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On ignore si Jean-Michel Blanquer a suivi, mardi 5 décembre, la publication par l’OCDE des résultats de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) 2022. Mais on est à peu près certain que, pendant le discours du secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques, Mathias Cormann, les oreilles de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, chantre de la « continuité pédagogique » et de « l’école ouverte » pendant la pandémie de Covid, ont dû siffler copieusement.
Car, si on voulait résumer en deux points les enseignements de l’enquête internationale, ce serait les suivants : les résultats sont catastrophiques partout, le Covid en est la raison principale mais pas unique ; et c’est encore pire en France, où on nous assurait pourtant que les mesures prises permettraient aux élèves français de s’en sortir mieux que les autres.
Une pluie de bombes sur le sud de Gaza, où l’armée israélienne étend désormais son offensive
Après une semaine de trêve, les zones de Khan Younès et de Rafah ont été bombardées. Au moins 200 Palestiniens ont été tués depuis la reprise des combats, selon le ministère de la santé local.
Par Clothilde Mraffko (Jérusalem, correspondance) et Ghazal Golshiri Publié le 2 décembre 2023
Devant les ruines d’un immeuble détruit par une frappe israélienne, dans le camp de réfugiés de Rafah, le1erdécembre. MOHAMMED ABED / AFP
Quelques secondes après 7heures, vendredi 1erdécembre, les explosions ont à nouveau déchiré le ciel bleu de Gaza. La fragile trêve négociée de haute lutte entre Israël et le Hamas a pris fin au bout d’une semaine, les deux parties se rejetant la responsabilité de sa rupture. L’armée israélienne a assuré samedi mener des bombardements «à travers l’ensemble de la bande de Gaza». Les Gazaouis, déjà largement épuisés par les quarante-huit jours de la première phase de l’offensive, survivent dans des conditions chaotiques. Deux tiers des quelque 2,3millions d’habitants de l’enclave ont déjà été déplacés – la plupart ont vu leur maison bombardée, n’emportant que de rares affaires avec eux.«Je n’ai aucune idée de ce que nous allons faire, confiait sur Instagram la journaliste Youmna El Sayed vendredi en fin d’après-midi.Mais la peine que nous ressentons depuis quelques heures est immense.» Depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7octobre, plus de 15000Palestiniens ont été tués, dont au moins 200lors de ces vingt-quatre dernières heures, selon le ministère de la santé local. Le Comité pour la protection des journalistes a recensé la mort de trois nouveaux confrères, le 1erdécembre à Gaza, ce qui porte à 61le nombre de professionnels des médias tués depuis l’attaque du Hamas du 7octobre(54Palestiniens, 4Israéliens et 3Libanais). Bombardements et combats ont fait rage dans le nord de l’enclave, sur lequel s’était concentrée l’offensive israélienne jusqu’alors, dans le quartier de Cheikh Redouane de la ville de Gaza ou sur le camp de réfugiés de Jabaliya. L’armée israélienne a cette fois aussi pilonné le sud, faisant plus d’une quarantaine de victimes à Rafah selon le ministère de la santé local. Elle a également tracé une ceinture de feu à l’est de Khan Younès où des affrontements avec les combattants palestiniens ont eu lieu dans la nuit.
«Il y a des explosions partout»
Quelques heures plus tôt, les habitants avaient reçu l’ordre d’évacuer cette zone et de se diriger vers Rafah, à l’extrémité sud de la bande côtière. Une consigne qui a plongé dans la confusion Murad Abed, jeune médecin et référent de l’ONG Médecins du Monde pour les questions de santé mental à Gaza. Avant de lancer son offensive, en novembre,l’armée israélienne avait contraint les habitants du nord de l’enclave à partir vers le sud, ce qui avait déclenché un immense mouvement de population, de près d’un million de personnes. Faudrait-il que ces déplacés s’entassent tous à Rafah, le cul-de-sac de Gaza,lui-même bombardé? «Il y a des explosions partout», constate le médecin, contacté par WhatsApp, qui vit à Khan Younès et travaille à Deir Al-Balah, une localité voisine.Selon Murad, les appels de l’armée n’ont pas suscité, pour l’instant, de nouvel exode.«Les centres d’accueil pour les déplacés [les écoles et les hôpitaux] sont surpeuplés. Il n’y a plus de place et les gens le savent. De plus, la route qui mène de Khan Younès à Rafah est jonchée de débris», observe le médecin. Lors de la première phase de son offensive, l’armée israélienne a mené des bombardements indiscriminés, qui ont tué plus de 6000 mineurs palestiniens, selon les chiffres du ministère de la santé local.Confrontée aux images de ce carnage, l’administration américaine a demandé à son allié israélien, en échange de son appui diplomatique, de procéder avec davantage de précaution.«J’ai clairement indiqué qu’après la pause, il était impératif qu’Israël mette en place des protections claires pour les civils et pérennise l’assistance humanitaire. Comme nous l’avons vu aujourd’hui même, Israël a déjà pris des mesures à cet égard, notamment en diffusant des informations», s’est félicité vendredi Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, en visite dans la région pour la troisième fois depuis le 7octobre.Sur le nouvel ordre d’évacuation largué par l’armée israélienne depuis le ciel sous forme de prospectus vendredi matin figure un QR code. Ce dernier ouvre l’accès à une carte découpant Gaza en plusieurs centaines de petits cantons. A chacun d’eux, un numéro a été assigné et l’armée israélienne a appelé«les résidents à localiser la zone pertinente pour eux et à agir si on leur demande de l’évacuer». Sans plus de précisions et de garanties...«On ne comprend rien à ces cartes!, s’agace Samir Zaqout, directeur de l’ONG palestinienne de défense des droits humains Al-Mezan, originaire de la ville de Gaza, mais qui s’est réfugié à Rafah depuis le début de la guerre.
«Ils créent une catastrophe humanitaire»
Dans la bande de sable assiégée, l’électricité est coupée et la plupart des gens n’ont pas Internet pour lire le QR code. «Cela ne fait juste qu’accroître la peur des gens, poursuit Samir Zaqout. Ils ne savent plus où aller.Depuis ce matin, on vit notre pire journée à Rafah. Ils ont menacé Khan Younès, exigeant d’évacuer vers Rafah, et pourtant c’est là que les frappes sont les plus intenses et les plus violentes. L’expérience nous montre qu’il n’y a aucun lieu sûr: tout cela n’est qu’inepties.»Sa voix fatiguée marque une pause dans les messages vocaux qu’il parvient à envoyer à la faveur d’un quart d’heure de connexion Internet. «La trêve n’a pas changé grand-chose», constate-t-il. Israël, selon lui, continue de bombarder de manière aveugle,causant des dégâts gigantesques et tuant,«en grande majorité, des civils». «Aujourd’hui, ils ont visé la maison à côté de celle d’un collègue: ses deux enfants se sont retrouvés sous les décombres et sa femme a été blessée, sans raison. Ils tuent pour tuer, ajoute-t-il.Je crois que c’est une manière de contraindre les gens à faire pression sur le Hamas, à défaut de remplir de vrais objectifs militaires. Ils créent une catastrophe humanitaire de toutes pièces.»Eau et nourriture manquent. Vendredi, les Israéliens ont mis leur veto au passage du moindre convoi humanitaire par le terminal de Rafah, la seule porte d’accès à Gaza. Les Américains prévoient que l’aide soit à nouveau autorisée, mais en quantité très réduite.Les organisations internationales alertaient pourtant déjà, pendant la trêve, sur l’insuffisance de cette assistance. Les étals des supermarchés sont vides, et l’aide ne parvient pas à tous les habitants.
«Une guerre contre les enfants»
«Même pendant le cessez-le-feu, il y avait une grave pénurie de fournitures médicales, s’inquiète Sarah Davies, responsable des relations publiques au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Un de nos chirurgiens vient de me dire qu’ils ont dû amputer la moitié de la jambe d’une fillette de 4ans, car sa blessure ne pouvait pas être traitée. Il y a des patients hospitalisés pendant plusieurs jours, avec des brûlures et des blessures graves qui ne peuvent être soignées faute de ressources humaines suffisantes, de matériel disponible, de médicaments.»Sur les 35 hôpitaux de la bande de Gaza, seule une quinzaine fonctionne encore, de manière partielle. En visite dans l’un d’eux, un des représentants de l’Organisation mondiale de la santé, Rob Holden, a décrit une situation «digne d’un film d’horreur. Quand vous entrez là-bas, vous trouvez des patients étendus au sol avec les blessures les plus graves que vous pouvez imaginer». «Des corps sont alignés sur un parking, dehors, [et] le sol est juste recouvert de sang», en attendant que les proches viennent les identifier, ajoute-t-il, dans un compte rendu publié par les Nations unies.Son collègue de l’Unicef, James Elder, lançait ainsi quelques heures après la fin de la trêve un cri d’alarme dans une vidéo tournée dans un autre hôpital, dans le Sud: «Nous ne pouvons pas voir plus d’enfants avec des blessures de guerre, des brûlures, des éclats d’obus recouvrant leur corps, des os brisés. L’inaction de ceux qui ont de l’influence permet que des enfants soient tués. Ceci est une guerre contre les enfants».
Clothilde Mraffko(Jérusalem, correspondance) et Ghazal Golshiri
En réaction au « Black Friday », le « Green Friday » veut promouvoir une consommation responsable et éthique ce vendredi 24 novembre. À l'origine de cette initiative, le président de la Fédération Envie, Jean-Paul Raillard, veut montrer qu’il est possible de réparer des appareils plutôt que de les jeter.
Ce vendredi 24 novembre, une partie de l’argent dépensé dans les entreprises adhérentes est reversée à des associations militantes pour une consommation responsable.
Comment est né le collectif Green Friday ?
Jean-Philippe Raillard
Directeur du réseau Envie
Nous avons créé l’association Green Friday en 2017. L’objectif était de réunir plusieurs associations et entreprises pour valoriser le réemploi solidaire et la consommation durable. Parmi ces associations, nous comptons Emmaüs France, mais également les ressourceries d’Île-de-France.
Les entreprises qui adhèrent à Green Friday s’engagent à reverser 10 % du chiffre d’affaires du Black Friday à l’une des associations partenaires que compte le collectif. Cette année, les deux associations partenaires sont Halte à l’obsolescence programmée (HOP) et Zero Waste France, une association qui milite en faveur du zéro déchet. En 2022, l’opération Green Friday a permis de reverser 20 000 euros aux associations.
Quel est l’objectif ?
Avec Green Friday, nous voudrions faire comprendre aux gens qu’ils ne doivent pas se laisser berner par les sirènes du Black Friday. Nous ne sommes pas là pour faire la morale au consommateur, encore moins pour le culpabiliser. Nous cherchons avant tout à lui montrer qu’il existe des alternatives plus économiques et écologiques que l’achat neuf. On peut réparer un appareil défectueux.
S’il ne fonctionne plus, il est possible d’en faire don à une association qui pourra le rénover et le revendre. Acheter n’est pas un acte anodin. Nous souhaiterions que le consommateur réfléchisse bien avant de faire le choix d’acheter un nouvel objet. Au-delà de la problématique posée par leur empreinte environnementale, de nombreux produits électroménagers sont, en outre, fabriqués dans des conditions sociales désastreuses.
Selon un sondage que vous venez de publier, les Français sont plutôt favorables aux produits d’occasion. Quels sont les facteurs qui expliquent cet engouement ?
Les résultats du sondage OpinionWay, que nous avons commandé à cette occasion, montrent en effet que près de 9 Français sur 10 se déclarent prêts à acheter des produits d’occasion et d’électroménager reconditionnés. Mais on se rend également compte avec ce sondage que beaucoup de Français sont prêts à faire le Green Friday tout en continuant à acheter sous la bannière du Black Friday. Ils ne perçoivent pas l’ambivalence. Les résultats montrent que la surconsommation est une question de perception.
Israël-Palestine: « Il y a quelque chose de brisé que les deux parties en conflit ont la charge de réparer ensemble»
Tribune
Jean-Christophe Attias, historien et philosophe, directeur d’études à l’EPHE/Université PSLEsther Benbassa, ancienne sénatrice, directrice d’études émérite à l’EPHE/Université PSL, où elle enseigne l’histoire du judaïsme moderne.
Dans une tribune au «Monde», Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias, spécialistes de l’histoire du judaïsme, soulignent la nécessité pour les Israéliens comme pour les Palestiniens de penser leur humanité commune. Ils y voient la condition pour réparer ce qui a été brisé et construire la paix.Publié le 17 novembre 2023 La radicalité de l’expression de certaines revendications, dans nos rues, sur nos réseaux sociaux, laisse pour le moins songeur. La brutalité et le simplisme des prises de position de trop de politiques, quel que soit le «camp» qu’ils prétendent soutenir, n’ont pas peu contribué à hystériser le débat. Et à encourager dérives islamophobes et antisémites dans certaines franges heureusement toujours minoritaires de notre société. Qui sont donc «les amis du soutien inconditionnel au massacre» qu’a évoqués Jean-Luc Mélenchon le 7novembre sur le réseau social X pour qualifier les participants à la marche contre l’antisémitisme de Paris?A quoi sert-il de les dénoncer, qui plus est sans les nommer? Que signifie, encore, «libérer la Palestine du fleuve à la mer», [un slogan utilisé depuis les années 1960dans les manifestations propalestiniennes]? S’agit-il de noyer Juifs et Arabes vivant entre Jourdain et Méditerranée dans un seul et même Etat palestinien laïc (en invisibilisant les premiers)? S’agit-il d’intégrer les Israéliens juifs à une structure étatique nouvelle, éventuellement fédérale et clairement binationale? Ou s’agit-il d’éradiquer purement et simplement l’État d’Israël et de chasser les habitants juifs du pays?
Refuser de tomber dans le piège de la déshumanisation.
Ces questions sont trop graves et méritent mieux que quelques slogans simplificateurs. D’autant que ceux dont il est question sont d’abord des hommes et des femmes, Palestiniens ou Israéliens, peu importe, des hommes et des femmes couverts de cicatrices invisibles – celles de la Shoah et des pogroms, celles de la Nakba –, des hommes et des femmes ayant une histoire, une mémoire, un visage et des liens, des gensvivants, souffrants et mortels. Exactement comme nous ici.De fait, le premier des pièges où nous devons refuser de tomber est celui de la déshumanisation. Si les atrocités commises par les troupes du Hamas nous ont sidérés et révoltés à ce point, si les troupes du Hamas ont pu les commettre, les mettre en scène, les filmer, en diffuser cyniquement les images, c’est que celles et ceux qui en ont été les victimes, civils, femmes, nourrissons, enfants, vieillards, n’étaient plus perçus par leurs assaillants comme des semblables, comme des humains.D’une autre façon, si la mort de milliers de civils palestiniens de Gaza bombardés par Israël peut être présentée froidement par certains comme un dommage collatéral regrettable, largement imputable à la stratégie du Hamas, et hélas inévitable voire nécessaire, ce n’est que parce qu’on invisibilise les visages, les souffrances, les vies, l’histoire – l’humanité – des civils que l’on sacrifie.
Faire la paix sera long et difficile.
Aucune souffrance ne doit être ignorée. Aucun crime ne doit être oublié. Tous doivent être jugés et châtiés. Reste que le premier devoir de qui veut sincèrement la justice et la paix est de reconnaître en l’autre, fût-il son ennemi, un semblable, un humain, un frère, une sœur. De l’islam et du judaïsme, dont les deux parties en présence font à peu près ce qu’elles veulent pour justifier leurs actes les plus odieux et leurs objectifs les plus fous (Palestine sans Juifs ou Grand Israël), nous pouvons au moins garder une idée, une seule: nous sommes tous fils et filles d’Adam – banû Adam, en arabe, benei Adam, en hébreu.Au Proche-Orient comme ailleurs, aujourd’hui plus que jamais, c’est cette évidence, qui n’a besoin d’aucune sanction divine, ni de l’approbation d’aucun clerc, imam, rabbin ou prêtre, c’est cette évidence à chaque instant niée et bafouée par des hommes des deux camps, qu’il convient de restaurer. Il n’y a pas d’«animaux humains» au Proche-Orient, comme l’a dit le ministre israélien de la défense. Ni d’êtres démoniaques. Juste des humains. Si criminels soient-ils parfois.On ne fera pas la paix avec le Hamas? Soit, on le comprend. On ne fera pas la paix avec M.Nétanyahou et sa clique? On le comprend aussi. Il faudra pourtant bien qu’Israéliens et Palestiniens, eux, fassent la paix. Ce sera long, ce sera difficile. Il y aura des avancées, de brusques reculs. On remettra cent fois l’ouvrage sur le métier. Mais il n’y aura en tout cas qu’un seul préalable à satisfaire: la conscience qu’il y a là quelque chose de brisé qu’il est à charge pour les deux parties en conflit de réparer ensemble. La «réparation du monde», dans le judaïsme, le tikoun ‘olam, est entre les mains des hommes, et d’eux seuls.
Le temps est venu de la réparation et de la modestie.
Or, toute réparation est bricolage. Aucune ne sera un retour au statu quo ante. Lequel, d’ailleurs? Celui du XIXe siècle? Celui du XVIe? Celui des temps bibliques? Cette réparation n’abolira pas la Nakba, elle n’en effacera pas la mémoire douloureuse, elle cherchera pratiquement, dans les faits, sur le terrain, à en atténuer les effets, à en panser les plaies. Elle n’effacera pas davantage le traumatisme des pogroms, de la Shoah. Elle ne ressuscitera pas les morts. Elle sera, avec la paix, le seul hommage véritablement digne que l’on pourra leur rendre. Et le seul vrai soulagement que l’on pourra apporter aux vivants.Il faudra renommer les lieux, repenser l’espace, le réorganiser, se le partager d’une manière inédite. Il faudra faire de même avec le pouvoir, les langues, les cultures. Il faudra permettre aux deux populations de s’inventer un destin qui leur soit à la fois propre (singulier), et commun (partagé). Il faudra, en un mot, inventer. Et ne jamais hésiter à reprendre sa copie. Tout en luttant contre les vieux réflexes de haine, de rancune et de défiance mutuelle.Quels leaders pour lancer un tel mouvement et pour entraîner derrière eux une majorité de leurs populations? Marwan Bargouti, du côté palestinien? Qui, du côté israélien? Nul ne le sait en cet instant. Il serait pourtant grand temps d’y songer. Le rêve aveugle d’un Theodor Herzl (1860-1904)a tourné au cauchemar. Pour les Palestiniens, bien sûr. Et pour les Juifs aussi. Le temps n’est plus au rêve. Le temps est venu de la réparation et de la modestie. Du lent et beau travail des jours. Il se fera là-bas. Nous y aiderons ici.