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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 08:52

Après la mise en place de la glasnost et encore plus après la chute du mur de Berlin, la pensée unique et le capitalisme ont joui sans entrave, « no alternative »  éructait la dame de fer. Le capitalisme financier a imposé ses règles aux états. Les partis de gouvernement en France et en Europe ont glissé vers la droite voir l’extrême droite populiste.

 

DSK & SARKORaoul-Marc Jennar, dans son excellent article : Qui est Strauss-Kahn ? du 10 novembre 2010 nous rappeaitl les choix qui furent ceux de Strauss-Kahn quand il était ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie de Jospin.

En voici quelques extraits :

la privatisation des banques publiques : le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit, le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier de France, le Groupe Caisse d'Epargne. Après le passage de Strauss-Kahn, il n'y a plus de secteur financier public.

les autres privatisations : Sous l'impulsion de Strauss-Kahn, le gouvernement Jospin a davantage privatisé que les gouvernements de droite présidés par Balladur et Juppé : Airbus, France Télécoms, Thomson-CSF, Thomson Multimédia, Air France, ...

la libéralisation du secteur de l'énergie : Strauss-Kahn, qui défend les négociations de l'OMC, soutient l'adhésion du gouvernement Jospin aux propositions européennes (Barcelone) qui vont permettre ensuite à la droite de privatiser EDF-GDF.

c'est lui qui met en place le régime des stocks options avec plusieurs mesures favorables à cette manière de rémunérer les hauts dirigeants d'entreprises

c'est lui qui lance l'idée de fonds de pension « à la française »

c'est lui qui pousse Jospin à renier les engagements pris par le PS devant les électeurs, en 1997 : défendre et renforcer les services publics, défendre Renault-Vilvoorde, poser quatre conditions pour le passage à l'euro.

C'est Strauss-Kahn qui, en 1999, a proposé Pascal Lamy pour que celui-ci devienne le Commissaire européen au commerce international (avant de devenir, ensuite, directeur général de l'OMC).

En 2005, Strauss-Kahn fait campagne pour le « oui » au TCE.

Le directeur général du FMI est fidèle à l'ancien ministre de Jospin. Sous son impulsion, le FMI instrumentalise la dette publique des pays du Nord comme du Sud.

Sous la pression du monde des affaires et de la finance, les gouvernements ont décidé de ne plus permettre aux pouvoirs publics d'emprunter auprès d'organes publics de crédit, à des taux nettement avantageux. En Europe, c'est devenu la règle depuis le traité de Maastricht. Les Etats sont tenus d'emprunter auprès des banques privées. C'est la principale cause de leur endettement, vu les taux pratiqués.

La seconde cause d'endettement, c'est le renflouement des banquiers et des spéculateurs suite à la crise de 2008.

Pour combattre la dette, on ne pose pas de questions sur les causes de celle-ci. On affirme que le seul remède, ce sont des réformes dites « structurelles ». Le FMI de Strauss-Kahn poursuit ainsi 4 objectifs :

diminuer les salaires des fonctionnaires, remplacer les retraites par répartition par un recours aux assurances privées, réduire les investissements dans la santé, l'éducation, la culture

vendre les services publics aux firmes transnationales

flexibiliser le marché du travail en démantelant le droit du travail, en favorisant les délocalisations et en rendant les licenciements plus faciles

augmenter les profits des firmes privées en multipliant les exonérations de cotisations sociales ou d'impôts et en gelant ou en réduisant les salaires.

Ce sont ces politiques que le FMI de Strauss-Kahn impose aux pays du Sud. Avec la complicité de la Commission européenne, il fait de même avec les Etats de l'Union européenne.

Nul ne s'étonnera dès lors qu'il ait très officiellement exprimé son soutien aux « réformes » entamées par Sarkozy.

« On vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans ,» déclarait Strauss-Kahn au journal Le Figaro, le 20 mai 2010.

Quelle différence entre Sarkozy et Strauss-Kahn ?

RMJ

Voila bien longtemps que les dirigeants du PS ne sont plus anticapitalistes et encore moins de gauche ! à l’exception peut-être d’Arnaud Montebourg.

Certes la candidature de DSK à la présidence en 2012 semble compromise, mais pour l’aile droite sociale libérale du PS, il reste le gourou et il sera l’éminence grise, l’inspirateur voir un conseiller à l’Élysée ou un ministre d’un futur gouvernement socialo-européeno-écologiste-centro-borloo-iste.

 

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