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14 décembre 2022 3 14 /12 /décembre /2022 09:05

 

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 09:46
contournements de Marcey-les-Grèves

 

Les risques liés aux projets routiers en Normandie.
Hervé Morin et la majorité régionale rechignent  à remettre les trains là où ils les ont supprimés. Par contre, les projets routiers ne manquent pas. Certains longent même les lignes ferroviaires comme l'axe Saint-Lô coutances ou l'axe Granville Avranches.
Ces projets, qui vont à l'encontre d'une réponse à l'urgence climatique, dans un contexte de crise économique et énergétique majeure, sont également dispendieux :
"plus de 96 Millions d’euros pour l’axe Saint-Lô – Coutances (estimation 2021 que l’on sait d’ores et déjà largement sous-estimée), au moins 47 Millions d’euros pour la rocade Ouest de Cherbourg (estimation 2008). Par ailleurs, 69 Millions d’euros ont déjà été investis par le conseil départemental et la région Normandie pour les contournements de Marcey-les-Grèves et Sartilly (Axe Granville-Avranches). Sans compter les coûts liés aux compensations écologiques de ces travaux, ni l’augmentation majeure du prix de l’énergie et des matières premières qui induiront automatiquement des surcoûts considérables." dit le texte de la pétition, issue de collectifs mobilisés sur la question environnementale, que je vous appelle à signer:
 
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1 décembre 2022 4 01 /12 /décembre /2022 09:18

 

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28 novembre 2022 1 28 /11 /novembre /2022 10:26
MERDE A LA FIN.....ça défoule.......

 

C'est ben vrai que ça défoule !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Seuls les + de 50 ans peuvent comprendre !

 

A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats.

La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit :
 

"Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources"

 

La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique: "Je suis désolée, il n'y avait pas de mouvement écologiste de mon temps."  

 

Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :

 

"Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps."

 

Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer :

 

“- A cette époque on retournait les bouteilles de verre. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau. Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.”

 

Elle ajoute :

 

“- De mon temps, on montait l'escalier à pied : on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d'ascenseurs.

On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues ; on marchait jusqu'à l'épicerie du coin.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

On ne connaissait pas les couches jetables ; on lavait les couches des bébés.

On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde

On avait un réveil qu'on remontait le soir.

Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.

Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boites ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.

On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou auto-portées ; on utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon.

On travaillait physiquement ; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.

Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif.

On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter.

On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo.

On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.

Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24.

Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue.

Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique !

On n'avait qu'une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.

ALORS...
VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TON MOUVEMENT ÉCOLOGISTE !

Tout ce qu'on regrette, c'est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d'engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s'imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d'orthographe, qui n'ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel… (pensent même que c'est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, etc.... mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance crasse !

 

MERDE à la fin !

 

Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l'environnement.

Mais ne vous privez pas de faire suivre ! ! !

(ah ! ça défoule . . . . )

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 08:44

La corrida fait couler beaucoup de san… euh, d’encre en ce moment dans les hautes sphères du pouvoir. Aymeric Caron, ex animateur TV reconverti député insoumis a balancé un projet de loi pour la faire carrément interdire au nom de la maltraitance animale. Mais c’était sans compter l’ancrage profond dans les traditions locales, en effet, les députés des régions concernées ne peuvent pas se permettre de se mettre à dos une partie de leur électorat pour sauver la vie de trois taureaux…

 

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 10:02

par Co-animateur du Réseau Éducation Populaire (REP)

lundi 21 novembre 2022 Pour réagir aux articles, écrire à evariste@gaucherepublicaine.org

 

Pour comprendre l’extrême dégradation de la santé en France, il est nécessaire d’abord de revenir sur la définition de la santé, puis sur l’organisme grâce auquel tous les indicateurs de santé ont, dans le passé, progressé comme jamais, puis donner quelques exemples significatifs de l’abime capitaliste que nous promet la conjonction du néolibéralisme anglo-saxon, de l’ordolibéralisme allemand et de la technobureaucratie bourgeoise (incluant malheureusement quelques directions d’organisations politiques, syndicales et professionnelles de gauche), s’arrêter un instant sur la bataille des retraites pour conclure provisoirement sur un des impératifs centraux d’une refondation politique majoritaire permettant enfin de préparer la prochaine bifurcation révolutionnaire vers une République sociale.

le Ministre Ambroise Croizat créateur de la sécurité social en 1946
Qu’est-ce que la santé ?

Le premier point d’achoppement entre l’arc-en-ciel malheureusement très large des soumis au système capitaliste(1) et la position nécessaire pour qu’un bloc historique populaire ait une chance d’ouvrir une perspective d’émancipation, c’est la définition de la santé. Pour les premiers, la santé ne se définit que par une absence de maladie ou une simple régression de la maladie. Pour les seconds, ils en restent à la définition de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1946 : « La santé est un état de bien-être physique, psychique et social ». Nul besoin d’exégèse pour comprendre le fossé entre ces deux définitions.

La Sécurité sociale de l’après-guerre jusqu’à la défaite du peuple en 1967

L’oligarchie capitaliste contrôle tellement bien les instituts de sondage qu’aucun d’entre eux n’interroge les citoyens sur l’ensemble des 5 branches de la Sécu (santé-assurance-maladie, retraites, prestations familiales, logement, précarité, animation sociale de la branche famille, accidents du travail et maladies professionnelles et autonomie). Tout au plus, elle propose l’item santé (dans sa définition capitaliste et non celle de l’OMS de 1946) ou l’item retraites mais pas ce qui lie ses 5 branches. Pourtant elle propose souvent une vingtaine d’items sur des politiques liés au budget de l’État (455 milliards d’euros par an) alors que le budget de la Sécu est de 570 milliards d’euros. Étonnant ou pas ? Non, pas étonnant ! Car l’oligarchie capitaliste mène une bataille culturelle de classe et poursuit son œuvre de destruction de la plus grande avancée sociale de l’histoire du monde car la Sécu de 1945-46 en France est la seule qui possédait les 4 caractéristiques révolutionnaires (unicité, financement par la cotisation comme salaire socialisé, remplacement de la charité par la solidarité avec le slogan : « à chacun selon ses besoins et chacun y contribue selon ses moyens », et enfin la gestion par les travailleurs eux-mêmes de façon autonome par rapport à l’État avec une élection spécifique). Trois de ces 4 conditions ont été détruites (par de Gaulle-Pompidou, Mitterrand-Mauroy-Ralite dès janvier 1983, Mitterrand-Balladur, Chirac-Juppé, Chirac-Jospin-Aubry et Sarkozy-Bachelot), la dernière (financement par le salaire socialisé) est majoritairement endommagée pour augmenter les profits des entreprises et justifier le rapt étatiste de la Sécu (grâce à Mitterrand-Rocard, Chirac-Fillon-Mattei, Hollande-Valls-Touraine et les couples ci-dessus). Macron 2017 et 2022 a ensuite mis une attaque surmultipliée par rapport à ces prédécesseurs.

Après quelques décennies qui ont été les années de grande avancée sociale avec des progrès dans pratiquement tous les indicateurs de santé, nous voici dans une période de diminution accélérée des conquis sociaux. Depuis 1967, de nombreuses dizaines de contre-réformes ont eu lieu. Toutes dans le même sens. Avec l’objectif d’en finir avec les deux secteurs majoritairement socialisés que sont l’école et la sécurité sociale. Nos hommes et femmes politiques ne priorisent plus actuellement la bataille de la Sécu, ni d’ailleurs les directions nationales des syndicats revendicatifs. Nous si ! Ainsi que quelques autres structures associatives et syndicales de base mais toutes peu influentes en termes de rapport de force. Voyez-vous la poutre qui est dans l’œil de la majorité des militants actuels et surtout dans les directions politiques et syndicales ? Ce qui importe aux travailleurs est la protection des travailleurs et de leurs familles de la naissance à la mort. Cela passe donc par le primat de la défense de la Sécurité sociale et au soutien des mutuelles de travailleurs contre leurs adversaires(2). C’est une campagne nationale massive dont nous avons besoin. Il n’y aura pas de changement social, de bifurcation sans prioriser ce qui est important pour les citoyens et les travailleurs. Il ne peut y avoir une victoire dans un match de rugby pour une équipe qui ne s’oppose pas à une attaque de l’adversaire et regarde ailleurs. Comprendre Sun Tzu et son art de la guerre, Machiavel ou Clausewitz est plus important que de regarder à la télévision Sandrine Rousseau et la tendance identitaire et essentialiste de la Nupes pourfendre les barbecues, le patriarcat du steak, les droits de la défense juridique et la défense du contradictoire pour approcher la vérité !

La destruction de la Sécu et parallèlement des mutuelles de travailleurs au profit de l’UNOCAM regroupant les assureurs privés, les instituts de prévoyance et de la FNMF est mortifère. Car le néolibéralisme prépare les prochaines estocades contre la Sécurité sociale. Pour l’assurance-maladie, après l’ANI de 2013 (merci François Hollande et la ministre Touraine) permettant aux complémentaires santé – principalement des assureurs privés – de vendre une complémentaire santé obligatoire dans les entreprises privées, la protection sociale complémentaire (PSC) obligatoire pour la fonction publique en cours d’installation d’ici quelques années, tout est donc prêt pour les appels à projet pour privatiser, éclater en régionalisant la Sécu au profit des assureurs privés et de leurs soutiens et notamment des plus grosses mutuelles de la Mutualité française. Nous disons plus grosses car les petites mutuelles auront alors été tuées par la directive de l’Union européenne Solvabilité 2.

Quelques exemples de la décroissance de la qualité du service public de santé

Cette évolution a des conséquences importantes. Prenons l’exemple de la diminution régulière des pensions de retraite (voir ci-dessous) ou de l’augmentation depuis 2012 de la mortalité infantile (en 2019 3,63 décès sur 1000 naissances). Pour ce dernier cas, la France a décroché des pays d’Europe du Nord. Ceux qui font mieux que nous : Allemagne, Autriche, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie (1,6 décès pour 1000 naissances), Finlande, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Slovénie, Suède, Tchéquie, Biélorussie, Islande (1,4 décès pour 1000 naissances), Liechtenstein, Monténégro, Norvège, Suisse, Australie, Corée du Sud, Israël, Japon, Nouvelle-Zélande. Nous attendons les chiffres 2022 avec les décès bronchiolites !

On peut constater aussi le recul important du taux de fécondité en France : 2,02 en 2010, 1,79 en 2021. Le refus d’une politique massive de créations de places de crèches publiques ou associatives en est la raison principale, or c’est la branche famille de la Sécurité sociale qui en est le financeur principal. Et depuis l’étatisation complète de la Sécurité sociale, cette dernière n’a plus les moyens de maintenir une politique familiale favorable au monde du travail.

La France est également championne d’Europe des décès liés à l’activité professionnelle. Les taux d’incidence les plus élevés en 2019 ont bien été enregistrés en France, avec un taux de 3,53 accidents mortels pour 100 000 personnes en activité, contre moins de 1 pour 100 000 en Grèce, en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas.

Et puis, il y a aussi eu le tri des malades dans les Ehpad que l’on a envoyés en sédation au lieu de les soigner parce que les hôpitaux n’avaient plus la possibilité de les recevoir.

Concernant les personnes handicapées, qui de la France ou de Chypre est le dernier de la classe en Europe pour l’accessibilité aux biens et services ? On ne le sait pas, car ces deux pays ont « oublié » de fournir leurs données en décembre 2021.

Nous pourrions aussi aller dans le même sens sur l’accroissement phénoménal des déserts médicaux, sur le fort recul de l’accès aux soins. Les délais et les conditions pour choisir des médecins conventionnés peuvent prendre plusieurs mois dans certaines spécialités médicales. Et là on voit le recul de la solidarité car pour bien se soigner, il faut soit être riche, soit habiter dans certains territoires et pas d’autres, soit vivre dans un milieu familial ou amical médical. Sinon, que faire ? Même sur les grandes plaques urbaines, de plus en plus de médecins généralistes de ville ne reçoivent que sur rendez-vous et s’il y a des urgences, il faut aller dans les Sami de nuit quand ils existent !

La baisse des retraites nous est proposée « pour notre bien » par l’extrême centre macroniste et la droite installée

Une nouvelle bataille va faire rage ! Elle consiste à accepter ou refuser la baisse du montant des retraites qui nous est proposée. Et comment appelle-t-on une bataille sur le partage des richesses produites ? Tout simplement une lutte de classe ! Une intersyndicale large se dit prête. Les remontées des militants montrent que les directions syndicales ne sont pas encore dans les préparatifs d’une grève massive, seule arme à disposition du monde du travail pour s’opposer à cette nouvelle régression.

6 points pour planter le décor :

1) À la lecture des documents budgétaires et du programme de stabilité que notre pays est obligé de fournir à la Commission européenne, la réduction des dépenses de retraite doit notamment compenser le cadeau au patronat à savoir la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) à partir de 2024, soit un coût de 8 milliards d’euros par an pour le Trésor public. Bruno Le Maire, « le sémillant porteur de col roulé en hiver » n’en fait pas mystère quand il dit au patronat de soutenir la future réforme des retraites « avec enthousiasme, avec détermination. C’est 8 à 9 milliards d’euros d’économies au bout du quinquennat ! » (France Inter, 27 septembre 2022).

2) Il faut lier la réforme de l’assurance-chômage qui vient d’être votée pour permettre au patronat de diminuer les protections des travailleurs en vue de favoriser l’acceptation d’emploi à des conditions de travail et de salaire dégradées à la réforme des retraites qui suit la même logique. Selon les modèles macroéconomiques de la direction du Trésor ou de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), un allongement de l’âge de la retraite se traduirait par une augmentation de la population active d’environ 100 000 personnes supplémentaires tous les ans durant neuf ans, ce qui conduirait à une forte hausse du chômage parce qu’une partie importante des seniors actifs, déjà au chômage à 62 ans resterait au chômage. Par exemple, plus d’un tiers des ouvriers sont déjà au chômage à cet âge. C’est ce que Karl Marx appelle « faire grossir l’armée industrielle de réserve » pour faire pression sur les salaires !

3) Bien évidemment, les classes sociales ne sont pas égales devant la mort. L’économiste Mickaël Zemmour déclare que « les 40 % d’hommes des catégories socioprofessionnelles les plus modestes dans la tranche des 48-55 ans ont un risque de l’ordre de 30 % supérieur d’avoir une retraite de moins de dix ans (et un risque d’environ 15 % plus élevé de ne pas même atteindre la retraite). Pour ces personnes-là en particulier, l’accroissement de l’âge du départ à la retraite d’un, deux ou trois ans constitue un recul énorme ». C’est en fait pour augmenter le nombre de travailleurs de la classe populaire ouvrière et employée qui ne pourra pas jouir de sa retraite tout en ayant payé celles des travailleurs les plus aisés.

4) Vous voulez connaître les prévisions de l’écroulement du taux de remplacement des retraites (montant de la pension rapporté au dernier salaire en activité) avec les seules réformes passées ? Alors que ce taux de remplacement est déjà descendu en moyenne de 71 % à 50,3 % en 2021, principalement à cause de la loi Mitterrand-Balladur de 1993 et des contre-réformes suivantes (2003, 2008, les sous-indexations des complémentaires Agirc et Arrco pour le privé, les reculs de la dernière décennie, etc.) non remises en cause par les gouvernements Jospin et Hollande, le Conseil d’orientation des retraites (COR), prévoit pour 2070, un taux de remplacement de 32,6 % à 39,4 % suivant les différents scénarii de productivité ! Vous savez donc ce qui vous attend si la lutte est insuffisante.

5) Par l’intermédiaire de monsieur Dussopt, ministre de son état, le gouvernement tente de faire passer cette pilule indigne par les propositions suivantes sans commune mesure avec les reculs : 1130 euros au lieu des 1100 euros minimum déjà prévus pour une carrière complète, suppression de la décote maintenue à 67 ans, les assurés invalides ou inaptes pourraient partir à 62 ans et les travailleurs handicapés à 55 ans. Faites vos calculs et préparer la lutte !

6) Bien évidemment, les intervenants du Réseau Education populaire (Rep) sont à votre disposition pour animer une de vos réunions publiques ou pour organiser un stage de formation sur une ou deux journées. Notre intervention en réunion publique répond à toutes les fausses réponses de l’oligarchie capitaliste, de leurs médias, et de ses alliés à savoir qu’il est faux de dire :

– que le système est en danger ;

– que l’on doit travailler plus longtemps, car on vit plus longtemps ;

— que le problème des retraites est uniquement un problème démographique ;

— qu’il faut allonger la durée de cotisation ;

— que c’est la faute du coût du travail ;

— que les retraités sont riches ;

— que les fonctionnaires sont des privilégiés.

Tout cela peut être prouvé avec une conférence interactive de 2 h 30, débat compris. Vous pouvez passer par notre journal qui transmettra au Rep vos demandes.

Conclusion provisoire

Tout cela pour arriver à quelle conclusion ? Celle d’essayer de vous convaincre de vous rassembler dans l’action avec vos organisations syndicales avec comme possibilité de faire appel à un intervenant du Rep pour faciliter la mobilisation. Assurons la défense et de la promotion d’une autre Sécurité sociale. La Sécurité sociale parce qu’elle reste l’avancée sociale la plus aboutie dans la période 1945-1967 de l’histoire de France et même du monde sur une période significative de 22 ans. Elle reste l’un des piliers indispensables de la reconquête populaire car elle peut symboliser la protection de l’humanité de la naissance à la mort si on reprend la définition de l’Oms de 1946 de la santé : « la santé est un état de bien-être physique, psychique et social » et donc pas seulement une absence de maladie. Chiche, vous voyez ce qui vous reste à faire !

Notes de bas de page

1

Ces soumis comprennent l’extrême droite, la droite installée, l’extrême centre macroniste mais malheureusement aussi ici et là dans la gauche, dans l’extrême gauche et chez les écologistes. Là résident les difficultés politiques de la séquence.

2

Les mutuelles qui gardent un lien avec les mutuelles de travailleurs sont celles qui ont refusé l’entrée dans la Mutualité française, dans les années 90. Car la Mutualité française, adversaire historique de la Sécu après leur complaisance avec le régime de Vichy, a passé un « accord scellé en béton armé » avec les instituts de prévoyance soi-disant paritaires (comme Malakoff Médéric jadis présidé par Guillaume Sarkozy) et avec la branche assurantielle du Medef (longtemps animé par Denis Kessler qui a défini la stratégie des gouvernements néolibéraux dans sa fameuse interview du 4 octobre 2007 dans le journal Challenges !) au sein de l’Union nationale des organismes complémentaires à l’assurance-maladie (UNOCAM) dès le début du 21ème siècle. À noter que c’est le gouvernement d’union de la gauche de Lionel Jospin sur demande de la Mutualité française qui a troqué en 2001 le Code de la mutualité solidaire en code assurantiel en acceptant l’injonction de la directive européiste ordolibérale appelé Solvabilité 2 qui est la réforme cliquet qui oblige les complémentaires Santé à se comporter dans leur gestion comme les assureurs privés à buts lucratifs et à combattre avec vigueur la Sécurité sociale. L’autorité de contrôle (ACPR) étant le gendarme du marché des complémentaires avec droit de vie ou de mort sur ces dernières.

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14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 10:37

Fin septembre 2022, l’ONG Bloom révélait l’application d’un « accord sale » (dirty deal) en matière de pêche(1). Contre la demande unanime des pêcheurs français et de 143 députés européens, les représentants du gouvernement français au Conseil de l’Union européenne ont sacrifié l’intérêt économique de leurs concitoyens pêcheurs et de la pérennité de l’exploitation des océans dans le respect des équilibres écologiques en s’entêtant à défendre une technique de pêche dévastatrice : la senne démersale (ce qualificatif s’applique aux poissons vivant près du fond, mobiles mais en dépendant)(2).

Plusieurs éléments sont avancés pour dénoncer la senne démersale. Le fait que la surface ratissée soit immense (en une journée, 5 navires suffiraient à pêcher sur une zone vaste comme celle de Paris), mais aussi que cette technique soit « non sélective ». Les acteurs associatifs mettent ainsi en avant un impact particulièrement nocif pour la biodiversité marine…

Trahison du gouvernement français au sein de la Trilogue européenne

En effet, au sein de la Trilogue(3), la France, contrairement au vote majoritaire des parlementaires européens et d’un grand nombre de députés français, s’est attachée à rejeter l’interdiction de cette technique de pêche dévastatrice pour l’océan, sa faune et sa flore marine, la senne démersale. Cette pratique mortifère contribue à fragiliser voire éliminer les entreprises familiales des patrons pêcheurs côtiers au profit de l’appétit vorace des flottes industrielles néerlandaises. Ces dernières sont, par ailleurs, impliquées dans des affaires récurrentes de fraudes(4), de corruptions et de pêche illégale. Pire, le label MSC(5) — qui laisse supposer ou fait croire au consommateur qu’il achète un produit vertueux socialement et écologiquement — est accordé aux pêcheries industrielles, dont celles des Pays-Bas qui évoluent particulièrement dans la Manche. Cette pratique risque fort d’achever les petits patrons pêcheurs côtiers français déjà touchés précédemment par la pratique de la pêche électrique tout autant que la biodiversité. De plus, les bateaux pratiquant la senne démersale exigent des petits patrons pêcheurs de libérer l’espace où ils opèrent, car la cohabitation entre pêche industrielle et pêche respectueuse de l’environnement est antagonique, la première excluant la seconde.

Le gouvernement en inadéquation avec les intérêts de la pêche artisanale et de l’agriculture paysanne

Comme dans le cas de l’agriculture paysanne respectueuse des producteurs, des animaux, de l’air et des sols, cette affaire de la senne démersale et la position du gouvernement Macron-Borne démontrent clairement que la politique macroniste, qui est alignée sur celle du syndicat FNSEA au profit d’une agriculture industrielle prédatrice de la nature, est également alignée sur celle du CNPMEM (Comité national des pêches maritimes et des élevages marins), organe supposé représenter les pêcheurs français, mais qui est, en réalité, dominé par les intérêts industriels et notamment néerlandais.

Dans un cas, la FNSEA, avec le soutien du gouvernement qui multiplie les ordres de confinement des petits élevages en plein air, entraînant l’éradication de la paysannerie familiale au profit des grandes structures. Dans l’autre, le CNPMEM est également déterminé à éliminer la pêche artisanale sous prétexte de lutte contre les maladies dont sont responsables les élevages industriels et les pêcheurs côtiers. Il est conforté en cela par l’abandon par le gouvernement français de la défense des petits patrons pêcheurs.

L’analyse pourrait se poursuivre avec la question des méga-bassines qui pompent l’eau des nappes phréatiques au seul bénéfice à court terme de l’agro-industrie qui détruit la biodiversité dans et sur les sols, qui pollue l’eau. Plutôt que de mener une concertation authentique sur la nécessité d’un autre modèle d’agriculture en phase avec les lois universelles de la nature et l’intérêt général humain, le gouvernement, par les paroles outrancières de son ministre de l’intérieur, opte pour la provocation en parlant d’« écoterrorisme » pour mieux dissimuler le fond du problème et surtout ne pas en débattre. Galvauder les termes de terrorisme et de prise d’otage dans le cas des grèves n’aide pas à engager un vrai débat.

Cette ligne gouvernementale est exemplaire d’une volonté d’appliquer, comme dans d’autres secteurs économiques et dans les services publics, l’orthodoxie ultralibérale qui domine au sein de l’Union européenne libérale et tout particulièrement au sein de la Commission européenne.

Visiblement, les aspects écologiques et sociaux de cette question laissent le président Macron indifférent. Comme le pense Claire Nouvian, fondatrice de Bloom : « Chaque déni démocratique, chaque abandon des petits métiers, chaque coup porté au climat, chaque mépris pour la volonté citoyenne creusent le sillon d’une amertume profonde et d’un sentiment d’impuissance qui nous font craindre le pire pour l’avenir de la République ».

Entre interdiction nécessaire et PAC, pas de contradiction fondamentale, mais divergence d’interprétation

L’interdiction de la pratique de la senne démersale n’entre pas en contradiction avec la PAC (Politique agricole commune) comme essaient de le faire croire les partisans et défenseurs de cette pratique mortifère.

De fait, l’article 5, 2° de la PCP et son annexe 1 définissent les droits d’accès aux eaux territoriales de chaque État membre par les navires de pêche des autres États membres « opérant traditionnellement ». Cet article, qui expire à la fin de l’année 2022, devrait être prorogé au-delà de cette date pour empêcher à n’importe quel navire d’accéder aux zones de pêche. L’interdiction de la senne démersale qui, rappelons-le, n’a aucun caractère d’activité traditionnelle n’entrerait pas en contradiction avec la PAC, car cette pratique n’existait pas lors de sa mise en œuvre.

Cela ne signifie pas que l’obtention de l’exclusion de la senne démersale détruirait l’article 5 et son annexe 1. Bien au contraire. C’est le fait que les pêcheurs néerlandais, qui ont des droits historiques dans les eaux françaises, utilisent une technique qui s’est énormément développée ces dernières années et qui n’existait pas au moment de l’établissement de la PAC, qui met cette dernière en danger.

Seul un rapport de force puissant unissant les consommateurs et les pêcheurs contre ces pratiques délétères pour le littoral français peut infléchir les interprétations de la PAC en faveur de la préservation des grands équilibres naturels, de la biodiversité et de l’emploi dans les petites pêcheries familiales et pousser le gouvernement français à agir dans le sens de l’intérêt général et non dans celui des intérêts financiers des grandes entreprises de pêche.

Notes de bas de page

1

https://bloomassociation.org/trilogue-senne/

2

Cette technique, qui s’est développée dans la Manche depuis un peu moins de 20 ans, s’apparente à celle du chalut et consiste à déposer sur les fonds marins un filet en forme d’entonnoir. Ce filet, explique l’ONG Bloom, est « relié par ses deux extrémités à un câble qui est déployé sur le fond encerclant une surface de 3 km² ». Le câble en question se trouve « ensuite mis en vibration pour créer un mur de sédiments », puis « rabattu de manière à concentrer les poissons sur une zone de plus en plus réduite. La dernière étape piège les poissons dans le filet. »

3

Les négociations en trilogue sont prévues dans les traités de l’UE (voir en particulier l’article 294 du traité sur le fonctionnement de l’UE). Ils sont utilisés si le Conseil de l’Union européenne n’accepte pas les amendements proposés par le Parlement européen en deuxième lecture. Dans ce cas, des négociations formelles en trilogue sont menées dans le cadre d’un comité de conciliation. Un trilogue est compris comme une réunion tripartite tout aussi composite entre ceux qui participent au processus législatif des institutions de l’UE. Ces organes sont la Commission européenne (CE), le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen. La Commission européenne assume la fonction de médiation.

4

Elle permettrait à certains fraudeurs un gain financier de 500 000 € par an et par navire. D’autres se laissent tenter par le trafic de drogue…

5

Ce label repose sur trois critères : stock de poisson durable qui implique que l’effort de pêche doit se situer à un niveau qui permet d’assurer la pérennité des populations de poissons ; impact environnemental minimisé qui exige que les activités de pêche doivent être gérées de façon à maintenir la structure, la productivité, la fonction et la diversité de l’écosystème et gestion efficace des pêcheries qui oblige à ce que les pratiques respectent les lois en vigueur et mettent en place un système de gestion lui permettant de s’adapter aux différents changements.

 

 
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10 novembre 2022 4 10 /11 /novembre /2022 09:42
24 novembre, à Granville : "Voix de femmes", amphithéâtre du lycée Julliot de La Morandière, 12, rue de la Crête, 20 h
 
 

 

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9 novembre 2022 3 09 /11 /novembre /2022 09:40

Partout dans le monde, la stratégie de l’union des droites progresse. Y compris en France. Dans notre pays, les droites en sont à la bataille du leadership pour y parvenir. Tout se joue entre d’une part l’extrême centre macroniste soutenu par Nicolas Sarkozy et le Medef(1), et d’autre part par le Rassemblement national.

Pour l’instant, Les Républicains tentent de résister. La mère des batailles sera celle des retraites pour fixer un cap à cette lutte interne à la droite. Alors que le Conseil d’orientation (des retraites (COR) a bien spécifié que le système de retraites n’était pas en danger, l’extrême centre macroniste a repris les mesures souhaitées par LR pour les pousser à l’alliance avec l’aide du Medef et de Nicolas Sarkozy. Pour LR, mener la lutte des classes, c’est faire des économies sur la Sécurité sociale (le budget des retraites étant son premier budget) pour financer ce qui est nécessaire ailleurs, tout en maintenant un niveau de dividendes rarement atteint dans l’histoire du capitalisme.

Est-il possible de préparer une bifurcation qui nous mette à distance de cet enfer ? Oui, mais cela demande à la gauche de devenir enfin une gauche de gauche. Et pour cela, il faut faire le ménage en son sein pour pouvoir fédérer le peuple, pour rivaliser dans la lutte des classes avec l’oligarchie capitaliste et ses alliés. D’abord, marginaliser la gauche néolibérale ainsi que la gauche identitaire et essentialiste pour retrouver la République sociale et ses ruptures : démocratique, laïque, sociale et écologique, et ses conditions nécessaires : liberté, égalité, fraternité, laïcité, solidarité, démocratie, souveraineté populaire, sûreté et sécurité, universalité concrète, développement écologique et social.

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6 novembre 2022 7 06 /11 /novembre /2022 18:43
Mondial au qatar, l’odieux du stade

Enquête La Coupe du monde de football débute le 20 novembre. Face à un événement que beaucoup dénoncent comme une aberration écologique bâtie sur un charnier d’esclaves, des voix contestataires s’élèvent en France et dans le monde et pour certaines, jusqu’au boycott.

Publié le Samedi 5 Novembre 2022 Éric SerresNicolas Guillermin

Le Lusail Stadium, 80 000 places. Pour Fabien Roussel, les chantiers du Mondial constituent « une gabegie de dépenses pour avoir des stades climatisés ». © Ionel Sorin Furcoi/Alamy Stock Photo

Bilan carbone déplorable, droits humains et des travailleurs bafoués avec plus de 6 500 ouvriers morts, criminalisation des personnes homosexuelles, soupçons d’achats de voix pour obtenir le Mondial… le Qatar cristallise toutes les critiques, et le débat sur l’opportunité de regarder ou non la compétition ne cesse de se poser dans la société.

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