Le 11 mai l'assemblée départementale a révisé la politique d'aide aux jeunes majeurs, au titre de l'aide sociale à l'enfance, en décidant de mettre un terme progressif au contrat jeune majeur( de 18 à 21 ans). Celui-ci devrait être remplacé par un dispositif jeunesse insertion manche (djiM) répondant à pas moins de 6 critères pour être accordé par une commission spéciale. Le critère concernant la condition "d'être de nationalité française ou ressortissant de l'Union européenne et être en situation régulière de séjour", a été supprimé depuis cette date...
Cette décision, que s'est abstenue de prendre le département du Calvados, par exemple, prendra effet le 1er juillet et privera nombre de ces jeunes, poursuivant une scolarité ou un apprentissage, sans soutien familial et sans ressources, dans l'insécurité et la précarité. Ils seront, alors, confrontés au problème de logement, d'emploi et à la solitude. On s'étonnera, que notre conseiller général, vice-président du conseil départemental, qui "aime les gens" et qui veut "rester libre de tous ses choix et libre de ses votes" n'ait pas manifesté cette liberté, en cette occasion, pour concrétiser par un choix politique personnel et courageux, l'humanisme dont il se réclame.
Yann Le Pennec