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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 07:54

 

 

 

 
mardi 6 avril 2021 Par

Alors que le gouvernement vient de décider un troisième confinement, la France franchira dans quelques jours le cap des 100 000 morts dus au Covid-19 (en réalité, ce seuil a sûrement déjà été franchi puisque les morts à domicile – qui représentent au minimum 12 % des décès – n’ont pas encore été comptabilisés, contrairement à ce qu’avait promis Olivier Véran en juin 2020). L’occasion de faire le bilan de plus d’une année de mauvaise gestion de cette crise sanitaire.

Ratage après ratage

Nous l’avons déjà écrit précédemment (voir notre précédente chronique) : au printemps 2020, au tout début de la pandémie, Emmanuel Macron et son gouvernement ont commencé par confiner trop tardivement le pays, conduisant à une situation extrêmement tendue dans les hôpitaux qui n’ont tenu que grâce à des mesures exceptionnelles (renfort en provenance des régions moins touchées et de volontaires, transferts de patients chez nos voisins). Manquant de masques et de tests, notre pays s’est retrouvé moins bien armé pour faire face à cette crise sanitaire d’une ampleur inédite. Face à ces manques, non seulement le gouvernement n’a pas pris les mesures adéquates (comme la socialisation des moyens de production pour les masques et le matériel médical, ainsi que nous le réclamions), mais en plus il a préféré mentir grossièrement (en particulier sur les masques) plutôt que de reconnaître ses erreurs ! Il a ensuite mal préparé le déconfinement, ouvrant plus tôt les écoles par rapport à ce que conseillait le conseil scientifique. Pendant cette crise, l’industrie française a pris un retard considérable dans le séquençage du virus et de ses mutations et s’est révélée incapable de produire un vaccin (Sanofi préfère à la place faire un nouveau plan social !), nous rendant encore une fois dépendants de firmes et de pays étrangers. La France a ensuite peiné à acheter des doses des vaccins existants, puis c’est sur le déploiement de la vaccination qu’elle a pêché ! Alors que cette pandémie dure, les différences sont désormais criantes entre notre pays qui accumule les erreurs de gestion depuis plus d’un an et d’autres pays qui commencent à reprendre ou ont repris une vie presque normale, soit grâce à la vaccination massive de la population, soit grâce à une stratégie zéro-Covid qui a porté ses fruits. Au bout d’un an, notre gouvernement n’a toujours pas de stratégie claire et préfère naviguer à vue, tentant tant bien que mal de préserver l’économie au détriment de la santé, mais il finit par perdre sur les deux tableaux comme le montre le triste bilan auquel nous aboutissons, et ce n’est malheureusement pas fini.

Notre gouvernement n’a pas su tirer les leçons des autres pays

Il faut souligner qu’à chaque fois, la France se trouvait dans une situation plutôt avantageuse face à ses voisins puisqu’elle a été frappée plus tard par le virus ou ses mutations. Lors de la première vague de l’épidémie, le gouvernement aurait du tirer les leçons du cas italien touché quelques semaines avant notre pays et lors de cette troisième vague due au variant britannique, elle avait l’exemple de la situation en Angleterre pour pouvoir anticiper l’évolution de la crise. Mais à chaque fois, le président Emmanuel Macron n’a pas su tirer profit de ces exemples et a pris les mauvaises décisions ! N’écoutant ni le conseil scientifique pourtant dévolu à cette tâche, ni la représentation nationale qui comme elle l’a dénoncé la semaine dernière est devenue une simple « chambre d’enregistrement », Macron s’est proclamé « épidémiologiste en chef » du pays ! Le Monde rapporte ainsi les mots ahurissants de Jean-Michel Blanquer : « Le président a acquis une vraie expertise sur les sujets sanitaires. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne et au regard du temps important qu’il y consacre depuis plusieurs mois. »

Contre l’avis du conseil scientifique qui préconisait d’étendre les vacances d’hiver pour fermer les écoles pendant un mois, Emmanuel Macron a préféré faire le pari d’un ralentissement de l’épidémie grâce à la vaccination. Tout le monde, sauf le président malade de son hubris, peut constater aujourd’hui l’échec cuisant de cette décision hasardeuse. Depuis quelques jours, les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme et le pic de personnes admises en réanimation des suites de la Covid-19 lors de la deuxième vague a déjà été dépassé. Cette situation laisse craindre des prochaines semaines extrêmement difficiles pour nos soignants alors que les conditions sont encore plus défavorables : il n’y a plus de réserve sanitaire disponible, les nouveaux patients atteints par le variant anglais restent plus longtemps en réanimation et sont plus instables, ce qui empêche les évacuations sanitaires, contrairement aux deux premières vagues. Là encore, il faut insister sur le fait que le gouvernement s’est révélé incapable depuis un an d’améliorer le problème du manque de moyens matériels et humains à l’hôpital public. Force est de constater que le Ségur de la Santé n’a pas été à la hauteur et alors que le président promettait en octobre 12 000 lits de réanimation, nous en sommes qu’à 7 000.

Cette suite de mauvaises décisions va se traduire par des morts supplémentaires : décès liés au Covid-19 (insistons à ce propos sur le fait que trois études viennent de conclure à une surmortalité liés à la saturation des services de réanimation  ), mais aussi décès indirects puisque la seule variable d’ajustement est désormais la déprogrammation d’opérations…

Le bilan de notre pays, déjà particulièrement médiocre, devrait donc encore s’alourdir. Il n’est pas inutile de rappeler que l’Allemagne, avec 17 millions d’habitants de plus que la France, déplore 20 000 morts de moins et que sa dirigeante, Angela Merkel, débat régulièrement pendant plusieurs heures avec les présidents de région (dans des réunions filmées et diffusées) pour trouver un consensus, ce qui donne le sentiment à la population que les décisions sont prises dans la transparence et démocratiquement, ce qui manque cruellement à notre pays où c’est Jupiter qui est le maître des horloges ! De ce fait, nos concitoyens consentent de moins en moins aux efforts à fournir pour ralentir la propagation du virus, las de cet « absurdistan ». Puisque le président a décidé de décider seul, qu’il soit désigné comme le seul responsable et sanctionné seul !

 

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6 avril 2021 2 06 /04 /avril /2021 08:06
Ci-dessous, le lien pour la pétition que nous vous invitons à signer:
" Pas de profit sur la pandémie"
 
 
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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 16:27

C’est le Canard enchaîné qui a mangé le morceau…

 

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 08:44
Logo Foodwatch
 
 
 
 
 
 
 

Bonjour,

L’étau se resserre autour de la publicité et du marketing de la malbouffe qui prennent pour cible les enfants, à la télé comme sur internet, mais la bataille est rude et loin d’être gagnée.

La Convention citoyenne pour le climat a mis sur la table à son tour le besoin d’interdire ces pratiques. Mais cette proposition a été retirée du projet de loi du gouvernement « Climat et résilience ». Pourquoi ? Tout simplement à cause du travail de sape des lobbies et du manque de courage politique du gouvernement qui préfère laisser le champ libre à l’industrie agroalimentaire plutôt que protéger la santé des enfants.

 
 
 
 

Tous les experts sont pourtant unanimes, y compris la Cour des comptes et Santé publique France : compter sur le seul bon vouloir des entreprises avec des engagements « volontaires », sans contrôles ni sanctions, est complètement inefficace. Il faut une loi pour protéger enfin les enfants et leur santé de la surexposition au marketing de la malbouffe, à la télé et sur internet. Avec les mêmes règles pour tous. 

Mais c’était sans compter sur la coalition d’acteurs qui veut à tout prix bloquer une telle loi : les industriels de la malbouffe évidemment – rappelez-vous, nous avons révélé en novembre une lettre secrète de lobbying envoyée à 4 ministres par l’ANIA, l’association des industries de l’agroalimentaire-, mais aussi certains médias qui tirent leurs ressources de ces publicités. Dans une réunion de concertation ministérielle en septembre dernier à laquelle foodwatch a participé, ces derniers cherchaient même à faire croire que des restrictions de ces publicités pour les produits trop gras, trop sucrés, trop salés seraient des  « baillons » à la liberté d’expression. Sic.

 
 
 

Une mesure de santé publique et de résilience face aux crises

Avec 1 enfant sur 6 et 1 adolescent sur 5 en surpoids ou obèse en France, il est de la responsabilité de l’Etat de porter une attention toute particulière à la santé des plus jeunes et d’enfin privilégier des mesures de prévention pour leur santé plutôt que de laisser faire et d’attendre qu’il soit trop tard.

La bonne santé globale des populations est essentielle pour pouvoir traverser les crises et y résister. Celle que nous vivons depuis plus d’un an en est une triste démonstration. Les conséquences de la malbouffe – surpoids, obésité, diabète, maladies chroniques – sont des facteurs aggravants dans des crises comme celles de la Covid-19.

Avec vous, face au lobbying décomplexé des industriels et à la complaisance du gouvernement notre ténacité ne faiblira pas.

 
 
 

Merci de votre mobilisation.

Prenez bien soin de vous,

fw-FR-equipe-2019-camille.jpg

Camille | Responsable de campagnes

 
 
 

PS :  Votre soutien est la garantie de notre indépendance : foodwatch refuse toute subvention publique ou d’entreprises qui présentent le moindre conflit d’intérêt. Merci !

66% du montant de vos dons sont déductibles de vos impôts, dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Par exemple un don mensuel de 10 € vous revient à 3,40 €.

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 08:29

 

Début janvier, le Canard enchaîné et le site Politico.eu, spécialiste des institutions européennes, révèlent que la France a fait appel à plusieurs consultants privés et notamment au cabinet de conseil américain McKinsey pour l'aider à mettre en place la stratégie nationale de vaccination contre le covid-19. Une annonce qui provoque une pluie de critiques de la part de l'opposition.

Jusque-là, le montant de ces prestations des cabinets de conseil n'avait pas été dévoilé. Ce lundi, dans une nouvelle publication, Politico.eu annonce cependant que ces contrats ont coûté 11,2 millions d'euros à la France, dont 4 millions pour le seul McKinsey. Dans le détail, depuis mars dernier, 26 contrats avec des cabinets de conseil ont été signés par le gouvernement pour 11,2 millions d’euros (soit près de 250.000 euros par semaine), d’après la députée Véronique Louwagie, rapporteure budgétaire sur plusieurs dossiers de santé qui a obtenu le détail des missions.

"De manière générale, l'embauche de cabinets de conseil ne me choque pas trop", explique t-elle. Mais "la fréquence me dérange, l'accélération [ces derniers mois] aussi", a-t-elle ajouté. "La question aujourd'hui est: est-il normal qu'une administration comme celle de la santé ne puisse pas remplir un certain nombre de missions?".

Outre la gestion du Covid-19, Politico.eu note par ailleurs que la France fait appel à des cabinets de conseil pour des missions de plus en plus diverses. Depuis octobre 2018, l'administration française a ainsi signé 575 contrats avec des cabinets de conseils sur des sujets allant de la lutte contre le réchauffement climatique ou encore la reprise économique.

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 10:03

 

À l’initiative de l’Humanité, élus, syndicalistes et intellectuels interpellent le président de a République afin que le bâtisseur de la Sécurité sociale et ministre du Travail à la Libération, Ambroise Croizat, entre au Panthéon.

Lire la suite de cet article sur son site d’origine

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 09:59

 

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31 janvier 2021 7 31 /01 /janvier /2021 09:50

 

Ouest-France 21 01 21

Une cinquantaine de personnes a répondu à l’appel à manifester de la CGT et du comité des usagers du pays granvillais, jeudi 21 janvier 2021. Ils se sont retrouvés devant l’hôpital de Granville pour défendre le maintien des services publics de santé. « Il y a une dégradation des conditions de soins et des personnels soignants épuisés et en colère, explique Nathalie Jéhenne, secrétaire départementale CGT Santé. Et on nous oppose un mépris des revendications du personnel et des usagers. »

Ils ont également rappelé leur opposition aux dispositions du Ségur de la Santé qui écarte de la revalorisation salariale de 183 € les personnels et soignants du secteur médico-social. « On ne peut accepter une injustice injustifiable », lance Hervé Cabourg, délégué CGT du centre hospitalier de l’Estran.

 

 

Écouter la chronique de Mitidja la P'tite rapporteuse

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 09:08

 

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 08:54
Montpellier : le bâtiment Sanofi à plus de 107 millions d’euros démoli avant d’avoir servi
Un bâtiment industriel Sanofi à Montpellier va être détruit alors qu’il n’a jamais servi. Achevé en 2012, il a coûté plus de 107 millions d’euros. Le groupe pharmaceutique annonce avoir changé de stratégie, les syndicats crient au scandale !
Le bâtiment Sanofi à Montpellier achevé en 2012 va être démoli, il n'a jamais servi - 10 mai 2017
Le bâtiment Sanofi à Montpellier achevé en 2012 va être démoli, il n'a jamais servi - 10 mai 2017 • © France 3 LR
Un site industriel, Sanofi à Montpellier va être démoli avant même d’avoir servi. Le bâtiment flambant neuf à la pointe de la technologie a été achevé en 2012 et a coûté plus de 107 millions d’euros. Le groupe annonce avoir changé de stratégie, les syndicats eux, dénoncent un véritable gâchis.

Le bâtiment de plus de 9.000m2 équipé d'un matériel dernier cri en matière de recherche chimique ne servira donc jamais. Pourtant en 2009, cette cellule de recherche était présentée par l'entreprise comme le summum de la recherche mondiale.La colère des salariés de Sanofi

107 millions d’euros, ça représente l’équivalent d’un téléthon, donc si quelqu’un a le culot de dire que c’est peu, alors que l’on sait que cela permet pendant un an de continuer la recherche sur les maladies génétiques, alors pour moi, oui c’est un scandale. 

Colère et désillusion pour les salariés de Sanofi, qui sortent d'un plan social en 2012.

Le directeur du site justifie lui la destruction par une évolution du marché du médicament, qui s'orienterait plus vers la biologie, il se veut rassurant pour l'avenir du site de Montpellier.

On a nos expertises chimiques que l’on souhaiter pérenniser sur le site, il n’y aura aucune perte d’emploi à cause de la destruction de ce bâtiment, et Montpellier reste un des sites de développement chimie majeur pour le groupe Sanofi.

Les salariés de Montpellier devaient se rendre ce mercredi en fin d’après-midi à une assemblée générale des actionnaires afin de demander la conservation du bâtiment.

Le reportage de Thierry Will, Delphine Aldebert et Christophe Monteil

durée de la vidéo: 01 min 31

 
Montpellier : l’usine Sanofi à plus de 107 millions d’euros démolie avant d’avoir servie ©France 3 LR
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