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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 09:45
Ci-dessous la prise de parole des élu(e)s de la Gauche debout lors du conseil municipal d'installation de CEC dimanche dernier. Vous trouverez également la tribune des élu(e)s de la Gauche debout pur le C Ma ville spécial élections.
 
Un pétition très importante à signer et à faire suivre largement lancée par l'association de défense du CHPC sur la fermeture du centre de soin non programmé de Valognes le 13 juillet prochain : http://chng.it/y5mqm8WFGP

le flyer sur une initiative importante lancée par le MNL sur les violences sexuelles et sexistes. Rdv à 14h30 place De Gaulle samedi.

 
A noter : AG de la Gauche debout à la rentrée.
Vous souhaitant un bel été camarades !
Bertrand Hulin pour la Gauche debout
 
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30 juin 2020 2 30 /06 /juin /2020 16:56

Karine Hurel, animatrice de l'association La Gauche debout

Bertrand Hulin, coordonnateur du groupe des élu(e)s de la Gauche debout

La Gauche Debout tient à remercier ses électrices et électeurs qui ont décidé de placer leur confiance dans la liste Passion commune dimanche dernier. Nous mettrons tout en œuvre pour mener à bien le programme que nous avons élaboré en commun avec Passion commune.

La faible participation à ce scrutin nous oblige à nous poser la question de la démocratie citoyenne dans notre vie d’élu.

Cette victoire montre l’intérêt d’une unité politique de gauche, qui n’est pas qu'une association d’étiquettes. Cette unité est une stratégie claire et assumée pour porter sur un projet social, écologique et démocratique, élaboré collectivement depuis des mois.

Social avec la création d’une mutuelle municipale ou en favorisant des politiques d'accès à un habitat de qualité pour toutes et tous. En approfondissant encore les politiques d'aide au maintien à domicile.

Écologique en favorisant les déplacements doux et les transports en commun. Mais également par une politique d’aménagement de la ville respectueuse des terres agricoles, une politique qui rompe concrètement avec l'étalement urbain.

Démocratique avec, par exemple, l’organisation d’une consultation sur la semaine des 4 jours / 4jours 1/2.

Ce collectif de campagne unitaire et dynamique devra mettre en œuvre cette politique au plus prés de la population, mais également à la communauté d'agglomération du Cotentin pour engager nos territoires dans la transition écologique, plus que jamais nécessaire dans la crise sociale et sanitaire que nous connaissons.

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 09:17

Publié par http://atelierscitoyensgranvillais.blogspot.fr/

Samedi 12 novembre 2016 se sont tenues à Granville, salle Saint-Nicolas, les Assises debout du Sud-Manche, réunissant hommes et femmes, associations, élus, partis et mouvements politiques qui avaient répondu à l'invitation du Front de gauche du Sud-Manche, pour discuter, confronter leurs points de vue, établir un constat de la situation et lancer des pistes d'action.
 
 
 
Certains retiendront du 12 novembre 2016 que c’était une journée pluvieuse et sans visibilité. Mais ceux qui participaient aux Assises debout du Sud-Manche dans la salle Saint-Nicolas de Granville ont regardé avec lucidité les conséquences sociales, écologiques et inégalitaires des politiques d’austérité sur notre région, et ont tracé pour l’avenir des pistes multiples et diversifiées pour reprendre en main notre avenir.
Autour de quatre débats, près de cent cinquante personnes ont participé à cette journée citoyenne. D’une soixantaine aux deux débats du matin, les auditeurs se sont retrouvés près de cent pour le débat sur la fraternité. Tout un symbole.
Le principe était simple et incisif, mais chacun a pu s’exprimer en conservant son identité et sa façon de penser. Quatre intervenants et un animateur à la tribune se partageaient la première demi-heure pour exposer leur perception du sujet ; la salle, par l’intermédiaire d’un micro baladeur, donnait son avis. Sur écran géant, le script du débat se déroulait en temps réel.
 
 
 
L’auberge citoyenne fut un moment très convivial durant lequel les participants purent, autour d’une soupe chaude et des différentes spécialités que chacun avait apportées, partager autant leurs idées que des préparations culinaires aussi différentes que les sensibilités exprimées. Si ce moment fut l’occasion d’échanger autour des témoignages de la matinée, la question de l’avenir restait dans toutes les discussions. Les participants ont pu mesurer que ce qui les rassemblait était souvent plus important que ce qui les différenciait. Le débat de l’après-midi allait confirmer la tendance.
Cette journée a permis à tous les participants de tracer des perspectives et des espoirs pour le Sud-Manche. Le Front de Gauche, à l’initiative de ces débats, a pu constater des convergences intéressantes avec d’autres partenaires de la vie locale.
 
 
Avec l'aimable autorisation de Mouky (granvilleapoil.com)
 
Liens vers :
Compte rendu intégral.

À la reconquête des services publics

Intervenants : Yann Alary, cheminot, syndicaliste ; Didier Leguelinel, pêcheur, conseiller municipal de Granville, membre du collectif d’élus pour la défense de l’hôpital public ; Françoise Podeur-Rayon, directrice d’école maternelle, syndicaliste ; Anne-Marie Legoubé, secrétaire du comité des usagers pour la défense de l’hôpital public de proximité.
Animatrice : Jacqueline Martinez 

Les transports, l’école, la vie locale, l’hôpital, notre commun est malmené au quotidien par les politiques libérales et l’austérité. L’aspect humain, souvent relégué au second plan pour conforter les profits, est revenu avec force dans le débat. Ce qui s’est esquissé à la tribune a aussitôt été illustré dans la salle par de nombreux témoignages. Un débat qui met en évidence les carences organisées des services publics dans notre région, mais qui évoque aussi des perspectives si on réussit à dépasser le dogme de la rentabilité.
Compte rendu du débat.
Compte rendu intégral.
 

Commençons la transition !

Intervenants : Gérard Dieudonné, maire de La Lucerne-d’Outremer ; Frédérique Sarazin, médecin ; Guillaume Hédouin, responsable de la maison du parc des marais du Cotentin, EELV ; Yves Graal, Manche-Nature.
Animateur : Miloud Mansour

L’eau que nous consommons, le bio et les circuits courts dans les restaurations collectives, la survie des écosystèmes du bocage qui nous entoure, tout est lié. Vu par un élu, un médecin, un responsable politique ou un défenseur de la biodiversité, le constat est très similaire. Il faut réagir et prendre en main notre environnement, de façon individuelle et collective, et ne pas le laisser aux mains des administrations ou des entreprises privées. 
Compte rendu du débat.
Compte rendu intégral.
 

Égalité… fraternité

Intervenants : Chantal Tambour, membre du Comité Manche des droits des femmes ; Yann Le Pennec, membre des Mots Bleus et de Port d’Attache ; Thierry Fagart, avocat.
Animateur : Miloud Mansour
 
 
Oppression des minorités, difficultés à vivre avec peu de moyens, droit à la différence.
Les femmes ne sont pas une minorité, elles constituent la majorité de notre humanité. Pourtant, elles ne sont pratiquement pas représentées dans les instances dirigeantes, et plus on s’élève dans les responsabilités, plus leur nombre diminue. Petit clin d’œil en forme d’autocritique, sur la difficulté à trouver une seconde femme pour animer ce débat citoyen !
Des constats par les chiffres, des explications juridiques et techniques, mais aussi des témoignages émouvants.
Dans une France qui se dit le pays des droits de l’homme, mieux vaut ne pas cumuler les difficultés : être femme immigrée et handicapée laisse-t-il un espace pour vivre ? 

Compte rendu du débat.
Compte rendu intégral.
 

Pistes d’action économique

Intervenants : Élisabeth Brault, maire de Saint-Senier-de-Beuvron ; Pierre Hédouin, ancien marin-pêcheur, membre de l’APPG ; Laurent Brégeon, directeur du pôle espoir et du centre d’entraînement de haut niveau voile habitable des Côtes d’Armor ; Ludovic Lecrosnier, producteur de lait bio et de cidre, membre de la Confédération paysanne.
Animateur : Jean-Paul Rousselot.
 
Sans être une conclusion de la journée, ce quatrième débat montre à quel point des solutions sont envisageables pour redynamiser notre région. De l’agriculture biologique ou raisonnée, en passant par la promotion de la pêche et du cabotage, sans oublier les débouchés que sont le sport ou le tourisme populaire, la transformation des produits locaux, les idées ne manquent pas. Il faut sortir de la spirale centralisatrice et des dogmes de la rentabilité immédiate (pour qui?) et s’appuyer sur les savoir-faire et les opportunités locales en respectant les populations. Que Bayer ou Monsanto amplifient leurs profits n’apporte rien aux habitants du Sud-Manche, mais la multiplication des initiatives locales, véritable gisement d’emplois, permettrait de redynamiser la région en développant commerces, activités de proximité et services publics.
 
Vu dans le journal... Ouest-France du 16 novembre 2016
 
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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 11:47

 

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 08:32
Le Front de Gauche de la Manche est en deuil

Le Front de Gauche de la Manche est en deuil. Il vient de perdre une des figures les plus emblématiques du rassemblement qu'il s'efforce de construire depuis des années.

Hervé Renet faisait partie de ses responsables syndicaux attachés dans leur entreprise et dans leur région les droits sociaux. Il était aussi du nombre de celles et ceux qui avaient décidé de prolonger leur action militante dans le champ politique pour maintenir la gauche debout.

Ses candidatures successives dans sa localité, dans son canton et aux dernières élections régionales témoignent de ses profondes convictions.

Notre peine est si grande, notre chagrin avivé de le voir disparaître un jour de mobilisation sociale, lui qui incarnait avec modestie et générosité ces hommes et femmes qui comme Ken Loach disent haut et fort qu'un autre monde est possible et surtout nécessaire

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 10:05
Les « primaires de la gauche », Mélenchon et la présidentielle de 2017

A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, les grands médias veulent enfermer ce scrutin dans une compétition entre trois candidats, trois partisans du système, trois fidèles serviteurs des riches et des puissants : Hollande (ou Valls), Juppé (ou Sarkozy) et Marine Le Pen. Les autres candidats ne seraient dignes d’intérêt que comme « réserves de voix » pour les qualifiés du deuxième tour. Dans cette configuration, Marine Le Pen jouerait le rôle habituel d’épouvantail au premier tour (pour voter PS) et, le cas échant, au deuxième tour (pour voter PS ou Les Républicains). Alors, tout irait pour le mieux dans la meilleure des démocraties bourgeoises.

La classe dirigeante espère que cela permettra au candidat des Républicains de l’emporter face à un PS très affaibli par le bilan économique et social du gouvernement. Mais cette perspective – comme d’ailleurs celle d’une victoire de Hollande ou consorts – suscite très peu d’enthousiasme dans la masse des jeunes et des travailleurs. La majorité d’entre eux rejette à la fois Les Républicains et le PS, comme on l’a vu aux élections régionales de décembre dernier. L’abstention réelle, au premier tour, s’élevait à plus de 55 % (et plus de 70 % chez les jeunes). Comment s’en étonner ? Depuis des décennies, la « gauche » et la droite se succèdent au pouvoir sans que rien ne change – sinon en pire, en particulier depuis la crise de 2008.

Au fil des années, des coupes budgétaires et des plans sociaux, d’énormes quantités de colère et frustration se sont accumulées sous la surface de la société. Elles peuvent exploser à tout moment. Un mouvement social de très grande ampleur contre la loi Travail est tout à fait possible. Cela changerait radicalement l’ambiance politique dans le pays – et pourrait contribuer à balayer le scénario électoral élaboré par la classe dirigeante, pour 2017. Dans tous les cas, la situation politique actuelle se caractérise avant tout par son extrême volatilité. Les scénarios écrits d’avance n’en sont que plus douteux.

La crise du Front de Gauche

Après des années de crise économique, de politiques d’austérité et de croissance du chômage, la colère s’est essentiellement exprimée, sur le plan électoral, par une abstention massive et une poussée du Front National. Or, il est évident qu’une cristallisation politique sur la gauche du PS est non seulement possible, mais même inévitable, à un certain stade. Si elle n’a pas encore eu lieu, c’est surtout parce que les dirigeants du Front de Gauche n’ont pas été à la hauteur de la situation. Le succès de la campagne de Mélenchon, en 2012, était plein de promesses. Mais dès les élections municipales de mars 2014, le Front de Gauche s’est profondément divisé. Le PCF s’est compromis dans des alliances au premier tour avec le PS, pendant que le Parti de Gauche s’alliait aux Verts (qui étaient au gouvernement). Après quoi les divisions ont continué, tout comme les alliances et manœuvres opportunistes avec le PS et les Verts.

Il a donc manqué, en France, ce qui a surgi en Grèce (Syriza), en Espagne (Podemos) et en Grande-Bretagne (Corbyn) : un véhicule politique permettant à la colère des masses de s’exprimer sur la gauche. Certes, le cas de Syriza montre que d’autres problèmes se posent ensuite ; nous y reviendrons plus loin. Mais l’expérience de ces trois pays souligne l’extrême rapidité du processus de cristallisation de gauche, dès lors que les conditions sont réunies. En France, il y a un large espace politique vacant sur la gauche du PS. Cet espace est d’ailleurs aujourd’hui bien plus important qu’en 2011-2012, car la politique du gouvernement Hollande a détruit les dernières illusions de millions d’électeurs dans la direction du PS.

La présidentielle de 2017 va susciter énormément d’intérêt dans la population. Et comme nous venons de l’expliquer, une candidature d’opposition de gauche au PS aurait beaucoup de potentiel, à condition d’être suffisamment offensive et radicale. Des dizaines de milliers de militants du Front de Gauche sont prêts à se jeter dans la bataille. Malheureusement, la division du Front de Gauche a franchi une nouvelle étape. Pour 2017, nous faisons face à deux initiatives très divergentes : la direction du PCF propose des « primaires de la gauche », pendant que Jean-Luc Mélenchon avance sa candidature sous la bannière d’un nouveau mouvement à construire : « La France insoumise ».

L’erreur primaire des dirigeants du PCF

Pierre Laurent et la direction du PCF soutiennent l’idée d’une « primaire » à laquelle pourrait participer tout ce que « la gauche » compte d’opportunistes, de réformistes modérés et d’ex-ministres du gouvernement Hollande. C’est une erreur flagrante qui suscite beaucoup de doutes dans les rangs du parti. Elle sème le trouble jusqu’au sommet : plusieurs dirigeants nationaux, dont Marie-George Buffet, ont fait connaître leur opposition à cette démarche.

L’essentiel a été dit, notamment par Mélenchon, contre ce projet de « primaires de la gauche ». Y participer implique de s’engager publiquement à soutenir le vainqueur du processus, même si ses idées, son programme et son parcours ne sont pas à la hauteur de la situation. C’est pour le moins risqué. Imaginons par exemple que Cécile Duflot, girouette notoire et ex-ministre du gouvernement Hollande, se présente à la primaire et, par malheur, l’emporte. Le PCF devrait alors faire campagne pour une candidate qui a soutenu pratiquement toutes les lois réactionnaires depuis 2012 ? La même question se pose, bien sûr, à propos des girouettes Hamon, Aubry, Montebourg – et tant d’autres.

« C’est de la folie », se disent bien des militants du Front de Gauche. Oui, mais comme l’écrivait Shakespeare au sujet d’Hamlet, « il y a de la méthode dans cette folie ». Il y a une logique sous-jacente, la même qui est à l’œuvre dans la plupart des erreurs de la direction du PCF. Cette logique découle du lien de dépendance organique, bureaucratique, entre l’appareil du PCF – élus, permanents, finances – et celui du PS. C’est ce qui explique que Pierre Laurent se soit révélé incapable de rompre clairement avec le PS, ces dernières années, malgré la politique réactionnaire du gouvernement Hollande. Et de ce point de vue, Mélenchon pose désormais un problème à la direction du PCF, car il tire à boulets rouges sur la direction du PS et rejette les alliances avec ce parti. Avec les primaires, Pierre Laurent botte en touche et espère qu’un candidat providentiel, moins hostile au PS, offrira une alternative crédible à Mélenchon. C’est loin d’être évident.

Pierre Laurent lui-même sera-t-il candidat aux primaires ? Il l’évoque avec un enthousiasme très modéré. De la base au sommet du parti, rares sont ceux qui s’enthousiasment à l’idée d’une telle candidature. Une minorité de militants réclamera une candidature issue du PCF. Mais laquelle ? Obnubilé par la sauvegarde de son réseau d’élus, l’appareil du PCF n’a pas été capable, ces dix dernières années, de faire émerger des dirigeants comparables à Mélenchon, comme orateurs et débatteurs. C’est un fait reconnu et déploré par bien des militants communistes. Et ils savent que dans une élection présidentielle, les capacités du candidat ne sont pas un facteur secondaire.

En même temps qu’elle se lance dans le pari désespéré des primaires, la direction du PCF annonce plus ou moins la fin du Front de Gauche. Mais dans la conscience de millions de personnes, le Front de Gauche a acquis une existence indépendante des dirigeants du PCF. De nombreux militants, sympathisants et électeurs du Front de Gauche ne veulent pas y renoncer à la légère, et ce, d’autant que pour toute alternative, on les met devant le fait accompli de deux stratégies contradictoires pour 2017 : les primaires ou Mélenchon. Et on leur demande de choisir l’un ou l’autre camp, sans avoir même organisé des débats internes rassemblant toutes les forces du Front de Gauche. Ce n’est pas sérieux et pas démocratique.

La candidature de Mélenchon

Fort de sa notoriété, qui dépasse de loin celle de tout autre dirigeant de la « gauche radicale », Mélenchon espère cristalliser un mouvement politique massif autour de sa candidature. Il l’a annoncée à 14 mois du vote pour donner à ce mouvement le temps de se construire. Cependant, cette démarche soulève plusieurs problèmes.

Mélenchon présente sa candidature comme « hors partis » – tout en invitant les partis et organisations de gauche à le soutenir. Le fait est qu’à la différence de sa campagne de 2011-2012, il n’est pas soutenu par l’appareil du PCF. Par ailleurs, le Parti de Gauche soutient sa candidature, mais ce parti est en crise et ne compte tout au plus que 2 à 3000 militants actifs. Mélenchon est donc « hors-parti »… faute de parti donnant d’emblée à sa campagne une large base militante. D’où sa volonté de lancer un nouveau mouvement, « la France insoumise ».

Aux journalistes et adversaires qui soulignent son « isolement », Mélenchon répond qu’il a immédiatement reçu le soutien de dizaines de milliers de sympathisants, via le site de sa campagne, et qu’il fait salle comble dans ses réunions publiques. Encore une fois, la notoriété de Mélenchon est indiscutable. Elle découle à la fois de ses capacités personnelles et d’une certaine radicalité de son discours. Mais lorsqu’il dit s’adresser au « peuple » indépendamment des partis, cela pose un problème évident. Le « peuple » – entendu comme la masse des exploités et des opprimés – n’est pas politiquement homogène. Il est traversé par toutes sortes d’idées contradictoires, y compris réactionnaires. Dès lors, ses couches les plus conscientes et les plus militantes doivent se regrouper dans une organisation impulsant et dirigeant la mobilisation des couches retardataires. C’est justement ce qu’on appelle un parti. Il est vrai qu’aujourd’hui les partis sont souvent discrédités, comme Mélenchon le souligne. Mais ce n’est pas une raison pour y renoncer. D’ailleurs, Mélenchon lui-même n’y renonce pas, puisque ses « comités de soutien » sont animés par des militants du Parti de Gauche, à ce stade.

Personne n’a encore trouvé le moyen d’organiser une lutte politique sérieuse contre le système capitaliste, son appareil d’Etat, ses partis et ses médias sans développer un mouvement politique regroupant non tout « le peuple », mais d’abord sa couche la plus consciente et la plus déterminée. La campagne de Mélenchon ne sera vraiment utile – et ne peut être couronnée de succès – que si elle contribue à faire avancer l’organisation politique de la jeunesse et du mouvement ouvrier dans sa lutte contre le capitalisme en crise. Car cette lutte ne s’arrêtera pas le 7 mai 2017, quel que soit le vainqueur de l’élection.

Pour une discussion démocratique du programme

Ceci pose la question du contrôle démocratique de la campagne de Mélenchon. Les jeunes et les travailleurs qui s’impliquent dans une campagne électorale doivent avoir leur mot à dire, participer à l’élaboration du programme et des initiatives. En particulier, la question du programme que va défendre Mélenchon ne peut pas être laissée à son appréciation et celle de son entourage.

Mélenchon dit qu’il veut reprendre et « compléter » le programme du Front de Gauche de 2012, L’Humain d’abord, qui s’était vendu à plus de 400 000 exemplaires. C’est un bon point de départ. Mais qui décidera ce qui doit être modifié, dans ce programme ? Et suivant quel processus démocratique sera-t-il modifié ? Les contributions individuelles postées sur le site internet de « la France insoumise » ne suffisent pas. Le programme doit être collectivement débattu et amendé par les militants – à commencer par ceux du Front de Gauche qui sont prêts à y prendre part. Une « Conférence nationale » pourrait marquer l’aboutissement d’un tel processus démocratique, qui permettrait d’impliquer un maximum de militants.

Une large discussion sur le programme est d’autant plus nécessaire que, depuis 2012, des événements politiques majeurs ont eu lieu à l’échelle internationale. Il faut en tirer les leçons, notamment programmatiques. Prenons l’exemple de la crise grecque. Lors de la victoire électorale de Syriza, en janvier 2015, tous les dirigeants du Front de Gauche – Mélenchon compris – soutenaient le programme réformiste et la démarche d’Alexis Tsipras, qui se proposait de négocier avec la « troïka » l’allègement de la dette publique grecque et la mise en œuvre d’un programme ambitieux de réformes progressistes. On connait la suite : la « troïka » a refusé toute négociation et exigé de Tsipras qu’il renonce à son programme social au profit d’un troisième Mémorandum. Le premier ministre grec a capitulé le 13 juillet et, depuis, soumet le peuple grec à un nouveau régime d’austérité drastique.

Quelles leçons doit-on tirer de ce revirement brutal ? Mélenchon explique qu’il faut « rompre avec les traités européens ». Ces traités sont réactionnaires ; ils doivent être rejetés. Mais ils ne sont qu’une expression politique du capitalisme européen. Il faut donc rompre avec le système réactionnaire – le capitalisme – sur lequel reposent ces traités. Il faut trancher la question : qui doit diriger l’économie ? Les travailleurs, qui produisent tout – ou quelques centaines de grandes familles capitalistes avides de profits ? Tsipras a capitulé parce qu’il a refusé de s’engager dans la seule voie lui permettant de réaliser son programme : l’expropriation des grands capitalistes grecs, la répudiation de la dette publique et un appel aux autres peuples d’Europe pour qu’ils suivent cette voie.

Les choses se poseront dans les mêmes termes en France. Il ne sera pas possible d’enrayer la régression sociale et d’engager des réformes progressistes sur la base du capitalisme en crise, c’est-à-dire tant que l’économie sera dominée par une poignée de parasites géants. Cette idée manquait au programme L’Humain d’abord. Il faut l’y introduire.

Conclusion

Jean-Luc Mélenchon est la figure la plus connue et la plus appréciée du Front de Gauche. Il est capable de défendre avec vigueur et fermeté les victimes du capitalisme, comme il l’a fait à l’occasion du lynchage médiatique des travailleurs d’Air France, en octobre dernier. Il a aussi bien des défauts politiques ; c’est du moins notre point de vue, comme marxistes. Mais en l’absence d’une candidature alternative crédible, celle de Mélenchon ne devrait pas poser de problèmes aux organisations du Front de Gauche. Si la direction du PCF refuse de soutenir Mélenchon, ce n’est pas parce qu’elle vibre d’un authentique enthousiasme pour les « primaires », mais parce qu’elle considère que Mélenchon est trop à gauche, et notamment trop agressif à l’égard du PS.

Les militants communistes ne peuvent pas accepter cette situation. Quoi qu’ils pensent de Mélenchon, ils doivent exiger de leurs dirigeants qu’ils renoncent aux « primaires de la gauche ». Ce serait un premier pas important vers une candidature unitaire du Front de Gauche. Mais il y en a un deuxième, lui aussi indispensable : Mélenchon doit faire en sorte que sa campagne, son organisation et son programme soient sous le contrôle des militants qui s’engagent, sur le terrain, pour faire émerger une alternative de gauche à l’austérité permanente. C’est une condition sine qua non de son succès.

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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 19:04
Continuons et amplifions l’Étincelle du Front de gauche

Chers ami-e-s et camarades,

Nous sommes plus de 1.700 à nous être engagés, en quelques heures, pour que le Front de gauche devienne le moteur d’un très large rassemblement. Et pour que tous les intéressés, y compris les directions des forces qui le composent, prennent d'urgence les mesures permettant de retrouver le chemin du travail en commun et de mettre fin aux divisions mortifères.

Cette mobilisation est très encourageante.

Soyons encore plus nombreux !

Nous pouvons poursuivre cet effort pour faire connaître cet appel qui suscite beaucoup d'espoir. N'hésitez pas à le faire connaître à vos amis, à toutes celles et tous ceux avec qui vous avez partagé des luttes et combats électoraux ces dernières années.

Pour vous joindre aux signataires rendez-vous sur notre site : http://lefrontdegauche.fr

Débattre librement

Si nous avons en commun le désir de transformer le Front de gauche pour lui donner un nouvel élan, nous avons aussi probablement des regards différents sur la situation, sur le rassemblement à construire, sur les obstacles à surmonter.

Partageons-les et débattons. Le site est aussi là pour cela, ouvert à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, membres d’une organisation ou pas.

Des assemblées citoyennes partout

Et surtout, rencontrons-nous partout où c’est possible. Pour tenir des assemblées citoyennes, nous n’avons besoin d’aucune autorisation et d’aucune consigne. Il nous suffit de prendre notre téléphone et d'appeler les ami-e-s avec qui nous avons débattu et lutté ces dernières années. Et si vous le souhaitez, nous rendrons compte sur ce site de vos échanges, de vos propositions et de vos décisions.

Ce sera le meilleur moyen de retrouver le chemin de l’unité.

Info mailing list
Info@lefrontdegauche.fr
http://lefrontdegauche.fr/cgi-bin/mailman/listinfo/info

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:46
les Ateliers citoyens souhaitent devenir une association

Si tu lis ce message, c'est que tu as déjà entendu parler des ateliers citoyens ou que tu y as déjà participé.

Les ateliers citoyens, c'est l'envie de revenir aux sources de la démocratie, où la parole de chacun-e est respectée.

Le principe ? une salle, les chaises en rond, un thème, des propositions écrites, des intervention courtes, et, dans la mesure du possible : des idées d'action et un compte-rendu.

Les ateliers citoyens ont été initiés par le Front de gauche en juin 2013 dans le but de construire un projet citoyen avec les habitant-e-s du Pays Granvillais en vue des élections municipales.

A Granville, un projet citoyen a été porté aux élections municipales par la liste "La Parole aux Granvillais-es" composée par 33 d'entre vous et représentée par Miloud Mansour, tête de liste, qui découvrait, comme la majorité des candidat-e-s, ce qu'était une campagne électorale.

Si le projet construit par les ateliers citoyens a rencontré un certain écho dans la population, nous avons échoué de peu à intégrer le conseil municipal.

Depuis les élections, comme nous l'avions promis, les ateliers citoyens ont continué à rassembler des citoyen-ne-s sur l'hôpital public, le transport ferroviaire, la réforme territoriale, les attentats de Charlie, l'Union européenne, une visite du port, une projection sur la situation en Grèce… en essayant de diversifier la forme des ateliers.

Mais ça ne suffit pas à changer les choses, à rassembler utilement et largement les citoyen-ne-s qui partagent les mêmes valeurs pour fabriquer du commun.

Nous avons la responsabilité, ensemble, de faire bouger les lignes et construire une alternative, face à la montée des peurs et devant la faiblesse politique d'élus qui devraient faire feu de tout bois pour défendre la République partout et se battre aux côtés des citoyen-ne-s contre la suppression des service publics et pour laisser un environnement vivable à nos enfants.

C'est pourquoi les Ateliers citoyens souhaitent devenir une association, dans le but de diversifier et pérenniser ses modes d'actions, travailler en collaboration avec d'autres associations, élargir son champ d'action (correspondants dans communes de la ComCom, mais aussi dans chaque quartier de Granville), mais surtout permettre à chaque citoyen-ne qui le souhaite de se saisir des questions qui l'intéressent : en fin de compte, c'est ça, la vraie politique !

Plus on sera nombreux, et + on pourra imaginer des initiatives riches et variées, et + on pourra gagner des droits nouveaux pour les habitants de notre territoire.

Pour transformer en actions concrètes cette volonté, nous proposons à toutes/tous celles/ceux qui ont envie de faire quelque chose pour modifier la situation actuelle, dans le pays Granvillais comme ailleurs, de se réunir pour décider ensemble de l'avenir des Ateliers citoyens.

Rendez-vous donc mardi 3 novembre à 20h30 à la cafétéria du centre social l'Agora pour un atelier citoyen spécial.

​Si vous ne pouvez pas venir mais que vous avez des idées à nous soumettre, n'hésitez pas !

Et merci de transmettre, parmi vos connaissances, à qui pourrait être intéressé !

les Ateliers citoyens souhaitent devenir une association
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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 22:44

 

LOGO HQ NEWAURÉLIEN SOUCHEYRE Mardi, 10 Mars, 2015
POUR CÉCILE DUFLOT « NOUS SOMMES À L'AUBE D'UNE RECOMPOSITION POLITIQUE MAJEURE ».
L'ancienne ministre et ex-première secrétaire nationale d'EELV s'est prononcée à nouveau contre un retour de son parti au sein du gouvernement, et pour l'émergence d'une nouvelle force politique.

Deux tendances s'affrontent à Europe Écologie-Les Verts. Ceux qui se verraient bien retourner au gouvernement après les élections départementales, à l'instar du sénateur Jean-Vincent Placé. Et ceux pour qui l'écologie n'a pas d'avenir au sein du gouvernement Valls, comme l'ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot. « Les raisons qui ont conduit à notre sortie demeurent : ce gouvernement ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale », a déclaré hier dans Libération l'actuelle députée de Paris.
« Soit les écologistes renoncent à transformer la société, acceptent le cadre actuel, et rien ne changera. Soit nous participons à l'émergence d'une nouvelle force politique », ajoute celle qui fut secrétaire nationale des Verts, puis d'EELV, de 2006 à 2012.
Cet entretien, par bien des aspects, coupe l'herbe sous le pied de François Hollande, au cas où le président de la République espérait prochainement recomposer son gouvernement avec l'intégralité d'EELV sans scissions ni , fractures internes. Il rappelle aussi, par la voix d'une des plus importantes figures du parti écologiste, qu'une alternative au cap libéral et austéritaire de l'exécutif doit se construire.
« Nous sommes à l'aube d'une recomposition politique majeure (...). Il faut que les progressistes soient dans une logique de rassemblement », précise Cécile Duflot, qui défendait déjà cette ligne, aux côtés du Front de gauche, lors d'un meeting de soutien à Syriza, le 19 janvier, à Paris, dans le gymnase Japy.
Depuis, Front de gauche et militants d'EELV se sont retrouvés au sein d'une plateforme commune : les Chantiers de l'espoir. Ils ont aussi tissé des alliances inédites par leur ampleur pour les élections départementales, dont la campagne se déroule actuellement. « Sur le terrain, la base des militants d'EELV regarde dans une autre direction que (celle de) la politique gouvernementale, mesure le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles. J'ai le sentiment que le positionnement de Cécile Duflot est majoritaire à EELV » Pour preuve, . le vote des militants, qui a conduit les écologistes à se présenter dans environ 1 000 cantons, « dans 45 % des cas avec au moins une composante du Front de gauche, 36 % en autonomie, 16 % en alliance avec le PS et, dans le reste des cas (3 % ­ NDLR), à la fois avec le PS et le PCF », comme le rappelait dans l'Humanité David Cormand, secrétaire national adjoint d'EELV notamment en , charge des élections.
Front de gauche et Verts peuvent se tendre la main
« Le centre de gravité des Verts, ce n'est pas Jean-Vincent Placé, observe Clémentine Autain, porte-parole d'Ensemble. Mais c'est une force qui se cherche. Je trouve inquiétant qu'Emmanuelle Cosse, la première secrétaire nationale d'EELV puisse ne pas avoir de point , de vue sur la participation au gouvernement ou non alors que les orientations de Hollande et Valls sont clairement établies.
Le choix des militants pour les départementales, par contre, est clair: le Front de gauche et les Verts peuvent se tendre la main, nous pouvons inventer ensemble le chemin du XXIe siècle pour le progrès humain écologique et social. Je suis d'ailleurs d'accord avec Cécile Duflot quand elle dit que l'alternative se construira via une ``force politique avec un grand P''. Une force culturelle, sociale et civique. »
Olivier Dartigolles, Clémentine Autain et Éric Coquerel, coordinateur général du Parti de gauche, s'entendent pour dire que « la réponse écologique sera sociale ou ne sera pas, et inversement », d'après les mots de la représentante d'Ensemble, et qu'un « écosocialisme, un nouveau paradigme est à bâtir », selon Éric Coquerel, qui ajoute, en accord avec Cécile Duflot: « Nous parlerons d'un candidat commun avec les Verts une fois qu'un espace et un programme communs auront été construits ensemble, comme nous l'avons fait pour le Front de gauche. » « Les 22 et 29 mars donnent aux Français l'occasion de donner de la force à cette convergence », conclut Olivier Dartigolles.

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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 09:35

 

Tu es cordialement invité-e à participer à notre prochain atelier citoyen :
 
"Entre l'austérité et la menace autoritaire, quel espoir ?"
Le 11-janvier 2015 est déjà un passé qu'on commémore (une semaine après, un mois après...)...
Tout se passe aujourd'hui comme avant les attentats de Paris : on n'aurait de choix pour l'avenir qu'entre l'austérité à la française menée par un gouvernement PS qui renonce à mener des combats de gauche en imposant à coup de 49-3 sa conception libérale, et la menace d'un pouvoir autoritaire incarné par le Front National, l'UMP faisant la synthèse des 2...
Il est temps de construire ensemble d'autres perspectives
pour nos (petits) enfants, tu ne crois pas ?
 
Nous t'attendrons le mardi 24 février à partir de 19h30
salle Santorin à l'Agora.
 

 

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