L'anchois péruvien, le tacaud danois, le chinchard chilien, la sardinelle mauritanienne... qu'ont-ils tous en commun ? Ce sont des espèces très prisées des industriels, qui les servent au menu de poissons d'élevage carnivores, comme le saumon et d'autres animaux d'élevages. Pourtant, ces poissons constituent un maillon essentiel des écosystèmes marins, puisqu'ils constituent la nourriture de base de nombreux animaux marins comme les cétacés et les oiseaux.
Le prix à payer est élevé : la production d’un kilo de farine de poisson nécessite 4 kg de poisson sauvage et la production d'un kilo d’huile de poisson en nécessite 15.
Les volumes pêchés sont donc absolument phénoménaux et les prédictions sont très négatives au regard de l'essor rapide de l'aquaculture qui fournit aujourd'hui 50% du poisson consommé dans le monde.
D'après notre étude scientifique*, ce sont 25% des captures de poissons dans le monde qui ont été réduites en farine et en huile depuis 1950.
Des poissons qui, dans 90% des cas, sont pourtant comestibles et ne devraient pas être réduits en farine/huile dans le but de produire du poisson de moindre qualité.