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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 09:29
Pour avoir dit la vérité, il risque 1.3 M€ d’amende et 10 ans de prison

Sources : lefigaro.fr / republicain-lorrain.fr / vosgesmatin.fr / liberation.fr /

Le procès du français Antoine Deltour débute le 26 avril. Son « crime » ? Avoir dévoilé au monde entier l’un des plus grands scandales financiers du siècle qui prendra le nom d’affaire LuxLeaks. Mais voilà, ce ne sont pas les multinationales qui furent inquiétées par ces révélations, mais le lanceur d’alerte lui-même dont on tente aujourd’hui de détruire la vie.

On en avait déjà une petite idée avec le cas de Julian Assange et l’affaire Snowden, les puissants de ce monde n’aiment pas que la vérité soit dévoilée, surtout quand elle ébranle les rouages d’un capitalisme de connivence entre États et multinationales. Plus que jamais, il semble risqué de jouer le rôle de lanceur d’alerte. L’histoire d’Antoine Deltour, l’homme à l’origine du scandale LuxLeaks, peut en témoigner. Après avoir mis son existence en péril pour dévoiler les coulisses de l’évasion fiscale, l’homme risque aujourd’hui 10 ans de prison et 1,3 million d’euros d’amendes. Quand dire la vérité devient un crime, vous pouvez commencer à vous questionner sur les institutions qui organisent l’économie.

Le 26 avril prochain, Antoine Deltour tentera donc de défendre sa cause devant le tribunal correctionnel du Luxembourg. Face à lui, PricewaterhouseCoopers (PWC), un cabinet d’audit où il travaillait quand l’affaire a éclaté. Alors âgé de 28 ans, dans le cadre de son travail, il met la main sur un ensemble de documents liés à des accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et de grandes multinationales. Des accords qui permettent à des entreprises bien connues d’éluder une partie de l’impôt à l’aide de diverses filiales. Au total, on parle de plusieurs centaines de milliards d’euros transférés au Luxembourg au profit de sociétés comme Apple, Amazon, Heinz, Pepsi, Ikea ainsi que des banques.

De Edgar Morin à Edward Snowden

Antoine Deltour, visiblement aidé d’autres personnes, prend alors le risque de dévoiler ces informations explosives : 28 000 pages de documents secrets exposant 548 accords confidentiels qui organisent, en catimini, l’exil fiscal de plus de 300 entreprises avec l’aval de l’administration luxembourgeoise des impôts. Entre ses mains, les preuves d’un des plus grands scandales du siècle. Mais voilà. Deux ans après la sortie d’un numéro de l’émission Cash investigation relatant ses découvertes, le lanceur d’alerte s’est vu placé en garde à vue et inculpé par la justice luxembourgeoise pour vol domestique, violation du secret professionnel, violation de secrets d’affaires et blanchiment.

Sa vie bascule, mais Antoine Deltour refuse d’être considéré comme un héros malgré sa nomination au Prix Sakharov et son prix du citoyen européen 2015. « La figure médiatique parfois décrite du lanceur d’alerte comme quelqu’un d’isolé et courageux. Oui on l’est, mais on n’est pas seul, je sais qu’aujourd’hui des milliers de personnes sont les témoins silencieux de pratiques qui devraient être portées à l’attention du public » expliquait-il au Figaro. Sans le vouloir, son combat est devenu celui d’une vie au profit d’une meilleure protection des lanceurs d’alertes et pour une justice fiscale. Derrière lui, des milliers de citoyens le soutiennent, ainsi qu’un nombre impressionnant de personnalités dont José Bové, Olivier Besancenot, Didier Porte, Bruno Solo, Edgar Morin ou encore Edward Snowden, pour ne citer qu’eux. Parmi eux, on trouve également le journaliste Denis Robert, victime de l’affaire Clearstream très similaire. À l’approche du procès, une cagnotte citoyenne de 18 000 euros a été récoltée pour payer une part des frais de justice.

Pour avoir dit la vérité, il risque 1.3 M€ d’amende et 10 ans de prison

Quoi qu’il arrive, l’affaire LuxLeaks est déjà une grande victoire pour la vérité et la justice sur le plan européen. En dépit de ce procès qui ne manquera pas d’être politisé, l’affaire n’a pas laissé indifférentes certaines institutions. L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques a notamment lancé un vaste plan d’action pour endiguer l’évasion fiscale des multinationales, véritable pillage fiscal nuisant à l’ensemble de la société. En février 2015, c’est le Parlement européen qui votait la mise en place d’une commission spéciale chargée d’examiner les rescrits fiscaux, ces faveurs accordées par une administration fiscale d’un pays au bénéfice d’une entreprise. Des faveurs qui violent les principes de concurrence non faussée. Leur rapport préconise la protection accrue des lanceurs d’alertes, l’obligation pour les multinationales de publier leur résultats pays par pays, mais aussi la nécessité d’une assiette fiscale commune pour les sociétés européennes. Par ailleurs, le conseil de l’Union européenne adoptera le « paquet transparence fiscale » qui, en dépit de sa dénomination, n’offre pas l’accès au grand public, ni à la commission européenne, des rescrits fiscaux (tax rulings).

Entre 100 et 240 milliards de dollars par an

Au moment même où des États sont au bord de la faillite, où les hôpitaux et les écoles voient leurs effectifs fondre, où les coupes budgétaires imposent l’austérité aux peuples européens, les documents révélés par Antoine Deltour permettent de recentrer certains débats de société. Et pour cause, l’OCDE a récemment estimé que le manque à gagner de l’évasion fiscale en Europe s’élèverait jusqu’à 240 milliards de dollars par an. Ainsi, la « crise » est toute relative. L’argent ne manque pas. Il est, de manière certaine, concentré dans les mains d’entreprises privilégiées (et de leurs actionnaires) qui font leur possible pour ne pas participer à l’effort collectif. Un effort qui se répercute inévitablement, via l’austérité, sur l’ensemble de la population et des services publics. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la pratique des rescrits fiscaux demeure en vigueur au Luxembourg, comme dans 22 des 28 pays de l’Union Européenne.

Quant à Antoine, il assume son combat pour la vérité jusqu’au bout : « J’ai agi par conviction, la cohérence était d’assumer » déclarait-il à Libération au moment de sa mise en examen. Et pour cause, le lanceur d’alerte reste positif : « Je n’aime pas trop le terme d’optimisation fiscale, un euphémisme, car il s’agit de planification fiscale agressive mise en place par certains États, de stratégies complexes pratiquées à échelle industrielle par certains cabinets. La régulation sera toujours en retard sur l’ingénierie financière, alors que l’évaporation de recettes fiscales devient cruciale en temps de crise. Les répercussions politiques du LuxLeaks sont pour moi inespérées : il va être enfin question d’une harmonisation des bases ­fiscales en Europe. » conclue-il. La pétition de soutien touche les 65 000 signatures. Il existe également un site dédié pour le soutenir et lui souhaiter le meilleur dans cette épreuve.

Pour avoir dit la vérité, il risque 1.3 M€ d’amende et 10 ans de prison

Entre 100 et 240 milliards de dollars par an

Au moment même où des États sont au bord de la faillite, où les hôpitaux et les écoles voient leurs effectifs fondre, où les coupes budgétaires imposent l’austérité aux peuples européens, les documents révélés par Antoine Deltour permettent de recentrer certains débats de société. Et pour cause, l’OCDE a récemment estimé que le manque à gagner de l’évasion fiscale en Europe s’élèverait jusqu’à 240 milliards de dollars par an. Ainsi, la « crise » est toute relative. L’argent ne manque pas. Il est, de manière certaine, concentré dans les mains d’entreprises privilégiées (et de leurs actionnaires) qui font leur possible pour ne pas participer à l’effort collectif. Un effort qui se répercute inévitablement, via l’austérité, sur l’ensemble de la population et des services publics. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la pratique des rescrits fiscaux demeure en vigueur au Luxembourg, comme dans 22 des 28 pays de l’Union Européenne.

Quant à Antoine, il assume son combat pour la vérité jusqu’au bout : « J’ai agi par conviction, la cohérence était d’assumer » déclarait-il à Libération au moment de sa mise en examen. Et pour cause, le lanceur d’alerte reste positif : « Je n’aime pas trop le terme d’optimisation fiscale, un euphémisme, car il s’agit de planification fiscale agressive mise en place par certains États, de stratégies complexes pratiquées à échelle industrielle par certains cabinets. La régulation sera toujours en retard sur l’ingénierie financière, alors que l’évaporation de recettes fiscales devient cruciale en temps de crise. Les répercussions politiques du LuxLeaks sont pour moi inespérées : il va être enfin question d’une harmonisation des bases ­fiscales en Europe. » conclue-il. La pétition de soutien touche les 65 000 signatures. Il existe également un site dédié pour le soutenir et lui souhaiter le meilleur dans cette épreuve.

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 08:44
Les députés interdisent les insecticides "tueurs d'abeilles" !

Au terme de plus de deux heures et demi de débats, les députés ont interdit les insecticides néonicotinoïdes. Cette interdiction a été adoptée à une courte majorité puisque sur les 58 députés présents, 30 ont voté « pour ». De fait, notre pétition "Interdire les pesticides néonicotinoïdes, c'est possible" soutenue par plus de 137 000 personnes est clairement à l’origine de cette première victoire !


Notre joie a été malheureusement de courte durée car un amendement repousse la date d’application de cette interdiction au 1er septembre 2018 (initialement fixée au 1er janvier 2017 par la commission du Développement Durable). Entre ce vote et l’interdiction définitive prévue le 1er septembre 2018, plus d'un million de colonies d’abeilles auront disparu en France !

Ce report de l’interdiction fait écho aux pressions du ministre de l’agriculture chimique qui a mis tout son poids dans la balance pour tenter d’éviter une interdiction des pesticides « tueurs d’abeilles ». Stéphane Le Foll a multiplié les pressions, notamment en adressant un courrier aux députés socialistes afin de les enjoindre de remettre en cause l'interdiction.

Avec vous, nous resterons donc mobilisés afin de réduire ce délai incompréhensible accordé au lobby de l’agrochimie.

Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.


Stéphen, Martin, Mickaël, Julie, Benjamin, Magali, Mathias et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
contact@agirpourlenvironnement.org
--
http://www.agirpourlenvironnement.org
http://www.facebook.com/association.agirpourlenvironnement
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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 22:59
Construire les convergences  Faire force politique

Vu sur le site Cerises En Ligne http://www.cerisesenligne.fr/http://

Avec la loi El Khomri le gouvernement Valls Hollande a réussi à fédérer les multiples conflits sociaux existants, témoins sur le terrain des luttes quotidiennes, d’une exaspération et d’une envie d’agir grandissante. Le million de clics sur Internet s’est depuis transformé le 9 mars dernier en manifestations où étudiants, lycéens et salariés ont commencé à converger. Que cela plaise ou non aux syndicalistes et aux militants politiques, la pétition millionnaire et la première journée d’action ont été lancées hors de tout appareil institué. Alors qu’Hollande tente de désamorcer le mouvement en négociant activement avec le Medef et la CFDT, (maintien de l’inversion de la hiérarchie des normes, et de la facilitation des licenciements économiques pour l’un, suppression des plafonds des indemnités prud’homales, contrôle du juge pour les plans sociaux pour l’autre), il n’est pas sûr que la signature de ces deux organisations suffise à déminer le terrain.

Dans les luttes, les débats s’accélèrent, chacun retrouve du pouvoir d’agir. Le retrait du projet de loi est à l’ordre du jour, une majorité de citoyens a bien compris que les propositions gouvernementales ne constituaient en rien des solutions pour lutter contre le chômage et la précarité, voire allaient dans le sens de la remise en question du CDI et du retour au paiement à la tâche. Donner de la force à ce mouvement, c’est bien sur l’élargir, construire les convergences des chômeurs, des étudiants, des fonctionnaires, des salariés, “des insiders et des outsiders” diraient certains, mais c’est surtout contribuer à ce qu’il devienne lui même force politique et pose la question de l’alternative et du pouvoir. Gardons cependant bien en tête que nous venons d’enregistrer un certain nombre de défaites électorales et que la méfiance à l’égard des partis politiques est grande. Un récent sondage du Figaro indique que quels que soient l’âge, la catégorie sociale ou la nuance politique des personnes sondées, 80 % d’entre elles jugent aujourd’hui les Français plus capables de trouver des solutions efficaces à leur problèmes et à ceux de la France que les personnalités politiques. Les chiffres atteignent 84 % chez les 50- 64 ans et 91 % chez les sympathisants du Front de gauche. Plutôt que de dépenser une énergie fabuleuse sur le débat des primaires ou le ralliement à la candidature autoproclamée de Jean-Luc Mélenchon, plongeons nous dans le mouvement pour faire avec d’autres l’expérience de notre force. pas pour «contrôler», pas pour proclamer au sein de ce mouvement que nous avons la clef de la perspective politique et qu’en 2017 il suffira de voter pour nous, mais bien pour en être partie prenante en mettant en débat nos propositions pour libérer le travail de la propriété lucrative et abolir le chômage.

Sylvie Larue

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 22:31

Vu sur le site Cerises En Ligne http://www.cerisesenligne.fr/http://

Lorsque l’Union européenne est sur le point de s’écrouler, quand le système financier mondial menace de s’effondrer, lorsque les politiques sécuritaires et les surenchères guerrières sont devenues l’alpha et l’oméga des politiques nationale et internationale de la France, il faut envisager tout autre chose, pour rouvrir l’espoir, que réhabiliter la vieille gauche ou l’union de la gauche façon Mitterrand.

D’abord, nous avons changé d’époque. Les politiques keynésiennes sont désormais partout en échec, car, dans un monde sous domination néolibérale, le “socialisme dans un seul pays” n’est pas possible. Espérer compenser socialement les injustices économiques, quitte à renoncer à transformer en profondeur l’ordre social, est devenu illusoire. Ce qui, désormais, est crédible pour affronter à la fois les enjeux sociaux, écologiques et démocratiques, c’est d’envisager un dépassement du capitalisme. N’ignorons pas la profondeur de ce que le mouvement contre la loi El Khomri met en cause !

Ensuite, les aspirations démocratiques et les exigences citoyennes ont beaucoup changé. Le système représentatif est épuisé, les peuples ne sont pas des masses indifférenciées appelées à suivre des avant-gardes, et chacun entend désormais compter pour lui-même. Les logiques de partis à l’ancienne sont disqualifiées. Ne sous-estimons pas l’ampleur de la désaffection et de la colère qui traversent la société à l’égard de tout ce qui reproduit les conceptions anciennes. Ainsi, par exemple, la notion même de programme mérite d’être revue : comment éviter les catalogues de promesses déjà 100 fois rédigés à la virgule près auxquels plus personne ne croit ? N’est-il pas prioritaire d’ouvrir en grand le débat public sur une autre vision de la société, un autre projet politique ? Ne serait-ce pas un moyen de prendre en compte les aspirations à initier des dynamiques d’un nouveau type ?

Le point de vue des partisans de la primaire des gauches et des écologistes est respectable, mais il conduit malheureusement à envisager que ceux qui critiquent le social-libéralisme pourraient se ranger derrière une candidature sociale-démocrate à l’élection présidentielle. Or, nous avons besoin d’autre chose : plutôt que de chercher un plus petit dénominateur commun au nom d’une unité qui au fond n’existe pas, la question est de construire une démarche, articulée aux luttes en cours, des campagnes politiques, qui les prolongent, et des candidatures aptes à faire naître enfin une gauche d’alternative.

Cerises

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 19:09
Le burn out français et nos résignations

11 février 2016 DÉMOCRATIE, HUMEURS, POLITIQUE

J’ai atteint un tel niveau d’exaspération politique que j’ai l’impression d’être au bord du burn out. Chaque jour je prends directement dans le ventre la honteuse réalité. Je vis dans un pays malade de partout, avec à sa tête des petits français, élus par la magie de tous nos renoncements, assis sur leurs privilèges, vidant les caisses à tour de rôle et à tours de bras sous nos yeux ébahis, se moquant allègrement de nos conversations et de nos avis, s’octroyant des primes, des salaires, des taux, des toits et des avantages généreux, inventant des lois scélérates sous la panique, chantant la Marseillaise au Congrès de Versailles, la larme à l’oeil entre deux mises en examen, désertant leur poste à l’Assemblée, démissionnant de leurs ministères pour retrouver leur mairie, profitant de leur poste, les yeux dans les yeux, pour placer l’oseille au frais, écrivant des livres de promesses malodorantes, courant de plateaux en plateaux pour déverser leurs éléments de langage, vidant le langage de tous ses éléments, bafouant la vérité au profit du profit, mentant le mardi pour se repentir le jeudi et se représenter le dimanche, la gueule enfarinée, rasant gratis et sans état d’âme, bénis par leurs camarades de promotion, coudes à coudes, soudés, calés dans les dorures, au son de la trompette républicaine lustrée par notre impôt massif et note dette souveraine.

J’ai la nausée, elle est là et elle ne me quitte plus, elle s’intensifie.

Je cherche des traces de l’intérêt général, je ne le trouve pas. Il a été noyé sous les partis, les syndicats, les associations, les lobbies, les groupes, les intérêts particuliers, les privilèges des uns qui font les bénéfices des autres. Le blocage est total, les verrous sont rouillés et les flambeurs continuent de parader devant six millions de chômeurs, une école qui se délite, une santé attardée, un indice de bonheur qui s’écroule au 29ème rang derrière le Qatar et une consommation d’anti dépresseurs qui fait le délice de nos laboratoires, eux aussi bien placés dans la course aux bien placés. Je dégueule ma peine et je pisse dans un violon. Comme vous. Français impuissant à qui l’on fait croire tous les cinq ans qu’ils ont leur destin en main, comme des veaux qu’on mène à l’abattoir en leur caressant le flanc sous une musique douce pour faciliter l’anesthésie. Cinq ans à nous déchirer pendant qu’une petite bande de petits français joue avec nos vies, nos économies, nos rêves de bonheur simple et de paix sociale. De temps en temps ils nous filent un os à ronger, qui d’un mariage pour tous, qui d’une loi de renseignement, qui d’une déchéance ou d’une indignité, et nous sautons dessus comme prévu, en bons petits soldats. Ils nous divisent à l’intérieur de nos familles, à l’heure où nous devrions plus que jamais nous aimer. Je suis écoeuré et perdu, silencieux, tétanisé par le sentiment d’impuissance. Les gens comme moi n’appartiennent à aucun intérêt particulier, hors celui de vivre bien ensemble, sans se déchirer, sans se méfier les uns des autres, tranquillement vivants sans faire de vague. Mais ça ne se passe plus comme ça… Cet hiver, l’un des nôtres est mort à trois cents mètres de l’Elysée. Je dis bien l’un des nôtres. Un membre du village, un cousin de cousin, certainement. On l’a laissé crever comme un rat aux pieds du Palais. Sans domicile. Pendant ce temps-là l’Élu assistait à des matchs de rugby et commémorait les chrysanthèmes, s’asseyait sur l’Histoire pour laisser une trace, de frein. Je n’en veux plus, de ces simulacres d’un temps passé et révolu.
Je ne veux plus d’un homme qui dit « moi je », il est temps que nous disions Nous. Aucune raison morale, technique et même de bon sens, qu’un seul homme du haut de ses petits arrangements entre amis, puisse décider d’envoyer le pays dans la guerre, et même de nommer la guerre, sans que nous, NOUS, ayons dit qu’il le pouvait. Aucune raison de modifier notre constitution sur l’autel de la peur. Aucune raison de prendre seul des responsabilités plus grande que lui. Sommes-nous donc fous d’oublier sans cesse, de fermer les yeux, comme ces femmes battues qui voudraient fuir mais ne le peuvent pas, prisonnières d’une peur qui les paralyse ? Si peu de choix entre l’incompétence, la malhonnêteté et la résignation ? Nous irons bientôt, en 2017, comme des moutons sous morphine, choisir entre trois personnages, glissant dans l’urne le nom d’un comédien, maquillé, média-trainé, porté par des intérêts qui nous sont étrangers. Le goût des jeux, même sans le pain, nous donnera quelques temps notre dose d’adrénaline et comblera notre sens du débat. Le lendemain, les trois quarts de la population auront la gueule de bois et retourneront tête baissée vaquer à leurs espoirs corrompus, jusqu’en 2022.

J’ai perdu le goût de ce cirque. Le pays est au bord du burn out et à la fin de cet article, je ne sais toujours pas ce que je peux faire. Cercle vicieux et vertigineux. Ce qui me fait peur, c’est ma propre résignation et cette colère stérile qui ne fait qu’engendrer de la colère stérile. À quel moment la somme de ces colères pourra-t-elle produire un son commun, un premier pas vers une remise au goût du jour de notre dignité ?

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 10:05
Les « primaires de la gauche », Mélenchon et la présidentielle de 2017

A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, les grands médias veulent enfermer ce scrutin dans une compétition entre trois candidats, trois partisans du système, trois fidèles serviteurs des riches et des puissants : Hollande (ou Valls), Juppé (ou Sarkozy) et Marine Le Pen. Les autres candidats ne seraient dignes d’intérêt que comme « réserves de voix » pour les qualifiés du deuxième tour. Dans cette configuration, Marine Le Pen jouerait le rôle habituel d’épouvantail au premier tour (pour voter PS) et, le cas échant, au deuxième tour (pour voter PS ou Les Républicains). Alors, tout irait pour le mieux dans la meilleure des démocraties bourgeoises.

La classe dirigeante espère que cela permettra au candidat des Républicains de l’emporter face à un PS très affaibli par le bilan économique et social du gouvernement. Mais cette perspective – comme d’ailleurs celle d’une victoire de Hollande ou consorts – suscite très peu d’enthousiasme dans la masse des jeunes et des travailleurs. La majorité d’entre eux rejette à la fois Les Républicains et le PS, comme on l’a vu aux élections régionales de décembre dernier. L’abstention réelle, au premier tour, s’élevait à plus de 55 % (et plus de 70 % chez les jeunes). Comment s’en étonner ? Depuis des décennies, la « gauche » et la droite se succèdent au pouvoir sans que rien ne change – sinon en pire, en particulier depuis la crise de 2008.

Au fil des années, des coupes budgétaires et des plans sociaux, d’énormes quantités de colère et frustration se sont accumulées sous la surface de la société. Elles peuvent exploser à tout moment. Un mouvement social de très grande ampleur contre la loi Travail est tout à fait possible. Cela changerait radicalement l’ambiance politique dans le pays – et pourrait contribuer à balayer le scénario électoral élaboré par la classe dirigeante, pour 2017. Dans tous les cas, la situation politique actuelle se caractérise avant tout par son extrême volatilité. Les scénarios écrits d’avance n’en sont que plus douteux.

La crise du Front de Gauche

Après des années de crise économique, de politiques d’austérité et de croissance du chômage, la colère s’est essentiellement exprimée, sur le plan électoral, par une abstention massive et une poussée du Front National. Or, il est évident qu’une cristallisation politique sur la gauche du PS est non seulement possible, mais même inévitable, à un certain stade. Si elle n’a pas encore eu lieu, c’est surtout parce que les dirigeants du Front de Gauche n’ont pas été à la hauteur de la situation. Le succès de la campagne de Mélenchon, en 2012, était plein de promesses. Mais dès les élections municipales de mars 2014, le Front de Gauche s’est profondément divisé. Le PCF s’est compromis dans des alliances au premier tour avec le PS, pendant que le Parti de Gauche s’alliait aux Verts (qui étaient au gouvernement). Après quoi les divisions ont continué, tout comme les alliances et manœuvres opportunistes avec le PS et les Verts.

Il a donc manqué, en France, ce qui a surgi en Grèce (Syriza), en Espagne (Podemos) et en Grande-Bretagne (Corbyn) : un véhicule politique permettant à la colère des masses de s’exprimer sur la gauche. Certes, le cas de Syriza montre que d’autres problèmes se posent ensuite ; nous y reviendrons plus loin. Mais l’expérience de ces trois pays souligne l’extrême rapidité du processus de cristallisation de gauche, dès lors que les conditions sont réunies. En France, il y a un large espace politique vacant sur la gauche du PS. Cet espace est d’ailleurs aujourd’hui bien plus important qu’en 2011-2012, car la politique du gouvernement Hollande a détruit les dernières illusions de millions d’électeurs dans la direction du PS.

La présidentielle de 2017 va susciter énormément d’intérêt dans la population. Et comme nous venons de l’expliquer, une candidature d’opposition de gauche au PS aurait beaucoup de potentiel, à condition d’être suffisamment offensive et radicale. Des dizaines de milliers de militants du Front de Gauche sont prêts à se jeter dans la bataille. Malheureusement, la division du Front de Gauche a franchi une nouvelle étape. Pour 2017, nous faisons face à deux initiatives très divergentes : la direction du PCF propose des « primaires de la gauche », pendant que Jean-Luc Mélenchon avance sa candidature sous la bannière d’un nouveau mouvement à construire : « La France insoumise ».

L’erreur primaire des dirigeants du PCF

Pierre Laurent et la direction du PCF soutiennent l’idée d’une « primaire » à laquelle pourrait participer tout ce que « la gauche » compte d’opportunistes, de réformistes modérés et d’ex-ministres du gouvernement Hollande. C’est une erreur flagrante qui suscite beaucoup de doutes dans les rangs du parti. Elle sème le trouble jusqu’au sommet : plusieurs dirigeants nationaux, dont Marie-George Buffet, ont fait connaître leur opposition à cette démarche.

L’essentiel a été dit, notamment par Mélenchon, contre ce projet de « primaires de la gauche ». Y participer implique de s’engager publiquement à soutenir le vainqueur du processus, même si ses idées, son programme et son parcours ne sont pas à la hauteur de la situation. C’est pour le moins risqué. Imaginons par exemple que Cécile Duflot, girouette notoire et ex-ministre du gouvernement Hollande, se présente à la primaire et, par malheur, l’emporte. Le PCF devrait alors faire campagne pour une candidate qui a soutenu pratiquement toutes les lois réactionnaires depuis 2012 ? La même question se pose, bien sûr, à propos des girouettes Hamon, Aubry, Montebourg – et tant d’autres.

« C’est de la folie », se disent bien des militants du Front de Gauche. Oui, mais comme l’écrivait Shakespeare au sujet d’Hamlet, « il y a de la méthode dans cette folie ». Il y a une logique sous-jacente, la même qui est à l’œuvre dans la plupart des erreurs de la direction du PCF. Cette logique découle du lien de dépendance organique, bureaucratique, entre l’appareil du PCF – élus, permanents, finances – et celui du PS. C’est ce qui explique que Pierre Laurent se soit révélé incapable de rompre clairement avec le PS, ces dernières années, malgré la politique réactionnaire du gouvernement Hollande. Et de ce point de vue, Mélenchon pose désormais un problème à la direction du PCF, car il tire à boulets rouges sur la direction du PS et rejette les alliances avec ce parti. Avec les primaires, Pierre Laurent botte en touche et espère qu’un candidat providentiel, moins hostile au PS, offrira une alternative crédible à Mélenchon. C’est loin d’être évident.

Pierre Laurent lui-même sera-t-il candidat aux primaires ? Il l’évoque avec un enthousiasme très modéré. De la base au sommet du parti, rares sont ceux qui s’enthousiasment à l’idée d’une telle candidature. Une minorité de militants réclamera une candidature issue du PCF. Mais laquelle ? Obnubilé par la sauvegarde de son réseau d’élus, l’appareil du PCF n’a pas été capable, ces dix dernières années, de faire émerger des dirigeants comparables à Mélenchon, comme orateurs et débatteurs. C’est un fait reconnu et déploré par bien des militants communistes. Et ils savent que dans une élection présidentielle, les capacités du candidat ne sont pas un facteur secondaire.

En même temps qu’elle se lance dans le pari désespéré des primaires, la direction du PCF annonce plus ou moins la fin du Front de Gauche. Mais dans la conscience de millions de personnes, le Front de Gauche a acquis une existence indépendante des dirigeants du PCF. De nombreux militants, sympathisants et électeurs du Front de Gauche ne veulent pas y renoncer à la légère, et ce, d’autant que pour toute alternative, on les met devant le fait accompli de deux stratégies contradictoires pour 2017 : les primaires ou Mélenchon. Et on leur demande de choisir l’un ou l’autre camp, sans avoir même organisé des débats internes rassemblant toutes les forces du Front de Gauche. Ce n’est pas sérieux et pas démocratique.

La candidature de Mélenchon

Fort de sa notoriété, qui dépasse de loin celle de tout autre dirigeant de la « gauche radicale », Mélenchon espère cristalliser un mouvement politique massif autour de sa candidature. Il l’a annoncée à 14 mois du vote pour donner à ce mouvement le temps de se construire. Cependant, cette démarche soulève plusieurs problèmes.

Mélenchon présente sa candidature comme « hors partis » – tout en invitant les partis et organisations de gauche à le soutenir. Le fait est qu’à la différence de sa campagne de 2011-2012, il n’est pas soutenu par l’appareil du PCF. Par ailleurs, le Parti de Gauche soutient sa candidature, mais ce parti est en crise et ne compte tout au plus que 2 à 3000 militants actifs. Mélenchon est donc « hors-parti »… faute de parti donnant d’emblée à sa campagne une large base militante. D’où sa volonté de lancer un nouveau mouvement, « la France insoumise ».

Aux journalistes et adversaires qui soulignent son « isolement », Mélenchon répond qu’il a immédiatement reçu le soutien de dizaines de milliers de sympathisants, via le site de sa campagne, et qu’il fait salle comble dans ses réunions publiques. Encore une fois, la notoriété de Mélenchon est indiscutable. Elle découle à la fois de ses capacités personnelles et d’une certaine radicalité de son discours. Mais lorsqu’il dit s’adresser au « peuple » indépendamment des partis, cela pose un problème évident. Le « peuple » – entendu comme la masse des exploités et des opprimés – n’est pas politiquement homogène. Il est traversé par toutes sortes d’idées contradictoires, y compris réactionnaires. Dès lors, ses couches les plus conscientes et les plus militantes doivent se regrouper dans une organisation impulsant et dirigeant la mobilisation des couches retardataires. C’est justement ce qu’on appelle un parti. Il est vrai qu’aujourd’hui les partis sont souvent discrédités, comme Mélenchon le souligne. Mais ce n’est pas une raison pour y renoncer. D’ailleurs, Mélenchon lui-même n’y renonce pas, puisque ses « comités de soutien » sont animés par des militants du Parti de Gauche, à ce stade.

Personne n’a encore trouvé le moyen d’organiser une lutte politique sérieuse contre le système capitaliste, son appareil d’Etat, ses partis et ses médias sans développer un mouvement politique regroupant non tout « le peuple », mais d’abord sa couche la plus consciente et la plus déterminée. La campagne de Mélenchon ne sera vraiment utile – et ne peut être couronnée de succès – que si elle contribue à faire avancer l’organisation politique de la jeunesse et du mouvement ouvrier dans sa lutte contre le capitalisme en crise. Car cette lutte ne s’arrêtera pas le 7 mai 2017, quel que soit le vainqueur de l’élection.

Pour une discussion démocratique du programme

Ceci pose la question du contrôle démocratique de la campagne de Mélenchon. Les jeunes et les travailleurs qui s’impliquent dans une campagne électorale doivent avoir leur mot à dire, participer à l’élaboration du programme et des initiatives. En particulier, la question du programme que va défendre Mélenchon ne peut pas être laissée à son appréciation et celle de son entourage.

Mélenchon dit qu’il veut reprendre et « compléter » le programme du Front de Gauche de 2012, L’Humain d’abord, qui s’était vendu à plus de 400 000 exemplaires. C’est un bon point de départ. Mais qui décidera ce qui doit être modifié, dans ce programme ? Et suivant quel processus démocratique sera-t-il modifié ? Les contributions individuelles postées sur le site internet de « la France insoumise » ne suffisent pas. Le programme doit être collectivement débattu et amendé par les militants – à commencer par ceux du Front de Gauche qui sont prêts à y prendre part. Une « Conférence nationale » pourrait marquer l’aboutissement d’un tel processus démocratique, qui permettrait d’impliquer un maximum de militants.

Une large discussion sur le programme est d’autant plus nécessaire que, depuis 2012, des événements politiques majeurs ont eu lieu à l’échelle internationale. Il faut en tirer les leçons, notamment programmatiques. Prenons l’exemple de la crise grecque. Lors de la victoire électorale de Syriza, en janvier 2015, tous les dirigeants du Front de Gauche – Mélenchon compris – soutenaient le programme réformiste et la démarche d’Alexis Tsipras, qui se proposait de négocier avec la « troïka » l’allègement de la dette publique grecque et la mise en œuvre d’un programme ambitieux de réformes progressistes. On connait la suite : la « troïka » a refusé toute négociation et exigé de Tsipras qu’il renonce à son programme social au profit d’un troisième Mémorandum. Le premier ministre grec a capitulé le 13 juillet et, depuis, soumet le peuple grec à un nouveau régime d’austérité drastique.

Quelles leçons doit-on tirer de ce revirement brutal ? Mélenchon explique qu’il faut « rompre avec les traités européens ». Ces traités sont réactionnaires ; ils doivent être rejetés. Mais ils ne sont qu’une expression politique du capitalisme européen. Il faut donc rompre avec le système réactionnaire – le capitalisme – sur lequel reposent ces traités. Il faut trancher la question : qui doit diriger l’économie ? Les travailleurs, qui produisent tout – ou quelques centaines de grandes familles capitalistes avides de profits ? Tsipras a capitulé parce qu’il a refusé de s’engager dans la seule voie lui permettant de réaliser son programme : l’expropriation des grands capitalistes grecs, la répudiation de la dette publique et un appel aux autres peuples d’Europe pour qu’ils suivent cette voie.

Les choses se poseront dans les mêmes termes en France. Il ne sera pas possible d’enrayer la régression sociale et d’engager des réformes progressistes sur la base du capitalisme en crise, c’est-à-dire tant que l’économie sera dominée par une poignée de parasites géants. Cette idée manquait au programme L’Humain d’abord. Il faut l’y introduire.

Conclusion

Jean-Luc Mélenchon est la figure la plus connue et la plus appréciée du Front de Gauche. Il est capable de défendre avec vigueur et fermeté les victimes du capitalisme, comme il l’a fait à l’occasion du lynchage médiatique des travailleurs d’Air France, en octobre dernier. Il a aussi bien des défauts politiques ; c’est du moins notre point de vue, comme marxistes. Mais en l’absence d’une candidature alternative crédible, celle de Mélenchon ne devrait pas poser de problèmes aux organisations du Front de Gauche. Si la direction du PCF refuse de soutenir Mélenchon, ce n’est pas parce qu’elle vibre d’un authentique enthousiasme pour les « primaires », mais parce qu’elle considère que Mélenchon est trop à gauche, et notamment trop agressif à l’égard du PS.

Les militants communistes ne peuvent pas accepter cette situation. Quoi qu’ils pensent de Mélenchon, ils doivent exiger de leurs dirigeants qu’ils renoncent aux « primaires de la gauche ». Ce serait un premier pas important vers une candidature unitaire du Front de Gauche. Mais il y en a un deuxième, lui aussi indispensable : Mélenchon doit faire en sorte que sa campagne, son organisation et son programme soient sous le contrôle des militants qui s’engagent, sur le terrain, pour faire émerger une alternative de gauche à l’austérité permanente. C’est une condition sine qua non de son succès.

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 09:45
Valls présente sa loi travail revisitée

"rétro pédalage" et "communication", voilà les deux termes choisis par le négociateur de la CGT pour la loi "travail" pour caractériser l'attitude de Valls hier. Comme on pouvait l'anticiper , la CFDT a joué "la bouée de sauvetage". Son secrétaire confirme sa posture de Berger(on) du XXI ème siècle . Le chœur médiatique s'extasie, si les syndicats archaïques et le MEDEF sont mécontents, "c'est que le point d'équilibre a été trouvé". Les articles qui suivent soulignent à quel point le fond de ce texte est maintenu et le rôle joué par la CFDT . Reste à savoir si l'enfumage produira ses effets démobilisateurs; Première réponse jeudi 17 mars...

lire la suite : http://fdg50.blogspot.fr/2016/03/valls-presente-sa-loi-travail-revisitee.html

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 09:41
Sorties: à ne pas manquer cette semaine...

Mercredi soir: sous les Pylones à Coutances

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 08:56
Les femmes valent mieux que ça !

COMMUNIQUE :

Nous accueillons avec colère la soirée d'élection de Miss Manche (ce soir à Condé/Vire), manifestation d’un autre âge, reléguant les femmes au rôle d’objet, 4 jours seulement après la Journée Internationale de Défense des Droits des Femmes !

La FSU revendique depuis sa fondation la promotion d’une éducation anti-sexiste à destination des jeunes.

Ce type de concours ancre les jeunes filles dans des schémas archaïques et les soumet à un modèle dominant dans lequel l'apparence des femmes primerait sur leurs qualités : la beauté ne doit être qu’extérieure et l’individu ne doit pas se comporter en humain, exprimer des émotions, réfléchir, donner à un sens à sa vie.

De la même façon, il montre aux hommes (et aux jeunes garçons) comment une "vraie" femme doit se comporter et ce à quoi elle doit ressembler.

Cette glorification d’une féminité stéréotypée contribue au maintien d’un climat délétère allant à l’encontre d’une recherche de l’égalité femmes-hommes, montrant à chacun quelle est sa place assignée par la société. Chaque jour, les enseignants travaillent à réduire le sexisme ordinaire et ce type de manifestation ne peut que ruiner leurs efforts pour construire une société dans laquelle les femmes auront le respect qui leur est dû, à l’égal des hommes.

La FSU, syndicat de transformation sociale, ne peut que dénoncer cet événement.

Jérôme Dutron, co-secrétaire départemental de la FSU

2 bis rue Léon Déries - Maison des Syndicats - 50000 Saint-Lô

09 50 15 53 54 - http://sd50.fsu.fr

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 09:34
La Honte ! Hollande décore en catimini le prince héritier saoudien de la Légion d’honneur

Mohammed Nayef, le prince héritier d'Arabie saoudite, a été décoré de la Légion d’honneur par François Hollande vendredi, suscitant de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux, en raison de la situation des droits de l’Homme dans le pays.

La visite, inscrite à l’agenda de François Hollande, devait rester discrète. L’Élysée n’avait d’ailleurs pas communiqué sur l’événement. Et pour cause, le chef de l’État a décoré de la Légion d’honneur vendredi 5 mars le prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed ben Nayef, également ministre de l'Intérieur,

Cette décoration a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux en raison de la situation des droits de l’Homme dans le pays. Plusieurs internautes ont notamment dénoncé le manque de respect des droits des femmes

En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, selon un décompte s'appuyant sur des chiffres officiels, un niveau inégalé depuis vingt ans dans ce royaume ultra-conservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique. Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort dans des affaires de terrorisme, de meurtre, viol, vol à main armée

et trafic de drogue.

D'autres décorations de la Légion d'honneur ont suscité des protestations, notamment celle de Vladimir Poutine en 2006 ou celle du patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi en 2015.

La Légion d'honneur du prince héritier d'Arabie Saoudite massacrée par Sophia Aram

http://www.franceinter.fr/reecouter-diffusions/439231

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