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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 21:47
Rassemblement 1 et  2 octobre à Flamanville

information sur la mobilisation antinucléaire (1er et 2 octobre)

Les derniers mois ont montré la volonté d’EDF d’accélérer la fuite en avant du nucléaire. L’entreprise a arraché de justesse un accord avec le gouvernement britannique pour construire deux EPR à Hinckley Point en collaboration avec le constructeur chinois China General Nuclear Power (CGNP) d’ici à 2025. Coût estimé : 18 milliards de livres (23 milliards d’euros), afin de fournir 7 % de l’électricité britannique. Le prix d’achat fixé de l’électricité dans cet accord est de 92,5 livres (108 euros) le mégawatt pendant 35 ans, soit un prix supérieur à toutes les sources de production électrique dans ce pays. Cela est un élément clé de la tentative de réorganisation de la filière nucléaire, les profits générés étant censés éviter la faillite du nucléaire français.

Cela ouvre également la voie à l’accord entre EDF et Areva de façon à ce que EDF rachète le pôle « réacteurs et services » d’Areva, autrement dit qu’il devienne l’opérateur essentiel dans la construction des réacteurs et recapitalise Areva pour lui éviter la faillite totale.

L’Etat contribue directement à recapitaliser ces entreprises dont il est actionnaires : 3 milliards pour EDF, 5 milliards pour Areva, payés par les contribuables.
Du côté des salariés, l’austérité se traduit par 3500 suppressions de postes au minimum pour la période 2016-2018 et cherche à faire d’autres économies, en rognant sur les salaires et en réduisant les effectifs, accentuant d’autant plus les risques d’accident.

L’EPR est le symbole de cette faillite : après la dizaine d’années de retard sur le chantier du 1er EPR, en Finlande, celui de Flamanville accuse un retard de 6 ans. Se lancer dans de nouvelles constructions en Grande Bretagne est un pari plus que risqué. Les problèmes sur les autres chantiers montrent la non-rentabilité de tels choix et les dangers afférents : à Flamanville, le coût initial était estimé à 3,3 milliards pour une durée de 5 ans. On en est aujourd’hui à une évaluation de 10,5 milliards d’euros, pour un démarrage au plus tôt en 2018. Le rapport de 2015 de l’Autorité du Nucléaire en 2015 a montré par ailleurs les risques dus à la capacité de résistance aux chocs du couvercle et du fond de la cuve du réacteur.

Le reste du parc nucléaire ne va pas mieux : en 2016 trois quarts des réacteurs français auront atteints la limite d’âge d’exploitation prévue initialement.

Le succès de la mobilisation de Flamanville, préparée par un collectif regroupant des groupes membres du réseau SDN et des groupes l'ayant quitté suite aux crises du Réseau, peut aussi contribuer à la reconstruction d'un mouvement antinucléaire unitaire, indispensable pour vaincre ce lobby tentaculaire, à un moment de crise de l’industrie nucléaire, contestée y compris en son sein (démissions du directeur financier d’EDF et d’un membre du conseil d’administration nommé par l’État en 2016).

La mobilisation à Flamanville les 1er et 2 octobre prennent dans ce contexte une grande importance, d’abord pour exiger l’arrêt du chantier de l’EPR, l’arrêt des centrales de plus de 30 ans et défendre la sortie du nucléaire.

Voir appel sur : http://www.can-ouest.org/

La manifestation part de Flamanville à 14 H.
Ensemble sera présent avec un cortège et un tract, ce qui nécessite que les militant-es, en particulier ceux et celles du grand-ouest soient massivement présents.

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