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3 août 2018 5 03 /08 /août /2018 16:47

Je m'appelle Jean Claude Amand, j'ai 50 ans et je travaille comme conducteur de ligne de suremballage chez Novandie (Mamie Nova) depuis 30 ans. En tant que délégué syndical, je ne peux me résoudre à laisser supprimer tous ces emplois alors que des alternatives existent.

Pourtant, Andros, actionnaire de Mamie Nova, met des salariés à la rue alors qu'il accumule des milliards !

116 salariés sur 191 sur le site de Maromme. 116 familles touchées de plein fouet vouées au chômage avec toutes les répercussions que cela implique.

Pourtant, depuis l’année 1949, cette laiterie tient une place importante dans l’industrie agroalimentaire. Elle fait également partie du patrimoine industriel et culturel de la ville de Maromme.

Elle a traversé de nombreuses difficultés mais grâce à l’action des différentes générations de salariés qui y ont travaillé, au soutien des élus locaux de l’époque, elle avait jusqu’à présent résisté à tous les mauvais coups. Elle était passée du lait frais de haute qualité après la guerre aux desserts et yaourts.

Bien que depuis quelques années le groupe Andros limitait volontairement les investissements et l’activité de l’usine, rien ne laissait prévoir qu’il ne resterait plus qu’un petit outil de travail en 2019 (pour combien de temps ?).
J'en veux pour preuve le rapport annuel de l’expert du comité central d’entreprise qui a précisé que c’était l’usine du groupe la plus productive.

Il est faux de dire que les grandes usines sont plus rentables que les petites.
Cette fermeture n’est donc pas fondée sur des raisons économiques mais politiques.


C’est pour cette raison qu’il est très difficile, pour moi, d’expliquer aux salariés, à l’opinion publique, pourquoi ils veulent boucler aussi rapidement le site de Maromme.

D’après moi, cette usine est victime du choix incompréhensible du groupe Andros de refuser d’investir pour maintenir un outil industriel dans la région. Il y a du lait en abondance de haute qualité, un gros bassin de consommation et c’est là ou est née Mamie Nova qui est aussi noble que Bonne maman.

Cette politique laisse sur le carreau les salariés qui ont tant donné et supprime un gros débouché pour les producteurs de lait locaux.

Elle est victime, également, du discours démagogique du gouvernement en matière agricole, qui demande aux industriels de payer le prix plus cher aux producteurs (ce qui est justifié) et dans le même temps, il laisse les grandes surfaces continuer leur chantage sur les prix d’achat industriel afin d’augmenter, encore, leurs énormes profits sans que les consommateurs en profitent.

Dans cette affaire, les salariés sont les grands perdants car les industriels, eux aussi, veulent faire du fric et, visiblement, le groupe Andros en veut encore plus (pourquoi faire ?).

Alors on licencie à tour de bras. Voilà comment après le textile, la métallurgie, etc. on arrive à la liquidation de l’industrie agroalimentaire dans le bassin d’emploi dans la vallée du Cailly dont les salariés de WILD (ex Bras Foucard) en ont déjà fait les frais.
En outre, on ne peut pas dire que l’urbanisation à outrance autour de l’usine depuis quelques années, nous ait aidés. J' en veux pour preuve l’ancien parking face à l’usine de Mamie Nova.

- Je refuse tout projet immobilier sur le site de Mamie Nova Maromme.
Voilà pourquoi je demande le reclassement du PLUI (Plan Local d'Urbanisme Intercommunal) afin que ce site soit réservé uniquement pour des activités industrielles ou tertiaires.
Nous n’avons pas, non plus, besoin d’un supermarché de plus. Il y en a, largement, assez dans la vallée à tel point que certains d’entre eux commence à fermer.

- J'exige du riche groupe Andros que les salariés du siège social dont le département technique et pilote soient maintenus sur ce site. C’est possible, il existe des moyens techniques qui le permettent.

- Que 3 machines au lieu de 2 soient maintenues afin de maintenir le maximum d’emplois et que ce site ait une taille suffisante pour assurer sa pérennité.

N’oublions pas que de nombreux salariés sont ou arrivent à un âge critique pour se placer sur le marché de l’emploi.
Le projet qui nous est présenté aujourd’hui, s’il est maintenu, c’est ni plus ni moins qu’une fermeture demain.
Alors, quel gâchis! Le pire c’est qu’au sommet de l’état on nous répète à longueur de journée que, plus les riches seront riches plus il y aura de travail. On voit le résultat...

Il n’y a pas d’autres perspectives que le combat syndical et citoyen sinon ils vont continuer à licencier des gens et à porter atteinte à leurs revenus.

Merci de votre attention, de votre soutien moral et de vos signatures. Indignons-nous !

 
 
Signez cette pétition en un seul clic
 
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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 07:01

 

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 08:17

URGENT !

Une poignée de député.e.s vient d’adopter la proposition de loi sur le Secret des Affaires poussée depuis 3 ans par les lobbies de l’agrochimie et les multinationales pour imposer leur loi du silence à plusieurs centaines de millions de citoyens européens.

Aidez-nous de toute urgence à faire pression sur les Sénateurs pour qu’ils bloquent ce texte : signez  la pétition, et relayez ce message massivement autour de vous !

 

Chère amie, cher ami, 

 

Branle-bas de combat ! 

La proposition de loi sur le Secret des affaires imposée par les lobbies industriels et les banques d'affaires pour empêcher les journalistes, les ONG et les chercheurs de faire éclater des scandales comme celui du Round Up et des Monsanto Papers, ou celui du Mediator ou des Panama Papers à l'avenir, a été adoptée à l’Assemblée nationale française le 28 mars 2018… 

…par seulement 66 députés présents ce jour-là (sur 577 !) : 20 qui ont voté en faveur de nos amendements, 46 qui ont voté contre.

 

Avec une poignée de 26 députés, l’agrochimie et les lobbies des multinationales viennent de gagner une nouvelle manche dans la bataille qu’ils mènent depuis 3 ans pour imposer leur loi du silence à des centaines de millions d’européens !

 

Mais rien n’est encore perdu si nous contre-attaquons immédiatement.

Le Sénat doit encore examiner et approuver la proposition de loi pour qu’elle soit définitivement adoptée : c’est le dernier rempart prévu par la Constitution pour garantir que les droits des citoyens et l’intérêt général seront respectés.

 

Vous et moi, et tous les gens engagés à fond dans cette bataille vitale pour notre avenir, nous devons d’urgence élargir notre mobilisation à l’ensemble des citoyens et exercer une pression maximale sur les sénatrices et sénateurs avant qu’ils se prononcent sur la loi des lobbies !

Si cette loi est adoptée, les journalistes et les ONG qui informent habituellement les citoyens sur des pratiques frauduleuses de grandes entreprises ou des produits dangereux pour la santé ou l’environnement se trouveront dans l’incapacité de le faire, au risque de se voir condamnés par les tribunaux à de lourdes sanctions.

Pire : les personnes qui sont en première ligne face à un potentiel scandale financier ou sanitaire – les lanceurs d’alertes, les chercheurs, les scientifiques – ne seront plus protégéeset risqueront de voir leur responsabilité financière engagée - avec des amendes de plusieurs millions d’euros à la clef - si elles divulguent des informations sans que l’entreprise qui est en cause ne les y autorise.

C’est concrètement la fin du travail d’alerte que nous faisons, ici chez POLLINIS, depuis plus de 5 ans pour dénoncer les pesticides tueurs d’abeilles. C’est aussi la fin du journalisme d’investigation, de la recherche indépendante, de l’information alternative.

Avec une telle loi, les plus grands scandales comme le Mediator, le RoundUp, les affaires LuxLeaks ou Panama Papers, l’évasion fiscale d’UBS ou d’Apple, la faillite du Crédit lyonnais, le scandale Elf ou Rhodia ou les pratiques de corruption chez Airbus ou Alstom, les plans sociaux de PSA à Aulnay, le scandale de l’amiante ou des essais sur les animaux…

…tous resteront inconnus du grand public.

 

Ce que sont en train d’obtenir les lobbies des plus grandes multinationales avec cette nouvelle loi, c’est que la justice soit toujours de leur côté, et que les citoyens, lanceurs d’alerte, chercheurs, journalistes, ONG qui refusent de se taire et continuent de dénoncer leurs pratiques, aient à en répondre devant les tribunaux.

 

Une véritable loi du silence, que nous devons contrer de toutes nos forces.

Ici chez POLLINIS, nous nous sommes lancés à corps perdu dans la bataille. Lorsque le texte était encore en pourparlers dans les institutions européennes, nous avons dénoncé haut et fort la mainmise totale des lobbies, qui dictaient littéralement leur bon vouloir à la Commission. Nous avons rassemblé plus de 500 000 citoyens européens pour faire barrage – mais la pression des lobbies a été la plus forte, et le texte a été adopté par l’Union européenne.

Pour contrer son application en France, la résistance s’est organisée, avec POLLINIS et des dizaines d’autres ONG comme Anticor, Greenpeace, Corporate Europe Observatory et Foodwatch, des journalistes d’investigation comme Elise Lucet et Edouard Perrin, des lanceurs d’alerte, des associations de chercheurs, et des dizaines de syndicats et sociétés de journalistes.

Nous avons inondé la presse avec une tribune commune dénonçant cette nouvelle loi du silence sur les secrets d’affaires, nous avons fait le pied de grue à l’Assemblée nationale pour rencontrer les députés, martelé notre message d’alerte à chaque rendez-vous, et grâce aux 100 000 premiers citoyens mobilisés derrière notre pétition, nous avons réussi à faire déposer des amendements vitaux pour protéger les citoyens !

 

Seulement une soixantaine de députés s’est présentée le jour du vote, et il a suffit d’une poignée d’entre eux pour rayer nos amendements, mais j’ai bon espoir : aujourd’hui, avec seulement quelques jours de plus, nous avons réuni plus de 230 000 personnes prêtes à se battre à nos côtés. Et la mobilisation prend de l’ampleur, dans le public et les médias. 

Mais nous jouons contre la montre : la loi sur le Secret des affaires va être examinée par le Sénat à partir d’aujourd’hui. Nous avons besoin de la participation de chacun pour nous aider à convaincre le maximum de gens, en un minimum de temps.

 

Faites circuler ce texte en top priorité !

Nous avons déjà rencontré le Vice-Président du Sénat, David Assouline, qui nous a assuré que nos amendements seraient redéposés avant le vote.

 

Pour obtenir de l’ensemble des sénateurs qu’ils votent nos amendements pour sauvegarder notre droit à l’info sur ce que nous consommons, sur les pesticides, sur la santé… nous faisons appel à vous, et à toutes les personnes que vous pourrez nous aider à rassembler.

Nous n’avons pas le droit à l’erreur : si nos amendements ne sont pas adoptés lors du vote au Sénat, nous n’aurons plus aucun recours.

 

Plus de retour en arrière possible : les multinationales pharmaceutiques et agrochimiques auront gagné pour de bon

… et pourront attaquer en justice et réclamer des sommes colossales à tous les citoyens, scientifiques, journalistes, ONG, qui auront osé dénoncer leurs pratiques frauduleuses ou la dangerosité de leurs produits.

 

Ne laissez pas les lobbies imposer leur loi du silence : si ce n’est pas déjà fait, signez dès maintenant la pétition que nous avons lancée avec le collectif « Stop Secrets d’Affaires »et transmettez ce message massivement autour de vous.

 

Il n’y a pas une seule personne en France qui ne soit pas concernée par les conséquences de cette nouvelle loi des lobbies.

Nous avons tous le droit d’être informés sur ce que ces entreprises nous vendent, sur ce que nous consommons, sur les médicaments que nous utilisons et faisons prendre à nos enfants, sur les produits chimiques qui sont déversés dans les champs et leur impact sur la biodiversité ou notre santé, sur la façon dont transitent les milliards de bénéfices et d’argent public des grandes firmes qui partent les cacher ailleurs pour échapper à l’impôt…

 

Les Sénateurs sont les derniers gardiens de ces droits : pour le leur rappeler, c’est maintenant ! 

Signez la pétition, et diffusez ce message.

 

Merci par avance.

Bien cordialement

Nicolas Laarman

Délégué général de POLLINIS

Et tout le collectif « Stop Secret d’Affaires »  

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 17:56

Hypermarchés filtrés ou bloqués par des alignements de chariots : faire ses courses de Pâques dans certains magasins Carrefour, samedi 31 mars, tenait de la gageure au vu de la forte mobilisation des salariés décidés à défendre leurs emplois et leur pouvoir d’achat. Au moins 300 magasins intégrés étaient touchés par le mouvement de grève lancé par FO et la CFDT, et relayé séparément par la CGT, au lendemain d’une mobilisation dans les entrepôts.

Le mouvement « a démarré très tôt avec beaucoup de force et d’envergure, il est très fort », s’est félicité Michel Enguelz, représentant de Force ouvrière (FO), premier syndicat du groupe de grande distribution. Selon Sylvain Macé (CFDT), le taux de grévistes avoisinait 50 %, avec 170 hypermarchés mobilisés sur 220 et 130 supermarchés sur environ 470.

Il y en a « peut-être même plus », a estimé M. Enguelz (FO), qui s’est félicité d’un mouvement « d’envergure ». « Du jamais-vu », selon Philippe Allard (CGT).

Une « trentaine » d’hypermarchés entièrement bloqués

Partout, la mobilisation se traduisait par des rassemblements devant les magasins, avec du « filtrage » aux entrées. Certains hypermarchés étaient complètement bloqués, comme à Antibes (Alpes-Maritimes), Ollioules (Var), Toulon Grand Var, Nice Lingostière (Alpes-Maritimes) ou Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), Vénissieux (Rhône), Chambéry (Savoie) ou encore Toulouse-Labège (Haute-Garonne) et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), selon les syndicats CFDT, FO et CGT. A Marseille Grand Littoral, une journaliste a constaté que l’entrée était barrée par des chariots et un rassemblement de 150 salariés.

Les explications :   Carrefour : les syndicats lancent un appel à la grève pour la journée de samedi

La direction du groupe Carrefour a compté « une trentaine » d’hypermarchés bloqués, sur 220, à 10 h 30, mais elle a affirmé qu’« aucun supermarché, aucun magasin de proximité ni aucun entrepôt n’était bloqué » en milieu de matinée. A midi, « 80 % de nos hypermarchés [étaient] ouverts » et « 100 % de nos supermarchés », a-t-elle souligné. Une source syndicale a estimé que 30 % des hypermarchés resteraient fermés toute la journée.

356 millions d’euros de dividendes

Cette mobilisation est le point d’orgue de l’inquiétude et de la colère qui montent depuis l’annonce, le 23 janvier, par Alexandre Bompard, PDG du groupe depuis l’été 2017, de son « plan de transformation » s’accompagnant de la suppression de milliers d’emplois.

L’appel à la grève, lancé par FO et la CFDT, relayé séparément par la CGT, répond à l’annonce en janvier de la suppression de milliers d’emplois. Les syndicats protestent aussi contre le projet de passage en location-gérance de plusieurs hypermarchés. L’annonce, récemment, d’une participation moyenne de 57 euros, contre 610 en 2017, a achevé de mettre le feu aux poudres.

Ils s’inquiètent aussi de l’impact sur l’emploi d’autres mesures du plan Bompard (logistique, réduction de 100 000 m2 des surfaces des hypermarchés).

Lire aussi :   Carrefour : les salariés inquiets face au plan Bompard

« Nous comprenons que les projets de transformation puissent susciter de l’inquiétude chez certains de nos salariés », a admis Pascal Clouzard, directeur exécutif France Carrefour. Mais, « si nous souhaitons pérenniser et développer notre activité économique, et donc nos emplois, nous devons impérativement nous transformer », a-t-il ajouté.

Chez les salariés, l’annonce récente d’une participation moyenne de 57 euros, contre 610 l’an dernier, vue comme une « aumône » ou un « pourboire », a aussi alimenté la colère. « Bien consciente de l’impact sur le pouvoir d’achat » de cette baisse, la direction a proposé à la mi-mars de relever ce montant à 407 euros, sous forme d’un complément forfaitaire d’intéressement de 350 euros. Sans désamorcer la fronde.

Les actionnaires toucheront, eux, 356 millions d’euros de dividendes, font valoir les syndicats, qui anticipent aussi des négociations salariales au rabais.

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 08:19

 

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 18:34

 

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 17:50

 

 
PenicaudDemission
 
 
 
 
 
Après l'annonce de la baisse générale des APL faite en plein été et sans aucun débat, c'est aujourd'hui aux logement HLM que le gouvernement s'attaque, avec une baisse drastique de 60 euros par mois sur les APL dans le logement social. En s'attaquant aux parcs HLM c'est une fois de plus à celles et ceux qui en ont le plus besoin que le gouvernement s'en prend.
 
 
 
Les mesures envisagées par le gouvernement d'Emmanuel Macron concernant le logement social et la baisse des APL serait économiquement insoutenable pour les organismes HLM. Leur modèle économique repose sur un endettement à long terme de près de 140 milliards d'euros, garanti par les collectivités locales et remboursé par les loyers. Cette baisse risque de mettre en grandes difficultés financières de nombreux organismes HLM et ferait courir un risque systémique à tout le secteur.
 
Le discours selon lequel la politique du logement serait trop chère et inefficace tourne en boucle depuis très longtemps. Trop longtemps. Il faut arrêter, cela devient très irritant et cela jette le discrédit sur toute une profession. Au sein des 42 milliards d'euros de budget annuel, 18 milliards d'euros sont consacrés aux APL. Sur ces 18 milliards, seuls 8 milliards bénéficient au secteur Hlm. Le reste – 10 milliards d'euros – est attribué au secteur privé.
La baisse des APL aujourd'hui chez les bailleurs sociaux risque de mettre en danger la plupart des coopératives HLM.
 
Signons et faisons signer cette pétition pour faire reculer le gouvernement
 
 
 
#hlmendanger
 
 
 
 
 
 
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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 08:54

 

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 16:52
 

Les ordonnances tant attendues qui doivent réformer l'actuel Code du travail ont été présentées, dans un premier temps aux syndicats puis à la presse. Les cinq ordonnances devraient donner lieu à 36 mesures. 

Plafonnement des indemnités prud'homales: le plafond de dommages et intérêts en cas de licenciement abusif, sera fixé à 3 mois de salaire jusqu'à deux ans d'ancienneté. Il augmentera ensuite jusqu'à 20 mois de salaire à partir de 30 ans d'ancienneté. Les indemnités légales de licenciement seront augmentées de 25% d'un mois de salaire par année d'ancienneté, au lieu de 20% aujourd'hui.​ Le délai de recours aux prud'hommes, quant à lui, sera limité à un an pour tous les types de licenciements.

La possible négociation des TPE sans syndicat::
Les TPE de moins de 20 salariés pourront négocier avec unemployé non élu et non mandaté par un syndicat. Selon le ministère du Travail, cette mesure est prise alors que les délégués syndicaux sont absents dans 96% des petites entreprises.

Renforcement du rôle des branches:
Les branches auront plus de marge de manœuvre. On note la possibilité de recourir aux CDD et CDI de chantier. Les branches pourront ainsi adapter la durée, le nombre de renouvellements et le délai de carence des CDD en fonction des particularités du secteur.

Un périmètre national en cas de plan social:
Dans le cadre de difficultés économiques que rencontrera une multinationale souhaitant licencier dans sa filiale française, le juge ne pourra désormais prendre en compte le périmètre de l'Hexagone seulement et non plus l'échelle mondiale, comme jusqu'alors.

Télétravail renforcé et sécurisé:
Le gouvernement entend développer et sécuriser le télétravail, de plus en plus présent en France.

Un référendum à l'initiative de l'employeur dans les entreprises de moins de 20 salariés:
En l'absence d'élu du personnel, les patrons des entreprises de moins de 20 salariés pourront négocier directement avec les salariés avant de soumettre des accords à un référendum sur tous les sujets de négociation. 

Accord majoritaire à 50% à partir du 1er mai:
Pour être validés, les accords d'entreprise devront être approuvés par des organisations représentants 50% des voix, et non plus 30% comme aujourd'hui.

Prise en compte de la pénibilité:
Le gouvernement entend réformer le compte professionnel de prévention.

Fusion des instances de représentation du personnel:
Une instance unique nommée "comité social et économique" (CSE) remplacera et fusionnera le comité d'entreprise (CE), le CHSCT et les délégués du personnel dans les entreprises de plus de 50 salariés. 

Plus de clémence pour les vices de forme:
Avec ces ordonnances, la sanction en cas de vice de forme lors d'un licenciement ne pourra excéder un mois de dommages et intérêts. Ce qui n'empêchera pas un examen du dossier sur le fond. 

Ruptures conventionnelles collectives:
Par accord homologué par l'administration, les ordonnances donnent la possibilité aux entreprises de définir un cadre commun de départs volontaires.

Code du travail numérisé:
Il sera possible de consulter le Code du travail de manière numérique afin de simplifier les démarches.

Les ordonnances seront appliquées dès la fin du mois de septembre.

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 07:55
Bayer/Monsanto : Naissance d'un monstre

Bagnolet, le 15 septembre 2016

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Le rachat de Monsanto par Bayer, c’est la prise de contrôle du tiers du marché des semences par une entreprise qui contrôle déjà 17% du marché des pesticides (et atteindra 27% avec Monsanto). En clair, c’est la mise sous dépendance des paysans qui n’auront plus d’autres choix que d’acheter les produits de ce nouveau monstre.

 

Sous prétexte de soigner des plantes sélectionnées pour être dépendantes de leurs pesticides, ce groupe aura le champ libre pour la commercialisation de quantités de produits. En réalité, c’est bien la souveraineté alimentaire que cette transaction à 59 milliards met en danger.

 

La Confédération paysanne appelle donc les autorités de la concurrence à refuser la création d'un tel monopole prédateur sur le marché des semences et des pesticides. L’avenir de l’agriculture passera par l’autonomie des paysans, pas par la dépendance aux multinationales !

 

Contacts :

Guy Kastler, Commission semences : 06 03 94 57 21

Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22

Elina Bouchet, Chargée de communication : 06 95 29 80 78

 

104 rue Robespierre - 93170 Bagnolet - Tel. 01 43 62 04 04 - Fax. 01 43 62 80 03 contact@confederationpaysanne.fr - www.confederationpaysanne.fr

 

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