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1 juin 2020 1 01 /06 /juin /2020 15:56

Agissons pour le climat Granville Terre et Mer

Siège social AGORA Granville

 

La pandémie que nous venons de vivre et qui n’est pas encore terminée nous pose beaucoup de questionnements.

Pourquoi la santé en France va mal ? La gestion de la crise covid 19, le malaise dans les hôpitaux, le manque d’argent et de moyens aux soignants sont alarmants.

Par contre nous sommes capables de dépenser beaucoup d’argent dans des projets complètement inutiles comme les 2x2 voies (45millions €), l’extension portuaire de Granville, les pesticides que l’on répand à proximité des habitations  avec toutes les conséquences des maladies induites ! Autant de sujets qu’il faut remettre en cause en accentuant au contraire les réponses aux besoins de santé, investir et mettre en place un I R M à l'hôpital de Granville par exemple.

 

La pandémie du Coronavirus a déjà eu et aura des effets dramatiques sanitaires, sociaux, économiques et politiques sur la nation qui atteindront, en particulier, la vie des plus précaires et en feront sombrer un grand nombre dans la pauvreté. Le  gouvernement ; exploitant la « stratégie du choc », c'est-à-dire la sidération et la peur exacerbée par les catastrophes auprès des citoyens, en aura profité pour restreindre encore plus les libertés publiques et s'attaquer, en particulier, au droit du travail.

Il ne fait aucun doute que le déficit des finances publiques s'étant creusé, les collectivités locales  verront leurs dotations et leurs moyens réduits pour subvenir aux besoins de la population. IL convient donc de passer au crible les grands projets locaux inutiles qui concernent la Communauté de Commune Granville Terre et Mer au regard des effets de la pandémie et de la transition écologique qui nécessitent un changement très fort d'orientation des investissements.

 

Nous examinerons le projet de 2x2 voies, l'hôpital, le projet portuaire, les insecticides et la situation particulière de Saint-Jean de Thomas  :

Le Projet de port urbain.

Ce projet vient de faire l'objet d'une nième version présentée par le conseil départemental de la Manche, élaborée sans concertation avec les habitants, les associations locales, et les professionnels du port qui regroupent plus de 50 entreprises liées à la mer.

Certains aménagements concernant le fret maritime, cantonné aux Anglo-normandes, présentés par l'Association pour la Promotion des Ports de Granville (APPG) ont été enfin intégrés, ainsi qu'une zone frigorifique de stockage tout à fait nécessaire. Sans doute l'extension de la zone technique du chantier naval était-elle souhaitable, mais non pas l'aménagement d'un terre-plein de 9000m2 exposé au risque de submersion si l'on prend en considération les conséquences prévisibles du changement climatique sur le niveau des mers. En outre, nul argument crédible n'est toujours opposé à la remise en service de la cale de radoub qui pourrait utilement faire office d’un second élévateur à bateaux.

Le projet prévoit l’augmentation annoncée de 40% des surfaces de bassin pour la création de 480 places supplémentaires. Sans doute le Conseil départemental et la CCI n'ont d'autres perspectives que d'augmenter le bénéfice financier de cette opération sans se soucier du fait qu'un nombre important de bateaux ne quittent pas le port et sans rechercher à l'équiper de dispositifs adoptés par de nombreux ports pour stocker les bateaux ventouses et favoriser une plus large utilisation des places. Le projet se traduira, en outre  par une augmentation de 45 000 m3 de boues à extraire du port de Hérel, toujours rejetées à la base de la tourelle du Loup. La société adjudicataire du dévasement n'est, à ce jour, nullement contrainte par des obligations précises et pas plus par les contrôles des autorités (mais  lesquelles?). Une partie plus importante des vases viendra donc se déposer sur les plages de Hacqueville, du Fourneau, de Saint-Pair et de Jullouville au détriment de l'activité balnéaire et touristique.

Enfin, un « aménagement de la rue des Îles » est prévu pour « adapter l’environnement aux besoins actuels et futurs des activités portuaires ». Les dits besoins ne sont en réalité pas ceux des ports, mais ceux du développement des « activités de tourisme et de loisirs » destinés au versant maritime du tourisme de luxe qui ne concerne que fort peu les intérêts des Granvillais mais cependant poursuivi obstinément par les dernières municipalités.

Hôpital.

Depuis la fusion des deux sites en un CHAG, la stratégie des pouvoirs publics a conduit à un démembrement de l'hôpital de Granville et à une réduction des services ceci au mépris de la prise en considération des populations (13175 habitants pour Granville et 44416 pour la Comcom GTM, 7786 pour Avranches et 21419 pour la Comcom). Réduction d'autant plus absurde que la clinique de la Baie à Saint-Martin des Champs n'a cessé de se développer.  Les maires de Granville n'ont rien fait pour s'opposer aux diktats assortis de mensonges de l'Agence Régionale de Santé.

Service par service, l’hôpital de Granville s'est trouvé dépouillé des services nécessaires à l'accueil d'une population âgée (42% de retraités et 20% de très âgées et handicapées) fréquemment victimes d'infarctus et d'accidents vasculaires cérébraux. Les risques de séquelles invalidantes se sont accrus compte tenu des temps nécessaires aux transferts vers les CHU réalisés par l'unique ligne SMUR. A l'encontre de cette stratégie et quelque soit la crédibilité des promesses du chef de l'Etat en matière de santé, il est urgent de répondre aux besoins suivants :

1 - récupérer une ambulance pour le SMUR 1 et une équipe étoffée qui peut faire office de SMUR 2 (plus de 40% des médecins sont partis en 4 ans malheureusement avec les dégradations des conditions de travail) ou en tous cas, faire en sorte qu'il n'y ait plus de retard des prises en charge des patients ;

2 - un IRM ;

3 - rénovation des urgences ;

4 - récupérer des actes de chirurgie ambulatoire en plus de l'ophtalmologie, la gastrologie et la gynécologie ;

5 - avoir une politique volontariste d'accueil des internes, notamment ceux de spécialités en déficit : gynécologie, cardiologie, gastrologie, o.r.l etc...

La 2x2 voies Avranches - Longueville.

L Association Agissons pour le climat GTM a déposé une demande d'abrogation de ce projet auprès du Préfet de la Manche pour des raisons d'ordre juridiques et environnementales. La déclaration d'utilité publique du 19 octobre 2006 prorogée le 26 11 2011 apparaît, en effet, obsolète au regard de l'évolution des dispositions législatives actuelles ( Loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité de la nature et des paysages) et notamment en matière d'environnement qui visent le zéro artificialisation des terres, la conservation des terres agricoles et, en particulier des zones humides. Hors les opérations déjà réalisées de 3km pour un coût de 28 millions € et la seconde de 4km pour un coût de 38 millions €, le département maintient sa volonté de réalisation finale des trois tronçons qui détruira 14 ha de zones humides et supprimera une exploitation agricole biologique importante.

Pesticides.

La Cour des Comptes, dan un avis récent, a fait le constat que les effets du plan ECOPHYTO mobilisant 400 millions € d argent public demeurent très en deçà des objectifs fixés par le gouvernement d'autant qu'une partie restreinte a atteint les agriculteurs. L'utilisation des pesticides qui avait déjà augmenté de 12% entre 2006 et 2009 et a encore progressé de 24% en 2017. La France est en première ligne pour l'utilisation des pesticides, en Europe, et en quatrième ligne dans le monde. Cédant aux pressions du lobby de l'agroalimentaire le gouvernement à réduit de 5m à 3m la distance des épandages autour des habitations.

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances d’origine naturelles ou artificielles étrangères à l'organisme. Elles peuvent interférer sur le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l'organisme d'un individu et de ses descendants.

L 'association Agissons pour le climat demande en conséquence un moratoire concernant l'usage des pesticides et un soutien déterminé des pouvoirs publics aux nombreux agriculteurs faisant le choix de l'agriculture biologique.

Saint Jean Le Thomas.

Le village de Saint Jean Le Thomas se situe au dessous du niveau de la mer et par conséquent menacé à terme par l'élévation du niveau de la mer. La mise en place d'un épi n'aura pas tenu l'épreuve des tempêtes et des grandes marées tout en polluant l'environnement. Les travaux de recharge de la dune ne semblent guère être à la mesure des risques encourus par les habitants outre les atteintes aux espèces protégées par la législation (art. 411-1 du code de l'environnement).

Une étude de l'édification d'une digue apparaît nécessaire à la protection du village et des habitants en même temps qu'à l'économie des fonds publics utilisés de façon inefficiente.

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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 08:49
Triste palmarès des départements où les ventes de glyphosate sont les plus élevées.
Triste palmarès des départements où le Glyphosate est le plus vendu

Chères amies, chers amis

Le Commissariat Général au Développement Durable vient de publier les chiffres officiels des ventes de pesticides en France, et les résultats sont sans appel.

En 10 ans, entre 2009 et 2018, les ventes de glyphosate ont progressé malgré les « engagements » du Président de la République indiquant en 2017 " qu'en trois ans il n'y aurait plus de glyphosate". Les ventes de cet herbicide ne cessent d’augmenter pour passer de 6292 tonnes en 2009 à 9723 tonnes en 2018 !

Cette course en avant trahit l’inefficacité des plans gouvernementaux de réduction des pesticides

Agir pour l’environnement vous communique le triste palmarès des départements français où les ventes de glyphosate sont les plus élevées :

 

Département Ventes de glyphosate
en 2018 en tonnes
AUBE 457
CHARENTE 324
CHARENTE-MARITIME 311
GIRONDE 289
MARNE 227
CONTEXTE : une hausse générale des ventes de substances actives en France entre 2009 et 2018.

Nos actions pour faire interdire le Glyphosate au moyen d'une loi sont un point d'entrée crucial dans cette bataille contre l’ensemble des produits phytopharmaceutiques. Avec l’objectif final : la sortie totale des pesticides

En 10 ans le taux de progression des ventes de produits phytopharmaceutiques est spectaculaire

Les plans Ecophyto de réduction des pesticides (objectif initial - 50% de pesticides en 2018), qui se succèdent depuis près de 10 ans et ont coûté près d'un demi milliard d'euros, ont démontré toute leur inefficacité

 

Sans grande loi de sortie programmée des pesticides avec un accompagnement technique et financier des agriculteurs sur plusieurs années, rien ne bougera.

 

Pour agir pour l'environnement le gouvernement doit profondément changer de stratégies en cessant de s’en remettre au syndicat agricole majoritaire dont les engagements successifs visant à diminuer l’utilisation des pesticides relèvent au mieux de la prestidigitation.

 

Le temps des belles paroles et des faux engagements vient de s’écraser sur une note du Commissariat Général au Développement Durable dont les données apportent la preuve définitive de la duplicité du gouvernement en matière de réduction des ventes de pesticides.

 

Restons mobilisés !

 

 
 
 
 
Soutenez Agir pour l’Environnement et recevez l'autocollant "Pesticides ? Non Merci !"
Plus nous sommes nombreux, plus nous avons d'impact.
Plus nous avons de soutiens, plus nous pouvons multiplier nos actions pour une planète vivable
autocollant pesticides non merci !
En effectuant un don ponctuel de plus de 15€ (5€ après déduction fiscale) ou tout don mensuel de plus de 3 €, vous recevrez :
  • Un reçu fiscal pour déduire de vos impôts 66% du montant de votre don ;
  • L'autocollant "PESTICIDES ? NON MERCI ! ;
  • Nos campagnes de mobilisation citoyenne durant un an.
FAIRE UN DON
★ Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.
Stéphen, Magali, Mathias, Manon, Aurore, Benjamin, Céline, Alejandra, Michèle, Magali et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
http://www.agirpourlenvironnement.org
http://www.facebook.com/association.agirpourlenvironnement
http://www.twitter.com/APEnvironnement
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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 07:56

 

APPEL A SOUTIEN – L’industrie agro-alimentaire ne nous fera pas taire ! #soutienInesLeraud
 
 
Chères amies, chers amis,
 
Informer sur l’industrie agro-alimentaire est un travail risqué. Inès Leraud, journaliste indépendante et auteure de la bande dessinée "Algues vertes : L'histoire interdite" en sait quelque chose ! Depuis des mois, elle subit de multiples intimidations, menaces et plaintes en diffamation !
 
Nous ne nous tairons pas !
 
Au regard des conséquences de l'agriculture productiviste et des fermes-usines, banalisant la souffrance animale, transformant les paysans en variable d'ajustement de l'industrie agroalimentaire tout en normalisant un univers concentrationnaire vecteur de pollutions diffuses et de pandémies à venir, l’enquête d’Inès Leraud est d’utilité publique.
 
 Nous vous invitons, toutes et tous, à poster des minimessages de soutien à Inès Leraud. Face à la pression insidieuse exercée par le lobby agroalimentaire sur les lanceurs d’alerte, nous devons démontrer que leurs intimidations ne nous impressionnent pas !
 

 

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12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 18:01

 

A Granville :
- 11h, rdv au rond-point du commissariat pour une manifestation sociale, écologique et démocratique
- 20h30, projection-débat, "Les élus peuvent changer votre vie" (courts métrages), amphithéâtre du lycée La Morandière
 
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10 mars 2020 2 10 /03 /mars /2020 08:37

Ciné débat sur le thème de la transition
L’association Agissons pour le Climat Granville Terre et Mer a pour
objectif de mobiliser les habitants de GTM aux enjeux écologiques et
sociaux que représentent l'extrême urgence climatique et la
préservation du vivant.
Dans cette optique, elle organise donc un CinéDébat, le samedi 14 mars
à 20h30, à l’auditorium-amphithéatre du Lycée La Morandière de
Granville .
La soirée débutera par une projection de petits court-métrages sympas
sur des initiatives locales concernant les transports, la
densification urbaine, l’énergie citoyenne et la revégétalisation. En
effet, depuis de nombreuses années, des maires, conscients des
problèmes écologiques ont permis à une multiplicité d’acteurs locaux
de produire des transformations décisives pour l’environnement et le
bien-être de leurs concitoyens.

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 08:16

Du haut de la mer de glace, Macron nous contemple et nous délivre son message environnemental : "il faut qu'au plan européen nous produisions de nouveaux types de camions." Ainsi la messe est dite !

Pour faire face à l'urgence climatique, la seule réponse c'est de continuer à développer le transport routier, outil de la dérégulation mis en place pour concurrencer le fret ferroviaire, afin de servir les intérêts des multinationales du transport. Stratégie largement soutenue et mise en place par la ministre des transports Élisabeth Borne avec la contre-réforme de la SNCF. Euphémisme quant à la nature de cette "réforme" quand on connaît la structure de la nouvelle entité. Une holding façon multinationale, détenue par l’État et dont les parts seraient incessibles sans que l'on sache jusqu'à quand, laquelle comporte 5 filiales avec une société à actions simplifiée dont notamment le fret. Cette architecture financière vise à la séparation des activités pour mieux introduite les acteurs de la concurrence ferroviaire afin de répondre au dogme du libéralisme dicté par Bruxelles depuis plus de 30 ans.

 

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 08:07

 

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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 09:41

Ban Ki-moon, ex-secrétaire général de l’ONU, suggérait récemment dans une interview que peindre les toits des bâtiments en blanc ferait faire de substantielles économies d’énergie. Une initiative écologique, inspirée de la NASA mais est-ce vraiment efficace?

Dans une interview accordée à la chaîne d’information britannique BBC, Ban Ki-moon recommandait de peindre les toits des bâtiments en blanc. L’ancien diplomate des Nations unies explique que les toits ainsi recouverts d’un revêtement réfléchissant de couleur blanche, rejettent une grande partie du rayonnement solaire. Les constructions emmagasinent dès lors moins de chaleur, nécessitent moins de climatisation et refroidissent plus vite une fois la nuit venue. Une proposition politique ambitieuse au service de la lutte contre le réchauffement climatique, qui s’inspire de la recherche aéronautique de la NASA. L’ancien secrétaire général de l’ONU faisait référence à un projet réalisé dans la ville d’Ahmedabad au nord-ouest de l’Inde, où les températures avoisinent les 50°C durant l’été. Plus de 3000 toits ont été repeints en 2017, à l’aide de chaux blanche et d’un revêtement réfléchissant. Une pratique courante depuis bien longtemps dans les îles grecques

Puisque la quantité de chaleur transférée vers l’intérieur de la construction est moindre, les conclusions de ce projet pilote tablent sur une baisse de température sur les toits pouvant attendre 30°C en été (par rapport à des toits non blancs) et une diminution de température interne entre 2°C et 5°C. Des résultats confirmés par le laboratoire de recherche de l’université de Berkeley en Californie. Les scientifiques estiment que l’utilisation à l’échelle mondiale de peintures réfléchissantes sur les toits pourrait contribuer à enrayer le réchauffement climatique. Cela compenserait 24 gigatonnes de dioxyde de carbone, ou l’équivalent des émissions d’environ 300 millions d’automobiles roulant pendant 20 ans.

De la NASA... au toit du E.Leclerc de Quimper

Connu sous le nom de «cool roof» - ou «toit froid» en français, ce procédé écologique se diffuse peu à peu. Dans la plupart des pays au climat chaud, comme en Europe du Sud ou en Afrique du Nord, les villes sont traditionnellement blanches. Une pratique centenaire qui connait un regain d’intérêt dans l’architecture moderne. Certaines métropoles prennent en effet le sujet à cœur, à l’image de la ville de New York qui depuis 2010 a fait repeindre 10 millions de mètres carrés de toits d’immeubles en blanc. L’utilisation des climatiseurs a ainsi été réduite de 40%. Une initiative pour rendre la ville moins énergivore et limiter l’effet d’îlot de chaleur urbain.

En 1996, la NASA, l’agence spatiale américaine, a créé une «peinture céramique» blanche qui réfléchissait les radiations solaires destinée à être appliquée sur les navettes et vaisseaux spatiaux. Cet isolant très puissant a été repris dans le monde entier, comme c’est le cas en France avec la société Cool Roof France, qui a repeint le toit du centre commercial E.Leclerc de Quimper avec sa résine acrylique réflective.

Quelle que soit la pente de la toiture ou son matériau (membrane bitumineuse, bétons, bois, métal) les peintures blanches réfléchissantes peuvent s’y appliquer et recouvrir tout type de bâtiments - commerciaux, industriels et résidentiels. Ces peintures céramiques sont nombreuses sur le marché, cependant, les scientifiques nuancent l’aspect révolutionnaire du «cool roof». Ils soulignent que ce procédé très écologique en été, conduit à une augmentation des besoins en chauffage en hiver, en raison de la nature réfléchissante de la toiture qui n’absorbe donc plus l’énergie thermique du soleil. Ainsi, cette technique du «toit froid» se révèle surtout avantageuse pour les pays aux étés chauds et arides ainsi que les toitures de très grandes surfaces.

Bienvenue en ABSURDIE :

Depuis quelques temps, dans notre région fleurissent des pavillons dont les murs et les toits sont noirs ou foncés. En dehors du fait que c'est d'une tristesse à mourir et parfaitement laid, la Normandie se prépare- t-elle pour une nouvelle glaciation ?

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19 novembre 2019 2 19 /11 /novembre /2019 18:11

Jeudi après midi se tenait à Champeaux un « Café Foncier » organisé par la chambre d’agriculture de la Manche, avec la participation de Terre de Liens, mais aussi les Jeunes Agriculteurs, la Région Normandie, et autres.

 

Bien premier constat brossé par le représentant de la Chambre (non élu pour une fois, ce qui évite le seul son de cloche du syndicat dit majoritaire la FDSEA) « le foncier agricole est rare dans le sud Manche ».

 

Certes mais la faute à qui ? Et la franchement cela se corse :

 

- D’abord la communauté de communes GRANVILLE TERRE ET MER (GTM) qui artificialise l’espace sans compter, qui pour des lotissements souvent pour le plus grand profit des promoteurs locaux, qui pour des zones d’activités, et ce sans avoir jamais réalisé d’inventaire précis et détaillés des friches industrielles et artisanales du secteur, des friches agricoles, de l’état du foncier bâti et non bâti précis et détaillé, ni d’inventaire des friches urbaines.

De plus les élus qui la composent pensent peu, notamment avant d’instruire un PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) :

a) On essaie de mesurer les conséquences du réchauffement climatique en cours.

b) On réalise l’ensemble des inventaires sus-visés.

c) On pense réhabilitation de l’ancien plutôt que neuf, vertical plutôt qu’horizontal (même le Conseil Départemental le préconise).

d) Densification plutôt qu’étalement.

 

- Ensuite la chambre d’agriculture phagocytée par la FDSEA (plusieurs articles sur ce blog l’ont mentionné) laquelle phagocyte également la SAFER pratiquant ainsi la politique des petits copains !

 

La SAFER dont les pouvoirs en matière de préemption doivent être absolument augmentés, notamment sur les cessions de parts de sociétés détenant des biens agricoles, sur les préemptions en réduction de prix avec blocage de la vente si le cédant n’est pas d’accord, vendre uniquement à des agriculteurs tirant au moins 80 % de leurs revenus de la ferme, et la liste est encore longue.

 

Or et il en a été question sur ce blog :

- la vente de 6,6 ha de terres agricoles à un non agriculteur sur le Tanu n’aurait jamais du avoir lieu.

- La vente de 1,1 ha de terre agricole sur la Haye Pesnel à deux non agriculteurs n’aurait jamais du avoir lieu.

- la vente à la découpe d’une ferme en production laitière sur la Lucerne d’Outremer et la Rochelle Normande (Sartilly-Baie-Beauce) de 41 ha avec bâtiments d’habitation et agricoles, ainsi que les terres, NE DEVRAIT PAS AVOIR LIEU, pourquoi ?

Parce que d’après le voisinage, une partie des terres serait acquises par un productiviste laitier et engraisseur, et par un productiviste porcin, et le surplus des terres et les bâtiments seraient convoités par un NON AGRICULTEUR argenté pour y installer ses chevaux et éventuellement engraisser quelques bovins.

Les communes ont été informées par la SAFER leur permettant ainsi de candidater à l’achat afin de constituer une réserve foncière agricole, mais paraît-il elles n’ont pas d’argent, évidemment l’une d’elle a dépensé une fortune pour restaurer l’église et ce n’est pas fini !

Quant à la communauté de communes, il faudrait qu’elle ait une autre vision des terres agricoles qui ne doivent pas être l’objet de compensation pour continuer à artificialiser.

 

D’ailleurs dans l’article une explication est donnée « Granville Terre et Mer a engagé une démarche inédite ; recenser les terres agricoles touchées par les projets d’urbanisation, les projets routiers, afin de mieux anticiper les besoins et les compensations ».

 

Mais c’est se ficher du monde, c’est le pompier pyromane qui crie au feu.

 

Le grand compensateur communautaire lui propose de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Encore une fois LA COMPENSATION est impossible une terre artificialisée est perdue pour l’agriculture.

 

Donc il faut penser autrement et penser globalement pour agir localement.

 

Dans cet article comme par hasard (enfin non) GTM annonce l’artificialisation de 300 ha pour les dix ans à venir, c’est beaucoup, beaucoup trop (la Clémentière 34 ha parfaitement inutile – la ZAC du Bas Theil à Saint Planchers 23 ha parfaitement inutile, etc.).

 

Par miracle dans l’article, enfin il est question de réchauffement climatique avec pour conséquence la montée des eaux dans le secteur St Jean le Thomas/Dragey-Ronthon.

Mais aussi de la pression exercée par les éleveurs équins sur le foncier, allant jusqu’à proposer des prix supérieurs à ceux des Domaines et de la Safer.

 

C’est insupportable et intolérable, le prix du foncier naturel, agricole et forestier ne devrait pas faire l’objet de spéculation, c’est un outil de travail qui doit mis à disposition des agriculteurs (enfin des paysans respectueux de la terre et de l’animal).

 

L’article dépeint le climat local par rapport notamment aux effets du grignotage des terres agricoles par les lotissements, mais aussi les zac, ou les infrastructures routières (dont le département est largement pourvu) et plus particulièrement l’inutile et désastreuse 2X2 voies GRANVILLE/AVRANCHES provoquant une artificialisation définitive de terres agricoles, mais une rupture de biodiversité considérable, dont les générations futures vont subir les conséquences

Enfin la cerise sur le Gâteau émane de GTM qui dit « Pour éviter l’explosion de la bulle agricole, GTM prête une attention particulière à la question dans l’élaboration du PLUi et du SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIAL (ce dernier est en révision) » en précisant « De 600 ha par an urbanisables, nous ne sommes plus qu’à 350 ha aujourd’hui dans la Manche ».

 

Eh bien c’est faux, cela tourne bon an mal an autour de 540 ha, ce qui veut dire que 10 % seulement de l’objectif est atteint.

 

Par ailleurs pour l’élaboration du PLUi dont il a déjà été rendu compte dans ces colonnes, nous avons proposé afin de stopper net cette artificialisation effrénée un MORATOIRE sur tous les projets fonciers en concordance tant avec le plan pour la biodiversité du 3 juillet 2018 que de l’instruction gouvernementale du 29 juillet 2019.

 

Enfin cela pose une question de fond à qui doit appartenir le foncier agricole, naturel et forestier ? SURTOUT PAS AUX SPÉCULATEURS !

En zone urbaine le droit de préemption urbain est un outil majeur pour enrayer la spéculation foncière, mais il manque le courage des élus quand à son application.

 

Joël Bellenfant

 

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 08:25

 

Un sentiment d’abandon dans les fumées chimiques. Environ 2.000 personnes selon la CGT et une source policière ont manifesté mardi 1er octobre au soir à Rouen, pour dénoncer le groupe chimique et l’attitude des pouvoirs publics soupçonnés de “cacher la vérité” sur les conséquences de l’incendie de l’usine Lubrizol, jeudi 26 septembre. “Nos enfants en danger” ou “le préfet doit sauter”, scandaient les manifestants partis du palais de justice en fin d’après-midi avant de rejoindre la préfecture de Normandie, qui a publié dans la soirée sur son site internet la liste des produits qui ont brûlé dans l’incendie.

“J’habite à 15 mètres de Lubrizol, on est laissé à l’abandon. Personne n’est venu nous voir pour nous dire d’évacuer”, s’est plainte auprès de l’AFP Camille, 28 ans. “On est venu pour se sentir moins seuls dans notre désarroi”, a assuré Aline, une intervenante sociale de 40 ans venue manifester avec son fils de neuf ans. “On va demander au préfet une expertise indépendante, le recensement des populations et des travailleurs exposés, un registre des cancers parce qu’ils vont arriver les cancers. Vous sentez cette odeur qui descend à la tombée de la nuit? Quand il y a odeur il y a des composants” polluants, a lancé face aux caméras Gérald Le Corre, de la CGT de Seine-Maritime.

“Rouen n’est pas confiante, elle respire de l’amiante”, était-il écrit sur une pancarte posée aux pieds d’une manifestante vêtue d’un ciré jaune pour se protéger de la pluie. D’autres manifestants, en combinaison blanche, brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire: “marre de se faire enfumer, rendez-nous notre air normalement pollué”. Certains portaient des masques.

“Une usine chimique qui brûle sans toxicité c’est comme une tarte aux fraises sans les fraises?”, ironisait une autre pancarte au-dessus de la foule compacte. “Ils cachent la vérité, à nous tous d’enquêter”, indiquait une autre affiche.

 

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