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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 08:13

CRILAN communiqué du 21 août 2012

 

Nucl-aire.jpgLes verdicts sont tombés ce matin pour deux opposants à la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine, qui devrait évacuer( en...2016!) le courant du réacteur nucléaire EPR, en construction à FLAMANVILLE.

Le premier concernait Michel HOUSSIN, agriculteur, président de l'association “Marais sous Tension”, par ailleurs, responsable de la Confédération paysanne de la Manche. Il a été condamné à  2.000 euros d'amende dont 1.000 avec sursis, 2.500 euros de dédommagement à RTE, la filiale d'EDF, et 800 euros de remboursement de frais de justice pour avoir dévissé symboliquement des boulons sur un pylône en construction. C’est vraiment très cher du boulon !

Le second, un étudiant de 24 ans, a écopé  de  trois mois de prison , avec aménagement de peine, pour violences aggravées ( pourtant bénignes...) sur 2 gendarmes, lors des événements de Montabot, le 24 juin, alors que l’on relevait 25 blessés dont 2 graves parmi les manifestants sans que la justice ne s’en inquiète.

Faut-il encore une fois rappeler que les décisions concernant les recours contre cette ligne THT ont été reportées par le Conseil d’état ? Que celui du CRILAN mettait en évidence que RTE n’a mené aucune enquête publique, aucune étude d’impact sur le tronçon de ligne depuis Flamanville jusqu’au secteur de Périers?

Pendant ce temps, RTE, se précipite, joue les faits accomplis, pour les rendre irréversibles avec l’aval du pouvoir, de sa police et de sa justice !

Les décisions du Tribunal de Coutances contre ces deux militants  confirment malheureusement l’incompatibilité de la démocratie avec l’industrie nucléaire et ses annexes, et cela quels que soient les gouvernements en place.

La répression, déjà exercée en d’autres lieux et en d’autres temps, n’a jamais suffi à mettre un terme à la contestation anti-THT et anti-nucléaire, ici comme ailleurs. D’autres procès sont déjà programmés. Nous pouvons craindre que l’état nucléaire ne recherche l’affrontement et l’irréparable.

Tout véritable démocrate ne peut que se sentir solidaire des victimes de la violence d’État.

Didier ANGER

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 06:46

L'EVG nage en eau trouble !

 

220px-Ubu-JarryLe contribuable granvillais a donc appris avec étonnement que la municipalité avait découvert, en 2011, que les bilans annuels et budgets prévisionnels n’avaient pas été présentés de façon réglementaire par l’Espérance vaillante granvillaise (natation) pour les années 2009 à 2011. Qu’ils aient été incomplets (ou faux ?) la subvention à cette association a été néanmoins reconduite. Les explications demandées, en septembre 2011, par l’adjointe chargée des sports, constatant que la réserve de trésorerie était passée de 40 000 € à 538 €, n’ont pas été fournies par le président. Cet ancien trésorier devrait pourtant être en mesure de répondre du fonctionnement de l’association. Pour qui a eu la responsabilité dans son exercice professionnel d’attribuer des subventions, c’est-à-dire de l’argent public, à des associations, cette situation est invraisemblable. Elle relèverait sans doute de la cour régionale des comptes, elle met, évidemment en cause la responsabilité de la municipalité vis-à-vis des contribuables. S’agit-il d’incompétence, de négligence ou d’un réseau de relations personnelles fonctionnant au mépris de toutes les dispositions légales? L’avenir dira si cette affaire pourra contribuer à plus de transparence, c’est-à-dire de publicité des procédures de décision, afin de faire cesser les stratégies clientélistes de tant de municipalités en matière d’attributions de subventions

 

                                                                                    Yann Le Pennec  

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 17:12

chateau-deau-rte.jpg

« Le Changement c’est maintenant ! » braillaient tous les spots de campagne du PS.

Et bien on a vu !

Rien de changer :

sur la politique du nucléaire et les lignes THT ;

sur la politique répressive contre les lanceurs d’alertes, avec comme corollaire, violences policières, justice type « pot de terre contre pot fer » et arbitraire préfectoral. (à quand le limogeage les super-préfets sarkosystes ?)

 

Pour vous en convaincre lisez l’article paru sur le site StopTHT ainsi que celui du Canard enchaîné.

 Vendredi 6 juillet 2012

crs.jpgAvancer en ayant oublié sa tête c’est revenir en ayant perdu un bras.
Retour sur le week-end de résistance au Chefresne
Laisser place à la fragilité ou tout détruire.
Je me suis fait tirée dessus par un flic. J’ai 15 impacts de métal dans le corps et ils y resteront ; la jambe, l’os du genoux, le vagin, le sein, le bras. Le nerf de mon bras droit a été sectionné, on a du opérer. Dans un an peut être (...) Lire la suite »

 

 

 

 

e6028c74cccd61ce0fa6b453e059a247Article "Le Canard enchaîné" du 4 juillet 2012

Préfet survolté, gendarmes nerveux, agriculteurs en colère et déboulonneurs à l’ouvrage, l’installation de la ligne à très haute tension fait des étincelles.

Alors que le chantier de l’EPR de Flamanville accumule les retards, les travaux de la ligne à très haute tension (THT) chargée d’acheminer l’électricité qu’il fournira (normalement) en 2017 ont commencé à marche forcée au début de l’année. Plus de 160 km ! Un pylône tous les 400 mètres environ ! Dans une région qui compte déjà trois lignes de 400000 volts ! Visite au pays des pylônes flambant neufs.

Pylônes 102-105 , poste de transformation de Taute. Le chantier de la ligne démarre ici, à 60 km de Flamanville. Au pied d’un pylône, une équipe d’ouvriers fait une pause. A peine l’envoyé du « Canard » leur a-t-il posé une question que surgissent les gendarmes : « Vos papiers ! » Après un contrôle d’une demi-heure, le voilà invité à déguerpir…

Pylône 108. A la suite d’un « déboulonnage » symbolique de pylône à Saint-Martin-d’Aubigny, Michel Houssin, président de l’association Marais sous tension, a été jugé le 19 juin. RTE, filiale d’EDF chargée du transport de l’électricité, demande 5000 euros de dédommagement : les 14 boulons devaient être de qualité. Tout au long de la ligne, élus et associatifs ont déposé des recours en justice par dizaines (dont six devant le Conseil d’Etat), pour des raisons sanitaires et environnementales. Les blocages s’étant multipliés, depuis fin mars le tribunal de Coutances, sur requête de RTE punit tout rassemblement sur le chantier d’une astreinte de 2000 euros par heure et par personne. Du coup, les sabotages nocturnes ont pris le relais : pylônes sciés, sacs de ciment crevés, sables dans les réservoirs des engins… Sur le chantier, RTE met les bouchées doubles pour avoir fini à la fin de l’année.

Pylône 205. Au Guislain, village de 117 habitants, c’est plus calme. « On ne peut pas s’opposer à l’Etat. L’argent est là, il faut le prendre », explique le maire. Sa commune qui reçoit cinq pylônes, touchera pas moins de 177000 euros. Rappel : la construction de la ligne coûte 200 millions ; les « mesures compensatoires » s’élèvent à 100 millions. D’où son surnom : la « ligne t’es acheté ».

Pylône 207. Une ferme de Maupertuis. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’argent, c’est la santé et le paysage ! » témoigne un éleveur qui écopera bientôt d’un pylône dans son paturage. Voilà quatre ans, les associations du coin ont fait réaliser une étude sur les rayonnements électromagnétiques qui montre, chez les riverains vivant à moins de 300 mètres d’une THT, une nette augmentation des états dépressifs, vertiges et insomnies ; le bétail, lui, souffre d’agressivité, de troubles de la croissance et d’infections mammaires. L’électricien reconnaît tacitement ces nuissances : il rachète les maisons (plus d’une centaine) se trouvant dans la bande des 100 mètres de part et d’autre de la ligne. Et, quand les éleveurs se plaignent que leurs bêtes sont malades, il leur fait signer des protocoles de recherche confidentiels. Si ça ne s’arrange toujours pas, l’électricien signe de gros chèques : en 2007, Dominique Vauprès, éleveur de bovin particulièrement remonté, a reçu plus de 74000 euros d’indemnités. «  Le plus souvent, quand un éleveur se plaint, explique Dominique Fourmont, éleveur et membre de l’association Monderbréal, RTE dépêche un véto, qui examine l’élevage et accuse d’abord le paysan de mal s’occuper de ses bêtes. » Oh, les vaches !

Pylônes 220-223. Colline de Montabot. Deux hélicoptères se relaient sur le chantier : l’un sert à monter les pylônes hauts de 50 mètres, l’autre à surveiller les regroupements d’opposants. Dimanche 24 juin, quelques 500 manifestants antinucléaires ont été dispersés par autant de CRS à coups de Flash-Ball, lacrymo et grenades. Bilan : 25 blessés.

Pylône 226. Début juin, brandissant un arrêté municipal interdisant les travaux sur sa commune, Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne, tente de s’opposer au chantier de terrassement. Il est placé en garde à vue. Il démissionne pour protester, suivi par le conseil municipal. Ils devront être réquisitionnés pour tenir le bureau de vote lors des législatives. Cerise sur le pylône : l’association pour les espaces verts bio créée par Bossard a été privée de subventions.

Pylône 227. Vision ubuesque : des gendarmes munis de longues-vues montent la garde au somment du château d’eau du Chefresne. Loué par la municipalité aux opposants, ce bâtiment désafffecté leur servait de QG jusqu’à ce que , le 20 juin, Adolphe Colrat, préfet de la Manche, prenne un arrêté d’expulsion prétextant des « raisons de sécurité ». A 5 heures du matin, les gendarmes défoncent la porte à coup de bélier et chassent les occupants. Subtilité : l’arrêté devant être affiché en mairie avant l’expulsion, les gendarmes avaient pris soin d’aller casser la vitrine municipale au milieu de la nuit pour y glisser le document… Deux plaintes ont été déposées par le maire, l’une contre l’Etat, pour « excès de pouvoir », l’autre contre le préfet et le commandant de gendarmerie, pour destruction de biens, effraction et atteinte à la liberté de réunion.

Pylônes 547-552. Forêt du Pertre, Ille-et-Vilaine. Pas de chance, ces pylônes vont être construits sur le périmètre du captage d’eau de Vitré, 16000 habitants. Le 20 mars, l’Agence régionale de santé (ARS), décelant « un risque pour la ressource en eau », s’oppose à la construction du pylône 547, à cheval sur un drain. Une semaine plus tard, arrière toute ! L’ARS rend un avis favorable. La fée électricité fait de ces miracles… La mairie de Vitré qui a déposé un recours pour excès de pouvoir, a été débouté au nom de l’ « intérêt public ». Le plus simple serait en effet que les Vitréens déplacent leur ville.

Base d’aménagement, Saint-Martin-des-Champs. Rendez-vous téléphonique est pris avec le cerveau de la ligne THT, Jean-Michel Ehlinger. Mais l’envoyé spécial du « Canard » étant dans le coin, il décide de faire un saut au quartier général de RTE, dont une brochure vante la façon dont elle « s’inscrit dans la continuité de la concertation de terrain ». Le hic, c’est qu’il n’existe aucune adresse, juste une boite postale. Nous entrons au Grand Chien, modeste bar-pizzeria au bord de la route. Incroyable mais vrai : le QG de RTE se trouve ici même, au premier étage du bar, auquel on accède par une porte dérobée. La chargée de com’ commence par essayer de nous enfumer : « La ligne servira à l’éolien offshore… » Voyant notre scepticisme, Ehlinger met fin à l’entrevue : « RTE ne communique plus. » Décidément, le courant a du mal à passer…

Professeur Canardeau

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 16:35

220px-Ubu-Jarry"En conseil municipal vendredi 29 juin à Granville, le groupe d’opposition de gauche a proposé que le Maire et ses conseillers baissent le montant de leurs indemnités de 30% comme l’ont fait déjà un certain nombre de maires suivant en cela le Président de la République, le Premier ministre et le Président de l’Assemblée

 

Cette proposition, rejetée immédiatement par le maire, n’a pas eu l’honneur d’être relayée par la presse.

Et pourtant, la rémunération des élus à Granville atteint des sommets.

 

Un texte toujours en vigueur rappelle que normalement la fonction élective locale est soumise au principe de gratuité, les indemnités allouées aux élus n’étant là que pour compenser d’éventuelles pertes de revenus liées à l’exercice de leur mandat.

 

Lire, l'article de la Vigie Granvillaise qui met en lumière les rémunérations que les élus (soi-disant de gauche) de la ville de Granville s'octroient. la suite..."

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 07:23

vu sur le site d''à gauche pour de vrai'' 27 juin

Autant le dire, on a un faible pour Manu. Manu est un de ces hommes de droites qui militent à gauche de l’échiquier politique. Manu est un conservateur libéral qui prospère au sein du parti qui s’auto-proclame progressiste: le PS.

Et le cv de Manu est édifiant, éloquent, révélateur:

Manu est contre les 35 heures,

Manu est pour les allègements de charges car pour Manu une cotisation de protection sociale c’est une charge,

Manu est pour les blancos histoire qu’on ne voit pas trop les blacks et les beurs, faut pass nuire à l’image de sa belle ville d’Evry,

Manu reçoit des avertos de sa chef en titre parce qu’il est pas assez de gauche le camarade,

Manu fait même pas 6 % à la primaire des socialistes, ce qui génère la déception du…Figaro qui fondait tellement d’espoir en lui,

Donc Manu devient ministre de l’intérieur de Hollande!

Alors Manu, conscient de sa mission de droitisation du PS, conscient de l’espoir que le peuple de droite met en lui, marche dans les pas de son prédécesseur. Oui, Manu ne régularisera pas au delà de 30 000 sans papiers par an, à l’image de Claude Guéant. Car pour Manu :” être de gauche, ce n’est pas régulariser tous les sans papiers”! Nous, naïvement, A gauche pour de vrai! on pensait jusque là que ce n’était pas de droite de régulariser les sans papiers.

Aussi et comme prévu, Manu valide la politique migratoire de Sarkozy et de Guéant qui pourtant faisait tant bondir le Parti de la rose. Enfin, pas tout à fait. Rappelez vous, nous étions en plein coeur de la campagne des présidentielles et Hollande, notre président, déclarait qu’il fallait impérativement, volontairement, franchement maîtriser les flux migratoires…

Désormais nous savons de quoi il était question. Aussi nous attendons avec impatience notre prochaine réunion avec nos amis de RESF qui n’imaginaient sans doute pas que le parti de la rose pouvait ainsi valider la politique migratoire de la droite. Aussi nous attendons avec impatience nos prochaines discussions avec nos camarades du PS, en particulier ceux qui se revendiquent de sa gauche. Car après l’annonce d’un coup de pouce de 0,6% du SMIC, l’annonce d’une politique de régularisation identique à celle de la droite, le tout en 24 heures, nous allons certainement devoir les soutenir psychologiquement.

Sydne93

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 09:50

Et de trois ! Après l’EPR, l’uranium du Niger et les forages de Guyane , les verts n’ont toujours pas compris qu’ils ont vendu leur âme au diable du social libéralisme, qu’ils n’ont pas fini d’avaler des couleuvres !. Tout ça pour quelques fauteuils rouges à l’assemblée et deux maroquins. Ils ont servi de caution écologique pour les élections. Maintenant que le PS à la majorité absolue les Verts ne servent plus à rien. Ils auraient du se rappeler comment Le PS avait laminé le PC en Mittérandie. La Hollandie s’alliera tôt ou tard avec la droite centriste pour faire passer les prochains accords européens par le congrès et justifier la rigueur.

 

Vu sur le site Bousier.com Le 22/06/2012

images 

Neuf jours après l'annonce d'une "remise à plat" du permis de forage pétrolier de Royal Dutch Shell en Guyane, le gouvernement a fait volte-face sur le sujet, et la ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq, semble en avoir déjà fait les frais... Ainsi, à l'issue du remaniement ministériel d'hier, Mme Bricq a été nommée ministre... du Commerce extérieur.

 

C'est Delphine Batho, qui secondait Christiane Taubira à la justice depuis un mois, qui reprend donc le ministère de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie. Officiellement, ce jeu de chaise musicale n'a aucun rapport avec les turbulences créées par le gel des forages exploratoires en Guyane, où Shell, associé à d'autres groupes pétroliers dont Total (25% des parts) a découvert en septembre 2011 d'importantes réserves pétrolières "offshore".

 

Rappelons que Nicole Bricq avait annoncé le 13 juin dernier la remise à plat du permis de Shell en Guyane, en mettant en avant l'attachement du gouvernement "à la protection de la faune marine et de l'environnement", qui pourraient être menacés par le projet. Mais sa décision avait suscité un tollé chez les élus guyanais, qui espèrent des retombées économiques positives pour le territoire, et auprès de Shell, qui n'avait pas été prévenu.

 

Mercredi soir, après de nombreuses interventions de part et d'autre, deux parlementaires guyanais, Georges Patient (PS) et Chantal Berthelot (PRG) ont affirmé à l'AFP que le préfet de Guyane avait signé les arrêtés préfectoraux permettant le démarrage des forages exploratoires, sans doute dès lundi prochain. "Des avancées ont pu être obtenues tant en terme de garanties environnementales qu'en terme de garanties économiques. Et très probablement les retombées financières pour les collectivités et pour l'Etat seront revues à la hausse, par rapport à ce qui était avancé jusque là par Shell", a expliqué le sénateur Georges Patient.

 

De son côté, Vincent Placé, sénateur d'Europe Écologie-Les Verts n'a pas caché sa surprise. Invité sur 'Europe 1', il a estimé qu'il s'agit du "premier bémol du gouvernement"... "C'est le seul portefeuille qui a changé, c'est quand même un drôle de message !" a-t-il regretté...

 

  

Total

 

 

 

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 07:44

ac-smic.jpg

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 08:13

Vu sur le site ‘’OBSERVATOIRE du NUCLEAIRE’’ http://observ.nucleaire.free.fr/

Nucl-aire.jpg

 

Les ministres écologistes vont-ils quitter le gouvernement ?

 

L'Etat de grâce n'aura pas duré longtemps : lundi 11 juin 2012, moins d'un mois après son investiture, François Hollande a bafoué toutes les valeurs de la gauche et de l'écologie.

 

En effet, recevant le Président du Niger M. Issoufou, le nouveau Président de la République s'est prononcé pour l'exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger (*)

 

Il s'agit là d'une claire perpétuation des mécanismes de la Françafrique, pour le plus grand profit du lobby nucléaire (Areva) et au détriment de la démocratie en Afrique. Il est d'ailleurs édifiant de rappeler que le Président Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, filiale d'Areva !

 

Il est nécessaire de rappeler que :

 

- l'exploitation des mines d'uranium contamine l'environnement et assèche les nappes phréatiques

- Areva exploite les travailleurs du Niger et bafoue leurs droits et leur santé

- la mise en exploitation du gisement d'Imouraren va entraîner le déplacement de populations nomades (Touaregs)

- l'exploitation de l'uranium du Niger depuis 40 ans par la France n'a rien apporté à la population locale qui reste une des plus pauvres du monde

 

Le positionnement clair de François Hollande en faveur de la Françafrique et du lobby nucléaire annonce aussi le maintien des forces armées françaises en Afrique, présence néocoloniale dont le but est de "sécuriser" l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium.

 

Que va faire l'écologiste Pascal Canfin, directement concerné en tant que Ministre délégué au Développement ? Que va faire la ministre Cécile Duflot, dirigeante d'EELV et donc théoriquement opposée au lobby nucléaire et au néocolonialisme ?

 

En restant au gouvernement après ce triste 11 juin, les ministres d'EELV cautionneraient la liquidation par M. Hollande des valeurs de la gauche et de l'écologie.

 

(*) Cf article de La Tribune : http://bit.ly/LDYmP9

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 09:38

Vu sur le site de ‘’L’Humanité'' le 18 juin

 

Pour le Front de gauche, "ce n'est pas un bon résultat"

 

FdG 50Avec dix députés élus sur dix-neuf sortants, le Front de gauche pourra cependant constituer un groupe parlementaire avec le soutien d'élus ultra-marins, pour faire porter les aspirations du mouvement social à l'Assemblée nationale.

  

Les élus :

André Chassaigne est ainsi largement réélu (67%) dans le Puy-de-Dôme. Dans le Cher, Nicolas Sansu remplace Jean-Claude Sandrier. Dans l'Oise, Patrice Carvalho sort vainqueur d'une triangulaire Front de gauche-UMP-FN. Dans les Bouches-du-Rhône, Gaby Charroux remporte son duel face au Front national avec plus de 60% des voix. Le Nord demeure une place forte du Front de gauche avec trois élus. Les deux députés sortants communistes, Alain Bocquet (20e) et Jean-Jacques Candelier (16e), ainsi que leur collègue Parti de gauche Marc Dolez (17e), conservent leur circonscription. En Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet et François Asensi passent, de même que Jacqueline Fraysse dans les Hauts-de-Seine.

En revanche, Fabien Thiémé (44,17%) ne parvient pas à pousser hors de l'Assemblée Jean-Louis Borloo. Patrick Braouezec, non-investi pour le deuxième tour par le Front de gauche, mais soutenu par ses composantes locales, ne l'a pas emporté face au socialiste Mathieu Hanotin.

Les résultats n'ont rien à voir avec la réalité

Dressant un bilan à chaud tout de suite après les résultats, Pierre Laurent, a estimé ce dimanche auprès de l'AFP que le score du Front de gauche aux législatives n'était "pas un bon résultat". Pour le secrétaire national du PCF, "le mode de scrutin et l'inversion du calendrier électoral dénaturent la portée des élections législatives et déforment le paysage de l'Assemblée nationale au profit du bipartisme. A gauche, la majorité législative est ainsi distordue par rapport à la réalité de la majorité politique de gauche dans le pays".

 

Pierre Laurent relève ainsi qu'avec 65% des voix de la gauche à l'élection présidentielle, le PS rafle plus de 90% des députés de gauche. A l'inverse, les 25% des voix de gauche à la présidentielle que représente le Front de gauche ne débouche que sur moins 5% des députés de gauche. "C'est une anomalie provoquée par une logique institutionnelle implacable qui, de scrutins en scrutin, a permis aux deux plus grosses formations de monopoliser aujourd'hui 90% des sièges à l'Assemblée nationale."

"Porte-parole des attentes du mouvement social"

"Nous avons payé cher notre autonomie", souligne lui aussi Jean-Luc Mélenchon. Pour l'ex-candidat dans la circonscription de Hénin-Beaumont, les voix du Front de gauche à l'Assemblée nationale auront une utilité: "Nous serons les porte-parole des attentes du mouvement social, sans concession ni naïveté, ni impatience."

 

Pour se faire, le mouvement devrait bien disposer d'un groupe parlementaire, grâce au soutien de députés d'Outre-mer qui étaient déjà présent dans le groupe Gauche démocratique et républicaine en 2007, ou l'abaissement à dix du seuil d'élus nécessaires. Relevant que les socialistes l'avaient accordé au Sénat pour les élus d'Europe écologie les Verts, Jean-Luc Mélenchon "pense que les socialistes n'ont pas intérêt à bloquer cela à l'Assemblée".

"Autonomes et constructifs"

interrogée sur une éventuelle entrée du PCF dans le gouvernement à l'issue des législatives, Marie-George Buffet a expliqué: "Nous ne pensons pas que ce programme (en 60 propositions de François Hollande) soit apte dans sa totalité à nous sortir de la crise donc nous serons dans la majorité de gauche mais autonomes et constructifs". 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 12:08

Un autre point de vue, une autre analyse par l’Altermondialiste Raoul Marc JENNAR.

  

 MondevertTête de liste du NPA aux européennes 2009 dans la circonscription sud-est, mais il n’est pas élu. Déçu et en désaccord avec la ligne politique de construction du NPA, il démissionne le 8 avril 2010 et rend public un texte expliquant sa position.

Le 9 janvier 2012, dans le cadre des élections présidentielles, il apporte son soutien à Jean Luc Mélenchon.

 
 
 

  

13 Juin 2012 http://www.jennar.fr/

  

La langue de bois m’est étrangère. La propagande qui dit le contraire de la réalité me l’est tout autant.

Si le résultat du candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle fut à mes yeux un succès – le score à deux chiffres tant espéré lorsque fut lancée cette candidature – le résultat du premier tour des législatives est un échec. Un échec parce que le résultat de la présidentielle n’est pas confirmé. Un échec parce que le nombre de députés en situation d’être élus est dérisoire par rapport  à l’action que nous entendons mener pour que le résultat final de la présidentielle débouche sur une capacité à imposer une vraie alternative démocratique, sociale et écologique. Un échec parce que celui qui a porté avec un talent exceptionnel le message du Front de Gauche lors de la campagne présidentielle ne pourra pas le porter à l’Assemblée nationale.

J’entends les commentaires de camarades qui essaient de se consoler en comparant ce qui n’est pas comparable (les voix de 2007 et celles de 2012).  Mais le Front de Gauche n’existait pas en 2007.  Aucune comparaison ne peut être avancée avec cette proposition politique inédite. L’espérance dont le Front de Gauche est porteur n’est pas réductible à l’une de ses composantes.

Alors, pourquoi l’échec ? Pourquoi le recul du 10 juin par rapport au 22 avril ?

Ma première explication concerne le débat politique : il n’a pas eu lieu pendant la campagne législative. On n’a pas vu, dans les médias,  les tenants des différents projets s’opposer sur les grands enjeux de la législature qui  va commencer. Les médias, qui ont privilégié une personnalisation à outrance, ont leur part de responsabilité, contribuant gravement à la banalisation du FN et à une dépolitisation accrue. UMP et PS aussi, qui ont  ravalé le débat à de médiocres rivalités politiciennes. Mais le Front de Gauche également qui a perdu de sa visibilité. Son projet alternatif s’est effacé derrière la dispersion en 577 circonscriptions. Il a manqué une initiative nationale, un grand rassemblement, pour rappeler ce projet et en quoi il est en rupture avec ce que proposent  les autres.

Ma deuxième explication porte sur l’image effritée du Front de Gauche pendant la campagne législative. Alors que la candidature de Jean-Luc Mélenchon offrait l’image du rassemblement sur un projet global, c’est l’image d’un cartel d’organisations indépendantes qui s’est imposée. C’est le candidat d’un parti qui s’est présenté aux électrices et aux électeurs bien davantage que le candidat du Front de Gauche. Du coup, l’espérance dont le Front de Gauche est porteur s’est heurtée à l’image forcément réductrice portée par chacune de ses composantes. Même si, ici et là, des efforts ont été consentis pour exprimer le rassemblement, les électeurs ont vu davantage le parti politique dont est issu(e) le ou la candidate et ils ont voté en fonction de la représentation qu’ils s’en font. Cette perception du public a été renforcée par les médias qui ont, à de multiples reprises, souligné l’énorme déséquilibre entre les différentes composantes du Front de Gauche au niveau des candidatures. On n’a plus vu le projet commun et sa nouveauté ; on a vu la personne qui le portait, son parti et ses pratiques. Un grand nombre de gens qui aspirent au renouveau de la démocratie, à une implication citoyenne plus grande dans la vie de la cité, à une déprofessionnalisation du mandat public, à une rupture avec les pratiques locales trop souvent partagées avec les socialistes, à cette révolution citoyenne si bellement évoquée par Mélenchon n’ont pas nécessairement trouvé ce profil dans les candidatures proposées.

Ma troisième explication concerne le PS. Il fallait chasser Sarkozy et son gang. Mais cela ne peut, en aucun cas, signifier un chèque en blanc à Hollande. J’ai écrit à de multiples reprises les raisons pour lesquelles on ne peut faire confiance au PS. Je n’y reviendrai pas aujourd’hui.  Cela étant, alors que l’électorat du Front de Gauche fut indispensable pour l’élection de Hollande, le PS a tout mis en œuvre pour combattre le Front de Gauche allant jusqu’à pratiquer une indifférence scandaleuse à l’égard de la menace fasciste à Henin-Beaumont. Le PS s’est comporté à l’égard du Front de Gauche en ennemi et non en concurrent. Tout a été mis en œuvre pour faire batte un maximum de députés communistes sortants. Tout à été mis en œuvre pour faire battre Jean-Luc Mélenchon.

A son propos, je veux rendre hommage à son courage politique. Il a porté haut et fort le combat essentiel alors qu’en Europe s’étend à nouveau la tache sombre du fascisme. Ici sont à l’oeuvre les disciples de Vichy ; là se manifestent d’authentiques nazis. Partout, avec la crise et les politiques qui l’ont provoquée, la bête immonde se réveille. Jean-Luc Mélenchon a mené ce combat avec panache, en dépit d’une fatigue confinant à l’épuisement. En face, le FN a utilisé des procédés qui signent incontestablement sa filiation fasciste.  J’étais de ceux qui pensaient que l’Assemblée nationale ne pouvait pas être privée de la grande voix de Mélenchon. Je n’étais pas convaincu qu’il fallait lui faire prendre les risques d’une circonscription aussi incertaine. Il y avait d’autres endroits où il aurait pu, avec une grande force symbolique, exprimer notre opposition commune à la fois au néolibéralisme qui dure et au fascisme qu’il génère. Mélenchon est un homme généreux. Il a fait don de sa personne pour un noble combat. Mais je regrette que ceux qui ont poussé à ce choix-là n’aient pas pris en compte le risque d’un échec et les conséquences pour la suite. Il y a des causes qui sont plus grandes que les personnes et qui réclament qu’on ménage ceux, trop rares, qui en sont les porteurs.

Pour l’heure, je m’en tiendrai à cet essai, forcément incomplet, d’explication d’un échec.

rmj

 

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