Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 10:20

Ma chronique macronienne n°6

La peur change de camp…

Grand ouf de soulagement ! Le soir du 23 avril 2017, le candidat de l’extrême finance virait en tête à près de 24% des suffrages au premier tour des élections présidentielles laissant derrière lui la Marine de guerre et de haine à plus de 21% (son meilleur score) et la Méluche insoumise ex aequo avec le paroissien au formol dans son costume à plus de 10 000 euros. Le soir même, le maître des lessiveuses luxembourgeoises Jean-Claude Juncker saluait la performance du petit gars sorti de chez Rothschild et le lendemain, le CACA des quarante voleurs faisait un bon de 4% à la bourse de Paris. Sur France Inter, Dominique Seux commente en écho : « les marchés sont rassurés, Jean-Luc Mélenchon n’est pas au second tour».

Soulagement de courte durée cependant. Car le gendre de la haute finance n’est pas le candidat idéal puisqu’il n’est, au mieux, que le candidat utile pour « barrer la route au Front National » : le Macron qui s’évertue en s’égosillant, bras en croix à Arras à nous convaincre, à nous demander d’adhérer à son « programme » tout en nous faisant la morale ne suscite aucune sympathie au-delà du clan sociologiquement et idéologiquement bien marqué de ses partisans. Pascal Ferrand, le directeur de la campagne Macron, doit s’arracher les cheveux : Non ! Le nouvel Omo ne saurait laver plus blanc que blanc et enlever la tâche originelle dans le nœud du linge « avec ses petits bras musclés » comme disait Coluche…

https://www.youtube.com/watch?v=7vVaWFw54ig

Finement et en vieux renard roué de la politique, Jean-Luc Mélenchon, dimanche soir sur le plateau du JT de TF1, a tendu un piège dans lequel le jeune arrogant est tombé en lui posant la question élémentaire de savoir quel grain moudre s’il fallait sérieusement (et donc politiquement) envisager un rapprochement entre ceux qui marchent on ne sait où et la France Insoumise aussi en marche qu’eux. Réponse de celui qui démarche nos consciences : pas question de changer quoi que ce soit à mon programme déjà « approuvé par 24% des Français » (sic !), a-t-il fait savoir en guise de réponse… Pour le candidat en marche c’est donc « qui m’aime me suive ! » en suivant un fameux panache blanc. Sauf que le prompteur au regard bleu marine n’est pas Henri IV quand bien même le brillant collégien qui courtise aussi maladroitement nos suffrages ait fait ses études dans le célèbre collège parisien portant le nom du plus célèbre des béarnais…

Marine Le Pen, avec sa brutalité coutumière mais efficace, a résumé le dilemme dans son meeting du 1er mai à Villepinte : « Macron ? C’est en marche ou crève ! ». A cela, la France Insoumise se prépare à répondre : « En marche et… grèves ! »

Car il est vrai que les chats ne font pas des chiens : quand bien même ils essayent de nous vendre leur Macron comme la meilleure des savonnettes dernier cri, certaines réalités demeurent à l’instar des grandes lois physiques fondamentales : un banquier d’affaires ne peut cohabiter durablement avec la question sociale et l’amalgame des deux ne serait être que provisoire le temps d’une vinaigrette pour assaisonner des élections présidentielles.
Pour savoir ce que nous pourrions déguster en mangeant du Macron à tous les repas, on lira avec intérêt, le lien suivant vers un site d’informations de référence (de gauche) car il n’y a pas seulement la référence à la presse (de droite) et de révérence à l’oligarchie dominante qui doit être prise en compte :

http://www.regards.fr/…/a…/emmanuel-macron-en-flagrant-delit

La peur change de camp, disions-nous et c’est encore plus vrai dans la langue originale de l’oligarchie. Macron en english dit enfin la vérité au micro de la BBC au sujet de la question européenne, en substance : « si les politiques européennes actuelles devaient perdurer sans changement, je serais obligé de trahir le peuple de mon pays ». L’aveu est formulé dans la langue de Shakespeare car Scapin le fourbe n’oserait le faire dans la langue de Molière… Mais, de nos jours, tout finit pas se savoir.

http://www.bbc.com/…/w…/macron-eu-must-reform-or-face-frexit

Macron l’hologramme de Hollande

La peur change de camp enfin et surtout parce qu’ils s’aperçoivent que le chouchou des médias n’est que le chouchou des médias : sa campagne parait de plus en plus artificielle faute d’une vraie dynamique citoyenne de base. Mais aussi et surtout parce que Macron est un candidat utilitaire pour éviter l’arrivée du Front National au pouvoir. Comme on dit chez moi en Normandie, il y a une menterie sinon une corromperie fondamentale qu’il faut cacher à grand renfort de marketing comme on jette une poivrière sur une mauvaise viande :

Macron est, non seulement, une potiche mais surtout la poterne politique du fuyard Hollande qui sait plus que tout autre que l’agenda idéologique de l’oligarchie financière mondialisée est un poison pour la démocratie et le consensus républicain à la française. Lui qui nous avait annoncé, dans ce maudit discours du Bourget en 2012, que son ennemi était la finance, finit son quinquennat en violant nos consciences citoyennes avec un banquier.

Ils savent que Macron est leur dernière chance. Sauf si cette histoire compliquée d’abstention différentielle qui vient, ces temps-ci, fonder leur procès immoral contre notre liberté de conscience sur des bases rationnelles, mettait la blonde infâme à l’Elysée : il paraitrait que si plus 35% des électeurs qui entendent l’injonction de voter Macron le 7 mai 2017 devaient finalement s’abstenir pour toutes les mauvaises raisons du monde, nous aurions consacré la victoire de la boutique Le Pen…

https://www.euractiv.fr/…/comment-labstention-differenciee…/

Et Le grand inquisiteur de France Inter de nous dire : « s’abstenir ou voter blanc le 7 mai 2017 c’est donner une demie voix à Marine le Pen »

La peur a donc changé de camp !

Résumons- nous : Emmanuel Macron est le candidat de l’oligarchie financière et le factotum d’un Hollande en fuite qui viole nos consciences pour ne pas mettre à l’Elysée une Marine Le Pen qui reste l’héritière d’un parti extrémiste fascistoîde et xénophobe. En conséquence, Macron doit devenir le prochain président de la 5ème République. Mais il doit être aussi le plus mal élu possible car il en va de la survie même de la démocratie et de ce qui reste de notre modèle social.

Philippe Cléris

Partager cet article
Repost0

commentaires

K
08/09/2019 - https://wp.me/p4Im0Q-35E - comique de situation tragique : les politicards préfèrent le pinard au miel. Pour se sucrer ils savent, mais quant à se muffler, ils connaissent les bons crus nourris au glyphosate… De plus les rémistes ne reçoivent le peuple que sur invitation perso et encadrement renforcé de gestapistes-milicés…. C’est lappeur final !
Répondre