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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 18:49

 

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 18:15

Un vote d'importance des conseillers départementaux, jeudi, pour le port de plaisance Granville. Travaux et solution pour son extension ont été validés. Le projet doit s'autofinancer grâce à la construction de bâtiments sur le port de commerce exploités par des commerces et de la restauration. voir l'article de OF

 

Tel est l’article que nous livrait fièrement Ouest France dans son édition du 12 novembre, qui soulignait la validation par les élus départementaux du projet d’aménagement du port de Granville.

Oh, bijou, du calme !!!

 

Validation du projet, contenu dans le Plan Local d’Urbanisme modificatif de la ville, lequel document n’a pas encore été mis à l’enquête publique, ensuite après remise de son rapport par le commissaire enquêteur, il pourra être validé par le Conseil Municipal (enfin ce qu’il en reste).

 

Il faut rappeler que ce document modificatif a reçu un avis négatif sur l’ensemble par la Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers le 10 novembre dernier. Sans oublier les recours éventuels, puisque le PLU a été partiellement annulé notamment par rapport à l’aménagement du Port, ça promet.

 

Donc messieurs les élus de Grâce, hâtez vous lentement, prenez le temps de la réflexion !!!

L’article souligne également que le projet a été validé par la Ville, Les pêcheurs, la Chambre de Commerce, les Plaisanciers, vous la sentez pas l’entourloupe.

 

En clair braves gens, n’allez pas déposer à l’enquête publique tout est ficelé d’avance, mais si il faut y aller et massivement, que chacun s’exprime sur tous les points discordants de ce document, qui est loin de la perfection et d’être vertueux.

 

Nous renvoyons les lectrices et lecteurs aux articles précédents, sur par exemple l’ineptie d’augmenter le nombre d’anneaux du port de plaisance, alors que près de 80 % des bateaux ne quittent jamais le leur ?

 

Oui il faut mettre l’accent sur la pêche à Granville, puisqu’elle est aussi outre la Monaco du Nord, la capitale du bulot. Animal que l’on trouve désormais à la Biocoop, pas bio, mais beau le bulot et Granvillais !

 

Quant à la construction de nouveaux commerces et restaurants on nous sert encore une belle salade public-privé dont ce dernier doit quand même tirer les marrons (pardon les bulots) du feu.

De plus dans l’article afin de s’enfoncer un peu plus le vice président du Conseil Départemental n’hésite pas à souligner la compatibilité avec le PLU, sauf qu’il est parti avant le vote par la CDPENAF ?

 

Les chiffres c’est sur que l’ancien projet annulé s’élevait à 180 millions et celui là à 60 millions, mais seulement 3,6 millions pour la pêche ! Et ils ont validé les pêcheurs ?

 

En conclusion tout ceci est bien prématuré, bonne année 2017 néanmoins.

 

Joël BELLENFANT

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 09:56
"Le Canard enchaîné" s'est intéressé à la très lucrative entreprise de conseil de François Fillon (dont il ne parle jamais)

(CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

2F Conseil : deux F, comme les initiales de François Fillon bien sûr. Le nouveau candidat de la droite pour 2017, si prompt à célébrer les vertus de l'entrepreneuriat, n'est guère expansif sur les activités de la société qu'il a créée en juin 2012, dans la foulée de la défaite de l'UMP à la présidentielle.

Et pourtant, comme l'explique "Le Canard enchaîné" qui a eu accès à ses comptes, l'entreprise est un modèle de réussite : plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires entre 2012 et 2015. D'autant qu'elle ne recense qu'un seul salarié... en la personne de François Fillon, qui s'est versé 624.000 euros de salaire net en 3 ans et demi. Presque 18.000 euros de salaire mensuel qui s'ajoutaient à son traitement de député (5.357 euros net).

La loi interdit à un parlementaire de travailler en tant que consultant, sauf s'il exerçait l'activité avant le début de son mandat. Précision importante, puisque François Fillon a déposé les statuts de 2F Conseil 10 jours avant son élection dans la 2e circonscription de Paris.

L'équipe de François Fillon refuse de citer le nom des clients de l'entreprise. "L'essentiel de l'activité de 2F Conseil est constitué des conférences données par François Fillon", répond-elle au "Canard". Des conférences (dont une au Kazakhstan en 2013) auxquelles s'ajoutent "quelques analyses de conjoncture et des notes portant sur l'état des relations internationales". Le candidat nie en revanche avoir été rémunéré pour une conférence en 2013 en Russie et une autre en Iran en 2016... Pays avec lesquels il prône un rapprochement

Pour plus de détails : :http://www.societe.com/societe/2f-conseil-751965740.html

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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 09:53

COMMUNIQUE DE PRESSE
 

Grippe aviaire :
Fausses informations pour l’élevage fermier
 

Des mesures de biosécurité ont été mises en place par les services du ministère suite à l’épisode de grippe aviaire. La Confédération paysanne s’est fortement mobilisée pour empêcher que la lutte contre l’influenza aviaire ne devienne un prétexte à l’industrialisation des élevages de volaille. Si nous sommes parvenus à infléchir les mesures préconisées, cela reste insuffisant. De plus, sur le terrain, des informations trop souvent incomplètes, voire fausses, sont transmises par les services de l’État, les chambres et les OP, laissant croire aux éleveurs qu’ils doivent abandonner l’élevage fermier.

La Confédération paysanne demande que les informations transmises aux éleveurs soient justes, et adaptées à leur mode d’élevage. La production fermière de volaille tient une grande part de la réputation de la gastronomie française et correspond à la demande sociétale, il faut absolument la sauvegarder !

Le contexte de globalisation et de dérèglements climatiques provoque une multiplication des crises sanitaires. Les élevages fermiers sont ceux qui participent le moins à ces processus, il est donc disproportionné qu’ils en soient victimes ! C’est ce même contexte qui a conduit à la crise agricole actuelle, peut-être serait-il temps de remettre en cause ce système qui broie les paysannes et les paysans ?

 

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15 mai 2016 7 15 /05 /mai /2016 17:36
Plus jamais !

Plus jamais il ne votera socialiste

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 13:50
49.3 ! un déni de démocratie !

"Je suis meurtrie et colère ce soir que mon combat de quarante sept ans à gauche soit balayé par un 49-3 pour casser le code du travail! Ce gouvernement est indigne, il bafoue ceux et celles qui l'ont porté aux responsabilités, la censure est juste.Ce soir, nous nous sommes réunis opposants à ce texte, Front de gauche, écologistes , socialistes pour une motion de censure de gauche."
Marie-George Buffet

Mais, Les députés de gauche opposés au projet de réforme du Code du travail ne sont pas parvenus mercredi à réunir les 58 signatures permettant de déposer une motion de censure du gouvernement distincte de celle de la droite et du centre, il a manqué 2 voies!

49.3 ! un déni de démocratie !

Le texte:

49.3 ! un déni de démocratie !

les signataires:

Vu sur le site du front de gauche http://fdg50.blogspot.fr/

à voir également l'histoire du front populaire de 36

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 09:45
Valls présente sa loi travail revisitée

"rétro pédalage" et "communication", voilà les deux termes choisis par le négociateur de la CGT pour la loi "travail" pour caractériser l'attitude de Valls hier. Comme on pouvait l'anticiper , la CFDT a joué "la bouée de sauvetage". Son secrétaire confirme sa posture de Berger(on) du XXI ème siècle . Le chœur médiatique s'extasie, si les syndicats archaïques et le MEDEF sont mécontents, "c'est que le point d'équilibre a été trouvé". Les articles qui suivent soulignent à quel point le fond de ce texte est maintenu et le rôle joué par la CFDT . Reste à savoir si l'enfumage produira ses effets démobilisateurs; Première réponse jeudi 17 mars...

lire la suite : http://fdg50.blogspot.fr/2016/03/valls-presente-sa-loi-travail-revisitee.html

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 21:15
COP21 ou FLOP 21

Le 12 décembre était signé avec la force d'un petit marteau vert actionné par FABIUS l'accord de la COP21 qui allait enrayer le réchauffement climatique en dessous de 2°, et si possible 1,5 ° signalé comme « historique » « texte universel dans l'histoire des négociations climatiques (Hollande).

La version française de 39 pages, comporte déjà 22 page de rappel des COP précédentes, Rio, Kyoto, Copenhague....

Chose pour le moins curieuse c'est « en annexe » que l'on trouve « l'accord de Paris » contraignant a rappelé à satiété le grand maître des cérémonies Laurent FABIUS.

Dans ce long préambule on trouve par exemple, à la page 16 :

106. Décide de faire en sorte que les efforts d’atténuation soient portés au plus haut niveau possible avant 2020, notamment en :

a) Demandant instamment à toutes les Parties au Protocole de Kyoto qui ne l’ont pas encore fait de ratifier et d’appliquer l’Amendement de Doha au Protocole de Kyoto;

Il faut quand même rappeler que les Etats Unis ne l'ont jamais signé, par ailleurs sous menace de sanctions le CANADA en est sorti en 2011, suivi par la Russie, le Japon et l'Australie.

Dans Ouest France du 26 décembre 2015, l'Australie justement vient d'accorder l'agrandissement du port d'Abbot Point, l'un des plus grands du monde, d'une capacité d'exportation de 120 millions de tonnes de Charbon. Signalant que ce port est situé à proximité de la Grande Barrière de Corail inscrite au patrimoine mondial de l'humanité.

Cela commence fort, et CONTRAIGNANT qu'il a dit le GMC !

Certes dans ce préambule on trouve beaucoup de « décide » mais point de « CONTRAINTES » car aucun moyen de coercition n'est mis en place ni aucune sanction.

Mais voyons ce que contient cet accord « HISTORIQUE » « CONTRAIGNANT » :

Comme vous le constaterez dans cet accord on est « soucieux, on reconnaît, on tient compte, on souligne, on est conscient, on affirme, les parties devraient... » oui mais après on fait quoi et comment car il n'y a ni obligation, ni sanction, ni contrainte !

Allez c'est parti pour examiner l'accord de Paris :

Page 23 :

Reconnaissant la priorité fondamentale consistant à protéger la sécurité alimentaire et à venir à bout de la faim, et la vulnérabilité particulière des systèmes de production alimentaire aux effets néfastes des changements climatiques,

C'est bien de reconnaître mais on fait quoi concrètement, notamment changer de système agricole en instaurant l'agriculture biologique et ses déclinaisons, en déclarant que les semences et le vivant sont le patrimoine de l'humanité et non la propriété exclusive et mortifère à terme que quelques multinationales. J'ai les noms mais vous aussi...

Conscientes que les changements climatiques sont un sujet de préoccupation pour l’humanité toute entière et que, lorsqu’elles prennent des mesures face à ces changements, les Parties devraient respecter, promouvoir et prendre en considération leurs obligations respectives concernant les droits de l’homme, le droit à la santé, les droits des peuples autochtones, des communautés locales, des migrants, des enfants, des personnes handicapées et des personnes en situation vulnérable et le droit au développement, ainsi que l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et l’équité entre les générations,

« Les parties devraient... » on connait les paroles, mais il manque la partition et surtout la volonté de faire et toujours aucune contrainte.

Notant qu’il importe de veiller à l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans, et à la protection de la biodiversité, reconnue par certaines cultures comme la Terre nourricière, et notant l’importance pour certaines de la notion de « justice climatique », dans l’action menée face aux changements climatiques,

Il faut plus que veiller, il faut d'emblée interdire par exemple la déforestation de la forêt amazonienne, des forêts primaires africaines, de laisser piller les richesses minières des pays « pauvres » par quelques multinationales, de laisser d'autres multinationales par exemple en Afrique de centre Ouest abattre les forêts primaires pour par exemple cultiver des palmiers et des hévéas, au détriment des paysans chassés de leurs terres, les privant de cultures vivrières en les chassant vers des mégapoles surpeuplées. J'ai les noms des salopards.

A la page 24 :

Affirmant l’importance de l’éducation, de la formation, de la sensibilisation, de la participation du public, de l’accès de la population à l’information et de la coopération à tous les niveaux sur les questions traitées dans le présent Accord,

Vu déjà comment cela se passe dans un pays « démocratique » comme la France, on peut être inquiet car quid par exemple de la mise en application de la démocratie participative, de l'information accessible de plus en plus certes, mais à condition d'être connecté ?

A l'article deux page 24 on lit ceci :

Le présent Accord, en contribuant à la mise en œuvre de la Convention, notamment de son objectif, vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, notamment en :

a) Contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques;

b) Renforçant les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques et en promouvant la résilience à ces changements et un développement à faible émission de gaz à effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production alimentaire;

  1. Rendant les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques.

Le présent Accord sera appliqué conformément à l’équité et au principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, eu égard aux contextes nationaux différents.

C'est beau, mais dans les faits, c'est tout de suite et maintenant qu'il faut se mettre au travail, pourquoi attendre 2020, pourquoi attendre la ratification par les Etats (ah bon ils n'étaient pas là, mais qui a signé) et pourquoi autoriser la sortie de l'accord, où est la contrainte ?

A l'article 4 page 25 :

En vue d’atteindre l’objectif de température à long terme énoncé à l’article 2, les Parties cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais, étant entendu que le plafonnement prendra davantage de temps pour les pays en développement parties, et à opérer des réductions rapidement par la suite conformément aux meilleures données scientifiques disponibles de façon à parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle, sur la base de l’équité, et dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.

Ben c'est pas gagné « les parties cherchent à parvenir... dans les meilleurs délais » et ce on le rappelle à partir de 2020, mais on rêve ou quoi, de nombreux experts compétents (y compris du GIEC) hormis quelques climatos septiques (comme les fosses) le disent et le répètent IL Y A URGENCE.

Les pays développés parties continuent de montrer la voie en assumant des objectifs de réduction des émissions en chiffres absolus à l’échelle de l’économie. Les pays en développement parties devraient continuer d’accroître leurs efforts d’atténuation, et sont encouragés à passer progressivement à des objectifs de réduction ou de limitation des émissions à l’échelle de l’économie eu égard aux contextes nationaux différents.

Les pays développés parties continuent de montrer … Ah bon ils ont commencé ?

A l'article 4 page 26 :

11.Une Partie peut à tout moment modifier sa contribution déterminée au niveau national afin d’en relever le niveau d’ambition, conformément aux directives adoptées par la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris.

  1. Les contributions déterminées au niveau national communiquées par les Parties sont consignées dans un registre public tenu par le secrétariat.

  2. Les Parties rendent compte de leurs contributions déterminées au niveau national. Dans la comptabilisation des émissions et des absorptions anthropiques correspondant à leurs contributions déterminées au niveau national, les Parties promeuvent l’intégrité environnementale, la transparence, l’exactitude, l’exhaustivité, la comparabilité et la cohérence, et veillent à ce qu’un double comptage soit évité, conformément aux directives adoptées par la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris.

Une partie peut à tout moment modifier sa contribution... afin d'en relever le niveau, mais elle peut aussi sortir de l'accord, donc ni obligation, ni sanction, ni contrainte.

Au paragraphe 13, j'aime beaucoup les mots « les parties rendent compte... promeuvent » tout un programme !

A l'article 5 page 26 :

Les Parties devraient prendre des mesures pour conserver et, le cas échéant, renforcer les puits et réservoirs de gaz à effet de serre comme le prévoit l’alinéa d) du paragraphe 1 de l’article 4 de la Convention, notamment les forêts.

Ben, c'est pas gagné puisque toujours ni obligation, ni contrainte, alors que d'aucuns continuent à massacrer la forêt amazonienne, les forêts primaires africaines, mais ici dans notre pays à abattre sans replanter, à arracher des haies plates et talutaires sans autorisation ?

Toujours au même article pages 26-27 :

Les Parties sont invitées à prendre des mesures pour appliquer et étayer, notamment par des versements liés aux résultats, le cadre existant défini dans les directives et les décisions pertinentes déjà adoptées en vertu de la Convention pour : les démarches générales et les mesures d’incitation positive concernant les activités liées à la réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts, et le rôle de la conservation, de la gestion durable des forêts et de l’accroissement des stocks de carbone forestiers dans les pays en développement; et d’autres démarches générales, notamment des démarches conjointes en matière d’atténuation et d’adaptation pour la gestion intégrale et durable des forêts, tout en réaffirmant qu’il importe de promouvoir, selon qu’il convient, les avantages non liés au carbone associés à de telles démarches.

C'est en clair se foutre du monde en appliquant la politique chère à la société capitaliste à savoir la carotte sans le bâton !

A l'article 7 page 28 :

Les parties « reconnaissent » mais toujours en devant sans aucune contrainte.

Toujours à l'article 7 mais page 29 :

Les Parties devraient intensifier leur coopération en vue d’améliorer l’action pour l’adaptation, compte tenu du Cadre de l’adaptation de Cancún, notamment afin :

a) D’échanger des renseignements, des bonnes pratiques, des expériences et des enseignements, y compris, selon qu’il convient, pour ce qui est des connaissances scientifiques, de la planification, des politiques et de la mise en oeuvre relatives aux mesures d’adaptation;

b) De renforcer les dispositifs institutionnels, notamment ceux relevant de la Convention qui concourent à l’application du présent Accord, pour faciliter la synthèse des informations et des connaissances pertinentes et la fourniture d’un appui et de conseils techniques aux Parties;

c) D’améliorer les connaissances scientifiques sur le climat, y compris la recherche, l’observation systématique du système climatique et les systèmes d’alerte précoce, d’une manière qui soutienne les services climatiques et appuie la prise de décisions;

d) D’aider les pays en développement parties à recenser les pratiques efficaces et les besoins en matière d’adaptation, les priorités, l’appui fourni et l’appui reçu aux mesures et efforts d’adaptation, ainsi que les problèmes et les lacunes selon des modalités qui promeuvent les bonnes pratiques;

e) D’accroître l’efficacité et la pérennité des mesures d’adaptation.

Que c'est beau ce texte tout un programme, mais il manque le mode d'emploi. Par ailleurs beaucoup de pays du Sud vont se montrer circonspects sur le mot « coopération » qui trop longtemps à autoriser quelques uns à les piller, au détriment des populations appauvries, mais au grand bénéfice des « bourgeoisies » locales mises en place.

A l'article 8 page 30 :

Les Parties reconnaissent la nécessité d’éviter et de réduire au minimum les pertes et préjudices liés aux effets néfastes des changements climatiques, notamment les phénomènes météorologiques extrêmes et les phénomènes qui se manifestent lentement, et d’y remédier, ainsi que le rôle joué par le développement durable dans la réduction du risque de pertes et préjudices.

Fichtre, comme s'est bien dit. Donc si j'ai bien compris en France on va renforcer par exemple la loi littoral (et non la défaire comme le voudraient certains j'ai aussi les noms) renforcer les PLU, PLUi, SCOT et autres documents d'urbanismes, afin d'éviter à des élus incompétents mais calculateurs de faire n'importe quoi, sachant que c'est in fine le contribuable qui paiera (La Faute sur Mer, l'Aiguillon sur Mer, le Signal...)

Toujours à l'article 8 pages 28-29 :

En conséquence, les domaines de coopération et de facilitation visant à améliorer la compréhension, l’action et l’appui sont notamment les suivants :

a) Les systèmes d’alerte précoce;

b) La préparation aux situations d’urgence;

c) Les phénomènes qui se manifestent lentement;

d) Les phénomènes susceptibles de causer des pertes et préjudices irréversibles et permanents;

e) L’évaluation et la gestion complètes des risques;

f) Les dispositifs d’assurance dommages, la mutualisation des risques climatiques et les autres solutions en matière d’assurance;

g) Les pertes autres que économiques;

h) La résilience des communautés, des moyens de subsistance et des écosystèmes.

Tout un programme auquel on peut ajouter, formation, information, responsabilisation, démocratie participative, contrôle des élus.

A l'article 9 page 31 :

Les pays développés parties fournissent des ressources financières pour venir en aide aux pays en développement parties aux fins tant de l’atténuation que de l’adaptation dans la continuité de leurs obligations au titre de la Convention.

Du lourd, du très lourd, après avoir laissé des malfaisants avides d'argent les coloniser, les piller, c'est un moindre mal et que justice de les aider, non !

Puis au même article, même page on lit un peut plus loin « Les pays développés parties communiquent tous les deux ans ... » ben on verra ?

A l'article 10 page 32 :

Les Parties partagent une vision à long terme de l’importance qu’il y a à donner pleinement effet à la mise au point et au transfert de technologies de façon à accroître la résilience aux changements climatiques et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Ben, heureusement, mais après ?

Au même article même page :

Il est essentiel d’accélérer, d’encourager et de permettre l’innovation pour une riposte mondiale efficace à long terme face aux changements climatiques et au service de la croissance économique et du développement durable. Cet effort sera appuyé, selon qu’il convient, y compris par le Mécanisme technologique et, sous la forme de moyens financiers, par le Mécanisme financier de la Convention, afin de mettre en place des démarches concertées en matière de recherche-développement et de faciliter l’accès des pays en développement parties à la technologie, en particulier aux premiers stades du cycle technologique.

Je me disais qu'ils n'avaient pas encore utilisé de gros mots, et bien si, et en plus contradictoires :

« riposte mondiale efficace... au service de la croissance économique et du développement durable »

Pour l'instant on a eu droit qu'à la croissance économique, effrénée, au service de la consommation à tout va, au plus grand mépris justement du développement durable. Ces expressions « croissance économique et développement durable » sont parfaitement contradictoires et incompatibles !

A l'article 11 pages 32 et 33 :

Le renforcement des capacités au titre du présent Accord devrait contribuer à améliorer les aptitudes et les capacités des pays en développement parties, en particulier ceux qui ont les plus faibles capacités, tels que les pays les moins avancés, et ceux qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques comme les petits États insulaires en développement, afin qu’ils puissent lutter efficacement contre les changements climatiques, notamment mettre en oeuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation, et devrait faciliter la mise au point, la diffusion et le déploiement de technologies, l’accès à des moyens de financement de l’action climatique, les aspects pertinents de l’éducation, de la formation et de la sensibilisation de la population, et la communication transparente et précise d’informations en temps voulu.

Le renforcement des capacités devrait être impulsé par les pays, prendre en compte et satisfaire les besoins nationaux et favoriser l’appropriation par les Parties, en particulier pour les pays en développement parties, notamment aux niveaux national, infranational et local. Il devrait s’inspirer des enseignements tirés de l’expérience, notamment des activités de renforcement des capacités menées dans le cadre de la Convention, et représenter un processus efficace, itératif, participatif, transversal et sensible à l’égalité des sexes.

Comme c'est bien dit, mais si je comprends bien il s'agit d'assurer une certaine souveraineté des pays parties, à commencer bien sûr par la souveraineté alimentaire.

Cela permettra d'éradiquer, dès demain, ces sociétés financières, fonds de pensions, mais aussi Etats qui achètent ou louent des terres dans les pays du Sud, pour leur seul intérêt au détriment des populations locales.

A l'article 12 page 33 :

Les Parties coopèrent en prenant, selon qu’il convient, des mesures pour améliorer l’éducation, la formation, la sensibilisation, la participation du public et l’accès de la population à l’information dans le domaine des changements climatiques, compte tenu de l’importance que revêtent de telles mesures pour renforcer l’action engagée au titre du présent Accord.

Cela a déjà été dit, mais il n'est pas inutile de le rappeler afin de les inciter à ne pas l'oublier.

A l'article 13, page 33 :

Afin de renforcer la confiance mutuelle et de promouvoir une mise en oeuvre efficace, il est créé un cadre de transparence renforcé des mesures et de l’appui, assorti d’une certaine flexibilité, qui tient compte des capacités différentes des Parties et qui s’appuie sur l’expérience collective.

La confiance mutuelle est un minimum, bien que pour certains pays du Sud, cela va être dur vis à vis de pays antérieurement « exploiteurs ». J'ai aussi les noms.

Toujours au même article page 34 :

Chaque Partie fournit régulièrement les informations ci-après :

a) Un rapport national d’inventaire des émissions anthropiques par les sources et des absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre, établi selon les méthodes constituant de bonnes pratiques adoptées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et convenues par la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris;

b) Les informations nécessaires au suivi des progrès accomplis par chaque Partie dans la mise en oeuvre et la réalisation de sa contribution déterminée au niveau national au titre de l’article 4.

Cela aurait pu commencer par un état des lieux, et pourquoi « régulièrement » pas de date, pas de contrainte.

A l'article 14 page 35 :

1.La Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris fait périodiquement le bilan de la mise en oeuvre du présent Accord afin d’évaluer les progrès collectifs accomplis dans la réalisation de l’objet du présent Accord et de ses buts à long terme (ci-après dénommé « bilan mondial »). Elle s’y emploie d’une manière globale, axée sur la facilitation, en prenant en considération l’atténuation, l’adaptation, les moyens de mise en oeuvre et l’appui et en tenant compte de l’équité et des meilleures données scientifiques disponibles.

  1. La Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris procède à son premier bilan mondial en 2023 et tous les cinq ans par la suite sauf si elle adopte une décision contraire.

Sachant que l'accord doit être signé par les 195 pays et l'UE entre 2016 et 2017, que l'application est prévue en 2020, que la COP fera un bilan périodiquement, le premier en 2023, puis tous les cinq ans

sauf décision contraire, on peut se demander si vraiment le temps presse et si il y a urgence.

A l'article 15 page 35 :

Le mécanisme visé au paragraphe 1 est constitué d’un comité d’experts et axé sur la facilitation, et fonctionne d’une manière qui est transparente, non accusatoire et non punitive. Le comité accorde une attention particulière à la situation et aux capacités nationales respectives des Parties.

Non accusatoire et non punitive, ben voyons, donc pas de contrainte !

A l'article 20 page 37 :

Le présent Accord est ouvert à la signature et soumis à la ratification, l’acceptation ou l’approbation des États et des organisations d’intégration économique régionale qui sont parties à la Convention. Il sera ouvert à la signature au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York du 22 avril 2016 au 21 avril 2017 et sera ouvert à l’adhésion dès le lendemain du jour où il cessera d’être ouvert à la signature. Les instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion sont déposés auprès du Dépositaire.

A l'article 21 page 38 :

Le présent Accord entre en vigueur le trentième jour qui suit la date du dépôt de leurs instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion par 55 Parties à la Convention qui représentent au total au moins un pourcentage estimé à 55 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Tout ceci compte tenu du système constitutionnel de chaque pays, et du parlement concernant l'Union Européenne.

Les calculettes vont chauffer et augmenter l'effet de serre !

Enfin à l'article 28 page 39 :

1. À l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la date d’entrée en vigueur du présent Accord à l’égard d’une Partie, cette Partie peut, à tout moment, le dénoncer par notification écrite adressée au Dépositaire.

  1. Cette dénonciation prend effet à l’expiration d’un délai d’un an à compter de la date à laquelle le Dépositaire en reçoit notification, ou à toute date ultérieure pouvant être spécifiée dans ladite notification.

  2. Toute Partie qui aura dénoncé la Convention sera réputée avoir dénoncé également le présent Accord.

Ce que l'on appelle la cerise sur le gâteau, à savoir un accord « JURIDIQUEMENT CONTRAIGNANT ».

Et pourtant il y a urgence disent les environnementalistes, les ONG, les experts, et ce depuis un certain temps.

Rien sur les méfaits de l'agriculture industrielle productiviste émettrice de près d'un tiers des GES, de la production industrielle inconsidérée et inutile de bagnoles consommatrices d'énergies fossiles et parmi celles-ci signalons les 4 X 4, les campings cars, les camions, les voitures de sports.

Il faudrait tout de suite et maintenant supprimer tous ces évènements inutiles tels par exemple le « Paris-Dakar » qui se déroule en Amérique Latine, les vols dans l'espace surtout par des sociétés privées, on a l'impression de marcher sur la tête en observant ces pratiques d'enfants gâtés, parfaitement abjectes.

Dans notre pays on aurait pu penser qu'à l'occasion de cette conférence, l'Etat aurait fait quelques annonces, comme par exemple l'arrêt définitif :

  • de la construction de l'EPR de Flamanville,

  • de l'aménagement de l'Aéroport de Notre Dame des Landes,

    De favoriser le développement et le réaménagement du réseau ferroviaire plutôt que d'ériger des lignes à grande vitesse au détriment de l'espace agricole.

Dans notre département, les nouveaux élus au conseil régional, pourraient aussi prendre des décisions d'importance comme :

  • Rendre les documents d'urbanisme plus ambitieux en matière de protection du littoral, des espaces agricoles et forestiers.

  • Stopper définitivement l'aménagement des 2X2 voies comme celle de Granville Avranches en améliorant l'existant par des voies de doublement. Que d'espaces bocagers perdus par ces lubies d'élus irresponsables autant qu'incompétents.

  • Stopper les grands projets régionaux comme le port de Granville, dont la voie ferrée est fermée, dont le réseau routier d'accès est inadapté aux poids lourds.

  • Pérenniser le développement des services hospitaliers existants.

  • Généraliser les régies communautaires de gestion de l'eau qui est un bien public, à utiliser parcimonieusement.

  • Développer une politique d'aménagement responsable et économe en espaces agricoles.

Dans tout cela on comprend et on doit admettre que ce ne sera possible qu'avec le soutien et la participation active de la société civile, c'est à dire chacun d'entre nous, en commençant par respecter l'environnement, déjà en consommant moins et mieux.

Joël BELLENFANT

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 08:59
"SNCF on t'aime, SNCF avec toi tout est possible"

Avant le Prince Albert, le PDG de la SNCF à Granville mercredi 11 juin

Comme vous le savez peut-être, la saison des stars commence à Granville.

Avant le Prince Albert le 15 juin, avant Marion Bartoli le week-end du 1er août, c'est Guillaume Pépy qui ouvre le bal ce mercredi.

"Ton Pépy, là, il est même pas connu, eh !"

Mais si, mais si, Guillaume Pépy, c'est le PDG de la SNCF, et il vient après-demain mercredi 10 juin inaugurer le nouvel atelier de maintenance des nouvelles rames Régiolis à la Gare de Granville.

Citoyennes, citoyens, allons acclamer comme il se doit ce grand patron d'une grande entreprise publique pas du tout en train de se désengager du Paris-Granville aux cris de "SNCF on t'aime, SNCF avec toi tout est possible"

Rendez-vous à la gare à 10h45. On attend du renfort d'usagers de Carentan qui, comme les usagers du Paris-Granville, devraient s'inquiéter du rapport Duron sur l'avenir des lignes Intercités (ou TET), ce qui fut le sujet de notre dernier atelier citoyen du 26 mai.

On en profitera pour glisser aux journalistes présents la contradiction de la venue du patron de la SNCF qui vient inaugurer un symbole de son désengagement. Financé en grande partie par la Région, l'atelier sera chargé de la maintenance de nouvelles rames, elles-mêmes achetées par la région pour une ligne Paris-Granville dont la SNCF ne veut plus entretenir les voies…

Nous rappellerons également l'intérêt vital de la ligne Paris-Granville pour notre cité.

pour le Front de gauche Granvillais,

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 17:35
les ripoux de l'UMP deviennent les RIPOUBLICAINS

REGARDS Par Jérôme Latta | 28 mai 2015

Le choix de l’UMP de se rebaptiser en "Les Républicains", pour déplorable qu’il soit, n’est qu’un exemple parmi d’autre du processus général de confiscation et de détournement du sens des mots, afin d’assurer l’inanité du débat politique.

Mardi 27 mai, le tribunal de grande instance de Paris a provisoirement autorisé l’UMP a changer son nom au profit de "Les Républicains". Ce jugement en référé avait été sollicité par diverses organisations et particuliers, au motif d’une « privatisation de l’idéal républicain ». Avant d’éventuels recours en appel et au fond, cette nouvelle appellation est aujourd’hui soumise aux militants par vote électronique.

Un hold-up sémantique

Cette démarche relève d’abord de l’artifice employé par bien des grandes entreprises cherchant à se refaire une virginité après avoir accumulé trop de turpitudes. Un nouveau nom, un nouveau logo, une nouvelle stratégie de communication et le tour du namewashing est joué. On peut ensuite y voir une référence aux Républicains américains, représentants d’une "droite forte" qui peut séduire ici – et l’on comprend, non sans le regretter, que le terme Neocons ne puisse être retenu.

Mais l’essentiel de la controverse porte sur le hold-up sémantique effectué sur la République. Comme terme générique, "Les Républicains" procède bien d’une confiscation, d’une tentative d’établir un monopole. La critique fait consensus. Les membres de l’UMP peuvent au mieux prétendre être des républicains. Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet et Dominique Ottavi déplorent le procédé d’un parti « qui prétend englober tous les républicains, comme s’il n’y en avait pas d’autres en dehors de lui » et renvoie les autres « dans le camp des antirépublicains ». Pas plus suspect de gauchisme que ces philosophes, l’historien Jean-Noël Jeanneney les rejoint sur ce point et exhorte l’UMP à se rebaptiser en "droite républicaine" (quand les premiers suggèrent plutôt d’accoler un adjectif à ces Républicains) [1].

Sarkozy, la passion des héritages

Nicolas Sarkozy s’est fait depuis longtemps le spécialiste de telles appropriations, prenant généralement la forme de provocations. Sa campagne présidentielle de 2007 avait ainsi été marquée par ses OPA sur Jaurès et Blum, notamment dans un discours prononcé en avril de cette année-là à Toulouse. Se réclamant avec insistance d’une… « droite républicaine », il s’était approprié ces deux figures par le moyen d’une lecture apocryphe de leurs citations, se disant l’héritier du Front populaire », justifiant par ailleurs sa fameuse proposition de faire réciter aux lycéens la lettre de Guy Môquet [2].

Contre sa jubilation non dissimulée, il était déjà inutile d’en démontrer l’inanité historique, les inversions de sens, le caractère parfaitement abusif. Lui-même devançait l’accusation de « captation d’héritage » en déniant à la gauche tout droit sur ce dernier. Et en enchaînant sur une de ces innombrables acrobaties idéologiques qu’aucun commentateur ne se donnait déjà plus la peine de relever : « Voilà pourquoi je proposerai la suppression des droits de succession, parce que lorsque l’on a travaillé toute sa vie, on a le droit d’être propriétaire. »

Faut-il faire don de la République à l’UMP ?

Bien sûr, le futur président de la République retrouvait un peu de cohérence lorsqu’il précisait à Toulouse que, « entre Jules Ferry et mai 68, [il choisissait] Jules Ferry », sachant ainsi quel épouvantail agiter devant ses troupes pour ne pas leur donner l’impression qu’il se gauchisait par inadvertance. L’habit de la République est en effet assez large pour contenir la conception qu’en a l’UMP (et même le Front national), selon son propre héritage : la République capitularde des Jules, la République massacreuse de Thiers, la République coloniale et ses "bienfaits", la République monarcho-gaulliste, la République françafricaine, la République de "l’identité nationale", la République du Fouquet’s, etc.

On pourrait même la laisser à l’UMP, cette République, aujourd’hui incapable de donner substance à ses symboles, auxquels il faudrait rendre un culte ritualiste – à l’image de cette Marseillaise que footballeurs et écoliers devraient ânonner, de ce drapeau tricolore qu’il est interdit d’outrager ou de cette laïcité consciencieusement dévoyée. Jeter le bébé avec l’eau du nain a tout de même un coût élevé : la superposition des deux termes induira dans les usages un amalgame de fait. La République, qui ne parle déjà plus à grand monde, n’a pas besoin de cette confusion supplémentaire (sans parler de l’insulte faite à la République universelle).

Un régime de "communication"

La rhétorique sarkozienne, ce grand fatras opportuniste, ne se soucie pas de faire sens. Mais seulement, "décomplexée", d’agréger des références comme des stimuli pour exciter l’électeur en le confortant dans ce qu’il a de moins réfléchi. Elle n’est toutefois qu’une des émanations du débat public actuel, une expression parmi d’autres du brouillage politique contemporain. On pourrait ne mentionner que la persistance de l’étiquette "de gauche" pour les socialistes de gouvernement, pourtant contredite avec une rare insistance par leurs actes mêmes. Toutes les formations, du PS au FN, travestissent ainsi leurs véritables programmes, incapables de les assumer.

Ce que signifie "Les Républicains", c’est avant tout le basculement déjà ancien de la politique dans la communication et le marketing, c’est-à-dire dans un régime où la vérité, ou simplement l’authenticité, n’a aucune utilité. Dans ce régime acritique, il est particulièrement recommandé de mentir, de travestir, de renverser, de souffler du vent (sur des braises, si possible). Les suffrages y sont des parts de marché, les programmes durent le temps d’une campagne. En résumé, on peut littéralement dire n’importe quoi, raconter n’importe quelle fable [3] si cela sert à quelque chose à un moment donné : flatter la clientèle, obtenir de la visibilité médiatique, susciter un buzz, ulcérer l’adversaire.

Anéantir le débat d’idées

"Les Républicains" ne sera qu’une marque, c’est déjà un logo. Lesquels se substituent au mot, contribuent à en vider le contenu. Depuis « Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous », toutes les grandes idées sont solubles dans les slogans publicitaires. Dans cette nouvelle coquille vide résonneront d’autres mots creux. Ceux d’un débat démocratique organisé par les conseillers, les experts et les lobbyistes, trusté par les éditorialistes, les provocateurs et les intellectuels médiatiques. Tous assurent au quotidien l’anéantissement du débat d’idées – faute de quoi les masques tomberaient –, entretiennent une perte générale de sens qui œuvre directement à la désaffection citoyenne. Tant pis pour l’asphyxie démocratique, l’essentiel est de conserver le pouvoir.

Dans un tel contexte, le "Je suis Charlie" et "l’esprit du 11 janvier" n’avaient aucune chance de ne pas être instantanément instrumentalisés (il est donc assez vain de leur faire un procès). Il ne fallait pas qu’ils persistent, de toute façon, comme doit être jugulée toute éventualité d’un sursaut démocratique qui serait aussi une révolte pour restituer leur sens aux mots et aux idées. Car alors, peut-être, verrait-on surgir de vrais "Républicains" – ou leurs vrais héritiers.

Notes

[1] Lire plutôt, d’un autre bord et plus en profondeur, les analyses de Martine Billard et Pierre Serna dans L’Humanité.

[2] « Le Front Populaire n’appartient pas plus au Parti socialiste d’aujourd’hui que le souvenir de Guy Môquet (…) n’appartient au Parti communiste. Il est mort pour la France, pas pour le communisme. Il n’appartient pas au communisme. »

[3] Un exemple avec la déclaration de Daniel Fasquelle, trésorier de l’UMP, réagissant au jugement : « La devise de notre République c’est Liberté, Égalité, Fraternité, et bien aujourd’hui c’est la liberté qui triomphe, la liberté pour l’UMP de pouvoir choisir son nom. »

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