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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 17:05
EDF vient de présenter en conseil d’administration sa stratégie énergétique long terme. Alors que le coût du solaire et de l’éolien baisse chaque année – il est déjà moitié moins cher que le nouveau nucléaire -, que la Belgique confirme sa sortie du nucléaire en 2025 et que le Portugal a couvert en mars plus de 100 % de ses besoins en électricité par des sources renouvelables, EDF défie son actionnaire principal, l’Etat, et s’entête dans le tout nucléaire. Le groupe confirme ne pas avoir l’intention de fermer de réacteur nucléaire, hormis ceux de Fessenheim, avant 2029, mettant en péril sa rentabilité et sa viabilité avec des surplus d’électricité qui vont faire chuter les prix de vente pour les producteurs. Par cet entêtement il met également en péril les emplois des filières des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et risque d’accentuer le retard de la France dans ces activités d’avenir.  Alternatives économiques Anne Bringault Membre du réseau pour la transition énergétique et du réseau action climat  12/04/2018 
L’Etat a démontré son incapacité à faire évoluer EDF

Depuis plus de 10 ans, l’Etat a démontré son incapacité à faire évoluer le groupe EDF. Déjà en 2007, le Grenelle de l’environnement, avec son modèle original de concertation entre collèges d’acteurs, avait permis de sortir du dialogue fermé avec quelques lobbies défendant leur pré carré et de donner un cap vers un futur davantage orienté vers l’intérêt général. Son engagement n° 62 marquait un tournant : « Les programmes de maîtrise de la demande d’énergie et de développement des énergies renouvelables entraîneront une baisse mécanique de la part du nucléaire dans le bouquet énergétique français ». Face au risque de « l’effet falaise », avec la fin de vie en même temps de nombreux réacteurs nucléaires construits à la même époque, la loi sur la transition énergétique a fixé un cap à la baisse du nucléaire avec 50 % de la production d’électricité à l’horizon 2025. Elle a ainsi a donné une nouvelle ambition pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Une faillite annoncée

Mais EDF ne l’entend pas de cette oreille. En difficultés financières avec une dette qui a quasiment triplé en dix ans, un excédent brut d’exploitation au plus bas depuis 2006 et un mur d’investissements à venir de près de 160 milliards d’euros sur dix ans1, l’entreprise s’entête dans une stratégie suicidaire : prolonger le plus possible les réacteurs nucléaires. Il n’y a pas de débouchés pour cette production d’électricité alors que la consommation décroît en France depuis plusieurs années et que les renouvelables se développent ? EDF invente le mythe des exportations massives vers les pays voisins !

EDF s’entête dans une stratégie suicidaire : prolonger le plus possible les réacteurs nucléaires

Ces pays n’envisagent pas d’importer cette électricité, d’où un risque de surcapacité en France qui entraînerait un effondrement du prix de marché de l’électricité mettant en péril la rentabilité des producteurs d’électricité, en premier lieu EDF2 ? Pas de souci, l’Etat renflouera EDF qu’il ne peut pas laisser s’écrouler. Les contribuables paieront. EDF va même jusqu’à proposer la construction de trois nouveaux EPR, ces réacteurs nouvelle génération qui font régulièrement parler d’eux par des défauts de fabrication et des coûts et délais sans cesse croissants.

Nous n’avons pas besoin d’EPR produisant une électricité deux fois plus chère que celle d’origine renouvelable. L’enjeu n’est pas là, l’objectif est seulement d’avoir des « EPR-témoins » pour tenter d’en exporter vers des pays émergents. L’argent serait mieux investi dans des solutions moins coûteuses et plus rapides à mettre en œuvre comme l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables ? Oui, mais EDF serait alors face à des concurrents qui ont déjà pris de l’avance sur ces marchés et le groupe s’engage à commencer à investir dans le solaire en France… mais seulement en 2020.

Schizophrénie gouvernementale

Que répond le gouvernement ? Tiraillé entre son rôle de pilote de la transition vers un modèle énergétique d’avenir et celui d’actionnaire majoritaire d’EDF, il semble incapable de parler d’une voix forte et unique et propose, comme ses prédécesseurs, de reporter à plus tard les décisions. Emmanuel Macron se fait pourtant l’avocat de la modernité en déclarant : « Ne pas freiner le changement car il est en marche (…) mais essayer d’être à l’avant-garde de ce changement (…). Le changement peut détruire des emplois à très court terme, mais en créer parallèlement de nouveaux dans d’autres secteurs. » Beau discours… malheureusement contredit dans les faits.

Le ministère de la transition écologique et solidaire a déjà fait son choix sur le nucléaire

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a ainsi déjà fait son choix sur le nucléaire, sans même avoir précisé ses orientations en matière d’évolution de la consommation d’énergie ou de développement des énergies renouvelables : dans le dossier qu’il a remis au débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie, il précise que le gouvernement sera à l’écoute des retours du public sur les variantes des scénarios de RTE appelés « Volt » et « Ampère », ceux qui prévoient le moins de fermetures de réacteurs nucléaires (seulement 9 ou 16 réacteurs fermés sur les 58 actuels d’ici 2035) et des exportations massives d’électricité équivalentes à la production de 20 réacteurs nucléaires.

Les Français préfèrent les renouvelables au nucléaire

Les Français sont pourtant clairs. Selon un récent sondage BVA, ils sont très majoritairement favorables à des sources d’électricité renouvelables (à 90 % au solaire et à 84 % à l’éolien par exemple), mais en revanche défavorables au nucléaire à 57 %. Prolonger des réacteurs nucléaires, avec les risques et déchets associés, uniquement pour exporter hypothétiquement de l’électricité vers des pays voisins n’est donc pas une option acceptable. D’autant que les difficultés à exporter notre surplus d’électricité nous amèneraient à freiner le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergie, investissement pourtant les plus utiles et sans regret.

Le gouvernement ne peut pas laisser EDF ramener la France en arrière

Alors que le débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est en cours, le gouvernement ne peut pas rester sourd aux attentes des Français et laisser EDF ramener la France une décennie en arrière. La baisse de la puissance nucléaire installée est inéluctable pour laisser la place aux alternatives plus durables et plus compétitives comme les énergies renouvelables.

Elle devra être actée dans la PPE dès 2023 avec une trajectoire chiffrée pour éviter des investissements inutiles dans la prolongation de réacteurs amenés à être fermés prochainement. Elle devra aussi préciser les moyens d’engager cette baisse du nucléaire comme une fiscalité sur le combustible nucléaire, ce qui permettra par ailleurs de dégager des moyens financiers pour accompagner les salariés et les territoires concernés par les fermetures de réacteurs vers des activités d’avenir. Alors que la Chine et l’Inde prennent le leadership dans les énergies renouvelables, la France d’Emmanuel Macron va-t-elle aggraver son retard en regardant sans cesse avec nostalgie vers son passé ?

 

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 10:31
Soirée exceptionnelle à Flamanville en présence de Naoto Kan
 

Jeudi 15 mars 2018

 

Conférence de Naoto Kan, ancien Premier Ministre japonais, en responsabilité au moment de la catastrophe de Fukushima en mars 2011.

 

Le CRILAN et le Can-Ouest accueilleront jeudi 15 mars Naoto Kan, premier ministre du Japon au moment de la catastrophe de Fukushima qui a débuté il y a 7 ans. Il nous dira sa profonde aspiration à un monde libéré du nucléaire, et cela à proximité du chantier de Flamanville où les nucléocrates s’acharnent à vouloir mettre le nouveau réacteur EPR en service malgré une cuve qu’ils ont reconnue non conforme, pour laquelle désormais, la rupture ne peut être exclue et par conséquent la catastrophe.

Puis suivra la projection du film Le couvercle du soleil en présence du producteur Tomiyoshi Tachibana qui retrace l’indicible tragédie vécue par les équipes gouvernementales impuissantes et paralysées dans leur capacité à agir.

« Le couvercle du soleil, une fiction journalistique puissante qui se définit comme une quête de la vérité dans laquelle les ministres de l’époque apparaissent sous leur véritable nom, où l’accident et sa gestion sont scrupuleusement retracés. Les informations sont chaotiques et des hommes doivent gérer dans une tension extrême une situation limite. »

Rendez-vous à 20h au Rafiot

18 Rue du Château, 50340 Flamanville


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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 08:40

Bure / Cigéo : Macron envoie l'armée...

Bure : une absurde opération militaire au service de l’industrie nucléaire
Observatoire du nucléaire, 22 février 2018 : http://bit.ly/2BSIE2P

L’action du gouvernement à Bure est-elle légale ? Rien n’est moins sûr
Reporterre, 23 février 2018 : http://bit.ly/2Fod3pc

Rappel : Bure : le pied déchiqueté par une grenade
Vosges Matin, 11 janvier 2018 : http://bit.ly/2CkNYwZ

Toute l'actualité de la lutte
CEDRA : http://cedra52.fr et QV/VillesurTerre : http://www.villesurterre.eu

Dossier de Reporterre sur les déchets nucléaires
Reporterre : https://reporterre.net/Dechets-nucleaires
 

En France sous Macron en 2018 : 500 robocops attaquent 15 jeunes pacifiques

Un jeune banquier opportuniste et sans scrupule a été porté jusqu'à l'Elysée par sa classe sociale (industriels, financiers, etc). Gourou de la secte « En marche » qu'il a créée, le dénommé Emmanuel Macron entend imposer sa mégalomanie à tous les citoyens du pays et, pour ce faire, se présente comme un mythe vivant en se faisant appeler « Jupiter ».

Mais l'autocrate a dernièrement été obligé de baisser pavillon face à la détermination des citoyens opposés au projet absurde d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Aussi, pour reprendre la main devant l'opinion, rien de mieux qu'une belle attaque militaire contre d'autres résistants : c'est ainsi que, le 23 février, plus de 500 gendarmes ont été lancés contre la quinzaine de jeunes qui vivent dans le Bois Lejuc, dont la destruction est programmée par les fous qui veulent enfouir à 500m sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs.

Pour tenter de « justifier » cette opération aussi disproportionnée que stupide, les séides de Macron ont évoqué une prétendue « ZAD » et agité l'existence d'une supposée « zone de non-droits ». Rien de surprenant de leur part, mais hélas ces âneries ont été reproduites telles quelles par de nombreux médias. La palme étant assurément pour le regrettable Christophe Barbier - qui squatte perpétuellement les plateaux des chaînes d'info sans jamais être expulsé, lui - qui a carrément parlé de « blacks-blocks » (en pleine campagne !), il est vrai que c'était sur BFM-TV.

Pour mémoire, ce sont bien les forces dites de l' « ordre » qui sont dangereuses, comme a pu hélas l'expérimenter dans sa chair un jeune qui a eu le pied déchiqueté en manifestant l'été dernier contre Cigéo. Pour connaître et comprendre ce qu'il se passe autour de Bure, outre les infos des associations CEDRA et QV, on se référera à Reporterre.

… et Hulot regarde ailleurs !

Évacuation de Bure : Nicolas Hulot face à ses contradictions
France2, 22 février 2018 : http://bit.ly/2Ftdgrn

Bure: Nicolas Hulot se passerait bien de cette archive photo
Huffingtonpost, 22 février 2018 : http://bit.ly/2HIgqYM

Bure, « la moins mauvaise solution » selon Nicolas Hulot
Le Républicain Lorrain, 10 novembre 2017 : http://bit.ly/2EZ0Idv
 

No comment...
 
Confirmant qu'il ne connaît strictement RIEN au dossier de Bure, Hulot se laisse aller à avancer que l'enfouissement serait « la moins mauvaise solution ». Or il s'agit tout au plus d'une option, mais assurément pas d'une « solution ». Et RIEN ne permet d'affirmer qu'elle serait « la moins mauvaise ».

Bien au contraire, l'enfouissement est probablement la PIRE des options et, de plus, elle est probablement impossible à réaliser, voir ci-dessous les Cigéo-Papers. Mais encore faudrait-il que le ministre des shampoings descende de son kite-surf et accepte de prendre 10 minutes pour se renseigner...

Bure : les CIGEO-PAPERS prouvent l'ineptie du projet !

Les Cigéo-Papers
Ville sur terre, 5 février 2018 : http://bit.ly/2ClTmQk

Bure : un opposant monte au créneau
Le Républicain Lorrain et l'Est-Républicain, 6 février          2018 : http://bit.ly/2sT08Je

Cigéo : une thèse qui fait parler
Journal de la Haute-Marne, 6 février 2018 : http://bit.ly/2sYItjr
 



http://www.villesurterre.eu


Notre ami Michel Guéritte, animateur de villesurterre.eu, a mis au jour une pièce exceptionnelle : une thèse de 470 pages, soutenue le 11 décembre 2017 dans le cadre de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, et qui révèle l'ineptie totale du projet Cigéo !

Ce que nous dénoncions de longue date, que ce soit par simple bon sens (qui peut vraiment croire qu'enfouir les déchets nucléaires est une « solution »?) ou par certaines informations parcellaires déjà mises au jour, est confirmé de façon tonitruante et incontestable.

Le plus incroyable est que ce travail a été financé pendant 3 ans... par l'Andra (Agence nationale des déchets radioactifs), celle qui est chargée de justifier par tous les moyens l'enfouissement des déchets nucléaires !

Il est d'ailleurs notable que, parmi les membres du jury, figure un membre de la direction de la recherche et du développement de l’Andra, ce qui, comme le reconnaît Le Monde, « confère à son travail une forme de reconnaissance officielle ».

Nous vous laissons découvrir sur le site de Michel Guéritte, Villesurterre.com, les révélations et aveux plus incroyables les uns que les autres. Confrontés à leur total échec scientifique, les apprentis sorciers tentent désormais de « justifier » le projet Cigéo par une stratégie de bluff et d’esbroufe.
 

Hulot porte-parole du lobby nucléaire

Hulot recule sur la baisse du nucléaire à 50 % de la production électrique en 2025
Le Monde, 7 novembre 2017 : http://lemde.fr/2hNjGXE

Déchets radioactifs : Nicolas Hulot confirme sa soumission au lobby nucléaire
Observatoire du nucléaire, 10 novembre 2017 : http://bit.ly/2HLd6fO

Rappel (2011) : Stéphane Lhomme vert de rage contre Nicolas Hulot
Le Parisien, 13 juin 2011 : http://bit.ly/2EPPwMT
Sud-Ouest, 22 avril 2011 : http://bit.ly/2oqaWKg
 

Lévy et Hulot sont dans un bateau, et c'est Lévy qui conduit...

Depuis des années (cf par exemples les archives de la primaire écolo de 2011) nous avons signifié que Nicolas Hulot était un faux-écolo mis en scène par les pires pollueurs TF1-Bouygues, l'Oreal, EDF, etc.

Cet imposteur n'en finit plus de trahir les combats écologistes et, depuis qu'il est ministre, il apporte même sa caution aux pires exactions. En l'occurrence, il n'a pas eu un mot pour condamner l'absurde opération militaire lancée sur Bure par les fous Macron et Collomb.

D'autre part, le lobby nucléaire ayant décidé (malgré les lois votées) que la part du nucléaire ne serait pas réduite (*), c'est M. Ushuaia en personne qui a été chargé de faire savoir que la diminution prévue était repoussée aux calendes grecques, et il s'est acquitté avec discipline de sa mission.

Cependant, malgré ses torts immenses, nous reconnaissons que M. Hulot ne mérite pas d'être l'objet de rumeurs nocives et infondées : il est donc nécessaire de condamner avec la plus grande virulence la rumeur selon laquelle Nicolas Hulot serait écologiste.

(*) Nous maintenons que cette diminution aura quand même lieu : pas du fait de décisions politiques courageuses, bien sûr, mais par la force des choses, les réacteurs étant de plus en plus délabrés et EDF n'ayant pas l'argent nécessaire pour les rafistoler.

EPR : encore des malfaçons en France et en Chine

À 10 mois de son démarrage, un problème de soudure découvert sur l'EPR de Flamanville
Novethic, 22 février 2018 : http://bit.ly/2ENGyja

Nucléaire : un équipement « défectueux » sur l’EPR chinois
Le Parisien, 13 décembre 2017 : http://bit.ly/2HMWdkN
 

Évidemment, c'est le contraire qui aurait été étonnant : de nouvelles malfaçons sont encore régulièrement découvertes sur les EPR en chantier, que ce soit celui de Flamanville (Manche) et ceux de Taïshan (Chine), qui devaient respectivement entrer en service en 2012 et 2014 et qui sont toujours loin d'être achevés. Aux dernières nouvelles, il n'y avait carrément plus de nouvelles (dernières ou pas) de l'EPR de Finlande qui, lui, devait fonctionner... en 2009. Pour mémoire, les lancements des chantiers de ces réacteurs ont été encensés la majorité des médias français. L'actualité est un grand cirque amnésique...
 

Fessenheim : fermera, fermera pas ?

Nucléaire : clap de fin pour Fessenheim le 31 décembre            2018
Boursier.com, 8 décembre 2017 : http://bit.ly/2ouEHcj
 

Manifestation "massive" pour perpétuer la centrale de Fessenheim

Il paraît que la centrale nucléaire de Fessenheim va enfin fermer. Mais, quand on lit ce qu'en dit EDF, on en est moins convaincu : « EDF précise que l'arrêt de production est conditionné au respect de la double condition annoncée en avril 2017, soit d'une part que l'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale de Fessenheim ne prenne effet qu'à la date de mise en service de l'EPR et d'autre part que la fermeture soit nécessaire au respect du plafond légal de 63,2 GW, tant à la date de la demande d'abrogation qu'à la date de mise en service de l'EPR. »

En clair, si l'EPR n'entre pas en service (une réalité qui se prolonge toujours plus longtemps), ou si une autre centrale rencontre des problèmes (on pense par exemple au réacteur de Paluel, dans lequel EDF a – oups ! - laissé tomber un générateur de vapeur de 465 tonnes), alors la centrale de Fessenheim ne sera pas fermée. Façon de parler car le réacteur n°2 est à l'arrêt en continu depuis bientôt deux ans, et le n°1 ne fonctionne qu'épisodiquement...
 
Areva devient Orano pour enterrer son passé et son passif

Areva change de nom pour effacer un lourd passé industriel… et médiatique
Observatoire du nucléaire, 30 janvier 2018 : http://bit.ly/2GH1Kbi

Perquisition chez Areva dans l'affaire UraMin
Reuters, 28 novembre 2017 : http://bit.ly/2F5dmry

Nucléaire : le très obscur passage d’Édouard Philippe chez Areva
Libreactu.fr, 15 novembre 2017 : http://bit.ly/2ooKWir

Niger : « A Arlit, les gens boivent de l’eau contaminée par la radioactivité »
Le Monde, 27 février 2018 : http://lemde.fr/2EUSQuc

Si vous êtes un fidèle lecteur de l'excellent mensuel La Décroissance, et en particulier de la non moins excellente chronique antinucléaire publiée en dernière page, vous pourrez découvrir dans le numéro de février les points communs entre le roman "Le Guépard", popularisé par Luchino Visconti dans le film éponyme sorti en 1963, et le renommage d'Areva en Orano.

Ce qui est certain, c'est que ce changement intéresse pas mal de gens, à commencer par le premier ministre Edouard Philippe qui a « travaillé » chez Areva… sans que l'on sache vraiment si c'était un emploi fictif ou radioactif.

D'autre part, malgré la longueur des procédures et les manoeuvres dilatoires qui les parsèment, un grand procès devrait avoir lieu dans les mois à venir à propos de la faillite d'Areva, de l'affaire de corruption Uramin, et des turpitudes de Mme Lauvergeon et de ses séides d'alors.

De nombreux journalistes seront aussi soulagés de voir disparaître le nom d'Areva tant ils se sont ridiculisés à encenser cette entreprise et sa grande prêtresse, ce qui ne les empêche pas de recommencer chaque fois qu'un atome est mis en exergue (cf plus bas les « exportations fantômes »).

Pendant ce temps, les populations continuent à souffrir des exactions commises par Areva, à commencer par les Nigériens, condamnés à boire de l'eau radioactive. Pour eux, le changement de nom ne se traduit par aucune amélioration.

EDF entraînée vers la faillite par le nucléaire


EDF pris au piège de son équation financière
Les Echos, 14 novembre 2017 : http://bit.ly/2ozaw3M

L'idée de Bercy pour sauver EDF
Bfm, 23 novembre 2017 : http://bit.ly/2ApBoLF

Après la faillite des deux géants mondiaux du nucléaire, Areva et Westinghouse, c'est EDF qui est en situation dramatique. Pendant des décennies, on nous a raconté que, lorsque les réacteurs nucléaires seraient amortis, ils produiraient une électricité à un coût si dérisoire que ce serait un vrai jackpot pour la France.

En réalité, les réacteurs sont dans un état de délabrement avancé, leur rénovation est ruineuse et de plus les énergies renouvelables produisent une électricité de plus en plus massive et à un coût de plus en plus faible, parfois même infime.

Résultat : la France nucléaire est dans l'impasse et EDF est en situation technique de faillite (il reste juste à savoir quand cette « bombe » explosera). Aussi les « experts » de Bercy commencent à échafauder des montages pour que les citoyens assurent la continuité du nucléaire… en le finançant massivement. Le nucléaire, c'est principalement des déchets… et des ordures !

Nucléaire : les exportations fantômes de Macron

Paris espère des avancées sur les EPR lors de la visite de Macron en Inde
AFP, 17 novembre 2017 : http://bit.ly/2sTF8Cp

Nucléaire : méga-contrat en vue pour Areva en Chine
Les Echos, 9 janvier 2018 : http://bit.ly/2ClwMr2

Combien de milliards la vente à la Chine d'une usine nucléaire va-t-elle _coûter_ à la France ?
Observatoire du nucléaire, 10 janvier 2018 : http://bit.ly/2F4gELB

Interrogations sur l’usine chinoise de traitement des déchets nucléaires
Le Monde, 23 janvier 2018 : http://lemde.fr/2CqB8xh

On se croirait revenu au temps de Sarkozy et Lauvergeon qui, selon la majorité des médias, vendaient d'innombrables installations nucléaires à chaque déplacement international du mari de Carla. Au final, il y a bien eu un EPR « vendu »… à la France, et deux ilots nucléaires d'EPR bradés à la Chine. On ne sait toujours pas combien de dizaines de milliards ces deux transactions coûtent à la France.

Aujourd'hui rebelote avec Macron en visite en Chine en janvier : selon de nombreux médias, parfois sous la plume des mêmes « journalistes » qu'à l'époque, le gourou de la secte « En marche » aurait fait gagner beaucoup d'argent à la France en vendant à la Chine un grande usine nucléaire de retraitement des déchets radioactifs.

L'Observatoire du nucléaire a été seul a signifier que cette vente était fictive et que, si par extraordinaire elle se concrétisait, elle coûterait des milliards à la France. Deux semaines plus tard, dans un discret encart, Le Monde signalait le caractère bien douteux de cette vente...

Nucléaire : le début de la fin d'une industrie malfaisante

USA : la deuxième mort de Three Mile Island
Les Echos, 13 novembre 2017 : http://bit.ly/2ov0D7a

La dernière centrale nucléaire de Californie va fermer
San Francisco Chronicle, 11 janvier 2018 : http://bit.ly/2D4dZkT

Belgique : le réacteur nucléaire Doel 3 sera à l'arrêt tout l'hiver
Rtbf, 16 novembre 2017 : http://bit.ly/2mPpwNb

Nucléaire: 30 ans après son annonce, l'usine japonaise ne fonctionne toujours pas
Les Echos, 9 janvier 2018 : http://bit.ly/2sXIxA6

Japon : la justice annule le redémarrage d'un réacteur
Reuters , 13 décembre 2017 : http://reut.rs/2oyuDz1
 



Nucléaire : un déclin irréversible


Vous le savez désormais, malgré le bla-bla des politiques, du lobby nucléaire et de certains médias incompétents (ou appartenant tout simplement aux industriels !), l'industrie de l'atome est moribonde et condamnée à disparaître. Bien sûr, cela va prendre quelques décennies (nous ne parlons ici que du fonctionnement des installations : si l'on regarde le démantèlement et les déchets, le nucléaire va encore durer des millions d'années!).

En tout cas, les mauvaises nouvelles s'accumulent de façon continuelle et inéluctable pour l'industrie nucléaire. Les centrales sont de plus en plus nombreuses à fermer définitivement, et la mise en service des (rares) nouvelles installations est le plus souvent reportée, voir annulée.

Vers le Fukushima français...

« Nucléaire Danger Immédiat » : un livre frappant
RFI, 25 février 2018 : http://bit.ly/2CmCXuN

Nucléaire : EDF a reçu d’Areva des tubes de combustible défectueux
Le Monde, 21 novembre 2017 : http://lemde.fr/2CLCqhO

Nucléaire : EDF a découvert 1.063 anomalies et 233 non-conformités sur 23 réacteurs
Actu-environnement, 23 février 2018 : http://bit.ly/2BURywO

Les ridicules consignes qui ne vous sauveront pas...
 
« Deux journalistes révèlent les failles du système nucléaire français, documents exclusifs à l’appui. Problèmes de sécurité à répétition, de conception des infrastructures, centrales à bout de souffle… Le nucléaire est loin d’être sûr en France. ». Si la publication de livres de ce genre est salutaire, les fidèles lecteurs de l'Observatoire du nucléaire ne seront toutefois pas surpris de la conclusion : oui, bien sûr, un accident nucléaire est possible en France. Vous en doutiez ?

Selon que vous serez puissant ou misérable...

Deux agriculteurs corréziens escaladent un pylône à haute tension pour exprimer leur désespoir
Francebleu, 8 décembre 2018 : http://bit.ly/2sYtZ3d

La vie paisible de la famille Marcouyoux détruite par les dirigeants d'EDF

Les dirigeants d'EDF et de ses filiales (Enedis et RTE) n'en finissent plus de gâcher la vie de nombreux usagers et habitants. En particulier, on ne peut qu'être ému du sort dramatique de la famille Marcouyoux dont le malheur, causé par les lignes THT d'EDF, a d'abord été reconnu par la justice... avant d'être nié en appel et cassation.

Cela n'empêchera pas le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, de partir bientôt jouir des grosses retraites qui lui seront versées entre autre par Vivendi, Thalès et EDF. Pourtant ce gars n'est qu'un imbécile, comme il l'a démontré (cf http://bit.ly/2oAvNtL ) en rêvant publiquement d'un black-out en Allemagne pour y vendre 8 EPR (si les Allemandes ont ce genre de problème, ils s’adresseront en dernier à JB Lévy et EDF, et surtout pas pour acheter des EPR!).

La justice sociale serait de confisquer à JB Lévy sa retraite (vu qu'il ne la mérite pas) et de la reverser à des victimes d'EDF comme la valeureuse famille Marcouyoux.

Vous pouvez soutenir l'Observatoire du nucléaire

 

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 09:02
En apprenant qu’EDF va ouvrir une gigantesque piscine à Belleville sur Cher, pour y accueillir des milliers de tonnes de combustible nucléaire encore tout chaud, nos concitoyens ont de quoi être surpris. Ils avaient tous appris au collège que, grâce au retraitement, 96% de la masse des combustibles usés de l’industrie électronucléaire seraient recyclés pour produire de l’énergie. Les 4% restants, dits « déchets ultimes » seraient vitrifiés et stockés dans un trou profond de la taille d’une « piscine olympique »[1]
Mediapart 19 FÉVR. 2018 PAR BLOG : LE BLOG DE BENJAMIN DESSUS

Alors pourquoi La Hague et ses immenses piscines, qui accueillent déjà une centaine de cœurs de réacteurs usés, pourquoi Cigeo avec ses dizaines de km de galeries souterraines et maintenant cette nouvelle annonce ?

Pour comprendre, il faut remonter à la fin des années 50. A son retour en 1958, le général de Gaulle officialise le programme de la bombe atomique française. La France choisit de se constituer un stock de quelques tonnes de plutonium[2] qui s’élabore lentement dans les réacteurs nucléaires « graphite gaz » électrogènes fonctionnant à l’uranium enrichi. En 1958, une petite usine de séparation du plutonium est construite à Marcoule, bientôt relayée par une installation plus ambitieuse à la Hague en 1966 et la première bombe française explose au Sahara en 1960. Dès la fin des années 60 l’armée dispose d’assez de plutonium pour son programme d’armes atomiques.

Heureusement le développement rapide du nucléaire civil en France, appuyé sur une perspective d’augmentation foudroyante des besoins d’électricité (une multiplication par 5 en 30 ans), ouvre un débouché sans précédent au retraitement. En 2000 nous disent les économistes du CEA, les besoins d’électricité en France dépasseront 1000 TWh. Vu la crise pétrolière, il faudra disposer d’un parc d’au moins 120 GW de nucléaire , d’où un risque fort de pénurie d’uranium si les États-Unis, le Japon, l’Allemagne l’Angleterre suivent le même chemin que nous.

Le retraitement offre la solution rêvée, nous disent-ils, aussi bien pour le court terme qu’à plus longue échéance. En effet, avec le plutonium issu de la Hague on peut fabriquer un combustible nouveau, le MOX, mélange d’uranium appauvri et de plutonium, qu’on peut brûler dans nos réacteurs REP à la place de l’UOX, sans attaquer les réserves mondiales du précieux minerai. Et puis, passé l’an 2000, les réacteurs à neutrons rapides qui brûlent un mélange de plutonium et d’uranium naturel permettront d’accéder à l’énorme potentiel encore inutilisé que recèle l’uranium sous la forme de son isotope U238 qui en constitue 99%. D’où le programme des surgénérateurs avec la construction de Rapsodie (1967, 24 MW thermiques), puis de Phénix (1973, 600 MW électriques) et de Super Phénix (1984,1240MW électriques), en préfiguration d’un parc très important de surgénérateurs qui vont rendre cette ressource d’uranium et de plutonium pratiquement inépuisable. L’aval du cycle nucléaire serait ainsi bouclé.

 Cinquante ans plus tard où en est-on ?

Contrairement aux prévisions délirantes des atomistes des grands corps de l’Etat , aujourd’hui la France consomme moins de 500 TWh d’électricité et la production nucléaire mondiale, loin d’atteindre les sommets prévus, après un pic autour des années 2000 vers 2750 TWh, décline chaque année (2300 TWh en 2016). La pénurie d’uranium ne s’est pas produite et son prix supposé exploser dès 2000 reste bas, autour de 40$/kg.

Quant au programme des surgénérateurs, il s’est soldé par un échec retentissant avec l’arrêt de Super phénix en 1997.

Le CEA nous parle aujourd’hui d’un nouveau prototype de réacteur rapide de 200 MW (contre 1240 pour Super phénix) vers 2040, si tout va bien… Rien n’est moins sûr, mais en tout état de cause on ne peut guère compter y recourir massivement avant 2060 ou 2070.

Dans ce contexte, pas étonnant que rien n’ait marché comme prévu.

On a vite renoncé à retraiter une part importante du combustible UOX usé et la totalité du combustible MOX usé car le plutonium et l’uranium qu’on aurait pu en tirer n’auraient trouvé preneur ni en France, ni à l’étranger.

D’où une accumulation non prévue de ces combustibles, sans même compter l’uranium de retraitement qu’il faut bien stocker quelque part en attendant l’émergence éventuelle d’une filière industrielle compétitive de réacteurs rapides…

Et ce stockage se révèle bien plus problématique que prévu. C’est déjà le cas pour le combustible usé UOX, qui à la sortie du réacteur, dégage encore beaucoup de chaleur : il faut impérativement le refroidir au minimum 5 ans dans des piscines par circulation d’eau avant son renvoi au retraitement. Mais, si l’on renonce à le retraiter, c’est 50 ans de stockage en piscine qu’il faut alors prévoir avant d’envisager un stockage passif à l’air.

Et c’est encore bien pire avec le MOX qui contient beaucoup plus de plutonium que l’UOX ce qui lui confère une radioactivité sans commune mesure avec celle de l’UOX, avec deux conséquences majeures :

  • La multiplication par 3 des risques d’accident de criticité (explosion du combustible en absence de refroidissement) avec des conséquences potentielles de dissémination de particules de plutonium qui font froid dans le dos,
  • La nécessité d’une beaucoup plus faible densité de colis de MOX dans les piscines et leur maintien sous l’eau pour 150 ans et non plus 50 ans.

La donne a donc complètement changé : sur la période 1980- 2015, 3% des matières « valorisables » issues du retraitement l’auront été réellement, alors que le discours officiel évoque toujours une valorisation de 96% de l’ensemble des combustibles usés. Le laps de temps d’une dizaine d’années initialement prévu entre deux retraitements successifs passe à 100 ou 200 ans, voire même à l’infini.

Et pendant ce temps il faut trouver des palliatifs toujours présentés comme provisoires, mais tout aussi régulièrement prolongés de dizaines d’années, au rythme des déboires de cette fameuse doctrine de « bouclage du cycle nucléaire » . Belleville n’en est qu’un avatar supplémentaire, sûrement pas le dernier.

Ne serait-il pas temps de nous réinterroger sur la pertinence d’un dogme[3] auquel personne ne croît manifestement plus et qui n’a plus guère pour fonction que d’éviter de poser la question incontournable d’une réorientation des activités des usines de la Hague et de Melox, en particulier vers le problématique démantèlement des réacteurs?

[1] Anne Lauvergeon The times 22 mars 2010

[2] dont il faut une dizaine de kg pour réaliser une bombe

[3] Voir en particulier http://www.global-chance.org/La-poursuite-du-retraitement-des-combustibles-nucleaires-se-justifie-t-elle-encore-aujourd-hui, B Dessus

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 17:53
 
Greenpeace
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Voilà une preuve de plus qu’il y a un trou dans le filet du nucléaire français.

Ce matin, nos militant-e-s sont de nouveau en action pour dénoncer le risque nucléaire. Ils se sont introduit-e-s à l’intérieur du périmètre de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle.

Ils y ont déclenché un feu d’artifice, à proximité de la piscine d’entreposage du combustible nucléaire usé. Objectif : dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant lourdement chargés de radioactivité.

 

Nous sommes de retour sur les sites des centrales nucléaires pour dénoncer les risques qui planent sur ces installations. Par cette action, nos militants montrent l’inquiétante vulnérabilité des piscines de combustible usés, talon d’Achille des centrales nucléaires, face à des risques malveillants.

N’attendons pas que le pire arrive : EDF doit agir dès maintenant en sécurisant ces piscines nucléaires. Il en va de la sécurité de millions de citoyens, en France et en Europe. Aidez-nous à faire changer les choses : demandons à EDF de sortir du risque nucléaire.
 
Je demande à EDF d'agir
Merci, 
Mehdi, pour l’équipe énergie de Greenpeace
 

 

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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 18:01

MANIFESTATION STOP EPR

SAINT-LÔ (50)

SAMEDI 30 SEPTEMBRE 2017 - 14H30

PLACE DE LA MAIRIE

 

 La cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, était défectueuse avant même que le décret d’autorisation ne soit publié en 2007. Elle risque de se fissurer au premier choc thermique et d’entraîner une catastrophe.

 AREVA, EDF, l’Autorité de Sûreté Nucléaire ont attendu avril 2015 pour le révéler, après que la cuve eut été installée dans le bâtiment-réacteur, d’où elle ne peut être ressortie. Le gouvernement doit donner sa décision en octobre 2017 pour la cuve.

 Le coût de ce chantier a triplé pour dépasser les 10 milliards d’euros. Au lieu de mettre fin au désastre, le gouvernement de Mr Cazeneuve l’a prolongé de 3 ans en mars 2017. C’est pourquoi 3 recours et une plainte ont été déposés par les associations pour que la démocratie soit respectée, les falsifications sanctionnées et que cesse ce chantier à marche forcée.

 Nos gouvernants tentent par un coup de poker de sauvegarder « la grandeur de la France nucléaire » et d’assurer à l’EPR un débouché sur la scène du commerce international. La fermeture de la vieille centrale de Fessenheim est maintenant conditionnée à la mise en service de l’EPR. Tout cela bien sûr, à n’importe quel prix : celui d’y sacrifier notre sécurité, notre santé, notre porte-monnaie, notre avenir. Aussi mobilisons-nous pour l’abandon de ce chantier désastreux.

 Créons localement des Comités Stop EPR 
 Soyons nombreux pour la manifestation de St Lô : place de la mairie le 30 septembre 2017 à 14 h 30 

Retrouvez toutes les infos pour se rendre à la manifestation sur le site du CAN Ouest : 
http://www.can-ouest.org/
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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 08:19
Résistivité de la cuve de l’EPR : L’état juge et partie …

Communiqué CRILAN du 26 juin 2017  : La démocratie à la française est en marche !

Sans surprise, l’IRSN, partie prenante de l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) vient de remettre à cette dernière l’alibi technique qu’elle attendait pour justifier la validation de la cuve défectueuse du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, susceptible de ne pas résister à de fortes pressions et d’occasionner un accident majeur. Le contrôle des aciers rendus vulnérables par des excès de carbone a été effectué par…AREVA.

Récemment, la construction des installations nucléaires produisant de l’électricité en France a été transférée d’AREVA à EDF. Ceci ne signifie nullement qu’AREVA, à l’origine du projet EPR, a de ce fait obtenu la neutralité nécessaire pour contrôler la ténacité des aciers. Cependant, c’est AREVA qui a été chargée des expertises en cas de pression trop forte susceptible de créer un accident majeur, et ce, sur des pièces dites « sacrificielles » (1) autres que celles concernées.

Il n’est pas possible en démocratie et dans un Etat qui se dit « de droit », dans lequel on prétend respecter la séparation des pouvoirs, que l’on admette que l’Etat industriel AREVA soit contrôlé par lui-même, que la validation de ce contrôle bénéficie à …l’Etat industriel, (majoritaire à EDF), que l’avis de l’ Autorité sur la Sûreté nucléaire dont les directions sont nommées par le Gouvernement, le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat soit transmise à …L’Etat , institution politique.

Une fois de plus, avec le nucléaire, l’Etat montre ses tentations totalisantes. Rappelons que le président Macron avait annoncé avant son élection que Fessenheim ne serait arrêté en 2018 qu’après la mise en marche de l’EPR de Flamanville.

Après ces faux semblants de consultations diverses et en cas d’accident, qui sera responsable, qui sera coupable, les directions de L’IRSN ? de L’ASN ? d’AREVA ? d’EDF ? Le ministre de l’Environnement ? Les divers présidents concernés y compris celui de la République ? Le lampiste sous pression ou le « big chief »  ? 

Résistons et organisons-nous.

Contact CRILAN : 06 80 23 39 45 ou 06 08 84 22 22

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 06:20
 
Plus que 6 jours pour dire NON à l’EPR !
Plus que 6 jours pour dire NON à l’EPR !
 
 
Depuis 2005, L’Autorité de Sûreté Nucléaire savait que les procédures de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville comportent de graves manquements. Or, la cuve est une pièce maîtresse d’un réacteur nucléaire. L’ASN avait à l’époque averti EDF et Areva des risques encourus, mais ces derniers ont tout de même lancé sa construction.
 
Le gendarme du nucléaire doit rendre un avis définitif sur la question en septembre prochain mais subit une pression considérable de la part d’EDF, d’Areva, de l’État français et même de la Commission Européenne dans l’optique de faire homologuer cette cuve défectueuse. C’est dans 6 jours que se réunit le prochain groupe d’experts mandaté par l’ASN.
 
Empêchons les intérêts de l’industrie nucléaire de
l’emporter sur la sécurité de chacun.e d’entre nous,
interpellons l’ASN pour qu’elle refuse d’homologuer cette cuve !
 Je signe la pétition 

Cette pétition sera remise à l’ASN lors du Groupe permanent d’experts pour
les équipements sous pression nucléaires les 26 et 27 juin prochains.
 
 
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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 21:35
L’Autorité de sûreté nucléaire demandera leur avis à un panel d’experts les 26 et 27 juin

Séquence atterrissage. Un bon nombre d’experts du secteur nucléaire vont trancher, ces prochains jours, la question de « l’aptitude au service » de la cuve du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche), deux ans après la révélation par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) d’une « anomalie sérieuse, voire très sérieuse », selon son président Pierre-Franck Chevet

Forgés à partir de 2006 à l’usine du Creusot d’Areva, installés en 2014 et en 2016 dans le bâtiment réacteur de la centrale d’EDF, la cuve et son couvercle présentent une teneur en carbone de l’acier supérieure aux valeurs attendues, pouvant potentiellement amoindrir la résistance de ces équipements critiques pour la sûreté du réacteur nucléaire.
La première étape de cette séquence se tient ce mercredi, à l’occasion d’une plénière extraordinaire du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire. Saisi fin 2015 par la ministre de l’Energie Ségolène Royal, le HCTISN publiera ses recommandations au plus tard fin juin, qui devraient demander à EDF et à Areva de publier plus d’informations.
Mais les débats les plus attendus sont ceux qui auront lieu les 26 et 27 juin à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires (GPESPN) y examinera les conclusions de l’IRSN, l’expert technique de l’ASN, et de certains services de cette dernière, à l’issue de six mois d’instruction du dossier technique présenté par Areva. Tout l’enjeu pour l’équipementier a été de démontrer que, en dépit des sous-performances de son acier, les essais menés sur des pièces représentatives de la cuve et de son couvercle démontraient leur tenue, même en cas d’accident nucléaire. Administrativement, un arrêté publié fin 2015 a déjà prévu un régime dérogatoire pour justifier de leur conformité (« Les Echos » du 21 janvier 2016).
Avis définitif rendu en septembre
Depuis des mois, EDF affiche sa sérénité. « Nous sommes plus confiants que jamais pour obtenir l’approbation par l’Autorité de sûreté nucléaire de la cuve et des éléments du circuit primaire de Flamanville 3 », a assuré Jean-Bernard Lévy, dans une interview aux « Echos » début juin. Une confiance qui se base sur les derniers échanges réalisés, fin mai, entre les exploitants et les contrôleurs. « L’ASN ne l’a pas dit publiquement, mais elle a laissé entendre qu’elle n’allait pas rejeter la cuve », indique une source industrielle. Une position que ne démentent pas plusieurs experts au fait du dossier. Les métallurgistes et les divers membres du Groupe permanent qui se pencheront sur le dossier fin juin à l’ASN disposeront aussi, pour formuler leurs propres conclusions, de l’avis d’un expert belge, Bel-V.
Une fois l’avis du Groupe permanent rendu, l’ASN mènera une consultation du public, pour un avis définitif attendu en septembre. Des contrôles supplémentaires seront a minima préconisés par l’ASN pour la cuve et son couvercle, mais, pour EDF et Areva, l’essentiel est de ne pas avoir à les remplacer, un plan B qu’avait demandé l’ASN et que le HCTISN pourrait souhaiter voir rendu public. Si elle est bien confirmée, la validation de la cuve par l’ASN lèvera la condition suspensive à l’augmentation de capital de 4,5 milliards d’euros d’Areva par l’Etat, nécessaire pour assurer son sauvetage financier.

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/030381564225-nucleaire-derniere-ligne-droite-pour-la-cuve-de-lepr-de-flamanville-2094269.php#2vwWrxEfzVkQdJaZ.99

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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 08:32
Pétition adressée au président de l’ASN :
ne validez pas la cuve défectueuse de l’EPR !
L'EPR et la cuve de cristal
 
 
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a détecté, dès 2005, de graves problèmes liés aux procédures de fabrication des aciers à l’usine Creusot Forge, où devait être fabriquée la cuve de l’EPR. Bien que l’ASN en ait averti EDF et Areva, cela n’a pas empêché la fabrication ni l’installation de cet équipement qui s’avère aujourd’hui défectueux... En cas d’accident, on risque une rupture de la cuve avec une catastrophe de type Tchernobyl.
 
Afin qu’elle homologue cette cuve malgré ses défauts, une pression considérable est exercée sur l’ASN de la part d’EDF, d’Areva, de l’État français et même de la Commission européenne. À nous, citoyens, de faire contrepoids et de rappeler que les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent jamais passer avant la protection des populations.
 

Signez la pétition pour exiger de l’Autorité de sûreté
nucléaire qu’elle ne valide pas la cuve de l’EPR !

 
 Je signe ! 
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