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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:32

406231 2691862028059 1601785467 32479405 469964657 nCommuniqué d'Eric Coquerel conseiller spécial de Jean Luc Mélenchon

A la Concorde, Nicolas Sarkozy a repris une des propositions phares de Jean-Luc Mélenchon : le prêt direct de la BCE aux Etats. Doit-on rappeler au candidat Sarkozy qu'il devra dans ce cas ne pas ratifier le traité qu'il a initié avec Mme Merkel ? Il s'agirait là d'une bouffonnerie désespérée de plus d'un candidat qui dévisse si le sujet n'était pas aussi grave. On ne croira évidemment pas une seconde qu'il le fera. Mais cette fausse promesse légitime un peu plus le programme du Front de Gauche. Si les français veulent de ces mesures, ils savent que seul le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon leur assurera un référendum sur ce traité. C'est la seule méthode pour tout remettre à
plat et en finir avec l'indépendance de la BCE.

Delphine BEAUVOIS
Secrétaire nationale à l'égalité Femmes-Hommes
Parti de Gauche

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:30

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Samedi 14 Avril 2012 par Marc Weisbrot - Politologue (Ø)

 

 Dans une tribune au Guardian, le politologue et co-directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington, Mark Weisbrot estime qu'avec Jean-Luc Mélenchon, la France dispose d'une alternative progressiste. Le seul à proposer que la BCE prête aux états au même taux qu'aux banques, le seul à proposer que la France sorte de l'OTAN. Le candidat idéal pour la France selon ce politologue américain.

 

Le président conservateur français Nicolas Sarkozy s’est présenté en 2007 avec pour objectif de faire ressembler l’économie française à celle des États-Unis d’Amérique. Le moment était mal choisi : les États-Unis étaient alors au bord de la pire récession de leur histoire depuis la Grande Dépression, et ils allaient plomber l’économie de l'Europe, ainsi que celles d'une grande partie du reste du monde, en même temps que la leur. Les États-Unis ayant connu quatre années de croissance quasiment nulle, Sarkozy refuserait probablement aujourd'hui de tenir ce discours. Toutefois, il a bel et bien réussi, d’une certaine manière, à rendre  l’économie française plus américaine.
 
Après avoir été l’un des rares pays à hauts revenus à n’avoir pas connu d’augmentation des inégalités entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000, la France est devenue plus inégalitaire depuis l’élection de Sarkozy. Le rapport entre les revenus du 99ème centile (ceux des 1% les plus riches, en haut de l'échelle) et ceux du premier centile (en bas de l'échelle) est passé de 11,8 à 16,2. D’autres indicateurs d’inégalité ont aussi augmenté sensiblement. Ainsi, le coefficient de Gini est passé de 26,6 à 29,9. Ce changement s'est produit entre 2007 et 2010 ; la situation est probablement pire aujourd’hui.

En relevant l’âge de départ en retraite par une réforme inutile qui déclencha une forte opposition et de nombreuses vagues de protestation, Sarkozy a ouvert la voie à une France encore plus inégalitaire pour les années à venir.
La comparaison entre la France et les États-Unis est pertinente car les deux pays ont à peu près le même niveau de productivité, de production par heure travaillée. En d’autres termes, les deux pays ont la capacité économique de bénéficier à peu de choses près du même niveau de vie. Les Français ont choisi d'utiliser leurs gains de productivité sous la forme d’une réduction du temps de travail, de vacances plus longues, d’une couverture maladie universelle, de l’accès gratuit à l’université et aux services de garde d’enfants, ainsi que d’une plus grande égalité dans la redistribution des revenus. A l’inverse, aux États-Unis, plus de 60 % de la progression des revenus de ces trente dernières années a profité aux 1% les plus riches. La pauvreté est à présent revenue au niveau  de la fin des années 1960 ; les droits d’inscription à l’université ont augmenté en flèche ; la loi ne prévoit pour nous aucun congé payé, et 52 millions d’Américains n'ont pas d' assurance de santé (ce chiffre pourrait diminuer dans les années à venir, mais cela dépendra en partie de la Cour Suprême).
 
La plupart des citoyens français tiennent à cette sécurité économique et à cette façon de partager les fruits de la prospérité. On peut donc s’étonner qu’un homme proposant un programme tel  que celui de Sarkozy ait tout simplement pu être élu, et puisse avoir des chances de l’être à nouveau. Cette situation s’explique par un malentendu de l’opinion sur les questions économiques les plus importantes, malentendu entretenu et encouragé par une couverture médiatique biaisée.
Comme en 2007, l'opinion dominante est que la France vit au-dessus de ses moyens, et Sarkozy prévient à présent que, s'il n'était pas réélu, elle pourrait bien devenir la nouvelle Grèce et affronter une débâcle économique. Il s’engage donc à équilibrer les comptes publics d’ici à 2016.

Malheureusement, son rival du Parti socialiste, François Hollande, promet l’équilibre budgétaire d’ici à 2017. Il y a bien entendu des différences importantes entre les deux candidats, mais si l’un ou l’autre devait appliquer un programme d’austérité budgétaire d’une telle ampleur, à un moment où les économies française et européenne sont si faibles, il est quasiment certain que le chômage et bien d’autres problèmes économiques ne pourraient que s’aggraver. La France perdrait alors certains de ses nombreux acquis sociaux et économiques.

Fort heureusement, la France dispose d’une alternative plus progressiste : elle s’incarne dans la candidature de Jean-Luc Mélenchon, portée par le Front de gauche. Dans la course à l’Elysée, il semble être le seul à comprendre les choix économiques réels qui s’offrent à la France et à la zone euro. La France n’a nullement besoin d’une cure d’austérité qui la condamnerait à finir comme la Grèce. Au lieu de cela, Mélenchon propose que la Banque centrale européenne fasse son travail, c’est-à-dire qu’elle prête au taux de 1% à la France et aux autres gouvernements européens, comme elle le fait aux banques privées. Le poids du service de la dette française, d’environ 2,4% du PIB est encore assez raisonnable. Si la France peut continuer à emprunter à faible taux, elle pourra se sortir de ses problèmes actuels, tout en créant de l’emploi et en augmentant les revenus. Cela relève du bon sens macroéconomique.

Mélenchon veut aussi réduire le temps de travail, augmenter le salaire minimum, ainsi que les impôts pour les plus riches. Il rejette l’absurdité de l’équilibre budgétaire - comme d'ailleurs la plupart des économistes aux États-Unis - et fustige l'absence d'engagement de la Banque centrale européenne en faveur du plein emploi. Cette démarche est pertinente d’un point de vue économique puisque, notamment en période de récession, la BCE peut créer de la monnaie. C'est ce qu'a  fait la Réserve fédérale américaine en créant 2 300 milliards de dollars depuis 2008 sans craindre une inflation excessive.

Mélenchon veut aussi faire sortir la France de l’OTAN. Ce serait là une très bonne chose pour la France, mais aussi pour le monde. Initialement, l’OTAN a été créée pour contenir l’Union soviétique qui, au cas où certains ne l’auraient pas remarqué, n’existe plus. Les Américains n’ont plus besoin d’  « alliés » qui aident nos gouvernements à occuper d’autres pays comme l’Irak ou l’Afghanistan, ou à entamer une autre guerre dangereuse et déraisonnable, comme nous semblons nous préparer à le faire en Iran.

Les deux finalistes se retrouveront lors d’un deuxième tour si aucun d’eux n’obtient de majorité au premier,  le 22 avril, ce qui paraît hautement probable. Mélenchon gravite autour de 15 % dans les sondages, mais il se situerait encore plus haut sans la crainte de le voir le candidat socialiste éliminé du second tour. C’est ce qui s’est produit en 2002, quand le candidat d’extrême-droite anti-immigration, Jean-Marie Le Pen, président du Front national à l'époque, est arrivé deuxième, derrière Jacques Chirac, devançant de justesse le socialiste Lionel Jospin. Le risque que ce scénario se répète cette année est très faible. La candidate du Front national, Marine Le Pen,  obtient entre 13 et 16 % dans les sondages. Il est clair que quiconque souhaite préserver le mode et le niveau de vie français devrait choisir Mélenchon.

Pour le candidat d'un troisième parti, il est beaucoup plus facile en France qu'aux Etats-Unis  d’avoir une influence significative, même sans remporter l’élection. Hollande a déjà orienté son discours plus à gauche afin de capter les voix du Front de gauche, et Mélenchon aura des atouts en main avant de soutenir la candidature Hollande au second tour. Alors que les deux grands partis s'engagent à mettre en place des politiques économiques qui diminueront le niveau de vie des Français – alors que, en 2007, seul Sarkozy s’engageait dans cette voie – on peut difficilement trouver moment plus opportun pour voter « hors des sentiers battus ».
 
(Ø) Mark Weisbrot est co-directeur du Center for Economic and Policy Research à  Washington. Il est également président de l’organisation  Just Foreign Policy :  www.justforeignpolicy.org

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 09:21

Attac France, à Paris, le 13 avril 2012

A quelques jours de l'élection présidentielle, Eurex - une bourse allemande spécialisée dans les produits dérivés - lance un nouveau produit financier qui va permettre de faciliter grandement la spéculation sur la dette française. Jusqu'ici réservée aux très gros opérateurs financiers, la spéculation sur les taux d'intérêt payés par la France va devenir accessible au boursicoteur de base.

Comme dans le domaine des matières premières ou agricoles, la spéculation sur les produits dérivés de taux d'intérêt risque de faire flamber les prix du "sous-jacent" - c'est-à-dire ici le taux d'intérêt sur la dette française. En achetant ce produit, les spéculateurs peuvent en effet parier sur une hausse des taux d'intérêt que la France offre aux prêteurs. Plus nombreux seront les parieurs, plus les prêteurs jugeront que "le marché" anticipe une hausse des taux, et plus ils seront inquiets sur la situation de la dette française. Car une hausse des taux d'intérêt ("prime de risque") indique que les opérateurs de marché anticipent un risque plus élevé de défaut du pays concerné. De fait cette hausse alourdit la charge de la dette, donc aggrave les déficits, la dette et donc in fine le risque de défaut...

Finalement, selon la logique de la "prophétie autoréalisatrice", les paris sur la hausse des taux d'intérêt contribueront à cette hausse. Et l'exigence d'un plan d'austérité draconien pour "rassurer les marchés" sera posée "dans les deux jours après le 6 mai", comme l'a affirmé Nicolas Sarkozy.

Eurex est une société privée qui dit n'avoir aucune intention politique : elle affirme ne faire que répondre « à une forte demande des acteurs de marché français et autres acteurs européens, à la recherche d'un outil de protection adapté ». C'est possible, mais  l'Agence France Trésor, c'est-à-dire Bercy, c'est-à-dire le gouvernement français, s'est quant à elle publiquement félicitée de cette « initiative privée qui pourrait susciter un surcroît d'intérêt des investisseurs pour les titres français et accroître marginalement leur liquidité », (selon un porte-parole de l'AFT cité hier par l'AGEFI.(www.agefi.fr/articles/les-futures-sur-la-dette-francaise-renaissent-de-leurs-cendres-1216824.html).

Selon Pascal Canfin, député européen EELV, l'Agence France Trésor (AFT) a même accordé son autorisation au lancement de ce produit. L'AFT, donc Bercy, donc le gouvernement français, a-t-elle vraiment autorisé le lancement de cette nouvelle arme de spéculation massive à quelques jours de l'élection présidentielle ? Est-il possible que les technocrates de l'AFT aient agi dans une affaire aussi grave sans même en référer à leur ministre ? Est-ce une coïncidence au moment où Nicolas Sarkozy et François Fillon agitent de façon de plus en plus ostensible l'épouvantail d'une attaque spéculative contre la France en cas d'élection de François Hollande ?

Attac exige la clarté sur les conditions de lancement de ce produit financier. L'incompatibilité entre la démocratie et la loi des marchés financiers devient de plus en plus éclatante. La finance ou les citoyens, qui doit décider ?

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 08:40

LE MONDE | 12.04.2012 Par Maryline Baumard

 

Ecole-dangerDans son rapport provisoire, la Cour des comptes souligne les inégalités de répartition des moyens d'enseignement sur le territoire. | AFP/DAMIEN MEYER

L'éducation n'est plus nationale. Un rapport d'observations provisoires de la Cour des comptes que Le Monde s'est procuré montre pour la première fois l'injustice de la répartition des moyens d'enseignement sur le territoire. Quelque 93 pages d'un travail inédit dévoilent ligne après ligne comment l'Etat donne plus à ceux qui ont déjà plus et moins à ceux qui cumulent tous les risques de réussir moins bien. Un favoritisme qui s'est aggravé ces dernières années.

L'académie de Créteil, qui était en 2006 dans la moyenne nationale pour la dépense par élève dans le primaire, est tombée au 22e rang sur 26. Et c'est la même injustice dans les lycées et collèges. Pour la rentrée 2011, Créteil, qui gagnait 3 836 élèves dans le second degré, a perdu 426 postes, quand l'académie de Paris, qui gagnait, elle, 1 000 élèves, a obtenu 20 emplois de plus.

Ce travail est entre les mains du ministère et de quelques recteurs invités à faire part de leurs remarques à la Cour. La procédure classique prévoit que leurs réponses soient annexées au rapport définitif. Selon la chronologie évoquée dans ces pages, il a fallu une année aux rapporteurs de la Cour des comptes pour obtenir les données nécessaires à leur travail. Les magistrats racontent avoir dû batailler ferme pour obtenir certaines informations du ministère de l'éducation, et précisent que leurs demandes "n'ont pas toujours abouti".

SITUATION ANCIENNE

Même si la situation est ancienne, le gouvernement n'a aucun intérêt à laisser sortir ces comparaisons, qui montrent qu'en 2010 l'Etat a dépensé 47 % de plus pour former un élève parisien que pour former un banlieusard de Créteil ou de Versailles. 51 % de plus pour former un Parisien qu'un Niçois... Il est décrit, noir sur blanc, comment sous couvert d'une éducation censée offrir à tous la même chose, voire donner plus à ceux qui ont moins, l'école française entérine des situations acquises qui sont profondément injustes. Paris a des enseignants expérimentés, une offre de formation bien plus large que d'autres académies et, même si son taux d'encadrement n'est pas plus élevé, cela privilégie le Parisien.

En France, on sait où sont les élèves défavorisés, mais on ferme les yeux sur cette donnée lors de l'allocation des moyens. Le ministère octroie les postes d'enseignants aux académies ni vraiment en fonction du nombre d'élèves, ni en fonction de leur milieu social, ni en fonction des résultats aux évaluations, s'étonnent les magistrats. "Il est impossible à partir des données fournies par le ministère de mettre en regard l'évolution des moyens financiers alloués par l'Etat, celle du nombre d'élèves et celle de leurs résultats", jugent-ils.

Preuve que les situations de fait sont entérinées, les calculs se font toujours par rapport aux moyens dont dispose déjà une académie. S'y ajoutent deux principes, selon la Cour : plus une académie est grande, plus elle est ponctionnée en période de récupération de postes. Et plus son tour arrive tard dans le dialogue de gestion entre le ministère et les académies, moins il reste de postes de profs à distribuer. Dommage pour Créteil et Versailles qui couvrent la banlieue parisienne et ses quartiers difficiles mais répondent à ces deux critères ! Interrogé sur ce rapport, l'actuel directeur de l'enseignement scolaire, Jean-Michel Blanquer, répond que "son affectation des moyens tient compte des nécessités de compensation". Et que son mode d'attribution est "complexe mais pas opaque".

L'Etat finance plus de la moitié des dépenses d'éducation. | Ministère de l'éducation nationale. Infographie "Le Monde"

Pourtant, la différence de traitement commence dès qu'un enfant met un pied dans l'école. Pour un élève de primaire de l'académie la plus défavorisée de France métropolitaine, le pays dépense 2861euros par an. Pour un Parisien, il en dépense 3 134. De la maternelle au CM2, cela fait un différentiel d'une année d'enseignement... Et la scolarité des enfants de 2 ans, qui doit être un accélérateur de réussite pour ceux qui sont les plus éloignés des apprentissages? Les "pauvres" sont les premiers à en être écartés. Le rapport révèle qu'en Seine-Saint-Denis, seuls 0,9 % des moins de 3 ans ont une place à l'école contre un peu plus de 4 % dans l'académie de Créteil tout entière et 13,4 % en moyenne nationale (jusqu'à 49 % en Lozère).

BONNE CONSCIENCE

Le ministère se donne bonne conscience en calculant l'argent qu'il distribue, en primes et autres crédits pédagogiques, aux zones d'éducation prioritaires (ZEP). Il estime que ces zones bénéficient d'une manne annuelle de 922 millions d'euros. Mais il oublie de prendre en compte le fait qu'on affecte dans les zones défavorisées les profs qui coûtent le moins chers. A Créteil, 21,6 % des enseignants ont moins de 30 ans (pour une moyenne nationale à 9,2 %) et 8,6 % sont non titulaires (contre 4,9% en moyenne). A contrario, à Paris, 24,2 % des profs sont agrégés pour une moyenne nationale deux fois moins élevée. Un établissement de ZEP de Créteil coûte moins cher à l'Etat qu'un établissement classique à Paris! Par ailleurs, selon l'académie où il se trouve, un établissement de ZEP sera différemment doté. Dans l'académie de Marseille, en 2010, l'éducation prioritaire comptait des taux d'encadrement de 4,3 % inférieur à la moyenne d'encadrement de l'académie quand les écoles non ZEP étaient 1,6 % au-dessus, a observé la Cour.

A ces écarts de dotation de l'Etat s'ajoute le différentiel important d'une collectivité territoriale à une autre. En lycée, la participation des régions varie du simple au double, et celle des mairies, pour le primaire, de 1 à 10. Mais le comble est que le ministère ne dispose pas de ces éléments. C'est ce qu'il a répondu à la Cour dans un courrier du 13 octobre 2011! Difficile dans ces conditions d'en tenir compte.

CONSTAT ACCABLANT

Tout cela pose la question du pilotage politique du système éducatif. S'il est une prérogative que la Rue de Grenelle est la seule à pouvoir exercer, c'est bien la correction des inégalités. Or, elle les entérine, selon le constat accablant de la rue Cambon: "Au vu de ces chiffres et de leur évolution récente, aucun élément attestant d'une politique particulière en matière de réduction des inégalités n'apparaît donc de manière flagrante. (...) Alors même que les outils sont disponibles, le ministère ne se met pas en position d'analyser  précisément les inégalités territoriales, leurs causes et leurs moyens de les limiter." La Cour ne fait pas de recommandations.

Elle conclut que, "si le ministère souhaite réellement lutter contre les inégalités géographiques de résultats des élèves, une profonde inflexion de ses politiques et une réforme de son mode d'allocation des moyens apparaissent indispensables". En revanche, elle interroge le ministère: "Envisage-t-il une évolution dans sa répartition nationale des moyens ? Si oui, quels en seraient les principes et modalités ?" La réponse apportée à cette question sera un bon indicateur du courage politique du prochain ministre.

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 10:28
Nous venons de recevoir une info indiquant que les heures de prises de paroles sont très avancées.

En fait, Mélenchon causera à 16H après Clémentine Autin et Pierre Laurent.

 

 
Donc un rendez vous à 14h30  me semble être nécessaire pour assister à tout le meeting et au plus tard  15h45  pour être sur de pouvoir voir et écouter Mélenchon.
Toujours au foyer des jeunes travailleurs de Coutances
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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 10:20

Granville-semaine-ferrat

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 13:31

Lu sur le site du Nouvel Observateur par Gérard Bon et Chine Labbé

 

397056.jpgPARIS (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon doit sa percée dans la campagne présidentielle à ses qualités de tribun, son allant et sa capacité à exalter les foules, mais aussi à la dynamique propre au Front de gauche, soulignent ses animateurs.

 

Au point que ce rassemblement, qui semble gagner en puissance au fil des meetings du leader à l'écharpe rouge et des sondages - entre 12,5% et 15% -, apparaît comme une force désormais crédible à la gauche du Parti socialiste.

 

Les responsables du Front de gauche, coalition lancée en 2009 par les communistes, le Parti de gauche et plusieurs autres petites formations, se disent eux-mêmes surpris par l'ampleur de la vague rouge, qui va bien au-delà de l'addition de leurs forces.

 

"On avait dit 'on veut créer la surprise', et c'est en train de se réaliser. On est à un moment qui nous surprend nous-mêmes", dit Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et directeur adjoint de la campagne.

 

"Nous sommes passé d'un Front de gauche à quasiment un front populaire avec des tas de personnes de tous milieux sociaux, de tous âges", confirme Martine Billard, numéro 2 du Parti de gauche.

 

Pour la députée de Paris, l'ancien sénateur socialiste, qui se présente comme "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas", est "l'élément le plus médiatisé dans la bataille", mais "la démarche est collective."

 

Selon un récent sondage TNS Sofres-Mediaprism pour i>TELE, les sympathisants sont partagés entre l'adhésion à des idées qui s'affichent clairement à gauche (48%) et la volonté d'envoyer un signal au candidat socialiste François Hollande (48%) pour qu'il se positionne davantage à gauche.

 

"REMETTRE LE ROUGE À LA MODE"

 

Fait nouveau, Jean-Luc Mélenchon, qui suscitait jusque-là l'adhésion de cadres et fonctionnaires, progresse aussi chez les classes populaires et les personnes en lisière du jeu politique, d'après plusieurs sondages.

 

Pour beaucoup, l'ancien socialiste a le mérite de "remettre le rouge à la mode".

"Le Front de gauche exalte la politique, l'élève au niveau où elle ne devrait jamais cesser d'être, un rêve possible", estimait récemment le cinéaste Robert Guédiguian dans les colonnes de l'Humanité.

Cette capacité à exalter a d'ailleurs rallié à sa candidature une centaine d'auteurs de romans noirs et 165 personnalités internationales issues des milieux syndical, altermondialiste ou politique, parmi lesquelles l'Allemand Oskar Lafontaine, fondateur du parti de gauche Die Linke.

Mais la posture du député européen lui vaut aussi de sévères critiques, comme celles de l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui le juge passéiste et "fasciné" par Fidel Castro et Hugo Chavez.

Toujours est-il que le député européen, "Hugolien en diable", selon l'écrivain Pierre Assouline, suscite un engouement dont profitent toutes les composantes de la coalition.

 

UNE COALITION QUI A FAIT SES PREUVES

 

Le PCF dit ainsi avoir enregistré 300 adhésions lors de la marche place de la Bastille le mois dernier et presque autant au sein du Mouvement des jeunes communistes. Le Parti de gauche annonce de son côté avoir passé le cap des 10.000 adhérents.

"Dans cet élan, le PCF se renforce, chaque parti se renforce", affirme Olivier Dartigolles.

Il rappelle que le Front de gauche est né de la convergence en 2008 de plusieurs facteurs: la volonté du PCF de faire de la politique autrement et la décision de Jean-Luc Mélenchon de quitter le PS pour fonder le Parti de gauche.

Mais aussi du refus du trotskyste Chistian Piquet de rejoindre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) alors lancé par Olivier Besancenot pour créer la Gauche unitaire.

 

Cette coalition, qui a permis aux communistes d'enrayer leur lent déclin, a fait ses preuves dès les élections européennes de 2009 où elle s'est placée en cinquième position avec près de 6,5% des voix et cinq élus.

 

Aux élections cantonales de 2011, un nouveau cap est franchi puisque l'alliance obtient 10,38% sur les cantons où elle est présente et se place comme la seconde force de gauche, devant Europe Ecologie-Les Verts.

 

Les communistes décident alors d'introniser Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle et de prolonger l'accord pour les législatives, au risque de voir le député européen tirer la couverture à lui.

 

Mais les alliés de "l'autre gauche" disent tous se féliciter de la construction d'une nouvelle force politique, comme en témoigne le ralliement de plusieurs responsables du NPA, dont le candidat, Philippe Poutou, peine à sortir de l'anonymat.

 

"La dynamique citoyenne s'est greffée sur le premier cercle, c'est une dynamique qui s'autoalimente. Il n'y a pas de gros ou de petits, on est à égalité sur un accord politique", assure Olivier Dartigolles.

"Il y a un dynamisme, même une joie dans la campagne qui, du coup, entraîne", confirme Martine Billard, pour qui la campagne attire des jeunes mais aussi des quadras et des quinquagénaires qui n'avaient jamais adhéré à un parti politique.

Un avis partagé par Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche, qui s'efforce depuis le début de la campagne de "dégonfler la baudruche Le Pen" et de faire mentir l'idée selon laquelle le FN serait en tête chez les ouvriers.

"L'essentiel de la force du Front de gauche, c'est que nous faisons venir au vote des gens qui sont des abstentionnistes", affirme-t-il. Une tendance confirmée par un sondage CSA.

 

Edité par Yves Clarisse

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 09:02

Lu sur AGORA VOX

 

Jean-Luc Mélenchon est sur la pente ascendante et cela déplait, dans les états major des partis politiques traditionnels comme dans ceux des journaux à large diffusion, qu’ils soient quotidiens ou hebdomadaires.

De LO à EELV, on jalouse la percée du Front de gauche

jean-luc-melenchon-tuerie-toulouse-600x389-b06f8.jpgCurieusement, c’est par ses camarades de gauche que JLM est le plus vertement pris à partie. Pour Nathalie Arthaud, aucun doute possible, c’est un social-traître ! Le 10 avril, elle déclare ainsi dans les colonnes du Parisien : « Jean-Luc Mélenchon est un illusionniste […] Ce n’est pas un révolutionnaire ». Quelques jours auparavant, le 2 avril, la candidate de Lutte ouvrière lançait au micro Jean-Jacques Bourdin : « Mélenchon c'est la politique réchauffée de Mitterrand ». Philippe Poutou est un peu moins vindicatif, mais pour lui, aucun doute, ce « professionnel de la politique » est un vendu ! Et de répéter inlassablement que ces salopards du Front de gauche iront à la soupe dans un gouvernement Hollande, alors que Mélenchon lui-même a dit qu’il n’irait pas, et que des signes de plus en plus clairs montrent que le PCF se dirige peu à peu vers la même attitude. Poutou a d’ailleurs bien du mal à susciter l’enthousiasme jusque dans son propre camp, plusieurs responsables nationaux du NPA ayant appelé à voter pour Mélenchon.

Côté EELV, on a droit à du pétage de câble dans les règles de l’art ! Pour Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, le candidat du Front de gauche est carrément « conservateur » et « clientéliste » (4 avril dans l’émission « Questions d'info »). Une critique assez surprenante venant du maître incontesté de la tambouille électorale au parti vert… Le 26 mars Cécile Duflot n’y était pas non plus allée de main morte, accusant le Front de gauche de verser dans « l’ultra-personnalisation », quand bien-même JLM refuse qu’on crie son nom en meeting (dépêche AFP du 26 mars). La palme de la caricature revient comme toujours à Daniel Cohn-Bendit, évidemment prompt à forcer le trait, qui dans un entretient donné au Monde le 9 avril n’hésite pas à verser dans la surenchère : « L'émergence de cette gauche, jacobine, centralisatrice et caricaturale est pain bénit pour Nicolas Sarkozy. Cela lui permet de désigner à l'opinion cette gauche littéralement gangrenée par la question nationale, bloquée idéologiquement sur la question européenne, et fondamentalement anti-Occident ».

Cette colère de la part des dirigeants d’EELV ressemble à s’y méprendre à une grosse crise de jalousie. Quelle idée, en même temps, de conclure un accord politicien et électoral avec le PS avant même que l’élection n’ait lieu ? Pas étonnant dans ces conditions qu’Eva Joly plafonne à 2 % dans les sondages quand dans le même temps Mélenchon s’envole jusqu’à 15 % ! La grosse crainte d’EELV, c’est en fin de compte de se faire souffler sa place de principale force de la gauche après les socialistes, ce qui n’annonce rien de bon pour la carrière politique des arrivistes qui se pressent en masse au parti écologiste pour entrer à l’Assemblée nationale ou dans un probable futur gouvernement Hollande… Quand on éprouve tant de facilité à renier ses convictions pour des postes, on est d’autant plus vulnérable aux grandes déclarations irrationnelles. En interne, certains sont pourtant fort sceptiques par rapport à cette tactique de diabolisation à outrance du candidat du Front de gauche, comme le député européen Jean-Paul Besset qui, dans un courrier adressé aux membres du conseil fédéral d’EELV le 4 avril, pointe du doigt une stratégie de diabolisation "sous prétexte de concurrence électorale" et conclut en expliquant que l'évolution de Mélenchon "vaut mieux que quelques minables coups de griffe". Il se murmure même que Nicolas Hulot serait tenté par le vote FDG ! C’est dire à quel point l’assise d’EELV sur le microcosme de l’écologie politique s’effrite…

Au PS, on ne sait pas trop sur quel pied danser. Fabius a proposé une série d’attaques en piqué, Marie-Noëlle Lienemann lui a rétorqué qu'il fallait ouvrir les discussions avec Mélenchon. Alors on se contente de ne pas trop en parler. On appelle au vote « efficace », on dit au bon peuple que c’est bien d’être en colère, mais qu’il faut quand-même pas déconner, et on pointe en substance une forme d’irréalisme de la part de Mélenchon. Les socialistes n’avaient sûrement pas prévu un Front de gauche aussi fort la veille du scrutin présidentiel. Ils n’avaient sous doute pas non plus envisagé une force à gauche si difficile à corrompre, après l’accord qu’ils ont fait avaler aux cadres d’EELV… On prend également soin de ne pas trop brusquer les électeurs de Mélenchon, qui se reportent pour l’instant massivement sur Hollande au second tour dans les enquêtes d’opinion. Bref, on attend de voir comment ça va se passer.

 

De la droite à l’extrême-droite, on applique avec zèle la stratégie de l’épouvantail

Alors qu’elle méprisait encore vertement Jean-Luc Mélenchon il y a quelques semaines, refusant notamment de débattre en direct sur France 2 avec le candidat du Front de gauche, qu’elle trouvait trop bas dans les sondages par rapport à elle, Marine Le Pen a décidé de monter au créneau. Certaines enquêtes la relèguent maintenant en 4ème position au premier tour et ça, elle ne peut le tolérer. Sur le plateau du JT de France 2, elle sort les crocs : « Jean-Luc Mélenchon, c'est le nouveau Bernard Tapie", "le gros bourgeois qui joue le populaire pour essayer de ramener au parti 'bobo' qu'est le Parti socialiste les voix de ceux qui travaillent et de ceux qui souffrent de cette politique depuis 30 ans ». Mazette !

D’après Bayrou, qui s’effondre sous la barre des 10 % dans les enquêtes d’opinion, Mélenchon est un affreux gauchiste qui veut creuser la dette. Et bien entendu du côté de l’UMP, si on a un temps vanté les qualités de tribun de JLM à des fins purement électoralistes (dès fois que ça gêne François Hollande), on a décidé de passer sans plus de fioritures à la phase suivante. Voila donc Hollande devenu otage de Mélenchon ! Le second serait même carrément amené à réécrire le programme du premier entre les deux tours !! (dixit Xavier Bertrand le 6 avril dans Le Figaro). Pas sûr que ça dissuade les électeurs de foutre Sarkozy dehors tout ça…

 

Les éditocrates se lâchent

Du côté des quotidiens et des hebdomadaires, on ne digère décidemment pas cette réécriture d’un scénario que les « grands reporters » et autres « observateurs de la vie politique » avaient écrit à l’avance. On connaissait déjà les saillies tout en finesse du Monde, avec son dessin de Plantu associant Le Pen à Mélenchon et ses gros titres débiles à la sauce « Le Pen – Mélenchon, le match des populismes » (édition du 8 février).

Mais depuis certains ont décidé de sortir l’artillerie lourde. Christophe Barbier ne s’est ainsi pas privé de vomir sa haine sans modération dans les colonnes de son Express le 14 mars, insultant à loisir le candidat du Front de gauche au travers d’une tribune intitulée « Pour en finir avec Mélenchon », dans laquelle il abuse de métaphores douteuses : « [il] aime les effets de manches, y compris les manches de pioche, mais le plus grave est ailleurs : son idéologie, trotsko-marxo-protecto-nationaliste, pourrait bien polluer l'éventuel quinquennat de François Hollande ». L’Express remet le couvert le 5 avril à travers la plume d’Emilie Lévêque, qui fustige le « très cher programme » de Mélenchon, avec une grille de lecture dans la plus pure tradition de la pensée unique néolibérale, cela va sans dire. Je passerai outre les appels navrant de Libé et du Nouvel Obs au vote « utile », et la grotesque polémique qui enfle depuis hier au sujet d’une supposée altercation entre JLM et un journaliste de la BBC qui l’accuse de l’avoir traité de « connard » (on a bien entendu immédiatement droit aux envolées corporatistes, la parole du journaliste en question ne faisant bien évidemment aucun doute, et à quelques archives bien saignantes datant d’il y a plusieurs mois pour montrer à quel point le candidat du Front de gauche est méchant avec ces pauvres journalistes qui font tous honnêtement leur travail).

Il n’empêche, tout le monde ne semble pas d’accord pour se liguer contre le nouvel homme à abattre. L’observatoire des médias Acrimed a ainsi lancé un pavé dans la mare ce mardi 10 avril, accusant les « éditocrates », d’être ligués « contre Mélenchon » (http://www.acrimed.org/article3802.html). Ca nous change !

 

Bref, Mélenchon et le Front de gauche dérangent. Cette irruption d’une gauche anticapitaliste forte et en plein ascension déplait fortement aux tenants du système en place qui ne supportent pas de voir le paysage politique traditionnel remis en question. Reste à savoir jusqu’à quel point ces bouleversements vont se traduire dans les urnes dans moins de deux petites semaines…

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 08:48

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 08:46

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