesticides.
Nous ne cessons d’alerter sur ce blog sur les atteintes à la biodiversité.
Depuis des années nombre d’associations environnementales dénoncent les exactions commises par les élus, par les promoteurs, par les agriculteurs productivistes, par les industriels et malheureusement par des citoyens.
La sixième extinction qui est en chemin est strictement du fait de l’être humain.
Il faut réveiller les consciences et inverser l’ordre des choses en commençant par faire pression sur les décideurs partout, mais surtout sur nos lieux de vies, pour stopper de toute urgence :
- les coupes à blanc des haies bocagères précédent souvent l’arasement des talus à l’exception de celles qui font l’objet d’un plan réfléchi de gestion pour du bois de chauffage ou du bois d’œuvre.
- l’artificialisation des espaces naturels, agricoles et forestiers.
- le retournement des prairies pour développer la culture du maïs pour nourrir des herbivores en stabulation courte faisant passer leur consommation d’eau de 15 litres/jour (au pré) à 105/110 litres/jour à l’étable.
Eh bien au lieu de cela les élus consomment sans modération la terre nourricière pour les zones d’activité (St Plancher) la deux fois deux voies entre Granville et Avranches, qui de surcroît a généré sur le secteur de SARTILLY BAIE BOCAGE des opérations de remembrement aux effets dévastateurs.
Les photos qui suivent vous en donnent un aperçu, elles sont datées, donc nous surveilleront l’évolution sur le terrain, car les témoins de bornes laissent augurer des modifications soit par élargissement de chemins pour le passage des engins agricoles, soit l’arasement afin de générer des grandes parcelles de culture (Maïs).
Tout ce désastre est quand même le résultat de décisions d’Élus LOCAUX (Conseil départemental, Communauté de Communes de Granville Terre et Mer, Communauté de communes d’Avranches, Municipalités) qui consomment sans compter des terres agricoles, perdues à jamais et surtout non compensables, malgré les dires de Monsieur Blanchet.
A chaque projet, aucune alternative n’est proposée, aucun inventaire des friches immobilières ou industrielles, aucune situation sur le remplissage des zones d’activité en cours, malgré les demandes associatives !
Les élus restent muets lorsque des associations osent les interpeller , les questionner.
De son côté le gouvernement les appuie fortement en proposant de supprimer les enquêtes publiques se contentant d’une consultation par Internet, dont il se fiche éperdument des réponses, surtout si elles sont hostiles. Il suffit d’aller sur les sites de consultation des ministères pour avoir une idée de la fausse démocratie antichambre de la dictature.
Heureusement La Normandie ne fait pas partie des zones testées !
Le plan pour la biodiversité publié par Nicolas Hulot le 3 juillet 2018 circule dans les Directions Départementales des Territoires prévoyant ZERO ARTIFICIALISATION de terres agricoles, naturelles ou forestières.
Précision que le plan pour la biodiversité renouvelle l’objectif de lutte contre l’artificialisation des sols inscrit dans la loi depuis le Grenelle de l’Environnement en stipulant que toute nouvelle artificialisation devrait être compensée par une re naturation d’espaces artificialisés non utilisés.
En conséquence on ne peut que constater que rien de tout cela n’a été produit et envisagé par les élus de GTM à qui nous avons demandé des inventaires tant des friches industrielles que de l’état de remplissage des ZAC existantes sans répondre.
Les élus régionaux, départementaux ou locaux l’ignorent totalement, c’est consternant et irresponsable tant vis à vis de la biodiversité que des générations futures.
Le président de la région Hervé MORIN ne recule devant aucun sacrifice pour sauver une nouvelle fois non pas la Normandie ou la France, mais la biodiversité en péril, du fait de l’homme et surtout et principalement du fait de l’agriculture productiviste, à force de pesticides et d’intrants chimiques.
Mais me direz vous il va mobiliser l’ensemble des associations environnementales normandes pour se faire ?
Eh bien non, beaucoup mieux, il vient d’annoncer un partenariat avec la fédération des Chasseurs Normands (au nombre impressionnant de 80 000) grands défenseurs de l’environnement et de la biodiversité biens connus pour tirer dans tous les coins dès l’ouverture de la chasse. (voir Ouest France du 23 11 18).
Pour ce faire il compte bien débourser quelque 226 000 €, fichtre !
Donc notre homme serait un précurseur ? Non pas, il imite ses collègues de Rhône-Alpes Auvergne, un certain Wauquiez, qui a filé l’argent aux chasseur en réduisant les sommes versées aux associations environnementales, et du Nord Pas de Calais un certain Bertrand, qui a nommé président de la commission environnement un chasseur, et qui a signé un contrat dans l’Oise de milice afin d’épauler (et tirer) la gendarmerie pour lutter contre le braconnage.
Vous ne trouvez pas que cela pue un peu tout cela la fachosphère !
Il est vrai qu’il se démène le président de région, il se ballade partout dans le monde, se prenant quasiment pour le chef de l’État Normand, faute d’être le chef de l’État Français, et heureusement.
Confier la biodiversité aux chasseurs, c’est comme confier la gérance d’un magasin de porcelaine à des éléphants et pourtant j’aime bien les éléphants.
S’il pratique avec la biodiversité comme il le fait avec le transport ferroviaire, concentré entre Caen, Le Havre, Rouen et Paris, pour le reste démerdez vous ! Mais il dépense sans compter en achetant de nouvelles rames pour les inter cités, mais quid des TER, et notamment de la ligne Paris Granville, des guichets de gares quasiment tous fermés, alors qu’il faut relancer ce mode de transport collectif le moins dommageable à l’environnement, ainsi que le fret ferroviaire. Mais tout est mis en œuvre pour dégouter les gens de prendre le train plutôt que la bagnole.
La protection de la biodiversité passe aussi par une réduction drastique des fonds pour par exemple l’aménagement de la deux fois deux voies entre Granville et Avranches, consommatrice de terres agricoles perdues DÉFINITIVEMENT et incompensables sauf à déshabiller Pierre pour habiller Paul, avec la bénédiction de la FDSEA.
Franchement vous prenez les gens pour des imbéciles qui j’espère s’en souviendront lorsqu’il faudra voter.
Les négociations de la future Politique agricole commune (PAC) ont démarré. C’est donc maintenant qu’il faut agir pour obtenir une PAC plus juste, plus verte, plus solidaire !
Cela commence par savoir précisément où va l’argent de la PAC aujourd’hui. Grâce à l’enquête d’un journaliste d’investigation, nous avons découvert que le système des subventions de la PAC encourage l’intensification de l’agriculture et l’agrandissement des exploitations, et contribue ainsi aux pollutions liées à l’élevage. Tout cela, avec notre argent !
FERME-USINE DES 1000 VACHES : ILLÉGALE MAIS PAS CONDAMNABLE ?!!!
Depuis maintenant deux ans, la ferme-usine dite des 1000 vaches située à Drucat dans la Somme est illégale. Cette installation classée a été autorisée le 1er février 2013 pour l’exploitation d’un élevage de 500 vaches. Or, après enquête, il s’est avéré que cette ferme-usine parquait non pas 500 mais 850 vaches, constat effectué il y a maintenant plus de deux ans !!!
500 vaches, c’est trop… 850, c’est plus que trop !!!
En mai 2016, la ministre de l’Ecologie a écrit au préfet de la Somme afin « de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que les prescriptions de l’arrêté préfectoral d’autorisation de février 2013 soient respectées » c’est-à-dire le retour aux 500 vaches autorisées. Or, depuis cette date, rien ne semble avoir changé. L’illégalité perdure et la justice se hâte... lentement !!!
Malgré les actions de Novissen, association locale mobilisée contre cette ferme-usine, l’Etat semble accepter implicitement qu’un industriel puisse s’affranchir des règles les plus élémentaires du droit ; au vu et au su de tous !!!
Face à l’attentisme de l’Etat, Agir pour l’Environnement relaie un appel de Novissen visant à interpeller le premier Ministre ainsi que les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture. Interpellation dont le but unique est simple et explicite : exiger la fin de l’illégalité et poursuivre le combat contre les ferme-usines !
La ferme-usine des 1000 vaches est le symbole des dérives d’une industrialisation à marche forcée de l’agriculture.
Ce projet normalise une souffrance animale insoutenable et réduit le paysan au simple rôle d’exécutant soumis aux exigences d’une surproduction chronique.
La taille disproportionnée de la ferme rend tout respect des animaux illusoire. Les vaches seront parquées dans un univers concentrationnaire, bourrées d’antibiotiques. Ce projet consacre une logique où la malbouffe n’est que le prolongement du mal-être animal.
Pire, il faudra 2700 hectares de terre pour épandre les 40 000 tonnes de boues résiduelles. La baie de Somme risque de rapidement connaître les inévitables marées vertes et contaminations des eaux de surface !
Entre 2000 et 2010, environ 40% des fermes laitières ont disparu en France alors même que la taille moyenne des troupeaux s’est accrue de 48% ! A l’heure où le monde paysan subit de plein fouet une crise systémique, il est plus que temps de contester cette industrialisation de l’élevage.
★ Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.
Stéphen, Martin, Benjamin, Magali, Mathias, Stéfanie, Antoine, et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
Vendredi la Confédération paysanne Nord/Pas De Calais/Picardie a donc ( en compagnie des syndicats Belges MAP, MIG et FUGEA) stoppé le camion de la collecte de l'usine des 1000 vaches..."le lait en trop est dans les fermes/usines!" ont donc scandé nos camarades ce vendredi matin près de la frontière Belge.
Il y a trois ans, le 12 septembre 2013, une petite quinzaine de militants de la confédération paysanne s'étaient introduits sur le site alors en chantier de cette usine à lait. L'entrée de la Conf nationale dans ce dossier avait été décidé par le comité national.
Nous dénoncions alors la dérive industrielle de l'agriculture qui allait tout emporter. Nous prédisions qu'avec le signal envoyé par de tels élevages couplés à la fin des quotas laitiers le risque de surproduction était réel.
Nous avons les premiers fait le lien entre le développement de ces méga structures et les attentes des consommateurs,
Le lien entre la surproduction et la concentration des productions,
Le lien entre la fuite en avant du toujours plus de travail, plus d'investissement pour des paysans toujours moins nombreux et toujours plus précarisés,
Le lien sur l’accaparement des terres, la financiarisation de notre métier....
Trois ans plus tard au cœur de cette crise monstrueuse que nous traversons, force est de constater que la confédération paysanne a eut raison de s'emparer du dossier de l'industrialisation de l'agriculture.
Grâce à l'action de vendredi et à la fête de Novissen ce jour, ce dossier revient sur le devant de la scène médiatique.
Il va nous servir a continuer à revendiquer qu'il y a bien trop de lait dans certains élevages et pas trop de producteurs de lait.
Le comité national de cette semaine a décidé d'un programme de mobilisations que vous allez recevoir dans la semaine.
En attendant, il ne faut rien céder, nous sommes effectivement à un tournant...en septembre 2013 nous disions..."des fermes ou des usines, la Confédération paysanne a choisit"....continuons de faire vivre ce slogan et grand merci aux conf qui se sont mobilisé vendredi pour défendre encore et toujours les producteurs de lait!!