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20 juillet 2021 2 20 /07 /juillet /2021 17:25

Aujourd’hui aurait pu être un grand jour pour le climat. Mais Emmanuel Macron et son gouvernement en ont décidé autrement. Depuis la publication du rapport des 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) en juin 2020, jusqu’au vote définitif de la loi Climat et résilience à l’Assemblée nationale ce mardi 20 juillet 2021, la montagne a accouché d’une souris verte.

Fausses promesses, mépris du processus démocratique initié, manque d’ambition et de réalisme face à l’urgence climatique, voilà comment on pourrait résumer l’histoire de ce texte. Vous avez peut-être entendu Barbara Pompili, ministre de la Transition Écologique, répéter que cette loi fait “entrer l’écologie dans la vie des Français” ? Malheureusement, il s’agit plutôt d’un condensé de greenwashing, et le révélateur d’un quinquennat perdu pour le climat.

Le seul exploit de cette loi, c’est de faire l’unanimité de la société civile… contre elle, pour le climat. Au moment même où le vote définitif de la loi avait lieu à l’Assemblée nationale, nous avons rappelé les divers renoncements du gouvernement sur cette loi, aux côtés de plusieurs membres de la CCC et d’autres organisations de la société civile.

Un quinquennat perdu pour le climat Nous venons aussi de publier sur notre site un article qui revient sur tout le processus qui a abouti à ce texte, les différentes étapes de son élaboration, depuis le projet de loi du gouvernement, en passant par l’Assemblée nationale et le Sénat, et qui propose aussi un décryptage des mesures par nos expert·es. Installez-vous devant votre écran, et prévoyez un bon quart d’heure pour nous lire. Et peut-être un peu plus si vous souhaitez creuser le sujet 😉

Je souhaite comprendre la loi Climat

 
Bonne lecture,

L’équipe Greenpeace France
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14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 08:23

Le transport maritime, par lequel s’organise la majorité du commerce mondial, est un grand émetteur de gaz à effet de serre et de pollution en tout genre. Si les conséquences sur l’environnement sont importantes, des solutions se mettent progressivement en place afin de réduire l’impact écologique de ce secteur.

☢️ Quelles sont les différentes pollutions générées par le transport maritime ?

Le transport maritime est l’un des modes de transport les plus importants au monde. En effet, que ce soit pour des raisons commerciales (90% des échanges mondiaux de marchandises se font par voie maritime) ou pour le tourisme, le transport maritime est un secteur en pleine croissance.

Aujourd’hui indispensable, le transport maritime a pourtant un impact environnemental extrêmement néfaste que ce soit pour les mers, les océans, l’air ou encore la faune. Si le transport maritime est un phénomène mondial, ses conséquences en matière d’écologie le sont également.

👉 La pollution de l’eau

Lorsque l’on parle de l’impact environnemental du transport maritime, on pense évidemment en premier lieu à la pollution des mers et des océans mondiaux. Cette pollution se présente sous différentes formes et impacte non seulement la qualité de l’eau, mais aussi les êtres vivants.

Le saviez-vous ?

Très médiatisée, la pollution des milieux marins n’est pourtant pas la principale dégradation provoquée par les navires. En effet, la pollution de l’air est plus importante.

Les marées noires

Peu fréquentes, les marées noires sont pourtant le type de pollution le plus associé au transport maritime. Le déversement d’hydrocarbures a en effet des effets extrêmement dévastateurs sur l’environnement :

  • Asphyxie de l’environnement marin ;
  • Perturbation des espèces ;
  • Contamination des produits de la pêche ;
  • Dégradation des paysages, etc.

 

Les conséquences des marées noires sont aussi économiques et sanitaires.

On estime que près de 3 millions de tonnes d’hydrocarbures se répandent chaque année dans les mers et les océans. Cependant, les navires ne sont responsables « que » de 10% des déversements d’hydrocarbures. Le reste des hydrocarbures provient de trois sources :

  1. La pollution des activités industrielles et domestiques (70%) ;
  2. La pollution des activités d’extraction de pétrole off-shore (10%) ;
  3. La « pollution » naturelle provenant des fissures sur les sols marins (10%).

 

Le saviez-vous ?

La plus grande marée noire de l’histoire est celle provoquée par le puit d’extraction sous-marin d’Ixtoc I, dans le Golfe du Mexique. On estime que 470 000 à 1 500 000 tonnes de pétrole brut se sont déversées dans l’océan entre juin 1979 et mars 1980.

Le rejet des eaux de ballast

Réalisé dans de mauvaises conditions, le rejet des eaux de ballast peut avoir un impact négatif sur l’environnement. En effet, cela provoque la dispersion de milliers de micro-organismes dans un écosystème qui n’est pas celui d’origine. Cette dispersion d’espèces invasives entraîne des dommages écologiques sur les écosystèmes marins.

Afin de lutter contre cette pollution, plusieurs états, dont la France, ont signé la convention pour la gestion des eaux de ballast.

Qu'est-ce qu'un ballast ?

Un ballast est un réservoir d’eau de grande contenance destiné à faciliter la navigation. En étant remplis ou vidés d’eau, les ballast permettent d’ajuster la stabilité des gros navires comme les porte-conteneurs ou les navires de croisière.

👉 La pollution de l’air

L’émission de particules fines est la première source de pollution générée par le transport maritime. Selon l’Organisation maritime internationale (OMI), 5% des émissions mondiales de dioxyde de carbone proviennent du transport maritime.

Cette pollution a pour origine les gaz d’échappement des navires et l’utilisation de carburant de mauvaise qualité. Ces fumées contiennent :

  • Des particules fines ;
  • Des oxydes d’azote ;
  • Des métaux lourds ;
  • Des composés organiques volatils, etc.

 

Le rejet de ces gaz toxiques a des conséquences importantes sur la santé humaine. En effet, il a été prouvé que ces émissions provoquent l’apparition précoce de maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Selon plusieurs études, le transport maritime est responsable de la mort prématurée de 60 000 personnes en Europe.
👉 La perturbation de la faune marine

Les collisions entre les navires et les animaux marins représentent le principal impacts du transport maritime sur la faune. Ces collisions entraînent dans la plupart des cas de graves blessures ou la mort des animaux.

Depuis quelques années, on note également une forte augmentation de la pollution sonore générée par le transport maritime. les différents bruits provoqués par les navires parcourent de longues distances et viennent perturber les espèces marines qui utilisent le son pour communiquer, se nourrir ou encore se repérer.

Cependant, les navires ne sont pas les seuls responsables de la pollution sonore. Les bruits engendrés par l’extraction pétrolière et les sonars militaires sont également nocifs.

 

✔️ Quelles sont les solutions pour réduire l’impact écologique du transport maritime ?

👉 Les zones de contrôle

Les zones de contrôle des émissions atmosphériques sont des zones maritimes à l’intérieur desquelles des contrôles stricts des émissions de gaz à effet de serre sont réalisés. Grâce à la création de ces zones, l’Organisation maritime internationale entend réduire les émissions d’oxyde de souffre et d’azote des navires.

En 2021, il existe quatre zones de contrôle dans le monde :

  • Sur les côtes Est et Ouest des États-Unis et du Canada ;
  • Dans le Golfe du Mexique ;
  • En mer du Nord ;
  • En mer Baltique.

 

La création de nouvelles zones est également à l’étude notamment en mer Méditerranée ou en mer du Japon.

Le saviez-vous ?

Depuis 2010, dans tous les ports de l’Union Européenne, les navires au mouillage ou à quai durant plus de 2h doivent utiliser un carburant dont la teneur en soufre est inférieure à 0,1%.

👉 Les pistes envisagées

Même si la création des zones de contrôle des émissions atmosphériques a déjà montré des effets bénéfiques, d’autres solutions sont envisagées. Cependant, certaines d’entre-elles ne sont pas encore adaptées aux longs parcours.

Ralentir la vitesse des bateaux

La réduction de la vitesse des navires a été la solution proposée par la France à l’Organisation maritime internationale. En effet, selon le ministère de la Transition écologique, un navire pétrolier qui navigue à 11 nœuds plutôt qu’à 12 peut réduire sa consommation d’énergie de 18%. Cette réduction peut même atteindre les 30% avec une navigation à la vitesse de 10 nœuds.

Une circulation moins rapide des bateaux signifie aussi moins de collisions avec les animaux et de pollution sonore.

La décision de réduire ou non l’allure des navires est encore en débat au sein de l’OMI.

Améliorer les ports

L’idée qui fait actuellement le plus de chemin est d’installer dans les ports des systèmes d’alimentation électrique afin de brancher les navires à quai. En effet, même à l’arrêt, ces derniers continuent de consommer du carburant pour leur propre alimentation.

Cependant, ni les infrastructures portuaires, ni les navires ne sont conçus pour que cela soit possible dans un avenir proche.

Protéger des zones maritimes

Plusieurs armateurs ont pris la décision de ne pas emprunter certaines routes maritimes. Certaines compagnies de porte-conteneurs se sont par exemple engagées à ne pas emprunter le passage du Nord-Est.

Cette route maritime situé dans l’océan Arctique permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant par le nord de la Russie. Normalement accessible uniquement en été, le passage du Nord-Est reste ouvert de plus en plus longtemps en raison du réchauffement climatique.

Le passage du Nord-Est est la voie la plus rapide pour relier l’Europe et l’Asie par la mer.

Utiliser d’autres types de carburants

Le fioul utilisé étant extrêmement polluant, il est nécessaire de trouver des alternatives durables afin d’alimenter les navires en carburant. L’alternative la plus prometteuse actuellement est le gaz naturel liquéfié (GNL) ou encore l’hydrogène.

Le saviez-vous ?

Le premier navire gros-porteur fonctionnant entièrement au gaz naturel liquéfié a été mis à l’eau sur un chantier naval en Chine.

D’autres projets sont également à l’étude comme la production de biocarburants maritimes à base d’éléments non-polluants comme les huiles végétales ou les huiles de cuisson.

🚢 Quels sont les enjeux du transport maritime ?

Le transport maritime est d’une importance capitale, surtout en ce qui concerne le commerce international. En effet, près de 90% des échanges commerciaux entre les différentes parties de la planète se font via les mers et les océans. Ainsi, selon la conférence des Nations unis sur le commerce et le développement, plus de 50 000 navires parcourent les mers du globe chaque année.

Le plus grand atout du transport maritime n’est pas la vitesse, mais réside dans la grande capacité des navires ainsi que la continuité du trafic. Ainsi, chaque année, les navires transportent plus de 8 milliards de tonnes de fret.

Le commerce en mer est dominé par de grandes entreprises (appelées des armateurs) dont le chiffre d’affaires annuel atteint plusieurs milliards de dollars. On peut par exemple citer :

  • Le groupe danois Maersk ;
  • Le groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company ;
  • Le groupe français CMA CGM.

 

Pour en savoir davantage sur le transport maritime mondial, cliquez sur ce lien.

Le saviez-vous ?

En dehors du commerce, le transport maritime est aussi dominé par l’industrie de la croisière. En 2019, 30 millions de personnes se sont rendues en croisière à travers le monde.

Redactor

Ecrit par Maxime

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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 07:33

 

Cher·es ami·es,

 Je viens de signer la pétition "Sauvons #ChapelleDarblay" et je voulais vous proposer d'y ajouter votre nom.

Chapelle-Darblay était la dernière papeterie en France à fabriquer du papier journal 100% recyclé. Elle récupérait l’équivalent de déchets papiers de 24 millions de Français·es et produisait 250.000 tonnes de papiers recyclés par an.

Mise à l’arrêt depuis l’an dernier, elle sera définitivement fermée mi-juin si aucun repreneur ne se présente d'ici-là. Cette fermeture mettrait au chômage les 230 salarié·es de la papeterie ainsi que les 567 emplois indirects qui travaillaient pour elle.

Ne laissons pas disparaître ce modèle de réussite écologique et économique et demandons au gouvernement qu’il agisse pour soutenir les collectivités territoriales qui se disent prêtes à une reprise du site.

Vous pouvez soutenir cette campagne en signant la pétition en quelques clics en suivant ce lien : https://agir.greenvoice.fr/petitions/sauvons-chapelledarblay

Merci beaucoup !

 A faire circuler dans vos réseaux

(si vous voulez communiquer vos réflexions, exemples, liens, données... aux autres participants et contacts des ateliers citoyens, vous pouvez nous écrire à cette adresse et nous transmettrons à tout le monde)
 
Images intégrées 1
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26 mars 2021 5 26 /03 /mars /2021 09:14

Les Associations:

«Agissons pour le Climat Granville Terre et Mer»

«Granville et pays de Granville environnement»

 

Vous invitent le:

 

 

28 Mars 2021


Marche pour une

 

«vraie loi Climat»

 

 

 

 

RDV 10h30 au Val-ès-fleurs

 

Fin prévue 12h30

 

 

La Convention Citoyenne pour le Climat a proposé 150 alternatives afin de diminuer le Co2, le gouvernement quand à lui n’en retient que 40. Le compte n’y est pas!

 

Venez avec vos banderoles, de quoi faire du bruit, vos slogans etc.….

Le parcours : le cours Jonville, la rue Paul Poirier , rue des corsaires, rue du port, la criée, rue du port, rue Lecampion, place Général de Gaulle mairie.

 

 

 

Manifestons mais protégeons-nous et protégeons nos proches en portant nos masques et en respectant les gestes barrières.

 

   

 

Collectif Granville 2020
L'appel citoyen


Mail: collectif.granville2020@netc.fr
Facebook: Collectif Granville 2020
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2 mars 2021 2 02 /03 /mars /2021 09:02

Un message de l'APPG, Association pour la promotion des ports de Granville, qui lance une pétition avec le Collectif de défense des axes ferroviaires Sud Normandie pour préserver la voie ferrée qui relie le port de Granville à la gare SNCF.

 Bonsoir,

Je vous adresse une pétition qui pour notre association est un enjeu
majeur. Il s'agit de la conservation de la voie ferrée portuaire dans
l'emprise du Val ès Fleurs. Cette voie est aujourd'hui propriété de la
ville de Granville qui veut retirer les rails pour en faire une voie
douce pour vélos et piétons. En bois et en béton de 22 cm d'épaisseur,
large de 6 mètres, elle est destinée à relier le centre-ville à une voirie
routière (route de Donville à la gare)! Outre la largeur démesurée du
projet, l'espace disponible dans les emprises des voiries existantes de
ce poumon vert de la ville sont déjà largement suffisantes pour
l'accueillir sans en créer de nouvelles.

C'est l'action de la dernière chance pour infléchir une décision qui
obérera définitivement l'avenir portuaire et le transport de fret
maritime. L'Association pour la promotion des ports de Granville et
le Collectif citoyen de défense des lignes Paris-Granville, Caen-Tours
et Caen-Rennes se battent pour la conservation de cette voie ferroviaire
qui a été désaffectée par un choix politique qui ne se projette pas dans
l'avenir.

Si vous soutenez notre action, merci de signer et faire signer cette
pétition, nous avons besoin du plus grand nombre possible.

Nous comptons sur vous tous, en quelques heures nous sommes déjà près
d'une centaine.

André

Monsieur le Maire, n’arrachez pas la voie ferrée maritime de Granville.

Tous, nous pourrions le regretter dans un avenir pas si lointain.

Arracher la plateforme ferroviaire qui relie le port au réseau ferré national est un quadruple non-sens :

C’est un non-sens écologique car se priver de cette infrastructure, c’est se priver d’un moyen de desserrer à terme l’emprise des voitures sur la ville en installant des trams ou des tram-trains qui relieraient en outre le centre de Granville à Avranches, Pontorson, voire le Mont-Saint-Michel. La circulation de piétons, de vélos, de navettes et de trains est tout à fait possible sur l’emprise actuelle. Au dire de plusieurs experts, l’aménagement de cette voie douce peut se faire sans qu’il soit besoin d’arracher la voie ferrée, qui peut supporter le passage d’un train à 30 km/h.

C’est un non-sens programmatique car les esquisses des travaux montrent une logique déjà dépassée : on prévoit une voirie dessinée aux normes autoroutières, adaptée à des camions semi-remorques, alors qu’il s’agit de vélos, de poussettes et de piétons. Il est nécessaire, au contraire, de s’inscrire dans une nouvelle logique d’ensemble, à l’échelle du territoire granvillais, des déplacements et des transports à la fois plus soucieuse du climat et plus ouverte aux évolutions techniques futures.

C’est un non-sens économique car il est vrai qu’il rend le centre-ville de Granville plus amène, plus joli, profite aux Granvillais. Mais ce projet vise à l’évidence d’abord le tourisme. La situation actuelle montre bien toute la fragilité d’une économie basée sur cette seule activité. Au contraire, garder la possibilité d’une connexion ferroviaire sur l’ensemble du bassin de vie, c’est favoriser à terme la diversité et la solidité de l’économie du territoire granvillais.

C’est un non-sens financier car les travaux prévus sont semble-t-il de l’ordre de plus de 2 millions d’euros. On fait valoir que des subventions venant du Plan Vélo et Mobilités Actives abaisseront la charge financière de la ville. Sans doute, mais les budgets, que ce soient ceux de la ville, du Département ou du Plan vélo, proviennent tous et toujours des impôts et taxes payés par les contribuables. Comme il semble facile d’être généreux avec l’argent des autres !

Dessinons ensemble une voie douce au bénéfice de tous.

 

Association pour la promotion des ports de Granville,

Collectif citoyen de défense des lignes Paris-Granville, Caen-Tours et Caen-Rennes

 
 
 
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1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 08:52

La Convention citoyenne pour le climat (CCC), voulue par Emmanuel Macron pour proposer des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre, s'achève ce dimanche en jugeant leur mise en œuvre par le gouvernement, déjà très critiquée. Réunis en visio depuis vendredi, les 150 citoyens tirés au sort pour cet exercice de démocratie participative inédit en France ont laissé transparaître leur déception dans leurs premiers débats. « On est venu nous chercher pour faire un travail, mais finalement, notre avis, je pense qu'ils n'en tiennent pas trop compte », a lancé Benoit (les citoyens sont désignés par leurs seuls prénoms), résumant un sentiment assez partagé.

La CCC a en tout cas jugé sévèrement la « prise en compte » de ses propositions par le gouvernement, prise en compte qui n'a jamais obtenu la moyenne lors d'une série de votes sur les six grands thèmes de mesures. La thématique « se loger » a obtenu une moyenne de 3,4 sur 10, « produire et travailler », « se nourrir » et « se déplacer » 3,7 chacune, « consommer » 4, et les propositions sur la gouvernance 4,1, dans une série de votes organisés lors de la dernière session de cette convention, exercice de démocratie participative inédite en France. Sur les 150 « citoyens » initialement tirés au sort, 119 étaient inscrits pour ce vote final, lors d'une session tenue par visioconférence, crise sanitaire oblige.

Peu de mesures ont obtenu la moyenne. La réforme de l'article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique par exemple a recueilli la note de 6,1. Mais la traduction d'autres objectifs emblématiques de la CCC a été durement jugée : « Limiter les effets néfastes du transport aérien » a obtenu 2,8 de moyenne, ou l'introduction dans le droit d'un délit « d'écocide », amoindri par rapport à la proposition de la Convention, avec une note de 2,7. Les membres de la Convention doivent encore voter pour répondre dans l'après-midi à quatre questions plus générales, tirant le bilan global de l'exercice.

Emmanuel Macron avait décidé de créer la CCC au sortir de la crise des Gilets jaunes, née d'une taxe carbone sur les carburants perçue comme injuste. Sa mission : proposer des mesures permettant de « diminuer d'au moins 40 % (par rapport à 1990) les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 dans un esprit de justice sociale ». Démarrée en octobre 2019, la CCC a remis en juin, au terme d'un calendrier bouleversé par le Covid-19, 149 propositions au président de la République, qui en a rejeté 3 et s'était engagé à transmettre les autres « sans filtre ».

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 10:18

 

La condamnation de l'État "pour inaction climatique" marque "une première victoire historique pour le climat et une avancée majeure du droit français", salue le collectif "l'Affaire du siècle" dans un communiqué diffusé mercredi 3 février. Il rappelle avoir lancé cette action en justice il y a plus de deux ans avec le soutien de "2,3 millions de personnes". Pour le collectif qui exulte d'avoir "gagné" sur les réseaux sociaux, "ce jugement marque aussi une victoire de la vérité : jusqu’ici, l’État niait l’insuffisance de ses politiques climatiques, en dépit de l’accumulation de preuves : dépassement systématique des plafonds carbone, rapports du Haut Conseil pour le Climat, etc." 

Les ONG requérantes dans "l'Affaire du siècle" "espèrent un jugement plus historique encore au printemps : l'État pourrait être condamné à prendre des mesures supplémentaires sur le climat", ajoute le communiqué. "C’est une grande victoire", salue de son côté la directrice générale d’Oxfam Cécile Duflot sur franceinfo mercredi. "Le jugement est d’une grande qualité, il montre la réalité de la crise climatique et les manquements de l’État", apprécie l'ancienne ministre. "On espère gagner sur les injonctions à agir", ajoute-t-elle. Le tribunal a en effet accordé deux mois au gouvernement avant de se prononcer sur l’injonction à agir qu’avaient demandé les associations. Les juges attendent les observations des ministres compétents avant de décider.

“L’État est au pied du mur, il a deux mois pour prouver qu’il faut replacer la France sur une bonne trajectoire”, souligne le directeur général de Greenpeace, appelant à “tirer vers le haut” le projet de loi issu de la convention citoyenne pour le climat, qui sera présenté en mars à l’Assemblée.

"Si la justice peut imposer, y compris pour les quelques mois qui restent à Emmanuel Macron, d’en faire beaucoup plus, c’est une bonne nouvelle", a également réagi Yannick Jadot, ce mercredi au micro de franceinfo. L'eurodéputé Europe Écologie Les Verts a salué "une très belle nouvelle, parce que c’est une mobilisation citoyenne, parce que des associations ont porté ça avec force". Yannick Jadot y voit aussi, cependant, "une très triste nouvelle, parce que ça veut dire que des associations, des citoyens sont obligés d’imposer par la justice l’action climatique. Alors qu’on devrait, au regard des alertes scientifiques, avoir des gouvernements mobilisés autour de la question climatique". "Ce n’est jamais une bonne nouvelle quand les citoyens rappellent les États à leurs responsabilités", conclut-il.

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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 08:03

 

Les voici, les voilà, les résultats du Prix des boulets du climat !
Nous avons vu les choses en grand pour récompenser les gagnant·es : des activistes et militant·es orchestrent en ce moment-même, devant l’Assemblée nationale, la cérémonie de remise de Prix des boulets du climat. C’est le grand jour pour ces responsables politiques qui ont perdu toute crédibilité à cause de leurs lois, votes ou arbitrages anti-écologiques.
C’est le grand jour pour ces responsables politiques qui ont perdu toute crédibilité à cause de leurs lois, votes ou arbitrages anti-écologiques.

Vous avez été près de 30 000 à voter en ligne ! Les votes étaient serrés, mais vous avez choisi de décerner le Prix des boulets du climat 2020 à :

🏆 Catégorie ministre : Barbara Pompili. Elle concourait au prix comme « tueuse d’abeilles » pour avoir fait revenir les néonicotinoïdes, ces pesticides tueurs d’abeilles qu’elle avait elle-même fait interdire dans une loi de 2016. Un joli retournement de veste.

🏆 Catégorie député : Mohamed Laqhila : ce député LREM baptisé « le VRP de l’huile de palme » aime tellement Total qu’il est tout feu tout flamme avec les forêts ! Il a tout fait pour que le pétrolier touche des subventions pour son utilisation d’huile de palme dans les carburants, ce qui engendre une déforestation massive.

💣 Le Prix spécial du jury : Emmanuel Macron. Le président ne figurait pas parmi les boulets pour qui voter, mais vous, internautes, l’avez réclamé ! C’est indéniablement le Roi des boulets : alors que son quinquennat est crucial pour le climat, il empile fausses promesses et renoncements et se complaît dans l’imposture (Convention citoyenne, CETA, déforestation importée, glyphosate, relance climaticide…). Comment ne pas lui décerner le boulet d’or ?!

Aidez-nous : félicitez avec nous ces lauréat·es pour que leurs actions anti-climat soient connues du plus grand nombre. C’est en mettant la pression sur ces boulets du climat que nous rendrons intenable l’inaction climatique !

Diffusez l’annonce sur vos réseaux et affichons publiquement les boulets du climat !

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Vous pouvez aussi découvrir la vidéo de la remise du Prix et tous les résultats du vote sur le site des boulets du climat.
 
Je découvre le palmarès 2020 en vidéo
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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 09:22

La preuve par la décision de confiner les déchets de Stocamine à Wittelsheim dans le Haut-Rhin

par Philippe Duffau

 

Après la décision récente d’autoriser l’usage de néonicotinoïdes pour certaines cultures, les traités de libre échange entre l’Union européenne et quatre pays d’Amérique du Sud dont le Brésil favorisant des importations agricoles basées sur la destruction de la forêt d’Amazonie et qui concurrencent nos agriculteurs… vient de tomber un communiqué du ministère de la Transition écologique qui valide l’enfouissement de 42 000 tonnes de déchets à Stocamine.

Décision d’enfouissement inique et danger pour la nappe phréatique d’Alsace.

Cette décision met en péril à plus ou moins long terme l’une des nappes phréatiques la plus importante d’Europe dont l’eau est indispensable pour les millions de personnes concernées. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que toutes les expertises indiquent que l’accès à une eau de qualité, potable sera un des enjeux primordiaux des prochaine décennies. Cet accès est déjà problématique dans certaines parties du monde. Sécheresse, gaspillage de son usage notamment par nombre de multinationales mettent en cause les réserves d’eau douce.

Où sont passée les réserves financières pour un éventuel déstockage ?

Pour faire passer le projet, dans les années 1990, il était assuré que la possibilité de remonter les déchets serait garantie. Cette option est passée par pertes et profits. 50 millions d’euros seront mis sur la table pour élaborer un plan de protection de la nappe phréatique d’Alsace sur les cinq prochaines années. C’est oublier que les sociétés exploitantes devaient provisionner un fonds pour sortir les déchets comme cela était spécifié dans le cahier des charges. Où est passé cet argent ? Est-ce aux contribuables de mettre la main à la poche pour suppléer à ces sociétés qui ont engrangé d’énormes profits et n’ont pas respecté leurs engagements ?

Multiples inconnues quant à la nature des déchets enfouis : liste impressionnante

L’INERIS et la tierce expertise ont relevé une incertitude de 50 % quant à la nature et la quantité des déchets stockés.
Les big-bag estampillés AMIANTE n’ont jamais été contrôlés lors de leurs descentes au fond de la mine.
Que sont devenues les sondes réactives à rayon Gama qui équipaient les trémies des installations du fond et du jour ?
Le projet de stockage du 19 mars 1996 dit que sont à éviter, de façon générale, les contacts des produits avec l’eau, en particulier les sels cyanurés.

Liste des déchets qui seraient confinés :
• sels de trempe cyanurés 2156 tonnes,
• sels de trempe non cyanurés 1218 tonnes,
• déchets arséniés 6872 tonnes,
• déchets chimiques 429 tonnes,
• déchets mercuriels 130 tonnes,
• terres polluées 5263 tonnes,
• résidus de l’industrie 138 tonnes,
• déchets de galvanisation 641 tonnes,
• résidus d’incinération 20 714 tonnes,
• produits phytosanitaires 7 tonnes,
• déchets de laboratoire 169 tonnes,
• déchets amiantés 3774 tonnes, déchets de produits de déstockage 500 tonnes,
• soit un total de près de 42 000 tonnes pour lesquels les société exploitantes ont réalisé d’énormes bénéfices.

Les risques seraient infimes selon la ministre Barbara Pompili

Pour confiner tous ces déchets il est prévu la pose de 130 000 m3 de barrages en béton. Or pour la confection de ce béton, il faudra près de 20 000 m3 d’eau ! Les barrages vont être mis à proximité immédiate des déchets. L’eau contenue dans le béton va forcément s’évaporer et se condenser sur tous les déchets !
Les déchets solubles à l’eau vont produire une ionisation qui pourrait conduire à des réactions chimiques entre les produits ! Toutes les conditions de fabrication d’une bombe sont donc réunies.

 

Coût pour le déstockage et risques d’une contamination de la nappe phréatique ne sont pas à mettre sur le même plan

Les ingénieurs des mines consultés à ce propos précisent très clairement que les coûts ne devraient pas intervenir dans la décision. La destruction de l’environnement n’a pas de prix et les risques posés par une éventuelle contamination de la nappe phréatique sont hors de proportion avec le coût supplémentaire impliqué par le déstockage pour lequel les entreprises concernées devaient prévoir des réserves financières.

Antagonisme irréductible entre ultralibéralisme et préservation de l’environnement (et des droits sociaux)

Ces décisions qui vont à l’encontre d’une authentique politique volontariste sur le chemin de la transition écologique montrent l’incompatibilité, l’antagonisme irréductible entre la préservation de l’environnement et le système ultralibéral ou néoconservateur – oubli des leçons de la grande crise de 1929 – dominant.
D’un côté il y a la nécessité de modifier notre mode de consommation, de production, de sortir du productivisme mortifère et de l’hubris ou de la démesure dénoncée par les sages de la Grèce antique, de l’autre un modèle économique fondé sur le court-terme, les profits à réaliser le plus rapidement, la rémunération la plus élevée possible des grands actionnaires qui n’ont que faire des grands équilibres écologiques planétaires et locaux, qui n’ont que faire des conditions humaines de production…

L’imposture de la logique marconienne révélée

Le gouvernement Macron est face à une impasse de sa logique du « en même temps » :
• économie ultralibérale
• et préservation de l’environnement hormis une logorrhée verbale qui cache sous un vernis écologique, une politique foncièrement antisociale et antiécologique.

Sortir par le haut de cet antagonisme : luttes parlementaires et lutte des classes vont de pair

Comme l’affirme Serge Audier dans son dernier ouvrage, il faut réconcilier le républicanisme et l’écologie, retrouver les fondamentaux d’un Jules Michelet, historien républicain, qui incluait dans la notion de peuple tout le vivant. Allons plus loin, réconcilions l’idée socialiste et l’écologie comme y invitait déjà Karl Marx en considérant la nature comme étant le corps non organique de l’homme et, à ce titre, estimait que « L’être humain vit de la nature : la nature est son corps avec lequel il doit maintenir un processus constant pour ne pas mourir. »
Eco-républicanisme et éco-socialisme doivent se rejoindre ainsi que l’affirmait Jean Jaurès dans sa conception de la République sociale qui conjuguait lutte des classes et luttes parlementaires. Ne pas rejeter, a priori, les institutions qui fondent la démocratie représentative qui est certes à revivifier pour qu’elle soit réellement plus conforme à la réalité sociologique du pays réel tout en organisant et favorisant les initiatives locales anticapitalistes aptes à conscientiser le Peuple dans son ensemble.
Il s’agit de proposer un nouvel intérêt général humain à la fois social et écologique afin de partager l’idée que l’écologie n’est pas que sacrifice et qu’elle peut nous permettre de sortir des paradigmes actuels ultralibéraux comme « travailler plus, pour consommer plus, pour travailler plus… », comme la course effrénée à la réussite sociale et financière, comme la maximalisation sans fin des profits au détriment d’une possibilité d’envisager une société fondée sur une vie plus douce, sur une vie en meilleure santé, sur la jouissance de la beauté du monde, sur la possibilité de devenir « les jardiniers de la Terre ».

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12 janvier 2021 2 12 /01 /janvier /2021 09:31

 

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