M. Le Pen est battue. Le pire a été évité grâce en partie à la mobilisation du « peuple de gauche ».
Cependant, l’élection d’E. Macron promet la poursuite et l’accélération des poursuites libérales qui ont conduit l’extrême droite aux portes du pouvoir. Empêcher E. Macron de mettre en œuvre ses orientations est donc la tâche de l’heure. Les surprises de cette phase électorale complètement inédite dans l’histoire de la cinquième République ne vont pas s’arrêter là. La dynamique populaire qui a marqué le premier tour en rassemblant 7 millions de voix sur la candidature de JL. Mélenchon peut prendre beaucoup plus d’ampleur encore : parce que ce résultat a crédibilisé la perspective de victoire d’une véritable alternative politique ; et parce que le frein qu’a encore constitué au premier tour de la présidentielle le vote « utile » face à Marine Le Pen ne jouera pas du tout de la même façon. Le vote de conviction pour cette alternative peut donc s’exprimer avec encore plus de force aux législatives.
Nous vivons un moment exceptionnel où un peuple se redresse et sent qu’il peut prendre son destin en mains. Dans un tel moment, personne ne peut prévoir d’avance jusqu’où ira la dynamique qui l’anime. Il faut montrer qu'une alternative au néolibéralisme est possible, voire qu'il est possible de l'emporter. Ne pas le faire serait une grave erreur qui risquerait de priver notre peuple d’une première grande victoire politique des forces de transformations sociale et écologique, sans équivalent dans l’histoire de notre pays.
Pour cela, la première condition est que toutes les forces politiques et citoyennes qui se sont rassemblées le 23 avril se présentent unies les 11 et 18 juin prochain, et que cette force s’élargisse encore à celles et ceux qui prennent aujourd’hui conscience du possible. Des pourparlers sont engagés dans ce sens et il faut se féliciter du chemin parcouru. Mais nous sommes loin du compte, et chaque heure compte désormais. Nous appelons la France insoumise, le PCF, Ensemble et toutes les composantes du Front de gauche à se dépasser et se rassembler pour se montrer à la hauteur de la situation. L’heure n’est pas au marchandage mais à créer les conditions de la victoire. Rien ne doit faire obstacle à cet objectif qui doit prévaloir sur tout autre.
Dans ce moment crucial, nous appelons toutes celles et tous ceux qui se sont reconnues depuis des mois dans l’exigence de « faire front commun en 2017 » à amplifier partout leurs efforts dans ce sens.